Syllogomanie

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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Dilemme d'un sillogomaniaque

je trouve que nos vies ont des similitudes incroyables !

l'abandon vécu par soi et souvent non reconnu par notre entourage semble être la partie communes de nos histoires respectives
Que ce soi un simple sentiment de l'avoir été ou la réalité, cela nous freine a l'âge adulte.
Et cela est bien différent de la procrastination, car nous sommes des êtres doué d'énergie qui avons le cœur sur la main et qui n'hésitons pas a aider nos paires
mais qui somme incapable de nous aider nous même.

Je viens de m'apercevoir que mon bureau sur mon lieu de travail prends la même tournure que ma maison, il y en a partout...a l'heure de la dématérialisation des supports physique c' est impayable !
Pourtant je suis le roi pour hiérarchiser des données sur le serveur informatique de mon administration...je suis souvent cité en modèle a mes collègues pour ma rigueur a ce sujet

Pourquoi, comment, a cause de...et pourtant ...pourquoi changer ?
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

"Pourquoi changer?"
Quelle question suprenante et pourtant judicieuse, le Claude!
(ou bien aussî...pour qui changer?)
Pour ma part je suis completement ambivalente et paradoxale: je souhaiterais changer pour ne plus me voir comme un 'monstre' aux yeux des autres (des genq que j'aime mais aussi socialement) et en même temps j'ai franchement l'impression que c'est inconsciemment JUSTEMENT pour m'en isoler m'en eloigner m'en protéger quoi (des 'autres') que je me carapaçonne dans mes amoncellements...
-----------
mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

On a besoin des autres on ne peux plus vivre seul
c'est pourquoi on pense parfois a redevenir zen sans remparts pour que les autres puissent nos atteindre
rentrer chez nous s'y plaire mais on est pas prêt
y'a eu trop de blessures trop de laisser pour compte
trop de non dit, trop de souffrance
maigres nous on fais barrage on se protége
on veux la paix
et c'est dur dur
neka
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Message par neka »

salut j'ecrit pour mon frere qui je pense est en etat de mal etre severe du a un parcours de vie assez difficile est d'apres une assitante sociale avec qui j'en ai parler presente le syndrome de diogene etat d'insalubrité tres degradé dans lequel il vit je me demande qui je pourrai voir ou quel service social pourrai lui venir en aide il a des préjugés sur les psy les assistances social peur d'etre interné ect ..je l'ai rassurer mais il hesite a se soigner je sais pas trop quoi faire
lulutine
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Message par lulutine »

Bonjour Die O'Gêne, Le Glaude et tous les autres,
Contente de vous lire à nouveau sur ce post en particulier, puisque je vous suivais de loin en loin mais depuis 1 an, plus rien... Et comme je ne suis pas très "forum", je peux rester des mois sans venir... quant à écrire pour me raconter, ce n'est pas trop mon truc...
Pour me présenter un peu, j'ai découvert ce terme de syllogomanie il y a 5 ou 6 ans, en regardant un épisode des Experts Miami... Bien que consciente que j'avais un problème de bordel, c'est depuis mon cancer en 2010 que les choses se sont aggravées. Et je pense même tendre très sérieusement vers l'étape Syndrome de Diogène ! Quand je bossais encore, on va dire que je surnageais, j'arrivais encore à maintenir le cap "à peu près" chez moi, tout en sachant que si un jour je devais ne plus travailler, paradoxalement ça risquait de dégénérer assez vite. Et voilà, après un licenciement économique auquel je ne m'attendais pas, je confirme : c'est de pire en pire !!!
Je me retrouve être comme ma mère l'était, malade, puisque toute mon enfance j'ai connu ça. Une salle à manger inutilisable puisque la table qui s'y trouvait croulait sous un monticule de 80 cm à 1 mètre de haut de vêtements de toute sorte. Bizarrement, après leur déménagement dans un nouvel appart', l'amoncellement n'a jamais repris, mais je n'ose imaginer comment ma mère a vécu ce déménagement et le fait que tout ce tas soit jeté... Je n'y étais pas et à l'époque je n'ai pas pensé à lui poser la question.

Aujourd'hui, ça doit faire 3 semaines que je ne suis pas sortie de chez moi (pas envie), je vous passe les détails sur mon linge, ma toilette, etc.
Je me retrouve dans vos écrits, mais je me sens incapable d'exprimer aussi bien que vous autres ce que vous ressentez avec notre syllogomanie.
J'ai pas mal pleuré en lisant certains des témoignages, tant je ressentais votre souffrance comme étant la mienne, celle de ne pas vouloir être comme je suis, celle de n'être pas "normale", celle de voir que mon état et ma syllo ne font qu'empirer... Je suis au chômage depuis 6 mois (j'ai 55 ans), je vis seule (donc personne n'est obligé de subir mon état, c'est déjà ça et ma minette s'en fiche royalement). Dans mes rêves les plus fous, et puisque j'ai la conscience de mon problème, je pensais qu'avec tout le temps donc je disposerais, j'arriverais à remplir qques sacs poubelles... Que nenni, je suis là toute la journée et ça ne m'effleure même pas... même si j'ai acheté récemment des grands sacs poubelles...

