L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

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Sero26
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Sero26 »

Le salut à tout le monde !

Je suis dépressif sévère depuis deux ans et je me pose une question à laquelle personne n'a été capable de répondre ! dans mes symptomes j'en ai un qui me pose gros problème c'est l'émoussement affectif qui est survenu à la suite d'un épuisement émotionnel et qui donc est arrivé avec la dépression . Je ne pourrai pas vivre dans le vide toute ma vie ... Est ce que quelqu'un a déjà surmonté cette chose et est ce que émoussement affectif veut dire "dépersonnalisation" parce que dans ce cas la prise en charge n'est pas la même non ? Je me sens en fait sidéré quoi ...
Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

Bonjour,

J'aimerais que tu m'expliques tes symptomes à toi et ta définition «d'émoussement affectif» et comment toi tu le perçois et le comprends.

Perso, si cela ressemble à «ressentir» de l'élan envers les gens en général, être capable d'alimenter et nourrir des émotions amicales, amoureuses et autres en ressentant de véritables ces émotions je te dirais, par opinion personnelle et non scientifique, que la dépression a eu comme effet sur moi de me balancer pas mal des autres même si pour rester politiquement correct ce n est pas acceptable de le dire, reste que dans les faits, je suis devenue détachée des gens en général.
Il m'est aussi arrivé, et ça c'est inacceptable de le révéler tellement c est grave et odieux, de ne rien ressentir du tout en observant mes propres enfants trop absorbée que j'étais par ma souffrance. Souffrance psychologique et symptômes physiques puissants considérant ma tendance à nier les symptômes psychologiques, le corps finit par développer divers symptomatiques pour m'obliger à m'arrêter.

Si pour toi l'émoussement affectif est de ressentir un étrange sentiment de «pas être tout à fait là» face à quelqu'un que normalement tu apprécies et aimes bien, ou que tu as l'impression d'être dans le brouillard, à côté de toi-même c'est peut être de la dépersonnalisation. Et là, je ne te renvois pas au lien qui se trouve sur ce forum, je ne sais pas comment faire alors mon explication de la «dépersonnalisation» n'est qu'un abrégé personnel. Rien de scientifiqueé

Si non c'est les effets de la dépression ou les effets des anti-dépresseurs/médication ou ton émousssement émotif ou de la dépersonnalisation ou....un mélange de tout ça.

Au final.....l'idée est de comprendre et pouvoir nommer ton état pour pouvoir bien l'expliquer au médecin car c'est lui seul qui pourra t'indiquer clairement de quoi il en retourne.

Ici, c'est bien d'échanger sur les symptômes mais je te dirais d'en prendre et d'en laisser avant de d'auto-diagnostiquer parce que tu te reconnaîtras dans l'histoire d'une personne ou dans ses symptômes. Personne n'a le même historique, personne n'a le même type de réactivité face à la maladie, personne ne vit ponctuellement la même chose que toi..........même si souvent tu t'y retrouveras partiellement.

Reste conscient qu'il est sage de te reconnaitre un état inhabituel, inconfortable de ton état dit «normal» et c est très bien de le reconnaitre.
Maintenant, ce sera à ton médecin de t'aiguiller suivant ce que tu lui expliqueras comme symptômes.

Courage...
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Sero26
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Sero26 »

Merci d'avoir répondu aussi vite Philoss ;)

Mon émoussement affectif ressemble beaucoup au tien d'après ce que tu m'explique , c'est à dire un blocage émotionnel par rapport , aux gens même mes proches , pour lesquels je ne ressens plus grand chose ce qui m'angoisse énormément et qui me pousse à fuir les relations sociales , une incapacité à m'attacher , etc ... Il en va de même pour le monde environant qui est devenu froid et très incolore .

