Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

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Xoa44
Messages : 20
Enregistré le : vendredi 15 août 2014 12:56

Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Xoa44 »

Bonjour à tous!

Alors voilà, je me suis inscrite ici parce que je fais crises sur crises hyperphagiques voire boulimiques ( compensation par le sport ou par le "jeûne"). J'ai toujours eu cela depuis l'adolescence. Je n'ai jamais consulté pour ça (aucune envie). Mais voilà, les crises, en ce moment, sont incontrôlables... Je suis passée par la dépression mais je pense en être sortie (pas sûre sûre) mais voilà, avec toutes ces crises, je vois la vie en noir et je passe mon temps à penser à la nourriture et à faire des crises (quasi non-stop). Mon poids est à peu près correct mais j'ai quand même pris 8 kgs en peu de temps. Sachant qu'avant j'étais obèse... Bref... Je ne sais plus quoi faire (par contre, ne me parler pas de psys merci, un jour peut-être mais là, je ne veux vraiment pas)... Des pistes?

Merci à ceux qui m'auront lu!
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Shingami
Messages : 1248
Enregistré le : samedi 16 juillet 2011 13:23

Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Shingami »

Sais-tu pourquoi tes crises interviennent, et dans quelles circonstances elles se produisent?

C'est important de bien identifier à quoi pallie cette façon de s'alimenter.

Que souhaites-tu faire lorsque tu les sens approcher? Quels sentiments éprouves-tu avant une crise? Est-ce parce que tu es en colère, frustrée, seule, triste, isolée... te punis-tu, vas-tu dans le sens de l'image négative que tu as de toi?

J'ai des problèmes pour m'alimenter sainement depuis l'âge de 14 ans (anorexie puis hyperphagie). J'ai 30 ans et j'ai eu des écarts de 30 kg pour la même taille. Je note que depuis que je fais attention, et que je prends du recul avant une crise qui pointe le bout de son nez, j'arrive à en éviter pas mal. "Pourquoi je vais bouffer là? Ben je me sens en colère contre moi-même parce que j'ai été trop gentille avec un tel, que j'ai fait de la M.... au boulot, j'ai été nulle, j'ai pas réussi à m'affirmer, patati patata..."

Je crois que commencer à réfléchir avant les prémices de la pulsion, c'est prendre de la distance par rapport à la crise, et introduire de la rationalité me permet d'avoir du recul et de finir par me demander: "En ai-je vraiment besoin?"

Un travail thérapeutique me semble indispensable: aide-toi de proches ou d'un professionnels pour parvenir à savoir que compensent ces crises, avant tout.
"Celui qui est privé de savoir est comme celui qui ne voit pas." (Hugo Chávez).
Xoa44
Messages : 20
Enregistré le : vendredi 15 août 2014 12:56

Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Xoa44 »

Bonsoir Shingami!

Alors désolée n'avoir jamais répondu! En fait, j'avais, à la base, bel et bien répondu (une réponse vraiment longue et détaillée, pas facile à sortir) et j'avais bien vérifié que le message soit bien posté et c'était le cas mais quand j'ai regardé s'il y avait une réponse environ 1h après, il n'y avait pas mon message!!!!!!!!!! Déjà que j'étais pas bien du tout, j'ai fini très en colère et je n'avais absolument pas envie de reposter. Désolée puisque tu n'y étais pour rien...

Alors, mes crises se produisent parce que je m'ennuie, parce que je ne vis rien (pas d'amis ou quasi pas), pas de copain, quasi pas de sorties, etc... Bref, frustrations, ennui, questionnement sur le sens de ma vie, en plus du fait que je sois une très grande stressée. Du coup, la seule chose qui me retienne, c'est la bouffe... Même si je me remplis de plus en plus comme pour prétendre vivre. Disons que ça me soulage de moins en moins. C'est plus un automatisme autodestructeur qu'autre chose.

Alors, je ne suis pas trop thérapeute mais j'ai cependant consulter quand j'ai fait ma dépression. Non seulement, c'était totalement inefficace. J'ai beaucoup de mal déjà à parler de moi parce que je suis pudique mais en plus, dès que j'ouvrais la bouche, j'avais envie de pleurer. Maintenant, j'aurais plutôt tendance à la crise de colère... Et encore, si ce ne sont les pleurs. Sauf que parler quand tu as une crise de sanglots, c'est impossible. Et, quelqu'un qui me sort: je vous écoute... ça ne me va pas du tout. Je ne trouve rien à répondre. Enfin bref...