Je suis comme vous 2, Dio O'Gêne et Le Glaude, à me poser les mêmes questions... ai-je envie de m'en sortir vraiment ? J'ai envie de dire : Evidemment, vu la souffrance que cet état engendre chez moi, mais en même temps, je trouve qu'on s'y fait très bien et ça ne m'empêche (malheureusement) pas de dormir.
Ces derniers temps j'en parle de + en + autour de moi, à mes amis. La psy que j'ai vue pdt presque 2 ans et à qui j'en ai parlé n'avait pas l'air de bien connaître le problème.
Maintenant je suis en colère, car malgré mes recherches sur le net, je ne sais pas où m'adresser... même si on commence à en parler aux infos sur France 2, il semble que personne ne se préoccupe vraiment de notre problème, que personne ne sache vraiment comment nous guérir, qu'il n'y ait aucun groupe de soutien en France comme il peut y en avoir en Allemagne ou aux Etats-Unis, entre autres...
Pour conclure, je crois que ma motivation à m'en sortir vient de ma trouille immense qu'un jour on vienne pour m'interner de force afin de pouvoir vider mon appart' qui est devenu totalement insalubre... comme j'ai vu que ça se passait souvent pour certains Diogène.

Bon voilà, c'est enfin sorti même si ça doit partir dans tous les sens... mais comme dirait l'autre, ça va mieux en le disant...
Au plaisir de vous re-lire.

vendredi 17 juin 2016 3:56
Syndrôme de Diogène : entretien avec le Dr Jean-Claude Monfort

Trouvé à l'instant sur le net, ce médecin confirme le zéro pointé pour la France en matière d'accompagnement humain pour aider les personnes souffrant de syllogomanie/syndrôme de Diogène sans autres maladies psychiatriques associées (ce que je pense être mon cas).
Cet entretien est tout de même très intéressant et plutôt éclairant, même s'il ne m'aide pas pour savoir à qui m'adresser pour me faire aider et essayer de m'en sortir...

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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

C est vrai ce qu'il dit se toubib ; " Nous sommes des survivants3

et nous éprouvons de la honte a l'idée qu'un collègue qui ignorerait notre manie d'entasser puisse découvrir notre univers quotidien.

Lorsqu’il y a eu les inondations fin mai début juin et que j'ai été évacué par les pompiers parce que l'eau montait dans la rue avait déjà envahis 2 maisons voisines.
Je me suis trouvé a souhaiter que tous chez moi soi envie par l'eau et fasse place net... et que je pourrais repartir de zéro. C'est con comme raisonnement car beaucoup de gens on beaucoup perdu dans ce drame mais moi qui entasse depuis 5 ans je me dit que je n'utilise pas un centième de ce que j'ai chez moi et que je peu survivre avec rien !

Tout le monde était inquiet autour de moi, je me sentait étranger de tout ce qui se passait autour, indifférent non concerné, j'ai du attendre 3 jours avant de pouvoir retrouver ma maison et ce que j'avais espéré n'a pas eu lieu ma maison a été épargnée des eaux certes j'ai eu de l'eau dans la véranda, dans les allées dans le jardin, la route était impraticable mais ma maison et ma cave étaient restées dans ses entassement.

Protection divine !

Y'a pas de justice...

:Zen0:
lulutine
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Message par lulutine »

Tu me fais rire Le Glaude, t'as raison, y'a pas de justice ! et tu dois être doublement maudit puisque les éléments naturels ne t'ont même pas filé un petit coup de pouce en t'obligeant à tout virer de ta maison ! Enfin, j'extrapole, mais moi perso c'est comme ça que je l'aurais vécu ! :smile2:

Et je te comprends tellement car si j'avais été à ta place, je crois bien que, comme toi, j'aurais espéré que tout mon bazar soit englouti par les eaux, quitte à me retrouver sans plus rien, avec PAS D'AUTRE CHOIX que de tout devoir virer et jeter tout ce qui encombre notre chez-nous et notre tête !!! Et tout cela pendant que les autres victimes pleurent toutes les affaires qu'ils ont dû perdre dans les inondations...

Perso, je suis en appart', mais souvent j'ai espéré que tout flambe chez moi (sans victimes bien évidemment, ni moi ni ma minette, ni personne).

Je trouve toujours très étrange d'avoir ce genre de pensées bizarres, que les autres qui sont "normaux" ne doivent pas avoir car ce n'est effectivement pas "normal". Mais je sais maintenant que nous sommes au moins 2 (toi z'et moi), je me sens un peu moins seule du coup ! ;-)

et re :Zen0:

Et pour le toubib, tu as raison, moi aussi je me sens comme une survivante, et ce depuis que je suis gamine... et je me sens souvent très très lasse de ne faire que "survivre"... :tourne:
Dis aux gènes
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Message par Dis aux gènes »

Suite à la lecture de tous vos récits, je me permets de vous rejoindre car mon frère souffre d’accumulations compulsives, entre autres troubles du comportement.
Sa chambre est totalement ensevelie et il dort à même le sol dans une autre pièce depuis des années. Il vit chez ma mère, résignée à vivre cet « enfer » comme elle dit.
Mon père, qui a divorcé de ma mère il y a longtemps, souffre également de ce trouble, mais il vit seul et refuse toutes visites. Il nie, le sujet est tabou.
Le lien entre mon père et mon frère, si lien il y a eu un jour, est totalement rompu depuis des années. Peut-être en raison de l’effet miroir qu’ils se renvoient … ?
J’ai proposé mille fois mon aide en vain. On ne peut aller contre la volonté des autres. Moi, j’assiste et je vis également cette détresse avec un sentiment d’échec et d’impuissance total et ce constat m’angoisse énormément.
C’est insoutenable de ne rien pouvoir faire pour aider ni l’un ni l’autre et de voir ma mère vivre et finir sa vie dans cet enfer m’empêche carrément de vivre ma vie personnelle comme je le voudrais. Je reste proche d’eux alors que j’aimerais prendre la tangente, j’aimerais pouvoir devenir mère, mais j’ai trop peur de vivre le même calvaire que la mienne … Bref, au fil des ans j’ai moi-même développé tout un tas de phobies et d’angoisses, moi qui n’avais pourtant peur de rien, je me retrouve à regarder filer ma vie, empêtrée les deux pieds dans un même sabot, mais bref … ça c’est un autre sujet ! Pardonnez-moi d’ailleurs, c’est même hors-sujet.
Il est vrai que les troubles de mon frère et leurs conséquences me font beaucoup souffrir et sont très anxiogènes pour moi.
Je tiens à vous remercier pour chacun de vos récits, je reconnais mon frère à travers vos mots/maux, je saisi mieux certains aspects de sa personnalité et je comprends mieux mon ressenti face à cette situation qui me parait souvent sans issue. Mais il ne faut jamais s’avouer vaincu !
Je m’interroge aussi sur ce point : vous imaginez-vous pouvoir vivre dans un lieu bien rangé bien propre ?? N’auriez-vous pas peur du vide ??
Je vous souhaite plein de courage à vous toutes et tous. Toutes les souffrances ont leur raison d’être et je pense qu’il y a des origines lointaines à ces comportements, je crois qu’il y a des solutions et que dans tous les cas, la parole est salvatrice. En revanche, je ne pense pas que des traitements chimiques puissent résoudre ces troubles sans en créer d’autres. Mais ça, ce n’est que mon point de vue.
Pour conclure : «Que la force nous soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
De tout cœur à vous !
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

