Etes-vous dépendant aux antidépresseurs ?

[erylis]

bonjour

je souhaite vous exposer mon problème voilà depuis que je prend des AD je suis devenue dépendante j'aimerais savoir si beaucoup d'entre vous ont ce problème
qu'en j'oublie de prendre mes medicaments j'ai des bouffées de chaleurs des palpitations des vertiges et des nausés...
j'ai voulu arréer de prendre des AD mais voilà ma cousine qui elle aussi est dépressive a arrété de prendre ses médicaments elle a fait une violente rechute
a present j'ai peur d'arréter...

que dois-je faire

[claudine]

Erylis,

J'ai le même problème que toi actuellement. J'ai tellement souvent arrêté de moi-même mon traitement par le passé (chose à ne jamais faire ) et donc j'ai tellement rechuté que maintenant que je me soigne depuis 1 an 1/2 (sans interruption) j'ai peur d'arrêter !

Mais comme je ne me sens pas du tout guérie, j'évite de trop penser à l'arrêt du traitement.

[dorine]

Bonjour Erylis,

Tu peux diminuer, en accord avec ton médecin tout ce qui calme tes angoisses, améliore ton sommeil....
Par contre pour les AD c'est délicat, il faut vraiment que tu sois en pleine forme et que tu n'ais plus aucun signe de la dépression, sinon c'est la rechute quasi certaine. Tu devras aussi en parler avec ton médecin bien-sûr

[virginie88]

bonsoir

n'arrete pas sans l'accord de ton medecin, il diminura progressivement...

moi aussi ai eu les même symptome que toi mais j'avais pas fais exprés de ne pas les prendre.... avais tout simplement oublier un soir et bin je peux te garantir que j'avais passé une sale nuit... (bouffe de chaleur, sueur intense, agitation, tremblement....) on aurai cru une vrai drogué en manque!!

[axelblad]

je prend des AD je suis devenue dépendante

La dépendance aux AD est une pure légende.

qu'en j'oublie de prendre mes medicaments j'ai des bouffées de chaleurs des palpitations des vertiges et des nausés...

Ca, c'est autre chose, c'est à cause de l'arrêt brutal, des phénomènes de sevrage.

j'ai voulu arréer de prendre des AD mais voilà ma cousine qui elle aussi est dépressive a arrété de prendre ses médicaments elle a fait une violente rechute

Ce n'est pas étonnant.
Si ton médoc te convient bien, pourquoi arrêter ?

[claudine]

Ce n'est pas étonnant.
Si ton médoc te convient bien, pourquoi arrêter ?

Bonsoir haxelblad,

Pourquoi on est tenté d'arrêter son traitement :

- parce qu'on en a assez d'avaler des cachets,
- parce qu'on croit qu'on peut très bien s'en sortir sans traitement,
- parce qu'aller bien avec des cachets c'est artificiel,
- parce qu'un jour on va mieux et on se dit qu'on en a plus besoin,
.......

Voilà les raisons qui me poussaient, moi, à arrêter mon traitement. J'ai compris que j'avais tout faux et depuis j'accepte mon antidépresseur et je n'envisage pas de refaire les mêmes erreurs que par le passé.

[axelblad]

J'ai compris que j'avais tout faux et depuis j'accepte mon antidépresseur et je n'envisage pas de refaire les mêmes erreurs que par le passé.

Idem pour moi, ca ne me pose pas plus de problème que l'insuline pour un diabétique : je ne veux SURTOUT pas arrêter.
Voila pourquoi je pose la question à notre Erylis...

[claudine]

Elle doit certainement avoir une réponse du genre de celles dont je viens de te parler

[erylis]

bonsoir axelblad

ma réponse est simple je suis asthmatique et et j'ai beaucoup d'allergie je prend donc beaucoup de medicament il me faut environ 10 min le soir et 10 min le matin pour prendre tous les médicaments.
je trouve cela handicapant j'en ai marre d'avoir autant de medicament marre d'etre malade...
c'est la principal raison meme si je sait que je prend des risques

[axelblad]

Oui, je comprend ta motivation : trop de médicaments.
J'ai une copine très allergique aussi et elle doit aussi prendre bcp de médicaments pour la soulager.

