Dépression et solitude

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
pastel33
Messages : 100
Enregistré le : jeudi 10 mars 2011 11:25
Localisation : ici et maintenant

Dépression et solitude

Message par pastel33 »

on déprime moins quand on a de vrais liens d'affection avec des gens, amis ou famille. moi je me sens bq mieux quand mes enfants sont là, le sourire me revient.
farah
Messages : 16
Enregistré le : jeudi 23 mai 2013 12:02

Dépression et solitude

Message par farah »

Bonjour,

Je suis dans votre cas, en dépression à cause d'une mutation forcée, suite à la mutualisation Ville/Agglo. Dans mon nouveau service j'ai subie un harcèlement moral et pour combler le tout un très mauvais entretien professionnel.

Je suis seule, sans famille ni ami(e) et mes anciens collègues m'ont complètement oubliée.
Avatar du membre
mightycoati
Messages : 35
Enregistré le : vendredi 17 août 2012 16:59

Dépression et solitude

Message par mightycoati »

lea777000 a écrit :
oui je me doute bien que ce n'est pas forcement plus facile meme entouree, mais peut etre ca donne un jour plus de motivation, une raison de se dire que ca peut redevenir sympa, enfin je n'en suis pas sure quand meme mais bon
Cela dit, effectivement je n'ai absolument envie de voir personne alors cela m'arrange tres bien que personne ne s'inquiete pour moi, cependant ca n'arrange pas les idees noires bien entendu...

des sorties oui j'en faisais, mais je n'ai plus aucune envie d'en faire, ni voir du monde, j'ai pas encore envie d'aller mieux, tout simplement, alors j'attends que peut etre ca reviendra
Surtout que cela me parait impossible, en plus comment attirer l'interet des gens quand on va mal au point de n'avoir rien a raconter de sympa, et limite de passer son temps a se plaindre etc...enfin moi meme je ne me supporte pas

A trop faire comme si de rien etait pendant des années, a se montrer pimpante marrante et petillante pour que la vie devienne plus sympa, il faut dire que cela marchait tres bien, mais je crois que je m'autorise apres ces années a ne plus faire semblant et ne plus essayer de me montrer bien, ne plus me forcer a faire des choses pour avoir une vie meilleure, une pause bien meritee a vegeter, et comme la vie ne m'a pas opffert grand chose, c'est tres facile pour moi de ne plus faire d'effort puisque je sais que personne ne viendra me secouer...faut birn qu'il y ai des avantages a etre seule

Tu as raison l'avantage d'être seul, c'est qu'on a pas à faire le comédien.
J'ai une famille, mais qui vit loin de chez moi et que je ne vois donc pas souvent.
Lors de nos retrouvailles ou au téléphone, je suis souvent agacé de faire semblant d'aller "relativement" bien (pour ne pas inquiéter trop ma mère) et je me demande comment les gens peuvent arriver à gérer ça continuellement s'ils ont de nombreuses connaissances.
Personnellement je suis phobique social, alors la solitude j'ai tendance à me rouler dedans comme le cochon dans sa soue.
Mais grâce au net, aux forums, chats, j'ai pu rencontré virtuellement, puis IRL des personnes très intéressantes, que j'ai plaisir à voir (même si l'envie de voir les gens reste problématique chez moi).
Bon courage à toi!
maman
Messages : 1
Enregistré le : samedi 09 novembre 2013 11:03

Dépression et solitude

Message par maman »