salut

pour répondre a la question sur "vivre en milieu rangé"

Oui c'est possible si ce n'est pas chez soi
A de nombreuses reprises j'ai séjourné chez ma mère ou chez des amis et a chaque fois j'ai respecté leur mode de Vie de hiérarchie du rangement sans affects particulier, et je me suis même senti bien de ne pas déranger derrière moi, par contre dés que l'on rentre chez soi même si on revient avec de bonnes résolutions. On retombe vite dans nos travers et ça fait un bien fou de se recroquevillé là ou on en a l'habitude.

C'est un peu sans issue comme situation, au fil des années c'est de pire en pire et il n'y a pas de planche de salut.
Sauf peut-être si on finit par accepter quelqu'un qui rangera systématiquement derrière nous, mais la faut pas rêver ça ne durera qu'un temps. Je pense que l'on peu un peu nous freiner, mais il faut pas rêver on ne remettra jamais comme des as du ménage et du rangement c'est une cause perdue d'avance.
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Syllogomanie

Message par share »

bonjour à vous, frères et sœurs syllogomanes
Je vous remercie tous de vos témoignages, qui m'éclairent sur mes dysfonctionnements. personnellement, j'avais déposé ma version en février 2014, et rien n'a changé. Die'ogène, le Glaude, Rick, et tous les autres, je vous ai tous lus par intermittence, quand mon poids devenait trop lourd, et je reconnaissais mes semblables en vous. Je vous en suis très reconnaissante,même si je n'ai rien dit, parce que dire 'c'est vrai, ça' façon mère Denis ne faisait pas avancer le schmillblick.
Résumons, voir ces émissions de plus en plus fréquentes , venues des USA, et même, "c'est du propre" en France m'a renvoyée à ma propre image dans l'avenir si je ne réagissais pas. Et comme je ne voulais pas laisser ça en héritage à mes enfants, devoir déblayer ma m.... si jamais un jour je mettais fin à mes jours asphyxiée par mon enlisement, j'ai cassé le schéma qui me semblait générer l'épuisement procrastineur..j'en ai imputé le responsabilité partielle à mon boulot.je suis en CLM depuis le 1er septembre 2015. J'ai fui mon logement, j'ai quitté mon département pour prendre de la distance avec ma mère qui ne cessait de me flageller de sa honte en voyant mes amoncellements. mon trouble associé est la dépense compulsive, des soldes , des bonnes affaires, sources de plaisirs immédiats compensant ma sensation de vide intérieur. je n'ai pour toit qu'une dette béante.
Soustraite à cette cause hypothétique, le constat est celui là: cette difficulté organisationnelle ne vient pas de ce job, énergétivore au demeurant. Elle est en moi. En un an de pérégrination, à plus de 1500 bornes de chez moi, de home en home(j'ai gardé des maisons avec des animaux, j'ai pris des colocations ici et là )j'ai accumulé tant de bazar que j'ai dû louer une cave pour le flanquer, ma petite clio commerciale ne suffisant pas à héberger mes oripeaux d'été, d'hiver, adaptés à mon corps à géométrie variable_14kg pris en un an, tout de même, sans médoc_ ,mes casseroles, mes produits de SDB achetés sur des sites discount, mes CD, mes fringues de voile....
J'ai toujours ressenti une espèce de surchauffe cérébrale quand il s'est agi de ranger, telle que je faisais vite diversion pour m'oxygéner... ça m'a valu de me faire tabasser toute mon enfance et mon adolescence par mon excellente famille. ça leur tapait sur les nerfs, ils me tapaient à grand coups de lattes, ça m'a sans doute déglinguée davantage encore, mais je revendiquais d'être handicapée,et ça je l'ai ressenti très tôt. ce qui les faisait bien rire, 'qu'est ce qu'elle ne va pas nous inventer encore pour se dédouaner? ...
Aujourd'hui, enfin, la syllogomanie est reconnue comme un trouble psychiatrique. nous, on le sait. Mais ça fait du bien de voir qu'enfin, on se penche sur notre souci, qu'il est reconnu comme un handicap. Le Québec a quelques longueurs d'avance sur nous, mais espérons que ça gagne aussi de ce côté de l'Atlantique...