Et toi alors, vas-tu mieux? Effectivement, tu traînes ça depuis longtemps. Remarque, moi aussi, depuis l'adolescence quoi... C'est à se demander si les changements hormonaux n'y sont pas pour beaucoup. Où en es-tu en ce moment? Tu as réussi à peu près à te stabiliser?

En tout cas, oui, prendre du recul aide, c'est-à-dire de comprendre que non, en réalité, on n'a pas besoin de manger...

Moi, autant être honnête: je vais très mal. Je ne supporte plus de n'avoir quasi pas d'ami(e)s (enfin, surtout des ami(e)s - peu -bizarres) et alors, surtout, d'être célibataire (depuis toujours d'ailleurs). Le pire, je viens de voir (par hasard) sur facebook qu'un ex- meilleur ami est fiancé (ce n'est plus mon ami car je me suis rendue compte que c'est un gros égoïste, etc...). Non seulement, c'est la je ne sais combien ième personne à se fiancer ou se marier (et même si je ne suis pas jalouse, là, j'avoue, je ne supporte plus, c'est trop pour moi) mais en plus, c'est un vrai co.... qui se la pète. Monde de M....... Je trouve ça dégoûtant, révulsant. Ce sont toujours les mêmes qui "gagnent" (qui ont tout et toi, t'es là, gentillette, et t'as rien).
Bref, j'ai vraiment les idées noires d'autant que je fais un travail de M.... (employée de rayon) alors que j'ai un bts scientifique (j'ai un parcours scolaire chaotique). En gros, je n'ai pas trouvé dans cette branche et de toute façon, on m'a tellement piétiné pendant mon BTS que je n'aurais pas pu (aucune confiance en moi) exercer je crois. Après, j'ai fait d'autres études mais je ne les ai pas terminées. En gros, avec le stress et tout, j'ai fini en dépression, d'où le fait que je sois en mise en rayon. Après, je croyais être (bien naïvement) tombée dans une équipe où les gens étaient vraiment sympa. En fait, beaucoup m'ont prouvé dernièrement que ce n'est pas du tout le cas. Au contraire, ce sont de vrais connards...
Bref, dernièrement, je fais crises sur crises, pas mal à cause du travail déjà (je suis tombée de haut). Et je suis très fatiguée. Et puis, le coup des fiançailles de l'autre ma tué là (je viens juste de le découvrir) mais quand je dis tué, c'est tué. Là, c'est bon, je suis K.O. Je n'en peux plus. Me battre, pour quoi? Je ne rencontre personne. Je suis gentille, je prends soin de moi, je suis compréhensive, curieuse, etc... Et voilà ce que je me prends dans la gueule: le bonheur des autres. Pendant que je reste seule.

Voilà: boulimie = parce que je suis seule et que je ne vis rien, et qu'en plus, je contemple derrière la fenêtre le bonheur des autres. Je suis dans une prison psychologique. Vie de M.... ouais. pu.... de vie de M..... Voilà, c'est dit. Maintenant, je ne sais pas où je vais.
Je dérive... je me perds, j'ai envie de mourir, vraiment.
tilly

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Message par tilly »

Bonsoir,
J'ai très bien connu ce que tu vis, mon corps en porte encore la trace d'ailleurs...
Tu es très catégorique sur le fait de ne pas voir de psy, néanmoins je pense que cela t'aiderait beaucoup... Tu as sans doute eu des mauvaises expériences, mais les psys c'est comme les parfums, il faut souvent en essayer plusieurs avant de trouver celui qui nous correspond ;)
Tu es engluée dans ta situation et bénéficier d'une écoute bienveillante t'aiderait à prendre du recul et à travailler sur tes émotions, afin qu'elles ne soient pas étouffées sous les crises...
Je m'en suis sortie, je pense, seule je n'aurais pas pu.
Courage :fleur:
Xoa44
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Enregistré le : vendredi 15 août 2014 12:56

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Message par Xoa44 »

Oui, le psy, c'est niet.