Bonsoir,
nouvelle sur ce forum, maman de 4 enfants, j'ai 37 ans, je n'ai plus ni familles, ni amis depuis que je suis avec mon mari.
Je l'ai rencontrée, j'avais deja deux enfants d'une précédente union, ensemble nous avons eu deux autres enfants.
Nous avons emménagé ensemble trois mois après notre rencontre, puis il a voulu partir pour un autre département, je l'ai suivi, puis peu a peu mes relations avec ma famille se sont espacées car il ne l'aimait pas.
J'ai vécue pendant 6 mois avec beaucoup de haut et surtout de bas, jamais une aide au ménage, rien.
Il passait ses jours sur internet, et surtout sur sa voiture, et quand je lui demandait pour sortir un peu ou arrêter l'ordi il ne le faisait même pas.
Il est tombé en prison, j'ai attendu dans l'espoir qu'il changerai a la sortie, mais rien.
Quand je voulais partir il me disait vas y mais sans les petits alors je restais
La, il est de nouveau en détention, j'ai accouchée seule de ma fille, et je suis toujours seule dans une ville ou je ne connais personne, je reste enfermée chez moi, pas un seul coup de fil de personne, mis a part lui, ni aucune visite, j'ai l'impression de devenir folle par moment.
Je suis si malheureuse, je pleure souvent, je ne fais plus rien, je ne m'habille plus, rien ne me fais envie, je passe mon temps a manger, je me dégoute.
Heureusement que j'ai mes enfants, je reste debout pour eux.
Je ne sais plus quoi faire pour retrouver le sourire.
Merci de m'avoir lue
Avatar du membre
lodiz
Captain Kirk
Messages : 8382
Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55
Localisation : dans la royaucité du GROLAND

Dépression et solitude

Message par lodiz »

Tu ne peux pas reprendre contact avec ta famille ?
Avatar du membre
Cara
Membre d'honneur
Messages : 11111
Enregistré le : jeudi 03 avril 2008 14:51

Dépression et solitude

Message par Cara »

Bonsoir et bienvenue parmi nous

difficile de donner des conseils comme ça, mais je reconnais que ta situation doit être difficile à vivre au quotidien. Sans vraiment connaître ta situation, j'aurais tendance à dire que tu es seule suite à la volonté de ton mari mais en même temps, il n'a rien fait pour que tu t'épanouisses autrement. Aujourd'hui il est en détention et toi tu es seule. Pourquoi ne pas en profiter pour tenter de renouer avec tes proches.Si tu ne peux leur téléphoner, au moins leur adresser un courrier de façon à les laisser venir à toi si ils le souhaitent.

Et puis, pourquoi ne pas tenter des associations d'aide ou de loisirs, que tu puisses t'ouvrir aux autres, faire d'autres connaissances et tenter d'être moins seule.

Je me doute que c'est difficile pour toi de l'envisager si tu n'as plus goût à rien, mais actuellement, tu es en souffrance, et plutôt dans une spirale "descendante". Essaies au moins d'envisager l'idée et de voir si tu peux trouver le courage pour sortir un peu.

Dans tous les cas et en attendant, on sera là au quotidien au moins pour te tenir compagnie virtuellement et tenter de t'aider.
courage à toi surtout.
namiya
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 décembre 2013 13:44

Dépression et solitude

Message par namiya »