Existe-il à votre connaissance une association qui pourrait nous aider?
bien fraternellement vôtre....
lulutine
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Message par lulutine »

Merci Share pour ton témoignage bouleversant comme ils le sont tous. Je n'avais jamais réussi à mettre de mots sur l'état de malaise très profond dans lequel je me trouve quand il s'agit de ranger ou de jeter, et du coup ton expression "surchauffe cérébrale" est plutôt bien vue pour ce que je ressens. Un exemple : actuellement dans ma chambre, un carton plein de trucs et recouvert de vêtements posés là, est en équilibre très précaire sur un autre carton, tous les soirs, pour me coucher, je dois passer devant en me mettant un peu en travers pour éviter de faire bouger ce carton !
Et tous les soirs, je me dis que le jour où ce carton tombera, avec tout ce qu'il y a dedans, et dessus, je sais déjà que je risque de péter les plombs car je me trouverai contrainte d'agir et de faire qque chose pour y remédier et pour ramasser, et pour décider si je dois jeter ou ré-entasser. Et je sais que je pourrais d'ores et déjà faire en sorte que rien ne tombe, mais rien que l'idée de toucher à la pile de cartons me pétrifie littéralement ! Ressentez-vous aussi ce genre de choses, car personnellement je trouve totalement disproportionné et insensé de réagir comme cela ?

Puisque je ne suis pas/plus dans le déni, et que j'aimerais que cette situation cesse, je passe parfois des heures à essayer de trouver sur le net où m'adresser pour trouver de l'aide, même si je sais pertinemment que je voudrais me faire aider mais qu'en même temps j'appréhende l'intrusion de qui que ce soit chez moi et ne suis pas certaine de le supporter...

Je suis donc tombée sur ce rapport de 74 pages, pondu par le DIHAL (délégation interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement) en octobre 2013 pour le Ministère du Logement :
"Lutter contre l'habitat indigne : agir face aux situations d'incurie dans le logement, accompagner les personnes en difficulté."
http://www.gouvernement.fr/sites/defaul ... gement.pdf

J'ai commencé à le lire, mais je ne l'ai pas terminé. Je peux passer des heures à faire des recherches sur le net, mais au bout d'un moment je ne supporte plus ni Diogène ni syllogo et j'arrête pendant des semaines ou des mois de me plonger là-dedans. Peut-être y trouverez-vous des solutions ou des pistes et des adresses pour se faire aider, vu que des gens, en France, se sont penchés sur notre cas au point d'en pondre 74 pages.

Car pour répondre à ta question, Share, je n'ai pas l'impression qu'il existe d'assoc' en France comme il peut y en avoir dans d'autres pays. Et c'est d'ailleurs ce que le Dr Jean-Claude Monfort a l'air de dire à la fin de la vidéo (très intéressante) que j'ai postée un peu plus haut.

Bon courage à vous tous.
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Syllogomanie

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Lulutine,
oui, j'avais aussi regardé cette vidéo,merci de l'avoir transmise et c'est encourageant (un peu) de voir des professionnels qui sont aussi souffrants de cette plaie/tare, bref, de ce truc qui nous plombe et nous rend hémorragiques d'énergie. Parce qu'un professionnel atteint par cette souffrance peut être un porte voix. C'est à ton instar que j'ai donné ces liens aussi. ce que tu décris me parle... calés dans notre tombeau d'amoncellements , aspirer à n'être plus qu'un esprit pour n'avoir pas à gérer ce quotidien tellement laborieux...voir ce kapla de cartons menacer de s'écrouler sans agir, en faisant contrepoids avec un rien qui le stabilise, voir, regarder les yeux grands ouverts et ne pas trouver le chemin moteur et intellectuel pour y remédier..oui, je reconnais aussi... parce qu'on ne sait pas quoi en foutre, que tout le reste est déjà saturé, que le puzzle en vrac de notre espace vital est déjà occupé en 3 dimensions..bref... moi je ne suis pas qu'accumulatrice compulsive, je cumule les tares..mon déficit financier en rajoute, et restreint sérieusement les solutions possibles. je me prends à imaginer qu'il y a quelques vies antérieures, je ne devais même pas avoir à penser à ma petite personne, d'autres le faisaient pour moi..;comme le dit ce professeur sur ce lien que tu as diffusé, on a connu le paradis, et on connaît l'enfer....sauf que lui, ses revenus le soustraient sans doute partiellement aux contraintes matérielles auxquelles le commun des mortels est astreint...

je suis comme toi, je regarde tout ce qui concerne ce truc machin chose, et puis ça me gave. là, comme je vais devoir quitter ce logement de fonction que j'occupe, à 1500 km d'ici, je vais être contrainte et forcée de demander de l'aide,seule je n'y parviendrai pas, c'est sûr....je vais aussi jeter un oeil sur ce rapport que je lirai au compte goutte...merci pour ton éclairage aussi!

