Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

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Panda
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par Panda »

Bonjour, je ne sais pas si ce sujet à déjà été abordé mais voilà mon soucis:
je suis en dépression principalement du à mon manque de confiance en moi.
tout le monde me dit que je ne fais pas d'effort pour essayer de m'en sortir etc et me conseille donc très fortement d'aller voir un psy.
seulement voilà, je ne crois pas du tout au "pouvoir" des psys!

je sais d'où vient mon mal être, je sais à quand il remonte, j'ai lu énormément de livres, articles, témoignages, thérapies, sur le manque de confiance en soi etc je pense donc avoir fait le tour du sujet et je ne vois donc pas en quoi un psy pourrait m'aider sachant qu'il ne pourra ni changer mon passé, ni changer mon physique qui me complexe!

Donc je me dis "à quoi bon aller vois un psy?" déballer ma vie à un inconnu me met déjà très mal à l'aise mais surtout je n'en vois pas du tout l'intérêt!
Outre le fait que je me sentirais + légère d'avoir vidée mon sac si j'y parviens, après ça rien ne changera!

les belles paroles des psys n'ont aucun effet sur moi. c'est juste de l'embobinage, des beaux parleurs mais c'est tout.
c'est mon avis perso bien sur.

je voulais donc savoir si parmi vous, surtout parmi les gens qui manquent de confiance en eux, le fait de voir un psy vous aide ou au contraire pas du tout?
si oui, comment parvient il à vous aider? paroles, exercices à faire etc?
merci.
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béance
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par béance »

les belles paroles des psys n'ont aucun effet sur moi. c'est juste de l'embobinage, des beaux parleurs mais c'est tout.
c'est mon avis perso bien sur.
Mais comment peux-tu savoir tout ça si tu n'as jamais été en voir un...?
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Panda
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par Panda »

je suis allé en voir un une fois mais ça ne m'a pas semblé du tout convainquant.
je sais comment cela fonctionne voilà pourquoi je dis que c'est juste du lavage de cerveau mais concrètement moi je sais que ça ne m'aiderait pas car je ne suis pas du tout réceptive à tout ça.
mon généraliste me dit que c'est comme un montage le manque de confiance en soi, et qu'en gros le truc à été monté à l'envers et que le rôle du psy c'est de remettre tout ça en ordre..
je veux bien le croire seulement je ne vois pas comment un inconnu pourrait changer ma vie entière simplement avec des mots..
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béance
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par béance »

je suis allé en voir un une fois mais ça ne m'a pas semblé du tout convainquant
C'est quoi qui t'aurait semblé convainquant ?
je sais comment cela fonctionne voilà pourquoi je dis que c'est juste du lavage de cerveau mais concrètement moi je sais que ça ne m'aiderait pas car je ne suis pas du tout réceptive à tout ça.
Peut-être as-tu eu une mauvaise expérience, qui t'amène à généraliser tes propos...
Le lavage de cerveau, c'est chez les gourous, pas chez les psys en général...
Mais si tu sais que ça ne pourrait pas t'aider, alors pourquoi ne pas te tourner vers autre chose, y'a pas que les psys dans la vie...
mon généraliste me dit que c'est comme un montage le manque de confiance en soi, et qu'en gros le truc à été monté à l'envers et que le rôle du psy c'est de remettre tout ça en ordre..
je veux bien le croire seulement je ne vois pas comment un inconnu pourrait changer ma vie entière simplement avec des mots..
Pour comprendre il faudrait peut-être passer par tous les stages et les cinq ans d'études après le bac que ce diplôme nécessite... C'est quand même pas rien...
Le psy fait son job, le patient fait le sien de son côté, car c'est bien ce dernier qui travaille. Le psy ne changera pas ta vie, c'est le travail que le patient fait lui-même qui change sa propre vie. Le psy accompagne, aide le patient à comprendre son fonctionnement, à se rendre compte de la manière dont certaines choses de sa vie se répètent. Car on est parfois aveugle à ce qui se passe pour nous-même.