Quand je vois quelqu'un avec qui je passe normalement des bons moments en fait la sensation qui arrive , c'est de faire la chose par devoir , obligation , sans envie , d'aller contre la volonté de mon esprit et en fait je suis complètement désinteressé par mon interlocuteur et forcément cette focalisation sur soi même qu'apporte la dépression se fait ressentir sur la relation . Mais je ne me suis jamais senti "flou" , détaché de moi forcément si je n'ai plus d'affects ... On m'a dit que la déperso c'était quand on a l'impression que c'est iréel et qu'on voit légèrement flou , chui un peu largué . Je sais que sur internet on a toute les maladies du monde mais je voudrais bien connaitre la chose qui me fait souffrir depuis si longtemps , est-ce la déperso ou la dépression elle même ?
Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

Je sais pas....

j'opterais pour un des symptômes de la dépression qui fait qu'on n'arrive pas à rien ressentir face aux gens...comme si on n'avait tout simplement plus d'émotions. Un vide, un détachement. Ce n'est pas de la mauvaise volonté c'est juste «vide»....il se passe rien intérieurement à part un désintérêt total pour l'autre. Une compréhension rationnelle devant l'état exposé s'il y a souffrance, de l'empathie aussi mais zéro manifestation de ma sensibilité...même auprès de gens qui normalement suscitaient chez moi un besoin minimal de toucher, d'enlacer...un besoin tactile d'entre en contact avec l'autre. Y'a juste rien. Pas d'émotion. Pas d'intérêt. Et si l'autre veut trop s'incruster, ben............tout ce qui en ressort est un sentiment de malaise et un désir de fuir cette personne. Puis, il y a ce sentiment de ne pas être à la hauteur, indigne de l'autre. La culpabilité aussi s'entremêle.

aparté: C'est comme lorsqu'on lit les gens échanger dans leurs salons personnels...ils s'échangent pleins de calins et mots gentils et tendres...perso, j'en ressens aucun. Pas de jugement, juste pas d'émotions ni même l'envie de développer des liens ponctués d'autant de câlineries. Je me sens différente et totalement incapable de faire partie de ça.

Quand tu parles de nourrir tes liens par «devoir» je comprends très bien sans pouvoir tout à fait déterminer si c'est la dépression, un réflexe de protection émotive, la médication etc. Toutefois, je comprends bien ton interrogation. On cherche et on lit ici et là pour se retrouver quelque part, être finalement fixé pour ensuite ressortir le mode d'emploi à suivre à la lettre pour s'en sortir et redevenir la personne que tu étais. Malheureusement, y en a pas.
Même une fois qu'on a un diagnostic clair, il y a tellement d'autres variables, tellement d'autres impondérables qui peuvent survenir que seul un suivi médical / psy pourra vraiment t'aider à te comprendre toi-même....et du coup te rassurer même si c'est pour te faire dire qu'il te faut apprendre à vivre avec une part «d'incertitude». Parce que les psy en général, devant nos interrogations sur le futur quand l'angoisse t'absorbe de ne pas savoir t'englobe; ils répondent 2 choses:

1- Est-ce vraiment logique ta question? Désolée je n'ai pas de boule de cristal et tout le blahblah autour de la boule de cristal et l'impossibilité de prévoir l'avenir en répondant à la question : Quand est-ce que ça finira? ou Quand redeviendrai-je la personne que j'étais...

aparté: et si quelques années passent...on te répondra aussi à ton symptôme de fatigue persistante soi-disant résiduelle à ta dépression, que tu vieillis alors c est normal de te sentir plus fatigué...oui c'est logique comme réponse mais cette réponse contient aussi sa part de frustration.


2- ....avec la dépression on ne peut prévoir comment tu réagiras (blahblahblah, traitements, médications etc) et te faudra apprendre à vivre avec cette part d'incertitude face à l'avenir

Ton médecin dit quoi quand tu lui en parles. Médecin ou psy en fait.





désolée: me suis relue c'est pas tout à fait limpide parce que j'ai fait plusieurs apartés mais le courage me manque de réorganiser le texte et du coup ma pensée. J'imagine que tu comprendras à peu près ceque je voulais dire.
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Sero26
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Sero26 »

ouais tkt je vois tout à fait ce que tu veux dire en particulier quand tu parles du malaise , du sentiment d'indignité , d'échec et je rajouterai de honte face à celui qu'on a en face , honte de ne plus lui apporter ce qu'il attend de nous et de se montrer si inefficace dans le lien social ... On est tous dans le même tunnel on dirait .
Mes psys me disent que cette émoussement affectif est caractéristique du trouble depressif à caractère mélancolique et que ça arrive lorsque pendant un laps de temps on a été envahi par la douleur , les doutes , les craintes et la négativité alors le cerveau ne pouvant plus continuer à ce rythme il s'est mis en mode "survie" j'appelle ça de cette façon moi tellement la dernière chose qui me reste est l'instinct de survie ... Ma théorie perso c'est que derrière cette anésthésie psychique se cache une grande souffrance qui est en fait un traumatisme et qui a pris toute la place dans notre conscience et qu'il faut réparer mais bon c'est d'une complexité , fin' je parle pour moi qui ait bien cerné le moment ou j'ai coulé , je pense que je me suis jamais remis d'un deuil .
Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