Bonjour à tous,
Depuis quelques temps, je cumule les "mauvaises périodes". D'abord, alors que je détestais mon travail dans une banque parisienne, j'ai fini par démissionner. J'ai quitté mon appartement et je suis revenue vivre chez ma mère, dans une volonté de tout recommencer à zéro. En effet, à Paris, mon meilleur ami (qui était tombé amoureux de moi) avec qui j'avais une relation presque fusionnelle puisqu'il habitait près de chez moi, refusait de me parler sachant que je n'avais pas les mêmes sentiments que lui. Ca m'a brisé le coeur parceque je le considérais vraiment comme un grand frère toujours présent pour moi. Mes autres amis à Paris, avancent dans leur vie: mariages, bébé en route, installation en couple. Au fur et à mesure, même si je suis très heureuse pour eux, ça me minait le moral de voir que chez moi, rien ne change jamais.
Donc me voilà chez ma mère, sans emploi. Je rencontre un mec très charmant, et ça devient très passionnel et très fort. Ce sont mes plus beaux moments de bonheur à deux. Sauf que comme toute passion, ça s'est vite achevé sans que je ne sache vraiment pourquoi. Depuis je suis en dépression. Je m'endors et me réveille tous les matins me disant que je n'ai rien, absolument rien. Je n'ai pas d'amis, pas de travail, pas de logement et pas d'amoureux: il n'y a rien à quoi me raccrocher. Ma famille ne me comprend pas et me fait des reproches continuels sur ma "paresse". En effet, je n'ai plus aucune motivation pour rien. Je ne peux même pas me concentrer sur mon permis que j'ai déjà payé, j'ai envie de pleurer tout le temps et je me dis que chaque projet que j'ai va tomber à l'eau comme d'habitude. Je dors grâce à des somnifères et dès que j'ouvre les yeux le matin, l'idée de passer une autre journée comme la veille me terrifie. Je reste au lit le plus tard possible et quand enfin je me lève: je pleure face à ma tasse de café. Je me sens très seule, je ne trouve personne à qui me confier. Ma famille m'en veut de cet abattement...J'ai toujours été la plus "forte" de la famille, toujours combative et pleine d'énergie. Ca fait un mois que ça dure, et j'ai l'impression d'étouffer tout le temps et rien ne me permet de respirer. Je cherche à m'accrocher à quelque chose mais je reste pessimiste. C'est plus fort que moi je n'arrive pas à combattre cela mais j'aimerais tellement m'en sortir...Je vois un psychologue une fois par semaine mais je ne vois pas d'amélioration concrète. Je n'en plus, je me couche et je me lève avec cette envie de mourir si tenace, et j'ai très peur que je ne puisse plus y résister. J'aimerais tant que cette souffrance disparaisse parceque je ne peux vraiment plus la supporter, ça me fait trop mal. Aidez moi s'il vous plait, je suis si seule face à ce combat quotidien, je ne sais plus quoi faire.
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Dépression et solitude

Message par doloplus »

Bonsoir Namiya,

As-tu pensé à parler de tout cela avec ton médecin traitant? Peut-être as-tu besoin d'un traitement médicamenteux pour quelques temps afin de remonter la pente?

Pour le psychologue, tu ne verras pas d'amélioration du jour au lendemain , parce que te travail en psychothérapie est un travail de longue durée qui permet de modifier des choses négatives que l'on porte en soi de manière progressive et sans violence. Vu ta souffrance actuelle, je pense que ton psychologue ne veut pas en rajouter en te brusquant!

Mais c'est une aide précieuse pour toi, en ce sens que tu souffres de n'avoir personne à qui parler.
namiya a écrit :
je ne trouve personne à qui me confier.
Avec ton psychologue tu as un espace de liberté de parole total, ce qui n'est jamais le cas avec les proches, donc profites en pour lâcher ce que tu as sur le coeur!

Je te souhaite de retrouver au plus vite la joie de vivre. Ne perds pas espoir, il y a toujours un moyen de s'en sortir.
Doloplus.
namiya
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 décembre 2013 13:44

Dépression et solitude

Message par namiya »