Il n'y a rien de magique, le psy ne dira jamais un mot qui va guérir le patient, c'est pas un exorcisme, c'est parfois long quand le patient est dans la résistance. Car aller mieux ce n'est pas toujours si facile que ça à accepter...
C'est du long terme, car il faut déconstruire de la même façon dont on s'est construit, et personne ne s'est construit en un jour...
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Panda
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par Panda »

mauvaise expérience non, c'est surtout que j'ai pleins d'à priori sur les psys et que parler sur commande c'est un truc que je ne sais pas faire et surtout pour quoi dire?
je sais déjà pourquoi ça ne va pas, à quand ça remonte etc donc à partir de là je me demande ce que pourrait faire un psy et en quoi il pourrait m'être utile?
parce que blablater pendant 30 minutes sur ma vie au final ça ne changera rien à mon problème c'est pour ça que je voulais savoir concrètement en quoi le psy peu aider pour un soucis de manque de confiance en soi.

je ne sais pas ce qui m'aurait semblé convainquant en faite, je sais juste que je n'ai aucune patience et que ça risque de très vite me gonfler et que je n'y retournerais pas! c'est ce qui s'est passé la première fois, j'y suis aller une fois et puis plus rien, parce que j'arrive pas à respecter un truc régulier, je me lasse très vite! c'est comme pour les médicaments, je n'arrive jamais à suivre un traitement jusqu'au bout, parce que j'oublie, que ça me gonfle et au final je prend plus rien.
j'ai du mal avec la "régularité" alors voir un psy sur des mois voir des années c'est juste pas possible..
et comme je sais que les traitements psy c'est long voir très long je me dis que pour moi c'est pas la bonne solution.. :bloque:
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doloplus
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par doloplus »

Bonjour Panda,

En lisant tes réponses :
"Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité"
"j'ai pleins d'à priori sur les psys"
"ça ne changera rien à mon problème"
"je n'y retournerais pas"
"pour moi c'est pas la bonne solution"
"ça ne m'a pas semblé du tout convainquant"
"c'est juste du lavage de cerveau"
"je ne vois donc pas en quoi un psy pourrait m'aider"
"à quoi bon aller vois un psy"
"les belles paroles des psys n'ont aucun effet sur moi"

J'ai l'impression que ta décision est déjà prise, alors ne te trulupine pas les méninges inutilement. Tu ne veux pas aller voir de psy, c'est ta décision et elle est respectable. Reste à assumer ton choix sans culpabilité...
Doloplus.
whereisthelove?

Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par whereisthelove? »

Bonsoir Panda,

L'efficacité consiste en la planification d'une stratégie thérapeutique en vue d'obtenir des objectifs fixés (des résultats), le plus rapidement possible (thérapies brèves).

Les objectifs sont la reprise de confiance en toi, te sentir mieux moralement, perdre du poids éventuellement et éradiquer d'autres symptômes indésirables.

Normalement il sert à ça un psychiatre (attention à la différence avec les psychologues et psychothérapeutes). Malheureusement dans la pratique les psychiatres n’élaborent pas cette planification précise et donc forcément les consultations seront sans fin (inutiles), voir pire avec une prescription de médicaments psychotropes qui empireront le mal.

La psychologie est différente (hors cadre des CMP) et est bien plus sérieuse en planifiant donc une thérapie efficace pour obtenir ces objectifs fixés dès le départ et à court terme.

En espérant t'avoir donné un meilleur éclairage,

Bon courage et bonne chance à toi.
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béance
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par béance »