mardi 02 août 2016 9:50
Lulutine,
il est super ce rapport dont tu donnes le lien! au moins ça existe, il y a une vraie réflexion conduite à ce sujet sur le plan institutionnel..on ne peut vouloir que les choses aillent plus vite que la musique, il faut que le maillage se mette en place...et bien sûr, les grandes villes sont mieux loties que le reste du territoire, parce que la concentration en cas à problèmes est plus élevée. Et ensuite, il y aura toujours les déclinaisons géographiques plus ou moins pertinentes en fonction des gens qui les relaient et les pilotent. Les pionniers sont animés d’un sentiment d’urgence et déploient des trésors d’énergie pour créer des sillons d’actions, ils finissent par s’user, et souvent, des effets secondaires pervers viennent asphyxier les ébauches d’une construction prometteuse…
Moi, je me dis que je ne suis qu’une caricature de ce que la société impulse et génère: incitation à la consommation , incapacité à éliminer mes déchets, enfouissements secrets jusqu'à l'outre tombe. je me considère comme un échantillon-verrue de la société. comme beaucoup d'hyper sensibles, nous sommes catalyseurs de cette société décadente, des éponges...notre forme d'expression à nous est l'aquoibonisme (dixit Rick ou le Glaude)_qu'on pourrait entendre au sens étymologique comme bonne eau, aquabonisme, un comble, comme quoi toute chose renferme en soi le germe de son contraire!..._ , qui engendre ce galimatias en 3 dimensions , où règnent les cafards et les rats, une vision de notre avenir collectif si rien ne change...finalement, nombre d'œuvres exposées à Beaubourg et partout ailleurs en sont le reflet, nous en sommes une déclinaison individuelle et secrète. Notre intérieur pourrait s'exposer, au moins, ça nous rapporterait de quoi monter une fondation... Quand je vois ici en Corse , parce qu' ici le constat du contraste est criant, combien cette si belle terre se fait souiller par ses habitants qui par ailleurs la défendent aussi farouchement, ces amoncellements d'encombrants en vrac laissés aux poubelles en catimini anonyme, je me dis qu'il n'y a pas que moi qui fais l'autruche et qui suis dans des postures aussi paradoxales Dans le rapport, ils parlent de 'handicap invisible', que j'utilise fréquemment pour qualifier ma problématique...c’est bien cela le problème..je lutte au maximum ,quand je peux le faire , pour ne pas arriver au diogénisme, de type 2 selon le professeur Monfort que tu cites et qui est aussi cité dans le rapport, puisque j’ai une pathologie associée, la bipolarité, en tous cas, c’est le générique dans lequel j’ai été cataloguée, parce qu’il faut bien commencer par un bout si je veux pouvoir solliciter des aides pour remédier à mon enlisement dans mes propres sables mouvants. ...le problème, c’est que notre cerveau turbine à pleine balle en permanence… il y a surcharge cognitive, quand je parlais de surchauffe cérébrale, c’est bien à ça que je faisais allusion. Ma mémoire vive est trop mobilisée par ma survie et mes affects pour que ma capacité de stockage soit opérationnelle…

S’il n’y avait que moi, je dirais après moi le déluge, mais j’ai mes 2 enfants auxquels je ne veux pas laisser ce lamentable héritage ’saturniste’. Ce sont eux qui me donnent la force de me battre contre mes démons. Si je n’y parviens pas, j’aurai au moins fait le maximum. Comme toi, je cherche partout sur le net…J'ai aussi trouvé une association, altautoc.fr, qui préconise une implication des individus concernés dans le traitement de leurs symptômes. Je me disais que ce serait bien que ce forum permette à une association de syllogomanes/diogènes de se constituer, mais hélas, il n’y a plus de possibilité par ce site de communiquer en privé. Je pensais à un nom du type Di-oxy-gène… association de lutte contre l’oxydation diogénique, qui pourrait transiter par altotoc.fr, puisqu’eux ont déjà un pied avec les instances médico-sociales en place…
Pour conclure sur une note fraîche et humoristique, voici une vidéo de chansons pour enfants _non l’enfant en moi n’est pas morte_ (d’après Michèle Bernard chante pour les enfants, vous pouvez entendre la version de l’auteure sur le net) et comme les paroles ne sont pas audibles, je les copie colle ici :



(merci à cette petite puce au passage...)

L’autruche
A fait un trou dans la terre
pour mettre ses p’tites affaires
Les trucs
En trop qu’elle ne voulait plus
Le trop plein, le rebut

Tonnes de bouteilles en plastiques
Médicaments périmés
Bonbons qui flanquent la colique
Chaussures qui font mal aux pieds
Qui font mal aux pieds...

Bidons de cacas toxiques
Champignons contaminés
Œufs pourris pour cosmétiques
Dizaines d’oiseaux mazoutés
Dizaines d’oiseaux mazoutés

L’autruche
Était contente et toute fière
De son trou dans la terre
Mais zut !
Voilà qu’un foutu moustique
Lui dit "Coucou, j’te pique !"

Comme elle avait une peur bleue
De ce monstre sanguinaire
L’autruche cria :"Sauve qui peut !"
Plongeant la tête la première
La tête la première

Dans les bonbons cosmétiques
Les chaussures contaminées
Les champignons en plastique
Les œufs qui font mal aux pieds
Les œufs qui font mal aux pieds

L’autruche
Un pois chiche dans la caboche
A l’air triste, a l’air moche
La tête
Enfoncée jusqu’aux genoux
Dans son tout-à-l’égout

Allons un peu d’sens pratique
Amie Autruche envoyez
Vos cochonneries en Afrique
Comme font les "civilisés"
Les civilisés

Allons un peu d’sens pratique
Amie Autruche envoyez
Vos cochonneries en Afrique
Comme font les "civilisés"
(si) VI-LI-SES !

la différence, c'est que nous on n'enfouit pas, on n'enfouit plus, on vit dedans.

Bien à toi, bien aux autres , mes semblables qui me liront en silence. Ou pas.
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

:god: Je constate qu' autour de moi c'est de pire en pire et que les piles de trucs sont de plus en plus grands. Je compance comme je peux la solitude, ce sentiment de ne pas être aimé et de n' intéresser personne. Même si cet été j'ai fait des trucs inhabituel. Je m'enfonce dans de mauvaises habitudes...
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Syllogomanie