Je te remercie pour ton message de soutien

Hier je me sentais vraiment mal. Depuis quelques temps, rien que le fait de sortir de chez moi est un calvaire (je me prépare longtemps avant, je me mets des limites, du genre "dans 15min je sors" et au dernier moment, je me rassois sur mon canapé et me replonge dans mes idées noires, épuisée de m'être seulement préparée à sortir, et la journée se poursuit ainsi: je tourne en rond et regarde le temps passer très lentement en attendant le moment d'avaler mon somnifère).
Hier fût la goutte d'eau: je n'en peux plus d'être dans cet état, de ne plus avoir le courage/l'énergie ne serait-ce que de mettre le nez dehors. Je suis finalement sortie hier, je me suis baladée (seule), je me suis fait violence. En passant devant une pharmacie, je me suis arrêtée subitement pour demander des renseignements sur le Millepertuis, dont j'ai entendu parler et lu plusieurs articles. La pharmacienne m'a convaincue et j'en ai acheté une boite. Je vais le tester pendant quelques semaines et voir si ça a des effets sur moi.
Ce matin, ce fut le même rituel: les yeux ouverts dans mon lit, me demandant si j'allais me lever ou non, et me lever pourquoi faire? Au bout de quelques heures ainsi (oui ce dialogue intérieur matinal peut durer très longtemps): je me suis levée d'un bond, me disant "Ca ne peut pas continuer. Il y a un très beau soleil dehors, il est 12h etje suis dans le noir à essayer de me rendormir en vain, alors STOP". J'ai consulté plusieurs articles sur le net sur les différentes façons de remédier naturellement à la dépression. J'ai établie un "programme" (j'espère m'y tenir, en tout cas, je sens un brin de force intérieure renaître en moi et je compte bien m'y cramponner autant que possible avant qu'elle ne s'évanouisse):
je vais tout d'abord travailler sur la "positive attitude" > Remplacer les pensées négatives par des pensées positives même minimes+tenir un journal de choses positives qui me sont arrivées la journée (et d'autres petits exercices comme ça que j'ai repéré et mixé à ma sauce). Profiter un maximum du soleil tant qu'il y en a+ programmer des marches en plein air le plus souvent possible. Et bien sûr: améliorer mon alimentation et continuer avec le Millepertuis (peut être que mon énergie subite du jour est due à la prise de ce médicament dès hier soir? Si ce n'est qu'un placebo, c'est tout aussi bénéfique!) et la prise de gélules de magnésium et de granules homéopathiques pour privilégier la détente au quotidien et une meilleure qualité de sommeil (car je peux dormir longtemps mais très mal).
Mon programme comporte d'autres détails, mais voici en gros ce que je compte faire les prochaines semaines, en espérant avoir des résultats positifs bientôt. Je me sens la force d'agir concrètement contre cet état dépressif invivable. Depuis ma rupture avec le coup de foudre (qui était réciproque au début) beaucoup de choses se sont réveillées en moi et je n'arrive plus à gérer ce tsunami de pensées négatives qui m'épuisent. Il paraît qu'il y a des hauts et des bas dans la dépression, alors tout en étant réaliste sur ce point, je vais profiter de cette journée de "haut" pour faire tout ce qui est en mon possible pour ne pas rester dans les griffes de cette horrible souffrance intérieure. Je sens en moi cette envie de mourir et que l'heure est grave: cette pensée me séduit et me terrifie à la fois. C'est donc une sorte de "programme de survie"...
En tout cas, chaque minute passée à établir ce "programme" est une minute de moins à angoisser sur mon avenir et à raviver les mauvais souvenirs douloureux. Je vous tiendrai au courant de mon évolution et des résultats obtenus ;) Si certaines personnes veulent se joindre à moi pour qu'on se soutienne à plusieurs, faites le moi savoir. A plusieurs, on est plus forts il paraît...
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Dépression et solitude

Message par doloplus »

Bonsoir Namiya,
Ton message est plein de détermination et est trés constructif je trouve. Tu as une réelle motivation pour prendre ton destin en main, c'est super . Cela prouve aussi que tu as encore bien des ressources et que la dépression ne t'a pas clouée au sol ! Je te souhaite d'arriver à ton but.
Effie
Messages : 6
Enregistré le : dimanche 15 décembre 2013 13:08

Dépression et solitude

Message par Effie »

Bonsoir Namiya,

Je me reconnais dans ton témoignage : dépression, solitude, célibat, rupture après une relation "coup de foudre"...
C'est très bien que tu ais décidé de t'en sortir et que tu ais mis au point un programme. Je te souhaite plein de succès dans ta guérison.
Si tu veux discuter, je suis disponible.
namiya
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 décembre 2013 13:44

Dépression et solitude

Message par namiya »