mauvaise expérience non, c'est surtout que j'ai pleins d'à priori sur les psys et que parler sur commande c'est un truc que je ne sais pas faire et surtout pour quoi dire?
Chacun est libre de garder bien précieusement ses a prioris.
je sais déjà pourquoi ça ne va pas, à quand ça remonte etc donc à partir de là je me demande ce que pourrait faire un psy et en quoi il pourrait m'être utile?
Si juste savoir ce qui ne va pas permettait d'aller mieux, ça se saurait...
Un psy ne "sert" à quelque chose qu'à partir du moment où on est en demande par rapport à lui.
C'est la base de tout le travail la demande.
parce que blablater pendant 30 minutes sur ma vie au final ça ne changera rien à mon problème
La plupart des personnes qui vont chez le psy ne vont pas y "blablater", enfin pourquoi pas hein... mais mettre entre 40 et 50€ pour blablater, autant le faire avec un pote...
c'est pour ça que je voulais savoir concrètement en quoi le psy peu aider pour un soucis de manque de confiance en soi.
Ca dépend de tellement de choses : du psy, de son orientation théorique, de la personne qui consulte, de l'origine du trouble... A part te raconter sa thérapie de A à Z je vois pas...
Si seulement c'était aussi simple qu'une ampoule à changer...
Si tu veux savoir si un psy peut être capable d'aider quelqu'un à reprendre confiance en lui, la réponse est oui. Si tu veux savoir si un psy serait capable de t'aider toi à reprendre confiance en toi, bien malin celui qui pourra te dire oui ou non...
je ne sais pas ce qui m'aurait semblé convainquant en faite, je sais juste que je n'ai aucune patience et que ça risque de très vite me gonfler et que je n'y retournerais pas! c'est ce qui s'est passé la première fois, j'y suis aller une fois et puis plus rien, parce que j'arrive pas à respecter un truc régulier, je me lasse très vite!
Effectivement peut-être que voir un psy ce n'est pas pour toi...
On n'a rien sans rien...
Quand on n'est pas prêt à passer outre son impatience, c'est compliqué.
Quelles autres pistes qu'un psy as-tu alors ?
Malheureusement dans la pratique les psychiatres n’élaborent pas cette planification précise et donc forcément les consultations seront sans fin (inutiles), voir pire avec une prescription de médicaments psychotropes qui empireront le mal.
Tous les psychiatres n'ont pas la même orientation théorique, c'est donc aller un peu vite que d'avancer de tels propos...
Il est parfois bon de rappeler que les psychiatres ne sont pas (et n'ont pas à se montrer) tout puissants, mais de là à dénigrer et leur méthode de travail et leurs prescriptions... ça serait se prétendre encore plus puissant qu'un psychiatre tout puissant autoproclamé...

Planification, stratégie, objectifs fixés, efficacité, brièveté, court terme, autant de mots qui évoquent bien plus l'entreprise que l'humain... Très peu pour moi... Mais je comprends que ça puisse en rassurer d'autres...
whereisthelove?

Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par whereisthelove? »

Bonsoir Béance, :smile:
Tous les psychiatres n'ont pas la même orientation théorique, c'est donc aller un peu vite que d'avancer de tels propos...
Il est parfois bon de rappeler que les psychiatres ne sont pas (et n'ont pas à se montrer) tout puissants, mais de là à dénigrer et leur méthode de travail et leurs prescriptions... ça serait se prétendre encore plus puissant qu'un psychiatre tout puissant autoproclamé...
Oh non, pas du tout. Cette critique des psychiatres qui font que dalle et causent plus de tords que autre chose, c'est par rapport à un constat des témoignages de ce forum et au niveau national comme international. Sauf preuve du contraire, c'est-à-dire que les psychiatres guérissent (je dis bien guérir, ce qui est différent de « soigner» et/ou de « faire aller mieux ») à 50% (au moins, on va être gentil) leurs patients de ce forum et au niveau national comme international.
Planification, stratégie, objectifs fixés, efficacité, brièveté, court terme, autant de mots qui évoquent bien plus l'entreprise que l'humain... Très peu pour moi... Mais je comprends que ça puisse en rassurer d'autres...
Et quel est le vocable que tu utilises, toi, pour expliciter le déroulement d'une thérapie - humaine donc - qui va guérir (si, si... j'insiste sur ce mot) un patient ?
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béance
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par béance »

