Que ressentent les dépressifs qui ont quitté leurs amoureuses à cause de la dépression ?

[laro92]

cette question c'est pour ceux qui sont en depression j'ai besoin de vos avis...

mon copain m'a quitté ca fait presque 2 semaines (apres un 1 mois en pause) car il s'isole completement (depuis 1 mois), il dit ne plus m'aimer et ne plus avoir des sentiments pour moi sauf que je lui manque TERRIBLEMENT...mais qu'il veut etre seul puis il a du mal a savoir que je suis la a l'attendre...il veut rester en contact avec moi

mais est-ce que un depressif continue a se culpabiliser? comment ressent il cette rupture?? comment vous l'avez vecu??
j'essaie d'etre vraiment compressive et je ne l'ai plus ecrit depuis 1 semaine....je voudrais lui parler mais je ne sais plus quoi dire honnetement....Merci beaucoup pour vos reponses

excuse moi pour mon francais...je ne suis pas francaise ><

[megane]

Pour ma part je rejette le peu de personnes qui m'aiment. Je ne sais pas trop pourquoi à vrai dire... Je les rejette c'est tout comme pour me faire encore plus mal. J'attends peut être qu'ils me plaignent et viennent me tirer le bras. Je ne sais pas.
La culpabilisation fait partie de la vie d'un dépressif. On pense que tout est toujours notre faute. Si rien ne marche c'est nous. Je parle pour moi, les autres confirmeront ou pas.

[manon50]

Pareille, je refuse l'attachement, je ne veux pas me sentir dépendante affective de l'autre de peur de devenir l'ombre de moi-même. Comme si je cherchais desespérement une relation fusionnelle sans la vouloir vraiment car j'ai peur de me fondre dans l'autre.
Il suffit que l'autre face preuve d'un peu d'interêt pour que je parte en courant ou fasse tout pour le ou la décevoir. Et ça marche !
A mon avis, ce fonctionnement n'est pas dû à la depression, je crois que la depression est une conséquence de ce fonctionnement, qui s'installe tôt dans la vie. Il faut apprendre à vivre avec soi-même, par soi-même, et accepter en même temps les interactions avec les autres. Et être assez confiant pour ne pas être persuadé que les relations (amour, amitiés, famille etc) ne sont pas inévitablement dangeureuses. (problème de confiance en soi, d'estime de soi, d'image de soi) - c'est ce que je vis tous les jours. N'empêche, je crois que fuire les autres m'a plongée encore plus dans la depression (j'ai été jusqu'à m'isoler de mes amies ou de celles qui étaient en train de le devenir).

[laptev]

Hm, personnellement, je ne refuse pas l'attachement, justement, mais tout dépend de la question "qui".
Je m'attache à très peu de personnes mais quand je m'attache et quand c'est réciproque, je sais que je peux m'investir beaucoup dans la relation.
Mais cette question du "qui" peut être problématique, j'ai tendance à souvent voir les personnes comme un danger potentiel et donc, il faut que la personne m'inspire vraiment confiance pour que je me lance (ce qui arrive assez rarement, au final, même si ça m'arrive).
La dépendance affective ne me fait pas vraiment peur à partir du moment où l'autre m'inspire vraiment confiance.
C'est peut-être triste mais je me sens plus vivant à travers quelqu'un d'autre (en qui j'ai beaucoup de confiance!) qu'en vivant seulement pour moi-même.
J'ai le sentiment que vivre seulement pour moi-même ne m'intéresse pas vraiment.....

Pour ce qui est de la culpabilité, je remarque deux choses :
- les sentiments qu'on ressent donnent parfois la sensation de trop souffrir. On souhaite ne plus rien ressentir, on essaie de s'en convaincre, on essaie de faire le vide dans sa tête et dans ses relations car on peut avoir l'impression que retirer ses relations dans sa vie nous allègera de ces préoccupations parce qu'on n'a pas la force de les assumer à cause de la grande souffrance qu'on ressent.
- Le manque de confiance en soi peut amener à faire penser qu'on ne vaut pas la peine que nos relations nous connaissent. Le sentiment d'être inutile est très problématique car il incite les personnes fragiles à briser toutes leurs relations à l'avance car elles ne supporteront pas l'idée d'être une charge pour les autres. D'où l'importance d'ailleurs dans une relation d'essayer de faire comprendre à l'autre qu'il/elle n'est pas aussi inutile qu'il/elle le pense.

Pour la culpabilité en elle-même, je ne la ressens pas toujours, mais je sais qu'elle est bien là. Elle ressort à la surface dans certains cas extrêmes, mais la plupart du temps, elle est inconsciente, car je ne la ressens pas spécialement tout le temps, pour ma part, même si je pense bien savoir pourquoi je culpabilise.....

Quoi qu'il en soit, à un moment donné, je pense ces personnes en question reviennent quand-même au bout d'un moment vers l'ami/e en qui il/elle a placé sa confiance.
Je pense que malgré tout, des moments de break sont nécessaires, et il faut laisser revenir la personne d'elle-même.
'fin lui montrer qu'on est là malgré tout, bien qu'on respecte son souhait d'isolement....
'fin je pense que ça se passe comme ça, en tout cas pour moi......