Bonjour à tous,
Tout d'abord: Doloplus et Effie, merci pour vos messages. Effie> pas de problème pour discuter. Ca soulage quelque part de voir que je ne suis pas la seule à vivre ce genre de choses!
Aujourd'hui cela fait le quatrième jour que je me tiens à mon "plan d'attaque" contre la dépression. C'est un combat perpétuel avec moi même, mais je m'accroche. Tout est calculé à la minute près. Pour l'instant, j'ai besoin de ce "programme" et lorsque j'irai mieux, je pourrai me laisser à aller à l'imprévu. D'abord je me suis attaquée à la source du problème: le vide. Je ressens ce vide tout le temps, ce vide en moi et autour de moi. Donc j'essaie de le combler au mieux, j'élabore des "planning" où le moindre détail de ma journée a son importance, comme par exemple "faire tourner une machine à 10h juste après ma douche qui est à 9h45 pile". Ca peut paraître ridicule, mais chaque détail a son importance sur ma journée même si ce ne sont que des tâches ménagères: je ne laisse aucune place au vide qui me donnerait l'occasion de penser et de ressasser le passé. Je ne dis pas que je n'y pense jamais (au passé), mais beaucoup moins depuis quelques jours. Voici mon "programme":
1) J'ai amélioré mon sommeil (avec le Millepertuis qui a des effets bénéfiques sur moi+tisanes de verveine+granules homéopathiques+préparation mentale à "bien dormir". Mon problème (et celui de beaucoup de dépressifs) est que les pensées négatives m'assaillent au réveil/coucher qui sont les moments les plus difficiles et les plus importants de ma journée. Alors je me réveille relativement tôt (8/9h) et j'attaque la journée comme si j'avais une mission de la plus grande importance à faire le jour même, me persuadant que je n'ai pas le temps de "penser". Et le soir, avant de me coucher, je "programme" ma journée du lendemain pour que dès le réveil, je sois prête à effectuer ces tâches.
2) J'ai aussi amélioré mon alimentation> le matin: 2jaunes d’œufs crus (si, si c'est possible d'avaler ça d'un seul coup avec quelques gouttes de citron pour faire passer le goût)/magnésium/millepertuis/levure de bière/un max de fruits. Je continue avec le Millepertuis+levure de bière 2fois par jour. Une boite de sardine une fois par jour pour le fer/oméga3 (qu'on peut trouver ailleurs bien sûr).
3) Je trouve n'importe quel prétexte pour marcher (aller faire une petite course à pieds) et m'obliger à mettre le nez dehors au moins 30min par jour
4) J'utilise moins internet: internet était un moyen de garder contact avec mes amis laissés à Paris, mais pour l'instant je garde ma concentration sur ma guérison. Je m'octroie le droit d'être égoïste :) Ce qui revient le plus dans mes pensées dépressives, sont mes relations passées avec mes amis/les hommes (je communiquais avec mon ex par mails, donc j'ai changé de boîte mail maintenant et je n'ouvre plus l'ancienne pour ne pas me "souvenir" immédiatement des messages qu'on s'envoyait). J'évite tout ce qui pourrait me toucher (le temps de ma guérison seulement, je ne perdrai pas contact avec mes amis) et je passe plus de temps avec ma famille. Même s'ils ne me comprennent pas, je tiens à leur compagnie, c'est en gros un "retour au sources sûres". Je m'accroche aux "valeurs sûres" comme ma famille (que je ne pourrai jamais changer de toute façon, et je l'accepte mieux).
5) Je prends du temps pour m'occuper de moi, physiquement. Je me fais "belle" par exemple, juste pour moi. Même si au fond ça n'a pas grande importance, mais quand on s'occupe de son corps, qu'on lui donne de l'importance, on se donne plus de valeur et ça c'est important!

Donc voilà, quatrième jour...Je sens ma motivation de VIVRE tout simplement, revenir de jour en jour. Même si je sens encore cette fragilité au fond de moi (tout n'est pas gagné encore), je tente de me sortir la tête de l'eau par des petits détails de la vie quotidienne sans m'arrêter sur ce qui me manque. Je me concentre sur ce que j'ai déjà; les moindres détails. J'espère que mon "programme" (aussi bien mental que physique, car le physique joue beaucoup là dedans) vous aura inspiré quelque peu! Je vous souhaite bon courage à tous, pour ma part, je vais continuer sur cette ligne en essayant de me retourner le moins possible sur le passé (que je ne peux changer!).
Effie
Messages : 6
Enregistré le : dimanche 15 décembre 2013 13:08