Oh non, pas du tout. Cette critique des psychiatres qui font que dalle et causent plus de tords que autre chose, c'est par rapport à un constat des témoignages de ce forum et au niveau national comme international.
Oui enfin on parle souvent bien plus des trains qui arrivent en retard... :langue1:
Sauf preuve du contraire, c'est-à-dire que les psychiatres guérissent (je dis bien guérir, ce qui est différent de « soigner» et/ou de « faire aller mieux ») à 50% (au moins, on va être gentil) leurs patients de ce forum et au niveau national comme international.
La distinction entre "soigner"/"faire aller mieux" et "guérir" est en effet d'une importance capitale.
Pour être "guéri", encore faut-il considérer que la personne est malade.
Et ce n'est pas parce qu'on consulte un psychiatre qu'on est malade puisque pas mal de psychiatre font des psychothérapies.
Alors autant pour la schizophrénie ok, mais si on prend le très bon exemple du manque de confiance en soi ?
Peut-on considérer que le manque de confiance en soi est une maladie...?
Qu'est ce qui est une maladie, qu'est ce qui ne l'est pas ?
Sachant que le corps influence l'esprit et que l'esprit influence le corps...
Ou pour prendre une position plus moniste : esprit et soma ne font qu'un...
Ca renvoie aussi au questionnement sur le normal et le pathologique : continuum ou limite qui fait passer d'un côté ou de l'autre ?

Sachant que nos symptômes (parlons des symptômes névrotiques pour simplifier) participent à notre construction, font partie d'une personnalité, ils ne peuvent s'amputer comme une verrue...
En psychothérapie d'orientation analytique, on est plus sur un modèle génétique (faire muter ses symptômes) que sur un modèles chirurgical (les éradiquer, comme le proposent les TCC).
Pourquoi...?
Le symptôme, c'est une entité complexe qu'il ne faut pas s'empresser d'éradiquer, car on ne sait pas ce qu'on peut découvrir derrière. Le symptôme c'est le compromis "supportable" que fait le psychisme pour que la personne reste en mode "survie". C'est un équilibre que le psychisme a trouvé : un équilibre certes très inconfortable, douloureux, mais viable... Le jour où ça penche du mauvais côté, la personne se suicide...
Le symptôme a une fonction dans l'économie psychique, il sert à quelque chose (y'a qu'à voir toutes les personnes qui ont si peur d'aller mieux), c'est pourquoi il faut chercher à comprendre la fonction qu'il a.
"A quoi peut bien me servir ce symptôme, qui pourtant me pourrit la vie ?".
Dès lors que le patient a compris quelle était la fonction de son symptôme, la fonction est dépossédée de son pouvoir, n'est plus opérante et il y a des chances pour que le symptôme cède, comme s'il était déçu qu'on ait découvert son petit tour de passe-passe...

Le symptôme = la fumée
La fonction du symptôme = le feu
Si on éteint le feu, plus de fumée.
Si on calfeutre la fumée au niveau de la fenêtre, alors elle cherchera à sortir par la porte...

Voilà pourquoi les TCC peuvent "guérir" un symptôme (= le faire disparaître), et quelques temps plus tard, oups... un autre symptôme qui s'exprime (la fonction a besoin de s'exprimer, elle passe par la porte sous une autre forme : par exemple (je dis n'importe quoi), des tocs de lavage à la place de tocs de vérification... ou pour les patients psychosomatiques : plus mal à la tête mais mal au ventre...
Et quel est le vocable que tu utilises, toi, pour expliciter le déroulement d'une thérapie - humaine donc - qui va guérir (si, si... j'insiste sur ce mot) un patient ?
Tous les psys ne sont pas médecins, ils n'ont donc pas tous la prétention de "guérir".
Cf. le questionnement sur ce que l'on peut considérer comme une maladie...
Donc perso j'utiliserais plus les termes de : écoute, subjectivité, élaboration, échange, respect du rythme, respect de ce que la personne est prête à entendre, interprétation, reformulation , questionnement, transfert...
Et plutôt que de guérir, je dirais qu'il s'agit d'aider la personne à s'aider elle-même, à devenir elle-même...
Mais là je ne parle bien sûr pas des cas psychiatriques graves, ça serait encore un autre débat...
whereisthelove?

Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par whereisthelove? »

Bonsoir Béance, :chap:
Oui enfin on parle souvent bien plus des trains qui arrivent en retard... :langue1:
Certes,

Néanmoins, on préfère que les trains soient bien à l'heure, tu ne crois pas ? :smile:
[...]Pour être "guéri", encore faut-il considérer que la personne est malade.
Pas exactement, la notion de guérison n'est pas nécessairement conséquente à la notion de maladie.