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bonjour Le Glaude,
je reviens sur le site après un long moment d'absence, et je lis ton message tout frais pondu dans la nuit. J'ai été hospitalisée, mais il a fallu que je revienne chez moi , 1300 bornes plus loin, un chez moi que j'ai déserté pendant un an en espérant que la donne allait changer. Pendant un an, j'ai habité 13 logements,(le dernier étant la clinique) si je n'en oublie aucun. à chaque fois, mon barda augmentait, augmentait.Pour mes micro-déménagements, le temps et l'énergie nécessaires devenaient de plus en plus conséquents,chronophages et énergétivores. j'ai dû louer une cave pour flanquer mon trop plein. En un an, j'ai accumulé tant de barda dans cette cave que je me suis renvoyé 15 cartons de 60cm de large, et j'ai mis 10 jours pour compacter ce tas de trucs et me le réexpédier, sans compter ma voiture, une petite commerciale, bondée jusqu'au toit, et les tas de trucs genre fringues , caisses plastiques , épiceries, produits que j'ai donnés....mais j'ai rendu la cave nickel. beaucoup plus propre qu'elle m'avait été louée. même avec de la lumière qu'elle n'avait pas.
Et au bout du voyage, il a fallu réintégrer ce logement qui représente 30 ans d'accumulation , en récupérant aussi ceux de cette année de 'test' hors d'ici. méga dés'hors'dre. Hors tout.Himalaya personnel, quand la moindre rando dans le pays de l'ordre et de la paix nous coûte tant . nous habitons la guerre. nous ne connaissons que ça. guerre contre nous-même, guerre pour survivre.
Et comble du comble, je suis sommée de quitter ce logement avant 2 mois. Comme toi , comme tous ceux qui s'expriment ici, j'ai imaginé tout brûler dans un gigantesque auto dafé. apurement. incinération de ce mois moisi, qui où qu'il aille, sème le désordre partout. Ce serait si simple. mais j'ai 2 enfants qui m'aiment. Alors, j'ai commencé par sombrer.Anéantie par la perspective de ce méga nettoyage bordé dans le temps et le volume restant. je vais passer de 150m2 , un T5 avec sous sol et grenier encombré de partout à un T2 sans cave ni garage. Même Marie Poppins démissionnerait. J'ai accepté de prendre du Prozac pour ne pas laisser le pire me happer. Ne pas fermer les yeux devant ce tsunami de trucs.
Et puis, miracle, une copine que j'ai soutenue il y a longtemps, qui traversait une phase difficile, me recontacte. Elle devine que je suis sur le point de faire 'une connerie'. La connerie que ma chère famille(ma mère et ma soeur) souhaiterait que je fasse, _pour ma soeur,si je mets fin à mes jours, finis aussi les tracas que je génère et qui accélèrent le vieillissement de ma mère_. ET coup de bol, la copine,c'est une vraie Léonne: la nettoyeuse. un énorme sécateur qui coupe le cordon d'amour avec tous mes objets coups de coeur, mes objets transitionnels, mes doudous comme le dit ma psychiatre. J'avoue que je me retrouve chaque nuit comme après une rupture amoureuse, tous ces sacs poubelle amoncelés dans les conteneurs qui représentent une telle hémorragie d'argent et affective. couper le lien avec mes dépendances..et comme toute dépendance, un jour, l'objet du transfert devient toxique voire meurtrier.
bref.
et puis, ça n'existe pas pour nous, ce mot du genre 'dys'. moi, je sais qu'il y a une forme de dyspraxie, au sens étymologique du mot. la praxis, 'qui se réfère au trouble de l'action motrice' . un déficit de connexion entre le projet de rangement et l'action motrice de la faire. Dans mon métier, j'ai suivi des enfants dyslexiques, je retrouve en moi le même dysfonctionnement. Pour tout un chacun, l'acte de rangement représente un effort, une attention soutenue. Pour des gens comme nous qui sont affectés de ce déficit organisationnel, c'est 1000 fois pire. Comme chez les dyslexiques, l'intelligence n'est pas en cause, voire n'arrange pas le schmilblick. Et, devant l'énorme effort que ça représente, on capitule. et ça nous décapite. Parce qu'on sait que même si on nettoie tout, qu'on fait place nette, notre handicap ne sera pas nettoyé, lui. et tout recommencera. mais au moins, il y aura moins de trucs.
Bon, je suis en marche pour éviter ma guillotine.
Seule, je n'aurais jamais pu le faire. Si j'en viens à bout, je fais ici le serment de faire le maximum pour créer une association d'aide aux syllogomanes. Seuls, on ne peut rien faire d'autre que d'aller soit même présenter la tête au couperet. Comme l'a dit un ami 'ta révolution est en marche'.

autre citation trouvée dans mes glaneries sur le net, un article :
[i]La syllogomanie ou accumulation compulsive et l’oniomanie ou la manie compulsive des achats
Par Benjamin LISAN.
Date de création de cet article : 20/04/2016
Selon le Docteur Rainer Rehberger, l'un des rares scientifiques à s'être penché de près sur la syllogomanie :
« Selon moi, la motivation est la même, que cela soit pour l’accumulation d’objets et celle d’animaux. L’histoire personnelle de l'individu rentre en compte dans la syllogomanie. Elle se combine d'autres troubles psychiques.
Elle trouve [surtout] son origine dans un état dépressif. Cet état (dépressif) est si insupportable, que le malade va faire tout son possible pour ne pas penser au vide, au sentiment d’impuissance, d'abandon, dans lequel il se trouve [enfermé]. Des traumatismes remontant à la plus lointaine enfance peut ressurgir à tout instant à l’esprit du syllogomane. Accumuler est un moyen d'éviter cela et de se rassurer. Les syllogomanes pensent qu'ils vous utiliser les objets mais ne le font pas. Car ils ont du mal à se projeter, dans leurs propre vie (ils veulent être à l'heure, mais sont en retard. Ils veulent remettre, à temps, leur feuille d'impôt, mais repoussent le moment de la faire). Il n’est pas facile, pour les syllogomanes, de se rendre compte [de prendre conscience] de leur trouble. Etre accumulateur n'est pas un cas pathologique grave, c'est une échappatoire pour éviter quelque chose de pire. La plupart des syllogomanes souffrent depuis des très longues années. Pour les syllogomanes, il faut dépasser le sentiment de honte [d’être ainsi]. [Quand le malade a pris conscience de son trouble, qu’il désire s’en sortir et qu’il veut être aidé] il faut qu’ils se fassent aider, car sinon, il aura du mal à s’en sortir tout seul. En général, pour s’en sortir, c’est un travail difficile, de longue haleine.
Mais comme un bon nombre de malades, parmi cette population, ne veulent pas d'aide, les médecins alors ne s'y intéressent pas.
C’est pourquoi ceux qui veulent s’en sortir ont du mal à se faire aider [cercle vicieux] ».