Dépression et solitude

Message par Effie »

Continue sur ta lancée, c'est super !
Je suis admirative que tu arrives à autant respecter ce programme et que cela pare les pensées négatives.
Personnellement ces pensées sont tellement fortes que j'ai finalement décidé de faire appel à un psychiatre et jai commencé un traitement médicamenteux. Mes pensées m'envahissent à un point que cela m'empêche de travailler, faire des tâches ménagères, dormir etc.
namiya
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 décembre 2013 13:44

Dépression et solitude

Message par namiya »

Bonjour Effie,
Merci :) Ce n'est pas facile au quotidien, j'essaie de tordre le coup à chaque pensée négative et je lis un tas de choses sur la pensée positive pour me changer les idées quand j'en ai besoin. C'est un combat avec moi même et ce n'est pas facile, mais avec la volonté de s'en sortir on peut y arriver. Perso j'ai arrêté de voir mon psy parceque j'arrive à m'auto analyser maintenant, et je trouve que c'est mieux pour moi: j'identifie la raison de chaque pensée négative et je travaille dessus, en évitant tout ce qui peut me faire du mal pour un temps. Je pense que ce qui est le plus dur, c'est d'accepter qu'on ne peut pas changer le passé (j'en suis encore à l'accepter: je ne suis pas encore sortie!). J'essaie aussi de ne pas voir trop loin dans l'avenir et de me concentrer sur le moment présent par des petits rien du quotidien: chaque jour a sa peine :) Au début j'étais comme toi: je me disais qu'il fallait que j'extériorise ma douleur en pleurant, et ceci dès le réveil, tout le temps. Ca m'empêchait de me concentrer sur ma recherche d'emploi et les projets que j'avais avant de rencontrer le coup de foudre qui a été fatal pour moi. Retrouver le goût de vivre c'est un combat de tous les jours, mais il faut te persuader que tu en es capable: tu peux tout à fait reprendre le contrôle de tes pensées, même si ce n'est pas 24/24h, mais par de petits exercices, petit à petit, les nuages finissent par se dégager dans ta tête.
Pour le traitement médicamenteux: j'ai toujours refusé cela. J'ai vu les effets sur des personnes de mon entourage et je ne veux pas de ça sur moi. Je n'ai cédé qu'aux somnifères pour mieux m'endormir (et ils sont très légers) et trouver du repos. Comme dit le proverbe: un esprit sain dans un corps sain:) Ca aide beaucoup de prendre soin de son corps car les pensées négatives l'épuisent très vite et ça devient un cercle vicieux (plus t'es fatiguée, plus tu te sens triste et faible et moins tu as de motivation). Si tu trouves ton bonheur dans les médicaments: pourquoi pas, mais fais attention à ce que ça ne devienne pas une addiction (ton esprit est déjà affaibli par la dépression, l'addiction peut donc vite arriver, moi j'avais peur de ça).
Pour moi c'est mon sixième jour de programme à la lettre :D Même si quelques coups de bleues m'arrivent parfois, je les affronte et j'essaie de reprendre le dessus à chaque fois. Pour moi c'était une question de survie, car je pensais à la mort tout le temps, sans arrêt, et si je ne me relève pas maintenant, je finirai par passer à l'acte et j'en ai très peur. C'est sûrement cette peur (de moi même en fait!) qui me donne cette motivation. Je te souhaite un très bon courage et j'espère t'avoir un peu aidée. Tu peux tout à fait reprendre le dessus sur tes peines et des douleurs, tu n'es pas destinée à leur être esclave :)
Avatar du membre
lodiz
Captain Kirk
Messages : 8382
Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55
Localisation : dans la royaucité du GROLAND

Dépression et solitude

Message par lodiz »

Bienvenue...

Content que tes derniers messages soient plus optimistes que les premiers.

Le problème quand on est le "fort" de la famille, c'est que comme tout le monde on a ses limites et qu'une fois qu'on les dépasse trop, on s'écroule, on ne se reconnait plus et au pire on finit par pêter un câble...