J'en ai juste marre de vouloir simplement de l'affection et je n'ai rien: amitié (0), amour (0).

Le must? Toutes mes connaissances viennent d'avoir un enfant et en ce moment, c'est vraiment le déluge...

Et les autres, bah, ce sont les fiançailles, le mariage... Qui surviennent après genre 5-7 ans.
Et moi, je suis là, j'ai grave bûché pour les études et je n'ai rien. Et tout le reste, c'est encore pire que rien. Et bien sûr, ça fait des années que ça dure!

En ce moment, ça va pas du tout. J'en ai vraiment marre de contempler le bonheur des autres. Ce n'est même pas de la jalousie, mais plutôt un gros sentiment d'injustice.
Le pire, je me suis forcée à me caser avec un mec que je n'aime pas (oui, je sais, c'est mal) et je n'ai pas pu me forcer suffisamment. Faut dire que je me suis rendue compte que j'avais vraiment à faire à quelqu'un qui ne prend vraiment pas soin de lui (mais à un point...).

Bref, je sais pas... Enfin, si, je sais, l'avenir s'annonce aussi merdique que maintenant. Les années aidant, je songe vraiment de plus en plus au suicide. Je ne veux pas me "réveiller" à 35 ans, toujours aussi seule, pas de mari, pas d'enfants, boulot toujours aussi pourri... Non, c'est juste pas possible. Je n'appelle pas ça vivre...
La bouffe, c'est tellement secondaire au fond.
tilly

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Message par tilly »

Tu dis avoir envie de te suicider et tu refuses de demander de l'aide à un professionnel...
Je peux comprendre que le premier pas soit difficile.
En attendant, peux tu élargir ton cercle de connaissances? En t'inscrivant à des ateliers voire sur ovs?
C'est sûr que l'isolement est un fléau, sûrement pire que l'hyperphagie.
Ne te replie pas sur toi.
ellestla3

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Message par ellestla3 »

Bonsoir, je plante mon drapeau car je souffre du même mal que vous et qui me bouffe depuis des années ...c'est le cas de le dire :(
Xoa44
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Enregistré le : vendredi 15 août 2014 12:56

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Message par Xoa44 »

Bonsoir!

Je viens enfin de retrouver mon pseudo sur ce site...

Alors, je suis au plus mal, j'ai repris des kilos encore pire qu'avant (je fais 78 kg pour 1,70m, j'ai du prendre 10 kg en quoi, 1-2 semaines?) et je n'arrive vraiment pas à stopper les crises.

Niveau amitié, ça va un peu mieux mais je suis entourée de couples, ce qui est pire que tout. Et je suis toujours autant célibataire...

Le travail, ça va mieux, c'est déjà ça...

Mais je vais bientôt emménager seule et même si j'en suis ravie, c'est aussi une grosse source d'inquiétude... J'ai vraiment peur de ne plus faire de réels repas, ce qui est déjà le cas là, quand je suis seule... Et puis, je ne supporte pas d'être seule, je fais n'importe quoi, je n'ai plus aucune limite: je me couche à pas d'heures, mange n'importe comment...

D'un côté, il y a un gros soucis: mon poids. Je me sens très mal et en plus, j'ai un travail physique (la prise de poids se sent vite). Il fait relativement chaud en ce moment, ce qui fait que je ne me sens que davantage gonflée... je rentre à peine dans mes vêtements (2 pantalons max) les plus larges (donc grosse alarme). Pour le sport, c'est dur dur, pour trouver la motivation déjà, et puis, il fait chaud, ce qui me fait me sentir plus lourde encore, et surtout, je suis creeeevéeee. Je m'écouterais, je resterai plantée dans mon lit (si je vivais seule, surtout).

De l'autre, le soucis est l'obsession de la bouffe. Je ne pense vraiment QU'A ça! J'ai le foie qui va exploser. Hier, j'ai fait un malaise (vagal, je pense) parce que, j'en suis persuadée, j'avais ingéré trop de nourriture en un court laps de temps. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais je me suis vraiment sentie mal.

J'ai toujours eu de gros soucis de sommeil, en ce moment, c'est pire que tout... je ne dors quasi pas et le peu que je dors, c'est du sommeil "superficiel".

