L'avenir est lugubre: il ne me promet rien.

[isolée]

A moi vous me direz qu'à dix-sept ans l'on vit
Comme dans la prairie le ruisseau qui frémit,
Sans se soucier jamais du chemin emprunté,
Fuyant et virevoltant entre les rochers;

Que mon corps est jeunesse et force mariés,
Que ma voix porte des idéaux par milliers,
Que l'idée du trépas n'est rien dans mon esprit
Puisque je viens tout juste d'entrer dans la vie.

Mais je suis chaque jour plus lasse et plus absente.
Oui je vais de l'avant, mais toujours d'un pas gauche.
Oui j'élève le ton, je salue et chantonne,
Mais toujours d'une voix plus éteinte et plus blème
Que le matin brumeux d'un dimanche d'automne.

L'avenir est lugubre: il ne me promet rien.
Il n'y a qu'une seule promesse certaine,
C'est celle de la vie: la mort vient à chacun.

[Sorrow]

C'est joliment tourné, bravo.