Tu n'es pas contente de ton traitement contre la dépression ? Tu as l'impression que ça t'aide un peu, beaucoup, pas du tout ?

[claudine]

Erylis,

Je crois que nous avons tous cela en commun : marre d'être malade

Mais ce n'est pas en arrêtant ton traitement que tu vas guérir ! bien au contraire. De plus, sur tous les médicaments que tu prends, l'antidépresseur ne représente qu'un cachet de plus (ce n'est pas grand chose).

Mais, encore une fois, je peux te comprendre car j'ai pensé comme toi, par le passé.

[Estella]

Par contre pour les AD c'est délicat, il faut vraiment que tu sois en pleine forme et que tu n'ais plus aucun signe de la dépression, sinon c'est la rechute quasi certaine

Tout à fait d'accord

Des "psy" (enfin, je ne sais pas trop où ils ont eu leur diplôme) m'ont supprimé d'un coup (pas en diminution progressive !!!!) l'AD que je prenais (mais qui ne faisait pas assez d'effet) et sans le remplacer par un autre: accroche-toi. Les effets secondaires sont assez difficiles à supporter (alors quand en plus, t'es pas bien.....imagine le moral et le physique!!!!).
Côté rechute, je confirme, il faut attendre vraiment le bon moment pr arrêter (avec diminution progressive je répète).

[clairefontaine]

Perso çà ne m'embête pas de prendre un Ad tous les jours, comme dit Axelblad, si je vais mieux avec pourquoi m'en priver !!
ce qui m'interpelle c'est les commentaires de mon copain qui me demande réguliérement pourquoi j'en prends encore alors que je vais bien, que ma vie va mieux etc etc
je me demande si en fait ce n'est pas pour le rassurer LUI qu'il me conseille d'arrêter, si je n'en prends plus je ne suis plus "dépressive" car avec lui je vais mieux, je le vois bien dans ce genre de raisonnement !!
et c'est aprés réfléchi dans ce sens que j'ai repris mon traitement et que je vais revoir mon psy, plutôt que d'arrêter seule
voir si j'ai envie d'arrêter pour moi ou pour faire "plaisir" voir si je suis en mesure d'arrêter, parce que si c'est pour me mettre mal il n'en est pas question

[claudine]

clairefontaine,

Je ne crois pas qu'il soit raisonnable d'arrêter l'antidépresseur par envie, ou pour faire plaisir à une autre personne.

On arrête quand on est guéri et surtout en respectant une période de sevrage. Je crois que seul un médecin peut savoir quand c'est le bon moment pour le faire.

Par expérience, je peux te dire que j'ai trop souvent tout arrêté de moi-même pour mieux rechuter ensuite

[cindy78]

Quelqu'un, au fil de la conversation, a dit que la dépendance aux AD étaient une légende...Moué, moi je ne crois pas que cela soit une légende.
Qui dit période de sevrage dit dépendance non?
Pourquoi y aurait il besoin de se sevrer si le corp n'était pas dépendant de la molécule du médicament?Ce serai stupide non?

Bref, pour moi la dépendance existe vraiment d'autant plus que j'en ai déja fait les frais.J'ai voulu diminuer toute seule la dose et c'était horrible physiquement.Moralement ça allait nickel chrome mais j'étais trop mal.J'avais des especes de tremblements a l'interieur du corp qui se baladait des orteils jusqu'a la nuque, l'impression d'avoir 40 de fievre tout le temps avec la tête dans le c...Bref une fois la dose reprise normalement, tt ce calmait apres que le médicament est agit.

J"crois qu'il ne fait pas être trop pressé d'arreter.Mon toubib m'a dit qu'il faudrait plusieurs mois de sevrage pour arrêter apres 1 an de traitement.Alors patience

[claudine]

Cindy,

J'ai fait la même expérience de sevrage que toi, par le passé, et cela n'a pas été facile

Il ne faut surtout pas arrêter d'un coup et suivre les conseils de ton médecin.