Et enfin, le must du must: la dépression. Envie de pleurer tout le temps... Et puis, je me rends compte que mes passions, je les ai complètement délaissées depuis quelques années. Je n'en éprouve plus aucun plaisir/ ni envie. En fait, je ne ressens rien que de la tristesse, de la colère, de la rancune contre cette vie pourrie...
J'aurais tendance à m'énerver tout le temps (mais vraiment): si je ne me retenais pas, je ferai crises de colère sur crises de colère, c'est usant! Je suis pourtant sympa mais... je ne sais pas, rien à faire... J'ai déjà été en grosse dépression et je connaissais la colère mais là, c'est quasi tout le temps.
A côté de ça, rien ne me donne envie de me lever, me motive... je me sens morte de l'intérieur...

Bref, j'ai davantage posté pour mes problèmes d'hyperphagie qui m'inquiètent...
Je serai toujours enchaînée à cette maladie... Au fond, il n'y a que la bouffe qui me fait vivre en ce moment, c'est fou... Le pire, c'est qu'avant, en mangeant, je me sentais mieux, beaucoup mieux. Maintenant, l'effet est beaucoup plus limité.

En ce moment, je travaille du matin: je me lève donc tôt. Du coup, je dors quasi pas, suis crevée et les crises sont incroyablement fortes.

Je ne sais quoi dire d'autre... J'ai des problèmes partout... Je ne m'en sors pas... Je ne sais pas quoi faire...

Ah et non aux professionnels... Merci de ne pas me proposer cette alternative qui ne me convient pas du tout.

ellestlà, tu peux en dire un peu plus? Que t'arrive-t-il? Comment vis-tu les choses? Et pourquoi, d'après toi?

Tilly, je me suis inscrite sur OVS sans pour autant faire de sorties... Je n'arrive pas à franchir le cap (encore plus depuis que j'ai encore pris du poids), je suis timide même si, quand on me voit, ça ne se voit pas forcément beaucoup... Et puis, je suis une personne très angoissée, et rendue au point où j'en suis, je m'en fais tout un monde d'une éventuelle sortie (trop fatiguée, trop angoissant...). Du coup, c'en est resté là... En plus, j'ai aucune confiance en moi.

Bref... je suis là pour échanger, je me sens vraiment seule... J'ai des parents qui voient des paquets et des paquets disparaître des placards et qui ne tiltent même pas. A part me faire des blagues vaseuses sur ma "gourmandise" devant tout le monde (nan mais lol... j'appellerai ça plutôt une maladie), aucune sollicitude, compassion, etc... (je parle pour tout, pas seulement pour la bouffe).

Bon allez, j'arrête là...
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Archaos
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Archaos »

Bonsoir Xoa
Xoa44 a écrit :
Tilly, je me suis inscrite sur OVS sans pour autant faire de sorties... Je n'arrive pas à franchir le cap (encore plus depuis que j'ai encore pris du poids), je suis timide même si, quand on me voit, ça ne se voit pas forcément beaucoup... Et puis, je suis une personne très angoissée, et rendue au point où j'en suis, je m'en fais tout un monde d'une éventuelle sortie (trop fatiguée, trop angoissant...). Du coup, c'en est resté là... En plus, j'ai aucune confiance en moi.


Si tu aimes le ciné tu peux commencer par ce type de sortie, pas trop engageant. Il y a généralement un "after" mais tu n'es pas obligé d'y aller...Petit à petit :wink2:
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Xoa44
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Xoa44 »

Oui, je vais commencer par ça ;).

mardi 21 avril 2015 18:40
Bon ben, aujourd'hui, un pot de nutella dégommé et un paquet de cookies... Je cours à ma perte... Jamais je ne pourrais assumer de reprendre tous les kilos que j'ai eu tant de mal à perdre et je ne me vois pas avoir à les reperdre d'ailleurs. Et pourtant, je fais d'énormes crises tous les jours, souvent plusieurs fois par jour, c'est horrible... :zenzen: :zenzen:Bon ben, aujourd'hui, un pot de nutella dégommé et un paquet de cookies... Je cours à ma perte... Jamais je ne pourrais assumer de reprendre tous les kilos que j'ai eu tant de mal à perdre et je ne me vois pas avoir à les reperdre d'ailleurs. Et pourtant, je fais d'énormes crises tous les jours, souvent plusieurs fois par jour, c'est horrible... :zenzen: :zenzen:

vendredi 01 mai 2015 21:57
J'enchaîne toujours un peu plus les crises de boulimie/hyperphagie.