Ok et le deuil pour toi c'est le déclencheur ou auparavant tu avais aussi une personnalité plus «mélancolique»?
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Sero26
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Sero26 »

Non j'étais tout le temps enjoué et bon vivant avant ce traumatisme ...
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Suzie
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Suzie »

émoussement affectif, perte du plaisir, impossibilité de m'impliquer... Tout ça je le ressens alors que ma dépression est considérée comme "derrière moi"... Je me reconnais tellement dans tout ce que vous dites... Et ce "vide" dont on est "rempli" finalement... Désolée ces quelques mots n'ont pas d'intérêt mais ça me parle tellement... Et depuis si longtemps que j'ai l'impression que ce sera toujours comme ça
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Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

@ Suzie

Exactement. Ce vide. Tu le nommes Suzie. Ce vide...

On peut faire semblant pendant un moment mais on ne peut jouer longtemps. Inévitablement, le masque craque. Les autres voient. On est souvent la dernière à se rendre compte que les autres ne sont pas dupes. On tente «d'avoir l'air» mais face à soi-même, le vide prend tout l'espace.

Tu as bien fait d'y ajouter tes mots et ta présence. Tu sais Suzie, tu es la bienvenue


@ Sero

Il se passe quoi avec toi? Tu sembles disparu. Est-ce parce que tu vas bien?





Et le plaisir? Vous vous souvenez ce qu'est de ressentir du plaisir?
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Suzie
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Suzie »

Le plaisir ? Le... quoi ??? C'est vraiment ce qui met le plus de temps à revenir... De même que le désir ! Envie de rien, plaisir à rien ! Non vraiment, c'est ce qui manque le plus...
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Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

Parles-tu ouvertement de la dépression (avec des mots d'enfants évidemment) à tes proches, à tes enfants?

Ressens-tu de la culpabilité face à tes enfants? As-tu l'impression de ne pas leur donner une maman dans un état optimale ou tu gères bien?

Perso, cela fait 9 ans, demain que toute ma vie s'est écroulée parce que mon corps a cessé de fonctionner et l'année avant de craquer je bossais tellement que j'étais une maman absente pour eux. Aujourd'hui, il m'arrive d'observer mes deux grands et me dire que j'ai gâché leur adolescence en n'étant pas une maman adéquate, en forme, active, normale comme avant.

C'est très culpabilisant. Même si je me parle et me dis que c'est LA réalité et qu'on ne peut rien y changer, il n'en demeure pas moins que lorsque je me suis écroulée, il y a eu une cassure difficile à admettre, difficile à nommer. Comme mon corps ne répondait plus à grand chose, que la douleur physique et psychologique était intense, en rétrospective je sais qu'à ce moment j'ai cessé de chérir mes enfants, de les embrasser, de les câliner comme avant.

La dépression a des conséquences qu'on mesure avec le temps et chaque nouveau détail ou constat me glace le sang de culpabilité.

Sans compter que personne, ni mes parents qui s'occupaient d'eux ni moi ne parlions ni de maladie et encore moins de nommer le mot «dépression».

Ce qu'ils savaient était que «maman a fait un burn-out» mais c'est tout. Aujourd'hui je regrette énormément de ne rien avoir dit, de ne rien avoir nommé. Ils me voyaient souffrante. Ils devaient deviner mais sans rien savoir concrètement. Au moins, d'avoir parlé et nommé clairement mon état, leur aurait permis de comprendre ce qui se passait. Ils auraient subit quand même, on ne se cachera pas qu'une dépression affecte notre capacité à chérir normalement, même nos enfants...

C'est ce qui est difficile à accepter....«l'émoussement affectif» et le pire c'est de ne rien pouvoir faire pour le contrecarrer.

