Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

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Zooey
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Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

Message par Zooey »

Une émission sur les nouvelles formes de souffrance et comment aider les gens
En fait la présentation puis une critique du bouquin de Miguel Benasayag :
"Clinique du mal être-la psy face aux nouvelles souffrance physique "

Sortir de la souffrance
04.02.2015 - 12:55
35 minutes
Avec Miguel Benasayag, état des lieux des nouvelles formes de souffrance psychique, en lien avec la crise, avec l'instantanéité, avec une forme d'isolement "toujours connecté". Pour des pratiques thérapeutiques qui résonnent avec le monde.

Pour la dernière partie de l'émission, l'équipe de la Grande Table reçoit Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, auteur de Clinique du mal-être – La « psy » face aux nouvelles souffrances psychiques, avec la collaboration d’Angélique Del Rey (La Découverte, février 2015). C'est notre complice Eric fassin, sociologue, professeur à l'Université Paris 8 département de science politique et département d'études de genre, chercheur au laboratoire d'études de genre et de sexualité (LEGS), qui est là aujourd'hui pour dialoguer avec lui.

CITATIONS :
Miguel Benasayag a écrit :
Il y a un constat c'est que la crise sociale, la crise historique que l'on vit, dans toutes ses dimensions : économique, culturelle, spirituelle prend corps dans le corps et dans la tête des gens.
Miguel Benasayag a écrit :
Les gens sont déchirés entre deux réalités, d'une part on leur dit, grâce à la technologie tout est possible dans ce nouveau monde sans frontière mais le vécu immédiat c'est de l'impuissance.
Miguel Benasayag a écrit :
J'avais l'habitude de beaucoup aider mes patients à apprendre à être seul mais aujourd'hui il ne suffit absolument pas d'être seul physiquement pour ne pas être en permanence connecté. Le dialogue avec soi-même devient très difficile.
Miguel Benasayag a écrit :
Mes travaux en neurophysiologie de la perception m'ont mené à étudier toutes les modifications cérébrales que nous pouvons constater de par l'hybridation avec des appareils. Par exemple, un des travaux les plus "rigolos" qu'on a fait au départ, c'était l'utilisation du GPS, comment des chauffeurs de taxi qui avaient commencé à conduire avec le GPS, au bout de trois ans connaissaient une atrophie des noyaux sous-corticaux qui s'occupent de la cartographie temporo-spatiale. C'est à dire que l'hybridation (...), le recyclage neuronal qui s'opère par rapport à ce type de technologie n'est pas le même que l'articulation avec un réveil
lolaplume
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Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

Message par lolaplume »

Le sujet est vaste et complexe et on pourrait discuter de bien des points de notre société et d'une certaine "folie"ou "mal-être" lié. Mais si je dois commenter un seul point, c'est celui là que je choisis:
Miguel Benasayag a écrit :
Les gens sont déchirés entre deux réalités, d'une part on leur dit, grâce à la technologie tout est possible dans ce nouveau monde sans frontière mais le vécu immédiat c'est de l'impuissance.
Je me sens parfois mal à l'aise quand aux messages que la société nous envoie, au travers des différents médias notamment.

On nous demande par exemple d'être le meilleurs, et souvent on nous invite à une compétitivité telle, qu'on nous incite à écraser les autres. On nous promet qu'en étant ce leader on sera aimé et reconnu par les autres, or après avoir écraser les autres, comment peut-on être considéré?

En tant que femme on nous demande d'être sexy à outrance (voire provocatrice) mais on nous insulte et nous juge comme facile si on s'exécute. On nous fait passer des images de femmes soit disant libérée, qui assument leur féminité, mais les critères mis en avant ont l'air d'être ceux édicté par les mecs.

On fait référence au sexe sans cesse (même pour une pub pour shampoing, on nous montre une femme nue la bouche en coeur), mais on est absolument pas libre de parler de sexe sans que cela choque.

On habille les petite fille en miss, parfois on les maquille, mais à côté de cela, on s'intéresse à la psychologie de l'enfant comme jamais et on lui donne une place toute particulière.

Pour les mecs ce n'est pas facile non plus, on leur demande d'être sensible et d'assumer leur part de féminité, mais on leur apprend qu'un homme, ça ne pleure pas, etc, etc.

Ces contradictions sans cesse vécues peuvent perturber.