Elle est liée à la notion de rétablissement (complet et définitif) conséquente à la notion de trouble- quelconque - de l'organisme.

Par exemple, une fracture - du fémur - de la jambe n'est pas une maladie, sauf erreur. Pour autant, on peut parfaitement parler de guérison lorsque cette jambe c'est donc rétablie complètement et définitivement.

La maladie est définie comme une « Altération de l'organisme » (du corps considéré dans son ensemble). Et pour l'exemple de la fracture de la jambe, il s'agit d'une altération de l'organe « fémur » (puisque brisé) et localisée (ce n'est pas l'organisme - le corps dans son ensemble - qui est altéré).
Et ce n'est pas parce qu'on consulte un psychiatre qu'on est malade puisque pas mal de psychiatre font des psychothérapies.
Je suis d'accord sur le fait que la maladie n'est pas liée aux troubles psychologiques (je l'ai mainte fois souligné dans nombreux messages).

Par contre, les psychiatres, psychologues et psychothérapeutes sont très différents les uns des autres. (cf la section du fofo qui donne la différentielle de ces professions avec exactitude).

Les psychiatres pratiquent la psychothérapie dite du : « je m'assoie - j’écoute 20mn chrono (si ce n'est moins) - j'encaisse mes honoraires ».

Pas très sérieuse cette « psychothérapie », non ?
Alors autant pour la schizophrénie ok,
Faut-il encore que ce diagnostic de schizophrénie soit fiable à 100%
mais si on prend le très bon exemple du manque de confiance en soi ?
Peut-on considérer que le manque de confiance en soi est une maladie...?
Qu'est ce qui est une maladie, qu'est ce qui ne l'est pas ?
Sachant que le corps influence l'esprit et que l'esprit influence le corps...
Ou pour prendre une position plus moniste : esprit et soma ne font qu'un...
Ca renvoie aussi au questionnement sur le normal et le pathologique : continuum ou limite qui fait passer d'un côté ou de l'autre ?
C'est exact, jusqu'ici.
Sachant que nos symptômes (parlons des symptômes névrotiques pour simplifier) participent à notre construction, font partie d'une personnalité, ils ne peuvent s'amputer comme une verrue...
Ça se discute, en effet. Cela rejoint l’hypothèse selon que la névrose (issue du vocable psychiatrique) apparente d'un individu donné n'est en rien une pathologie mais, tout simplement, le reflet de la société dans laquelle c'est forgée la personnalité de cet individu.
En psychothérapie d'orientation analytique, on est plus sur un modèle génétique (faire muter ses symptômes) que sur un modèles chirurgical (les éradiquer, comme le proposent les TCC).
Pourquoi...?
Le « modèle génétique » de la psychanalyse est assez caricatural. Ce type de psychothérapie n'a d'ailleurs pas montré d'efficacité sérieuse (sauf pour les porte-monnaies des professionnels qui la pratiquent). Les consultations sont sans fin, et elles sont similaires aux psychothérapies des psychiatres (je m'assoie, j’écoute...).
Le symptôme, c'est une entité complexe qu'il ne faut pas s'empresser d'éradiquer, car on ne sait pas ce qu'on peut découvrir derrière. Le symptôme c'est le compromis "supportable" que fait le psychisme pour que la personne reste en mode "survie". C'est un équilibre que le psychisme a trouvé : un équilibre certes très inconfortable, douloureux, mais viable... Le jour où ça penche du mauvais côté, la personne se suicide...
Le symptôme a une fonction dans l'économie psychique, il sert à quelque chose (y'a qu'à voir toutes les personnes qui ont si peur d'aller mieux), c'est pourquoi il faut chercher à comprendre la fonction qu'il a.
"A quoi peut bien me servir ce symptôme, qui pourtant me pourrit la vie ?".
Dès lors que le patient a compris quelle était la fonction de son symptôme, la fonction est dépossédée de son pouvoir, n'est plus opérante et il y a des chances pour que le symptôme cède, comme s'il était déçu qu'on ait découvert son petit tour de passe-passe...