Et toi, acceptes-tu de me parler comment tu vis la maladie face à tes enfants?
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Sero26
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Sero26 »

Salut un peu tardivement , je passe moins depuis quelques jours car j'ai arrété mes médocs et comme par enchantement je dois avouer que j'ai un assez nette regain de boost qui me donne vraiment du soulagement et de l'espoir mais je tempère beaucoup car c'est très dure après la redescente ... Pour l'émoussement affectif ma vision de la chose est assez sobre et ne me fait pas trop culpabiliser car j'ai beaucoup d'amour propre et de fierté pour me reprocher des choses . Je vois ce symptome comme une simple conséquence de la maladie , très troublante au même titre que les troubles cognitifs , que la fatigue exacerbée ou que l'humeur dépressive pathologique , quand on a plus goût à la vie et que plus rien nous retient je ne vois pas comment on pourrait avoir de l'amour pour les autres vu que la vie a perdu toute sa couleur et sa valeur , malheureusement l'amour qu'on a pour les proches n'y echappe pas ! Bise a tous gardons courage , on est nés pour briller :)
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Suzie
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Suzie »

Je réponds bien tard également ! Oui j'en parle avec mes enfants... Quand j'ai été hospitalisée en 2009, elles avaient à peine 4 et 8 ans (leurs anniversaires ont eu lieu pendant mon hospit), elles voyaient que je n'étais pas bien, je leur ai expliqué, en employant le mot "dépression" et en expliquant...

Dimanche j'ai eu à nouveau une conversation avec elles, je leur ai demandé si elles étaient encore parfois inquiètes pour moi... Oui elles s'inquiètent parce que je dors vraiment encore beaucoup... Donc j'ai réexpliqué... J'ai aussi dit que je voyais des médecins qui me soignaient, que même si c'est long je vais guérir.

J'avais ouvert un sujet avec un lien sur un site pour expliquer aux enfants : Expliquer la dépression aux enfants.

Par contre, en ce moment j'ai du mal avec mon mari, qui me dit d'arrêter de voir des psys, d'arrêter les médicaments... Je lui ai proposé de prendre un rdv avec notre généraliste pour lui en parler...
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Expliquer la dépression aux enfants
Philosss

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Message par Philosss »

@Je lui ai proposé de prendre un rdv avec notre généraliste pour lui en parler...
Par contre, en ce moment j'ai du mal avec mon mari, qui me dit d'arrêter de voir des psys, d'arrêter les médicaments... Je lui ai proposé de prendre un rdv avec notre généraliste pour lui en parler...
Excellente idée. Cela lui permettra de mieux comprendre ton état.

Ici, la plupart des psychiatres proposent cette alternative pour rencontrer la famille d'un patient quand celle-ci démontre de l'incompréhension et par conséquent des jugements à l'emporte pièce.

Les stigmates et préjugés perdurent malgré les efforts médiatiques. Enfin ici il y un large lobby tant des fédérations médicales, de l'ordre professionnelle que du gouvernement pour conscientiser le plus possible la population. Les publicités sont percutantes.

Vraiment une bonne idée. Et ton mari a été rencontrer ton médecin?
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Chat perdu
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Chat perdu »

Suzie a écrit :
Le plaisir ? Le... quoi ??? C'est vraiment ce qui met le plus de temps à revenir... De même que le désir ! Envie de rien, plaisir à rien ! Non vraiment, c'est ce qui manque le plus...
Je suis dans cet état d'esprit. J'ai l'impression d'avoir perdu du plaisir vis à vis d'autrui. Pourtant avant cela je n'étais pas spécialement enjoué et disons que j'ai toujours été renfermé sur moi-même mais dès que la dépression s'est invitée dans ma vie, cela a accentué ce désintérêt pour les autres. A voir des gens rigoler et s'amuser pour un rien m'est insupportable car j'ai conscience que je suis à 100 lieues de tout cela. ça l'est tout autant quand il est question d'approche amoureuse.
Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

@Chat perdu

La perte du plaisir et même comprendre ce que cela veut dire et ce que cela représente disparait totalement avec la dépression. On a peu d'énergie et on la consacre à ce qui est vital, aux besoins de base.