Et je me sens très mal: j'ai envie de pleurer très souvent. Soit ça, soit la colère, soit les deux en même temps.

Aujourd'hui, mes amis m'ont proposé une sortie (bon, le genre que j'aime pas donc ça m'a saoûlé - j'ai cette vague impression qu'on se fiche pas mal de ce dont je peux avoir envie), j'avais aucune envie de sortir, de faire l'effort de sortir, de parler, de faire "comme si", de vivre... J'ai prétexté une migraine (je préfère mentir, c'est plus simple: j'ai fini par comprendre que dire la vérité, c'était s'en prendre encore plus en pleine poire). Bref, je suis restée une bonne partie de l'aprem sur mon lit à regarder des séries. Après, je me suis forcée à me bouger (davantage par peur de tout ce poids que je prends qu'autre chose). Je suis allée courir 1h. J'ai encore, cela va sans dire, crisé ce soir. Donc, ça n'aura servi à rien. Et de toute façon, mis à part pour le poids et des questions pratiques (ne plus rentrer dans son pantalon), je m'en fiche. Même en courant, j'avais vraiment envie de pleurer.

Je déteste ma vie. Je déteste tout. Je ne vois aucun intérêt dans le fait de vivre, si, rendre les gens heureux. Ils peuvent toujours se consoler en comparant leur vie à la mienne. J'ai toujours tout en moins...

Je n'ai envie de rien. Je n'ai confiance en personne. Personne n'est là pour moi. Tout le monde s'en fiche. Les gens sont méchants, vraiment. Je suis seule. D'un côté, c'est tant mieux, d'un autre, à quoi bon vivre seule...

En tout cas, vivre en constatant sans cesse le bonheur de tous: fiançailles, mariages, bébés, ... Même quand tout va mal pour quelqu'un, tout de suite après, ça s'améliore alors que moi, je reste toujours dans cette même mélasse de M..... Et ce, depuis toujours.

Je ne sais pas pourquoi j'écris ça. Dans l'espoir que ça me soulage mais je n'y crois même pas.

Le pire, c'est que tout ce que j'ai toujours souhaité, même si je l'avais aujourd'hui, je ne suis pas sûre que je serais heureuse... Je suis fatiguée par la vie, fatiguée de devoir tout comprendre, d'en prendre plein la tête, je trouve tout fade... Bref, vraiment, je sers à rien...

dimanche 19 juillet 2015 1:31
Au cas où ça intéresserait quelqu'un, ma vie est toujours aussi pourrie... Le pire, c'est peut-être encore d'avoir des choses matérielles (attention, je ne suis pas pétée de thune, j'ai galéré pour avoir tout ça) et encore des choses matérielles et d'entendre les gens me dirent avec un grand sourire que j'ai tout pour être heureuse. Ces mêmes gens qui disent que c'est vraiment pas une vie d'être seul (en parlant de la voisine par exemple, alors que c'est aussi mon cas). Je constate toujours autant la vie super des gens et moi, rien au niveau affectif, j'imagine que je suis détestable...
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Brocheuse26
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Message par Brocheuse26 »

Coucou Xoa

Ça ne veut pas dire que tu es détestable parce que tu es seule...
Il faut juste attendre la bonne personne et des fois, ça met du temps.
Et aussi, je sais que ça fait con à dire et qu'on a du te le répéter souvent, mais c'est pas quand on cherche qu'on trouve. Ça nous tombe dessus quoi.

J'aimerais te rendre la vie plus facile et que tu te sentes moins mal..

Comment vont tes crises d'hyperphagie ?
Xoa44
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Xoa44 »

Bonsoir et merci pour la réponse (je ne l'avais pas vue avant aujourd'hui!!)!

Comment je vais? Très mal... Je re-sombre à fond dans la dépression... je ne sais plus quoi faire, envie de dormir, de pleurer, beaucoup de mal à aller au travail, etc...