Si non, toi, qu'est-ce qui te touche à propos de ce sujet?
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pacpac971
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Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

Message par pacpac971 »

coucou.

je me pose la meme question que lola, zooey.

qu'est ce qui te touche. et pourquoi les citations que tu as choisies.

ces citations parlent de la souffrance de manière générique. le titre parlent de nouvelles formes de souffrances.

donc de mon coté, je suis mitigé sur le fait qu'il existe de "nouvelles formes de souffrances".
la société évolue, et des formes de souffrances "contextuelles" deviennent plus probables selon les temps, et les cultures. mais ce sont les actions de processus qui n'ont rien de nouveau.
il est intéressant, en revanche, de mettre le doigt sur ces souffrances contextuelles "plus probables".

il peut etre cohérent, meme, de les qualifier de "nouvelles", pour sensibiliser les gens. on dira que on a peut-être le droit de jouer avec les mots, quand le but est noble.

donc je me pose deux questions :
ce qui te touche et que tu as voulu positionner, et pourquoi ces citations la.
et je me demande ou il y aurait du nouveau. je n'ai pas regardé la video, bien sur.
ta réponse sur ce qui te touche peut me donner ma réponse, et me faire aller la voir ou pas :).

bises. merci en tout cas pour ce petit sujet.
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Chat perdu
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Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

Message par Chat perdu »

Beaucoup de choses me parlent dans ce sujet: le fait qu'on est dans une société hyper sexuée du fait que l'on en parle partout sur Internet alors que durant ma génération, c'était soit caché soit tabou, le fait de demander à un homme d'avoir soit une bonne réussite social et surtout d'être un homme dans tous les sens du terme (réussite avec les femmes, au travail, sexuel etc...), les relations humaines ne semblent pas ressembler à ce qu'elles étaient avant (internet) et les gens communiquent peu, le fait qu'on est aussi dans une société hyper féminisée ayant cette impression qu'il vaut mieux être une femme qu'un homme parfois (les relations entre femmes sont plus fortes qu'entre hommes) etc...Bref tout cela j'en souffre beaucoup sans compter les problèmes de société liés à l'actualité où j'ai un peu du mal à comprendre le monde qui m'entoure.
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Zooey
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Les nouvelles formes de souffrances (crise éco, internet...) - comment en sortir

Message par Zooey »

L'émission en elle-même ne m'a pas forcément touchée, mais c'est une pensée qui vient s'ajouter à de nombreuses autres analyses (socio, psycho, anthropo, historique...) qui tentent de mettre le doigt sur le vécu de nos contemporains - au final cela constitue un faisceau d'idées qui cherchent à définir le monde dans lequel on vit (Alain Ehrenberg, Benasayag...).

Je trouve très intéressant de resituer nos vécus dans le contexte présent, culturel et historique. Chaque époque pense l'homme à sa façon. Oui certes il y a des choses qui se retrouvent dans le fonctionnement depuis l'aube de l'humanité mais ce qui fait la grandeur de l'homme ce n'est pas ce qui le simplifie mais tout ce qu'il s'est constitué de pensées, de système sociaux, de croyances, autour de ses perceptions et de ses affect.

Donc voilà, cela me redonne goût à l'humain je pense, de me rendre compte de ces changements au fil des générations, des siècles, de ce que ça veut dire, dans les années 1970 par rapport au 21è siècle par exemple, que d'avoir mal à l'âme ou d'aller bien, de ce qui est "normal" et de ce qui est "excentrique", comment se perçoit l'angoisse et comment se pense l'homme lui-même en général.

Et puis je pense que c'est peut être aussi une lecture qui peut apporter beaucoup quand on travaille sur soi, qu'on essaie d'aller mieux, que d'ouvrir un peu le champ de perception de ce qu'on vit.

Sinon, oui effectivement, parler de "nouvelles formes" de souffrances est peut être un peu gênant, t'as mal ben t'as mal quoi, mais Benasayag mesure aussi par ce livre la distance qui le sépare de la nouvelle génération et de la manière qu'a celle-ci de présenter ses symptômes, de demander de l'aide. Sa démarche au final, le but, c'est quand même de témoigner du vécu de ses patients tel qu'il le comprend, afin d'en discuter et d'être mieux équipé pour les aider.

Sinon je constate la même chose que vous Chat Perdu et Lola, ce que nous demande la société est très contradictoire et surtout je trouve tellement envahissant de par son côté "organisé", managé, normalisé.

J'ai entendu l'autre jour je ne sais plus où, que c'est comme si on était sans cesse tiraillés entre se retenir (être dans le contrôle de soi) juste assez pour répondre aux codes sociaux adéquatement, et lâcher prise juste assez pour réussir à agir, à être efficace.

Que c'est sur cette injonction ambivalente que cela se joue et que cela, c'est peut être quelque chose - peut être pas de nouveau exactement - mais de nettement plus découpé, géré, organisé.
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

Zooey a écrit :
Sinon je constate la même chose que vous Chat Perdu et Lola, ce que nous demande la société est très contradictoire et surtout je trouve tellement envahissant de par son côté "organisé", managé, normalisé.
Ce que je voulais dire Zooey, c'est qu'il y a comme une pression sociale qui fait qu'on est obligé de s'adapter à des codes sociaux ou culturels voire technologiques et si on n'est pas dans cette norme, c'est difficile de ne pas être marginaliser. Sur le plan professionnel ça l'est encore plus avec un culte de l'image poussé à son paroxysme. Assez déprimant pour ceux qui n'accepte pas de jouer le jeu.
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Polly
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Message par Polly »

Le podcast a l'air encore dispo, super, merci pour le partage Zooey, j'écoute ça dès que possible
Dépression... masquée ? Fatigue chronique.
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