Je te lis et parfois j'ai l'impression que c'est moi qui parle

As tu ouvert un salon et une galerie à ton nom? Si tu as envie évidemment
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Chat perdu
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Chat perdu »

Philoss,

Oui j'ai un salon mais je l'ai mis en stand-bye car j'ai pas trop le temps en ce moment et occupé à penser à mes vacances. De plus j'ai peur de trop me dévoiler malgré l'anonymat.
Philosss

L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Philosss »

@ chat perdu

je te comprends tout à fait pour la crainte de trop te dévoiler

Mais là dedans comme autre chose, c'est toi qui décide ce que tu révèles ou pas
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Nelloutre
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Emoussement affectif, démotivation

Message par Nelloutre »

Bonjour à tous,

Nouvelle sur ce forum, j'aimerais vous faire part de mon histoire. Si vous vivez la même chose ou que vous y êtes passé, vos témoignages sont les bienvenus. Et excusez moi si je ne poste pas dans la bonne catégorie, mais je ne sais pas trop ou mettre ceci..

Je m'appelle Nell et j'ai 19 ans, et en résumé, cela fait deux mois et demi que je n'ai plus envie de rien. Mais rien du tout.

A titre d'information il y a 6 ans j'ai perdu mon papa d'un suicide, il était bipo. Plus récemment, il y a 9 mois que je suis séparée de mon ex compagnon (2 ans et demi de relation passionnelle). Depuis, la vie est de plus en plus difficile, et elle n'a jamais été aussi pénible que depuis ces deux derniers mois. En même temps que cet état s'est déclaré, on m'as découvert une mononucléose.

J'ai fais 7 semaines et demi sous Deroxat, ce qui m'as permis de moins être triste, mais toujours pas de jus, pas de motivation, envie de rien. Et ça fait 4 jours que je suis passée sous Effexor, j'attend les premiers effets avec impatience.

J'ai toujours été une amoureuse de la vie, toujours pleine de joie et de projets, un rien me passionnait, tout m'intéressait. Mais depuis deux mois et demi, plus rien. Même mes études, que je suivait avec tant de passion, ne m'intéresse plus tant que ça.
C'est comme si tout avait perdu son goût et son éclat. Même la libido, c'est point zéro. Je n'arrive plus à ressentir de l'amour, de la vraie joie, de l'euphorie, etc.. même les émotions négatives sont amoindries. C'est comme si je ressentais tout en beaucoup moins fort qu'avant. Une sorte d'émoussement affectif. Et je déteste être comme ça.

Je passe des journées entières à regarder des séries, je ne fais rien, je ne vois pas grand monde, de toute façon j'ai pas envie. Tout me semble pénible, et plus l'été avance, plus j'appréhende ma rentrée scolaire.

Je sais que le problème ne viens pas de l'extérieur. Parce que peu importe les activités, toutes sont aussi fades les unes que les autres. Le problème viens de l'intérieur, mais je ne comprend pas pourquoi je bloque comme ça. J'aimerais tellement de nouveau aimer la vie comme je l'ai aimée auparavant.. Je ne suis pas triste, enfin un peu des fois, mais je ne pleure presque plus. Je suis juste.. comme blazée de tout.

Et le pire dans tout ça, c'est que j'ai peur de ne jamais pouvoir vivre la vie que j'aimerais. J'ai peur de ne plus ressentir les choses comme je les ai déjà ressenties, j'ai peur de ne plus avoir de motivation pour rien, peur de ne plus sentir la joie couler à flot dans mes veines, j'ai peur d'être bloquée dans cet état..

Merci à ceux qui m'auront lu jusqu'au bout, je suis preneuse de tout témoignages de ceux qui ce sont sortis de la! Et courage à ceux et celles qui traverse une période similaire
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Nelloutre
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L'émoussement affectif, comment le surmonter ?

Message par Nelloutre »

Bonjour,

Je me permet de relancer ce sujet! En effet, j'aurais aimer savoir si des personnes parmi vous ont finalement surmonter ce vide, ces envies de rien? Je passe actuellement par cette phase la, et c'est difficile à gérer.. Pour le moment je suis en vacances alors j'ai pas d'obligations et je vois pas grand monde, mais bientôt la rentrée, et j'appréhende..

Merci à vous!
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