[dorine]

Quelqu'un, au fil de la conversation, a dit que la dépendance aux AD étaient une légende...Moué, moi je ne crois pas que cela soit une légende.faudrait plusieurs mois de sevrage pour arrêter apres 1 an de traitement.Alors patience

C’est plus une dépendance psychologique, dans le sens ou ils permettent un équilibre

Les antidépresseurs provoquent-ils une dépendance ?

Dans les questions que les patients se posent à propos des antidépresseurs, il revient souvent la peur d’en dépendre. Il y a là sûrement une confusion avec les benzodiazépines, devenues dans la population générale le prototype même de tout psychotrope. Mais il y a aussi, sans doute, des raisons psychopathologiques à cette crainte. En effet, sont toxicomanogènes les substances qui induisent une accoutumance (nécessité au fil du temps d’augmenter la posologie pour obtenir le même effet) : les antidépresseurs ne sont pas toxicomanogènes. Cependant, ils produisent un nouvel équilibre biologique et psychologique : à l’arrêt brutal du traitement peuvent surgir des symptômes très transitoires, traduisant une rupture d’équilibre acquis, révélée par des symptômes physiques (nervosité, troubles du sommeil, irritabilité…) ou psychiques (anxiété). La survenue de ces manifestations est prévenue en diminuant progressivement la posologie au moment d’envisager l’arrêt du traitement.

tiré du site Doctissimo et corroboré par de nombreux sites

[claudine]

Merci d'avoir rectifié cette "idée reçue". Il n'en reste pas moins que dans les faits, arrêter son AD provoque des symptômes très désagréables

Alors, dépendance ou pas, le résultat semble le même puisque les symptômes se ressemblent et qu'ils cessent dès qu'on reprend son AD

[axelblad]

Si il y a effectivement un état transitoire (plus ou moins désagréable et plus ou moins long) à l'arrêt de la prise d'AD, celà n'a rien à voir avec la dépendance à des drogues comme le tabac.
En effet, il n'y a pas d'accoutumance à la prise d'AD et la nécessité d'en prendre toujours plus pour avoir le même effet.
Il n'y a pas cette compulsion à (par exemple) fumer une cigarette ou sniffer de la cocaîne sans pouvoir s'arrêter facilement.

Il faut être bien clair la-dessus, car celà constitue un barrage psychologique inutile et dangereux à la prise d'AD, le patient ayant peur d'être "drogué".
D'autre part, cette même peur d'être "drogué" fait que certaines personnes arrêtent trop tôt ou trop brutalement leur AD, ce qui, dans les meilleurs des cas, amène des symptômes désagréables mais leur fait surtout courir un risque énorme de replonger dans la dépression.

Il suffit d'ailleurs de poser cette question à son prescripteur ou son pharmacien, il ne pourra que répondre par la négative.

Ici un article fort nuancé, sur le sens des mots...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction

Alors, dépendance ou pas, le résultat semble le même puisque les symptômes se ressemblent et qu'ils cessent dès qu'on reprend son AD

Faut pas confondre sevrage et dépendance. Ce n'est pas parce qu'il y a sevrage qu'il y a dépendance.
Le tabac et l'alcool, par exemple, peuvent créer une dépendance. Cette dépendance sera à vie, et la personne ne pourra jamais plus jamais reprendre tabac et/ou alcool sans en redemander.

Autre article sur le sevrage, on chacun pourra bien constater que s'il est question des benzos, il n'est pas question d'AD.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sevrage_%28toxicologie%29

A proprement parler, on devrait donc bannir le mot "sevrage" lorsqu'il s'agit d'AD, mais parler plutôt d'effets secondaires suite à un arrêt brutal....

[claudine]

Faut pas confondre sevrage et dépendance. Ce n'est pas parce qu'il y a sevrage qu'il y a dépendance.

A proprement parler, on devrait donc bannir le mot "sevrage" lorsqu'il s'agit dun ad, mais parler plutôt d'effets secondaires suite à un arrêt brutal....

Ce qui est dommage c'est que ce soient les médecins eux-mêmes qui emploient ce terme ! (d'où la confusion du patient)