Concernant les médocs, tant mieux si tu t'en sors sans (on va pas creuser la sécu encore plus pour le plaisir), mais si tu n'y arrives plus n'en fait pas trop une question de principe "je prendrai pas leurs saloperies, na..."). Moins on voit les médecins mieux on se porte, mais ne jamais les voir n'est pas signe de bonne santé non plus...

Tous les médocs ne rendent pas zombitiques quand on a la bonne dose (je travaille sous AD permanent depuis 15 ans et je ne suis pas gardien de musée, testeur de matelas ou en atelier protégé, loin de là...). Par contre, les somnifères, attention à l'accoutumance, ils règlent un symptôme mais pas toujours le fond du problème et à force deviennent moins éfficaces. A force de voir le même psy depuis 15 ans je me rend compte que ce n'est qu'un homme comme les autres qui utilise des techniques éprouvées que d'autres ont développés et testés, pas un Dr Jekyll qui ne retire l'entonnoir de ta tête que pour te gaver de médoc comme un canard . Pouvoir dire son mal être à quelqu'un sans peur de lui faire du mal et de le stresser, çà aide parfois beaucoup parler...
namiya
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 décembre 2013 13:44

Dépression et solitude

Message par namiya »

Bonjour Lodiz,

Je suis d'accord avec toi pour les psy. Peut être que le mien ne me convenait pas. A vrai dire: il identifiait des choses que je savais déjà sur moi même, mais sans me donner véritablement de piste pour y remédier. Peut être que tous les psy font ça, mais je n'y voyais pas d'utilité pour moi. Le problème est que, comme je l'ai déjà mentionné dans mon 1er message, j'ai toujours l'image d'une personne forte et pleine d'énergie dans ma famille et pour mes amis. De ce fait (et d'autres aussi), j'ai beaucoup de mal à me confier ou à exprimer exactement mon mal être car je ne sais pas le faire tout simplement. C'est très dur pour moi de voir un psy, car je dois faire un gros effort pour parler de moi dans les détails. C'est pour cela que "tester" des psy pour trouver celui qui me convient n'est pas une chose facile pour moi. Pour l'instant: j'arrive à m'en sortir en m'auto analysant et j'espère que ça durera encore longtemps.
Pour les médocs: je ne suis pas contre. Si ce n'est que j'ai toujours préféré les traitements naturels, mais je n'en fais pas une question de principe. Je me sens encore "fragile" malgré mon programme auquel je me tiens toujours, et je connais leur pouvoir sur la psychologie/le corps, je ne veux pas prendre le risque de ne pas avoir la bonne dose comme tu dis, ou de m'y accoutumer très vite. Ca ne règlerait pas non plus le problème, ça ne ferait que le différer et pour l'instant, je m'en sors avec les traitements naturels qui m'aident beaucoup, tout en forgeant mon esprit à plus de positif en moi et autour de moi.
Hier soir j'ai failli "rechuter": un dîner en famille très sympathique, mais une pensée m'a frappée en plein milieu, me disant "j'aurais aimé présenter mon ex (le coup de foudre) à ma famille et on aurait partagé des moments comme ça ensemble"...Mais j'ai réussi à me reprendre tout compte fait. C'est en ça que j'ai encore besoin des somnifères: si je n'en avais pas avalé un hier avant de dormir, j'aurais pensé à lui toute la nuit, je me serais torturée l'esprit encore, et j'aurais fini par lui envoyer un message désespéré, plein de douleur, comme je l'ai déjà fait d'ailleurs les 1ers jours de notre séparation. Il ne m'aurait pas répondu, et j'aurais été encore plus triste ce matin, et le cercle vicieux aurait recommencer (enfin, un des aspects en tout cas). Au lieu de cela, j'ai bien dormi et je me suis levée pleine d'entrain ce matin, et ceci grâce au somnifère d'hier soir :)
Effie
Messages : 6
Enregistré le : dimanche 15 décembre 2013 13:08