C'est clair, nous sommes les seuls à savoir que ce handicap dégénère en pathologie du fait de l'exclusion sociale et la honte qu'il induit. handicap non reconnu, qui a la plupart du temps engendré une maltraitance par l'entourage, qui lui ,l'a vécu comme telle à son endroit, compensation par addiction, entassement, solitude, dépression latente puis majeure, etc... nous sommes les seuls à pouvoir demander de l'aide en collectif. parce qu'individuellement, ça fait ch... tout le monde. Mais tous les handicaps ont fait ch... le monde jusqu'à ce qu'on veuille protéger les proches. Alors rien que pour nos proches, nous devons nous regrouper pour que la reconnaissance qui commence à poindre son nez soit suivie d'actions d'aides efficientes.

Essayons de créer un truc ensemble, un réseau volant sur le territoire national pour venir en équipe aider nos pairs sans jugement. qui s'y colle?t'aides l'autre, et tu t'aides.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

On s'y colle ensemble. Dommage que la procrastination soit le pendant à peu près adhérent à nos autres -manies...
Oui, ça me dirait, bien sûr, d'essayer de faire une association, mais pour aider COMMENT ??? je n'ai jamais trouvé de vraies solutions, et je n'ai pas lu beaucoup de syllogo ou psy qui en auraient trouvé...
-----------
mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Content de te revoir Dio j'étais inquiet
:bisous
Ya le site fatatras point net qui cherche des témoignages se sygollom

:newblush: Ça me gêne ce site fatatras car ça traite. Surtout du syndrome de Diogène.je trouve que c'est un regard péjoratif sur nos TOC mais ya. Pleins. De trucs sympas a lire,
témoignages...
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Message par share »

Die'o, ouf. Contente de te lire aussi. Le Glaude, le site fatatras peut être une piste pour établir un contact. le fait que ce soit peut-être péjoratif est à dépasser, enfin personnellement, au stade où j'en suis c'était soit j'en crève, soit j'assume le regard des autres, forcément péjoratif.
La question du comment, c'est clair que pour l'instant personne n'a trouvé la solution. Maintenant, la reconnaissance de cette pathologie comme trouble spécifique n'est dissociée des TOC que depuis 2013.
Ma chance à moi c'est que je n'aie plus droit au logement que j'occupe,et surtout, que j'aie 2 copines qui soient là, qui font sécateur avec le lien que j'ai avec ces objets , et chaque jour des centaines de kilos partent à la dechetterie ou dans les bennes de recyclage des vêtements. je me sens comme après une rupture amoureuse, mais je me dis que ce sont mes dépendances affectives qui partent. Qu'à la clé, il y a ma liberté ( relative, parce-que mon bordelisme est toujours là), surtout, je ne laisse pas ce triste héritage à mes enfants.
Oui, d'autres manies y sont corrélées, et derrière elles, il y a eu maltraitance pour la plupart d'entre nous, et la solitude exponentielle, avec notre auto condamnation .
C'est là que nous pouvons nous aider je pense. En tant que pairs aidants. Et là, il y a nécessité de constituer une association, et de cet organisme, pouvoir solliciter les aides adhoc auprès de L'ARS.
Bon, je suis en plein dedans, je fais un vide grenier, dimanche. Je ne me connecte que par intermittence. mais je suis toute ouïe.
Lodimie

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Message par Lodimie »

Bonjour tout le monde,

Je post ce message car je n'en peux vraiment plus et je me demandes si je pourrais faire quelque chose par rapport
à ça
Voilà, cela fait au moins 25 ans que ma mère à ça, elle s'isole mais sort pour faire des papiers, ses courses, mais est aussi
incapable de ranger chez elle car soi-disant elle a besoin de ci, besoin de ça, elle n'a pas d'amis(es) et mes sœurs et frères
préfèrent restés en retrait et ne rien faire, mais je me demandes comment je vais faire pour débarrasser tout ça dans 10
ou 20 ans.
Ca me tracasse car je ne sais pas si mon frère voudra tout jeter, car elle ne se sert de rien, elle continue à stocker des
choses qu'elle ne se sert et ne se servira jamais :god:
Si ma mère ne veut pas voir un psy, comment je peux l'en persuader, je ne lui parles plus depuis très longtemps et mes
frères et mes sœurs ne veulent pas s'en occuper, car je penses qu'ils ont peur de s'en mêler car ma mère est contre ça,
ne rangera jamais, même petit à petit
Si je post ce message c'est que moi aussi j'en souffre, elle m'a tapée tellement de fois pour que je range ma chambre quand
j'étais petite que maintenant c'est elle que c'est un vrai désastre chez elle :ohnon: :ohnon:
Voilà si seulement je pouvais trouver une solution vis à vis de ma mère je me tracasserais moins et ça me rongerais moins
de l'intérieur
Puis-je aider ma mère dans ce cas là!!!
C gentil s'il pouvait y avoir un espoir pour ma mère
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SarahDoig
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Enregistré le : mercredi 21 décembre 2016 22:08
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Message par SarahDoig »