Je ne supporte plus ce célibat de M...., oui, je sais, ça nous tombe dessus quand on s'y attend le moins... sauf que j'aimerais tellement que j'espère dans tout et rien ne vient... Mais même en ne faisant rien (sur une longue période), rien ne vient non plus.

Dans la famille, je re-constate que je suis décidément bien la 5ème roue de la charrette.

Et sinon, je mange vraiment n'importe comment, je suis en train de prendre du poids comme jamais... Et tout ça, sans avoir faim en plus, mais vraiment pas (tellement déprimée): j'ai l'impression que je me bourre comme une vaine tentative pour me prouver que la vie vaut la peine d'être vécue...

Je suis si mal... je m'écouterais, je resterais au lit tout le temps... sauf que je fais semblant devant la famille, au travail, devant les amis (certains savent à peu près mais ne semblent pas comprendre/vouloir comprendre). J'ai juste envie de pouvoir lâcher prise complètement et qu'on me fiche la paix... Je n'ai pas envie de vivre. Pour quoi faire?
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Zoila
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Zoila »

Salut Xoa44,

Je suis vraiment désolée de ce qu'il t'arrive. Je comprends ce sentiment de solitude que tu ressens et de ne pas avoir avancé dans ta vie.
Et pourtant c'est vrai, l'amour frappe à notre porte souvent quand on s'y attend le moins.
C'est pareil pour l'amitié, et pour tout le reste...pourvu également qu'on provoque un peu le destin en sortant par exemple..(facile à dire quand on est depressif...je ne le sais que trop bien...)

Pour l'hyperphagie, je me retrouve complètement dans ta description. J'ai été hyperphage des années, en mangeant sans savoir m'arrêter, c'était horrible, j'avais pris plein de kg, je ne me contrôlais plus, c'était devenu une obsession. Je me regardais me détruire et je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Perte de confiance en soi, image de soi détruite, plus envie de rien que de manger, depression.

Puis j'ai eu la chance de trouver la solution qui m'a sauvé la vie. Mais vraiment. Il n'y a ni charlatanisme, ni magie.

C'est médicamenteux, et ça marche. Ca a fonctionné sur moi et plein d'autres personnes : dès la première prise, j'ai senti les changements. La nourriture commençait à redevenir QUE de la nourriture.

Est ce que tu t'imagines aujourd'hui passer devant un panier de vienoiseries ou un pot de nutella avec du pain par exemple, sans pouvoir t'empecher de tout dévorer ?
Et bien moi aujourd'hui, je passe devant sans problème, la nourriture est redevenue...juste de la nourriture elle ne m'obsède plus. Et ça n'est pas de l'abstinence, c'est vraiment une indifférence.

Par contre on est sur un forum avec des règles et je ne me sens pas le droit de t'en dire plus et à tous ceux et celles qui en souffrent, parce que déontologiquement c'est pas tip top d'inciter les gens à consommer des medicaments (attention uniquement sur prescription par un medecin), d'autant que je ne suis pas médecin.

J'ai juste eu la chance de tomber sur des personnes qui ont suivi ce traitement et pour qui la vie a changé. Depuis je perds du poids naturellement puisque je ne mange que quand j'ai faim ( presque 20 kg de perdus pour le moment)..Attention, le but n'est pas de faire maigrir, mais juste de stopper l'obsession à la nourriture. La perte de poids est une conséquence.

Là je prends de l'effexor pour ma depression, ça me coupe encore plus l'appetit, mais en temps normal avec ce traitement on revient à comportement normal avec la nourriture, c'est hallucinant !

J'attends l'aval de l'administrateur ou des modérateurs pour me permettre de parler du traitement que j'ai eu, parce que tous les médicaments ont des effets secondaires et peuvent être dangereux pour la santé, chaque individu est différent. Mais l'hyperphagie détruit des vies, elle a failli détruire la mienne. Bon, la c'est la depression et l'anxiété qui s'y mettent :god: , mais en général, on a tendance à cumuler les pathologies psychologiques..

Ca n'est que mon parcours, et si ça peut aider comme on m'a aidée pour traiter l'hyperphagie et la boulimie, alors je le ferai en créant un post pour cela si j'en ai l'autorisation.