Le symptôme = la fumée
La fonction du symptôme = le feu
Si on éteint le feu, plus de fumée.
Si on calfeutre la fumée au niveau de la fenêtre, alors elle cherchera à sortir par la porte...

Voilà pourquoi les TCC peuvent "guérir" un symptôme (= le faire disparaître), et quelques temps plus tard, oups... un autre symptôme qui s'exprime (la fonction a besoin de s'exprimer, elle passe par la porte sous une autre forme : par exemple (je dis n'importe quoi), des tocs de lavage à la place de tocs de vérification... ou pour les patients psychosomatiques : plus mal à la tête mais mal au ventre...
C'est une brillante compréhension et description de ce que peut être le « symptôme » dans les troubles mentaux.

Sauf peut-être une erreur en ce que le symptôme, qui a été « éradiqué », ne se transforme pas obligatoirement en un autre encore nuisible. Il peut être remplacé par un bienfait (la focalisation sur une activité positive par ex. que peuvent être les arts plastiques, le sport intense, etc.). Tout dépend de l'expérience et de l'agilité du psychothérapeute.
Tous les psys ne sont pas médecins, ils n'ont donc pas tous la prétention de "guérir".
Cf. le questionnement sur ce que l'on peut considérer comme une maladie...
Oui, seuls les psychiatres ont un doctorat en médecine. Pourtant, c'est la discipline qui guéri le moins les « psychiatrisés».

Un paradoxe scandaleux, n'est-ce pas ?

Pour ce qui est des questionnements sur tel ou tel sujet de santé, hormis ceux basés sur des formules mathématiques empiriques, ils sont souvent sujet à de très mauvaises interprétations. Par exemple, dans le cadre d'un questionnaire sur la dépression, à la question : « Vous êtes souvent fatigué(e) ? », le « oui » = point positif pour « dépressif chronique », alors que la cause de la fatigue peut être une simple carence en vitamine C.
Donc perso j'utiliserais plus les termes de : écoute, subjectivité, élaboration, échange, respect du rythme, respect de ce que la personne est prête à entendre, interprétation, reformulation , questionnement, transfert...
Bien que je sois d'accord avec l'utilisation des termes comme « écoute », « élaboration », « échange », « respect » et « questionnement », le reste est plus du domaine de la psychanalyse (critiquée plus haut) ; sans intérêt concret pour des résultats concrets, et ne fera pas avancer le patient pour atteindre cet objectif de rétablissement complet et définitif.
Et plutôt que de guérir, je dirais qu'il s'agit d'aider la personne à s'aider elle-même, à devenir elle-même...
C'est plutôt un retour en arrière par rapport aux symptômes du patient. Il était capable, dans le passé, de vivre dans un état sans ces symptômes déclarés par la suite, il est possible de le faire revenir à cet état. C'est cela guérir, rétablir pleinement un patient.
Mais là je ne parle bien sûr pas des cas psychiatriques graves, ça serait encore un autre débat...
Oui, en restant dans l’hypothèse où ces cas graves le sont vraiment ; les diagnostics des psychiatres étant toujours subjectifs (basés sur des observations discutables et sur le classique jargon psychiatrique) et en rien objectifs (la pathologie mentale grave est parfaitement visible sur l'IRM du cerveau par exemple)...

Merci de cet échange assez enrichissant, Béance, :jap:

.../...
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Panda
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Message par Panda »

très intéressant vos points de vue en tout cas, merci beaucoup.
pour ma part mon médecin m'avait conseillé un psychiatre, parce que pour lui les psychiatres c'est le saint graal, c'est absolument ce qu'il me faut et puis sa sœur avait été voir ce psychiatre et il l'a "guérit" etc bref.
mon médecin ne croit pas aux psychologues car pour lui n'importe qui peut se prétendre psychologue, mais bon ça se discute, il ne croit pas non plus à l'ostéopathie ni à tout ce qui sort du cadre médical réglementé :dry:
le psychiatre que j'avais vu ne voulait pas me prescrire de médicaments et de toute façon je lui avait dit que c'était très bien comme ça car je suis pas du tout pour les médicaments en général, donc de ce coté là je ne pense pas que ce soit quelqu'un qui essaie juste de me refiler un traitement et rien d'autre.
Il faudrait peut être que je retente d'aller voir un psychiatre, malheureusement je ne peux pas consulter de psychologue car ce n'est pas remboursé..
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Prisoner
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par Prisoner »