Dépression et solitude

Message par Effie »

Salut Namiya,
Merci pour ton gentil message
Oui je pense que comme toi ma difficulté est d'accepter le passé et aussi le présent.
Avatar du membre
Prisoner
Messages : 2477
Enregistré le : dimanche 15 juillet 2012 19:59

Dépression et solitude

Message par Prisoner »

Salut, je voulais sur ce topic saluer ceux qui sont vraiment seuls. Sans sectarisme négatif (juste du sectarisme simple lol), c'est juste un point de reconnaissance entre "nous". Je vis totalement seul depuis presque 3 ans, et 6 ans avant j'étais quasi seul car j'avais une amie que je voyais en moyenne toutes les deux semaines, et encore on ne dormait pas forcément ensemble.

Voilà c'était me dédicace à ceux qui se lèvent et se couchent sans partager de regard, pour qui la vie sociale irl se résume aux gens qu'on croise au travail à l'hosto ou au supermarché. Oui oui y en a qui se sentent seuls en étant entourés, mais là je veux saluer la caste des s e u l s. Ceux qui approchent le sommet de la pyramide inversée de l'évolution. Avé mes frères et soeurs.

Parfois je suis si seul que j'oublie que je suis avec moi-même.
Avatar du membre
Chat perdu
Messages : 1723
Enregistré le : mercredi 16 juillet 2008 0:03

Dépression et solitude

Message par Chat perdu »

Bonjour,

Je me reconnais dans ce message et à vrai dire je suis seul depuis toujours. Certes j'ai bien un entourage familiale mais sinon peu d'ami si ce n'est que c'est à moi de faire des efforts. Bref, j'ai pris conscience qu'on ne me fait jamais signe et en même temps que je ne sais pas aller vers les autres, que j'ai un problème social due à mon éducation ratée. En gros, j'ai ma part de responsabilité dans ma solitude bien qu'ayant souvent cru que c'était la faute des autres.

Et quand il m'arrive de rencontrer quelqu'un ou un groupe de gens, je me rends compte que c'est l'échec dans la plupart des cas. Je ne sais pas comment enrayer cette spirale d'autant qu'elle est dure à vivre. J'ai bien essayé le Net avec OVS mais cela me demande un effort monstre pour me faire accepter des autres ayant également l'impression que les autres me fuient.
Avatar du membre
Tsong64
Messages : 26
Enregistré le : vendredi 20 décembre 2013 21:36
Localisation : The Moon

Dépression et solitude

Message par Tsong64 »

Bonjour à tous,

Moi aussi je ressens la solitude, mais d'un point de vue amical seulement. J'ai 2x ans, je vis chez mes parents et la seule personne de mon âge avec qui j'ai une vraie relation est mon frère... mais je ne le vois pas souvent.

Ce qui a été difficile pour moi, c'est la "pente descente": de moins en moins de relations sociales (alors que la plupart des autres de mon âge en ont de plus en plus), interruption des études ... D'ailleurs les AD m'ont bien aidé.

Actuellement, je suis sur une constante: une vie ennuyeuse mais pas contraignante => je ne me plains pas. J'essaie de sortir de chez moi tous les jours.

En tout cas, je me sens moins seul grâce à vos messages . Et çà me pousse à me battre, car je prends conscience que des gens souffrent plus que moi. ( mon âge atténue la situation: comme me dis ma psy, ma vie n'est pas finie). Donc je ressens une obligation morale par respect envers vous de faire de mon mieux.

Merci


PS:
. J'ai bien essayé le Net avec OVS mais cela me demande un effort monstre pour me faire accepter des autres ayant également l'impression que les autres me fuient.
Moi non plus, je n'arrive pas à franchir le pas...

Bon courage à tous.
"Dieu ne joue pas aux dés".

Einstein.

"Si vous êtes encore attaché à l'argent, à la renommée, à la nourriture, au confort, vous n'avez pas encore atteint le niveau d'un pratiquant de faible capacité".

Tenzin Gyatso, le XIV ème Dalaï-Lama.
Répondre