Bonjour à toutes et à tous et bonnes fêtes à vous,

Je me décide à écrire sur un sujet que j’ai effleuré durant plusieurs années sans y avoir trouver de réponses. Après avoir lu certaines personnes sur ce forum, j’ai trouvé que c’était une évidence pour moi de parler de cela, mais aussi que d’autres me racontent leur expérience de l’objet, de l’accumulation, de la charge émotive qui résulte d’un objet. Peut-être que je poétise ou fantasme ce syndrome, ça sera à vous de me le dire :)

Adolescente j’ai vécu un moment traumatique où mon père est devenu violent. Lui, à tendance Diogène rigide et militaire, où chaque objet à sa place et ne doit surtout pas disparaître, il subissait lui même un traumatisme ne supportant pas l’absence de ma mère qui était partie vivre son adultère.
Le laissant avec deux adolescentes, il se raccrocha à ce qu’il avait, c’est à dire, des bibelots, des souvenirs et des habitudes.

Timide et sensible, j’accumulais déjà quelques TOCs depuis l’enfance, comme la Boulimie ou la Trichotillomanie, (je m’arrache encore quelques cheveux… et ça me fait sourire quand je vois qu’ils sont blancs, que ce geste m’accompagne depuis l’âge de 8 ans.)
Je développe alors un pseudo Syndrome de Diogène, ou Syllogomanie ; mot que je préfère et que je pense plus adapté à mon expérience, mais que je découvre seulement maintenant.
Me raccrochant à chaque instant en espérant que le suivant sera meilleur, je conserve des bouts de papiers trouvés, tickets de métro, petits mots, photos, bibelots, etc. Tout ce qui me raccroche au souvenir d’une pensée meilleure.

Puis un jour je constate que je ne vois plus le sol de ma chambre et qu’une odeur désagréable s’y est installée. Toute cette accumulation de pensées meilleures n’aboutit qu’à une vision terrifiante. Je décide de faire un tri en me disant que c’était finalement une offense à ma mémoire, que je devais me faire confiance, que l’oubli n’était pas si grave même qu’il pouvait être bon et salvateur.

En grandissant j’ai fait des études d’arts et j’ai travaillé… sur l’objet. L’objet unique ; la tasse en caramel, la lampe en glace, la cuillère en chocolat. Des objets qui disparaissent et qui deviennent presque dangereux pour l’utilisateur. Des objets auxquels on ne peut s’attacher.
J’ai réalisé une performance de deux mois où j’ai recouvert tous les objets de ma chambre avec du tissu blanc, je ne pouvais plus lire ni me regarder dans le miroir. Je pouvais seulement dormir sur mon canapé et m’assoir à mon bureau.
J’ai réalisé une série photographique chez le fils d’une personne qui a le syndrome de Diogène, mais sans résultat car je ne savais pas vraiment quoi faire avec ça.
Et durant mes études en Arts, je n’ai fait des recherches qu’autour de l’homme et son habitat, la construction de son environnement, son architecture et le poids des murs.

J’ai encore une relation un peu étrange avec l’ »objet ». Je le ramasse (parfois des morceaux de meubles), je le collecte, je le jette, je le déplace, je le photographie…
Ce que j’aimerais, c’est comprendre un peu mieux ce geste, cette pulsion, cette pensée… par le prisme des autres.
Dans l’idéal, je souhaiterai « collecter » différents textes (dialogue par mail) ou récits enregistrés de conversation téléphonique (par exemple) que l’on pourrait avoir sur l’objet. Je trouve ça extrêmement beau et courageux de mettre des mots sur un syndrome alors qu’on en est « victime ». Mais là encore, peut-être que je m’exprime mal.

J’ai ses questions auxquelles je n’arrive pas à répondre, peut-être que vous vous le pouvez? Ce sont des questions extrêmement simples pourtant, comme « pourquoi cet objet? » « pourquoi ce geste ?»...et si vous n’arrivez pas à y répondre, alors sachez que nous sommes deux!

Cela m’aiderai néanmoins à comprendre une partie de mon fonctionnement. :)

Merci à vous de m’avoir lu.
J’espère ne pas être intrusive.

Encore bonnes fêtes.

Sarah
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Le GLAUDE
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Syllogomanie

Message par Le GLAUDE »

Bonjour a tous
recevez mes meilleurs vœux ^pour 2017 et la lumière qui balayera toutes nos angoisses et nous empêchera de nous isoler dans notre terrier.

Voici quelque phrases positives qui devraient aider tous ceux qui souffre


Pour voir la vie du bon côté je m’ouvre au monde et aux autres. Je ne me renferme pas sur moi-même. J’essaie d’être souriant et de m’exprimer positivement.

Pour garder espoir en la vie, il faut savoir voir en elle une promesse d’amour possible.

Les messages d’espérance que nous envoient les gens que l’on aime sont des énergies positives pour être heureux.

Pour vivre dans le bonheur, il faut s’entourer de personnes que l’on aime et savoir s’éloigner de celles qui nous veulent du mal.

Croire en soi, avoir confiance en soi, rester positif et garder espoir… Je sais faire tout cela si je sais que tu m’aimes.

Face aux épreuves difficiles et aux drames de l’existence, il faut savoir trouver en toutes choses des raisons d’espérer car ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts et plus grands…

La perte d’un être cher doit nous plonger dans l’espérance et la conviction que cette mort est une porte ouverte vers un bonheur inconnu pour la personne décédée.

Pour être un homme optimiste, il faut savoir voir tout ce qui va bien dans sa vie et savoir fermer les yeux sur tout ce qui est négatif dans son existence.

Une femme positive est une femme qui sait relativiser les défauts et les attitudes négatives de l’homme qu’elle aime. Être heureux c’est souvent savoir fermer les yeux sur les choses négatives.

:Zen0:
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