Courage :bisouss:
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Archaos
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Archaos »

Bonjour Zoila,

Pas de souci pour aborder le traitement qu'un médecin t'a prescrit pour ton hyperphagie/boulimie. Nous modérerons si besoin :jap:
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
Pour un forum agréable à lire, ne faites pas de citations inutiles !
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Zoila
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Zoila »

Ca marche Archaos,

Je vais créer un post sur le sujet donc.

@Xoa44, tu pourras donc aller voir ce post dans la même rubrique, en esperant que ça t'aide.v :fleur: :bye:
Xoa44
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Hyperphage voire boulimique, les crises sont incontrôlables.

Message par Xoa44 »

Merci Zoilà pour ta réponse, j'y reviendrais plus tard (il ne faut pas m'en vouloir)...

Là, si je viens, c'est que je suis au fond du gouffre... au fond du fond...

Je n'ose pas aller voir de médecin parce que je n'ose pas parler de mon état déjà, aussi parce que la dernière fois que je l'ai fait, je n'ai pas plus été prise au sérieux que ça (go to psychologue alors que j'ai demandé à voir un psychiatre etc etc...), que je n'ai pas envie d'être mise sous médication (même si j'en rêve quelque part tellement j'en peux plus de la vie), que si je prenais cette voie, ma famille finirait par être au courant ( ce qui serait finalement pas mal mais je sais pas, je crois que j'ai ma fierté et puis, je sais pas, c'est un peu "marche ou crève" dans cette famille et puis, je ne veux faire de peine à personne, j'ai peur que si je commence à parler - ou plutôt pleurer - je ne m'arrête pas de pleurer etc...).

Qu'est-ce qui ne va pas? Je ne sais pas, je ne sais plus, tout... Je viens en plus de réaliser que "sous mes grands airs", ça doit faire limite 10 ans que je suis en dépression, jamais diagnostiquée, jamais soignée, jamais aidée, je suis toujours seule, en train de traîner ma pauvre vie, sans trop savoir pourquoi...
J'ai les idées noires, très noires, j'en peux plus, j'en peux vraiment plus... Ce qui me tue le plus est de devoir faire semblant... avec la famille, c'est le pire... Et puis, il y a au travail.. Aller tous les jours au travail, avec un noeud au fond de la gorge, et surtout cette envie de pleurer, pleurer... Et puis, je travaille dans le commerce, hors, j'ai de plus en plus de mal à sourire, mais vraiment... c'est incroyablement dur d'aller au travail en ce moment.
J'ai des amis sur qui je croyais pouvoir compter, ce n'est pas le cas. J'aimerais avoir une famille... Je n'ai rien fondé: je suis désespéremment célibataire, pas d'enfants... Alors ça, ça me tue... J'ai toujours été plutôt seule (forcée hein)... Et même les personnes les plus moches, bizarres, chiantes, c... de mon entourage se casent (désolée, mais je le dis tel que je le pense), tout le monde... Je reste la seule à rester dans ma M....... J'ai un métier de M.... alors que j'ai fait des études...

Je viens de prendre un chaton et c'est l'apothéose... Je pensais que ça me réconforterait. En fait, j'ai juste envie de le tuer et il me précipite chaque jour un peu plus vers la dépression. Il miaule tout le temps (mais vraiment tout le temps), il m'empêche de vivre... Au moins, dans cette vie pourrie, je revenais chez moi et me posais tranquille, maintenant, j'ai même plus envie de rentrer chez moi... Je sais, je suis horrible mais je ne le supporte plus, vraiment plus... Je n'ai pas l'énergie nécessaire pour m'en occuper, je pensais pas qu'il miaulerait autant, etc... Je passe mon temps à m'en occuper au final alors que j'ai envie de me terrer dans mon lit (sauf que monsieur miaule vers 5h du matin, tous les matins, alors que je dors plutôt sur le matin).


Je ne sais que dire... J'ai envie de dire: que quelqu'un me réponde, pitié... Je me sens tellement seule. J'ai bien dit à certaines personnes que je n'étais vraiment pas bien mais soit elles s'en fichent, soit elles ne semblent pas réaliser à quel point, ou encore, elles ne peuvent rien faire, d'autres encore semblent penser que je ne fais rien pour m'en sortir (que je suis trop pessimiste).

Moi, je me sens juste à bout. Je ne vois plus aucun intérêt en la vie. Aucun.
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