Moi mon médecin c'est l'inverse, il ne veut pas entendre parler des psychotropes sauf cas graves temporaires (état de choc par exemple).
Pour ma part, je vois depuis peu une psychologue avec qui je pense pouvoir explorer des pistes interessantes, et elle est très intelligente et intuitive, et elle prend vraiment en main les discussions, donc pour l'instant je suis plutôt satisfait et demande à voir la suite ce que ça va donner.
Pour expérience, jusque là j'ai eu d'assez mauvaises expériences avec les psychologues comme les psychiatres et les progrès que j'avais fait était dû à mon travail de recherche en parallèle dans les bouquins traitant des problèmes que j'avais à l'époque. Donc je suis ravis de voir aujourd'hui qu'il y a des personnes qui s'impliquent dans leur travail.
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Message par Avatar »

Je suis dans la même actuelle démarche que toi Panda (consulter pour une première fois) sauf que je suis au contraire profondément convaincue du positisme d'une telle démarche.
Peu importe ce qu'il en ressort, je crois que dès l'instant où l'on y arrive pas/plus, qu'on pense avoir besoin d'aide, qu'on se sent fragile ou qu'on a besoin d'être épaulé, alors la démarche mérite d'être entreprise.

Mais il ne faut pas qu'elle vienne des autres.
On doit je crois en éprouver le besoin soi même.

J'ai mis du temps par exemple à franchir le cap, mais au fond de moi, ça fait longtemps que je sais que j'aurais du le faire.

Comment ressens tu les choses, toi, indépendamment de l'avis de tes proches? (pas facile à appert d'ailleurs)
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Panda
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Voir un psy alors que je ne crois pas en leur efficacité?

Message par Panda »

Je ne peux que t'encourager avatar si tu vas voir un psy en étant persuadée que cela est bon pour toi c'est que ça l'est surement.
Mais pour mon cas je ne vois pas les choses de cette manière en fait.

Comme je le dis souvent un psy ne pourra ni changer mon vécu ni mon physique qui me complexe (Pour ça il n'y a que moi et les chirurgiens esthétiques :rire2: ) ni même me faire accepter les choses comme elles sont.

Je pense que la "guérison" de la dépression ne passe pas forcément par un passage chez le psy pour tout le monde.
Chacun doit trouver la méthode qui lui convient.
L'autre jour j'en rediscutais avec ma mère qui me dit que de toute façon il me faut un psy, qu'il n'y a que ça etc etc
je lui ai dit que non! Tous les cancéreux n'ont pas forcément le même traitement pour le même cancer et bien chez les dépressifs c'est la même chose!
le même "traitement" aura des effets différent selon les personnes.
certains seront réceptifs tout de suite à un traitement "médicamenteux ou psy" et d'autres ne le seront pas du tout.
C'est ça que je m'évertue à faire comprendre à mes proches.
Que les psy ne sont pas des dieux et que ce n'est pas parce que je vais voir un psy quand dans 6 mois j'irais mieux.. (parce que certaines personnes à les écouter c'est ça! la dépression c'est l'affaire de quelques mois et quelques séances chez le psy et basta!) alors que pas du tout..

Après voilà je sais que si j'allais voir un psy cela serait sans aucune conviction et ce serait + pour que ma famille me foute la paix.
Mais je n'attend rien d'une médecine en laquelle je ne crois pas.
Comme tu le dis si bien il faut que la démarche vienne de soi et non pas des autres.
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Message par Avatar »

J'entends parfaitement ce que tu expliques et ça se respecte.
Si tu penses que ça ne t'apportera rien ne te force pas. Si tu as la moindre hésitation alors fonce! Peut être seras tu surprise?
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Panda
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Message par Panda »

peut être oui! c'est pour ça que je pense tenter quand même, et si ça me fait changer d'avis alors tant mieux mais en toute honnêteté je ne pense pas :newblush:
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