J'en ai marre d'être un brave con

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Garcimor
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Enregistré le : vendredi 14 août 2015 0:36

J'en ai marre d'être un brave con

Message par Garcimor »

J'ai perdu mon père le mois dernier, si gentil (et si brave également), et il était beaucoup pour moi, les meilleurs partent tjs les premiers ...
Donc je vais pas bien, encore moins que d'habitude et tout mes ras le bols resurgissent ... et j'en ai marre de traîner tout ça.

Ça commence avec ma connerie de ne vouloir aimer qu'elle, cette gamine de 6 ans de moins que moi, qui m'appelait "grand frère" ... mais qui venait tout le temps dans mes bras, me caressait, me chatouiller, me faisait du pied à tous les repas avec nos familles respectives ... Je l'ai toujours respecté et donc laisser grandir, avoir des copains ... mais aussi lui affirmer mes sentiments à sa majorité.
Ne me répondant rien, et seulement de faire ma vie avec une autre, et que ça ne la dérangeait pas ... et comme je suis très con et que je fais ce qu'on me dit ... après tout de même des relances et avertissements que si je m'engage ailleurs je ne ferai pas semblant.
Me voilà ensuite dans une période de calvaire, à ne plus trop pouvoir la voir ni trop lui parler parce que nos câlins habituels ne plaisaient pas à ma compagne, évidemment. J'ai donc craqué à ce moment car je devais choisir, et je lui ai donc fait savoir. S'en suit donc plus de 2 années à se faire la gueule, jusqu'au jour où j'étais venu seul chez elle (non accompagné de ma copine ...) et ou j'ai pleuré devant elle, puis toutes les fois ou je le revoyais après en cachette ...

Ainsi s'en suit donc une période à nouveau d'incompréhension et de folie totale, où je ne savais plus où aller, alors que j'allais me marier avec ma copine (qui était enceinte de surcroît), celle que je voulais vraiment aimer me fais des caprices, se montre encore et toujours attachée à moi ... j'ai failli coucher avec elle 4 jours après mon mariage ... ensuite je la revois encore un peu avec un bon pote que j'ai retrouvé du lycée ... et elle se met à sortir avec lui sous mes yeux ...
Ainsi mon amour pour elle se transforme en haine, et c'était devenu trop compliqué ... mais malgré tout j'étais encore assez fou d'elle pour lui avoir proposé une dernière chance en dépit de mon mariage et de l'enfant à venir (ou je suis devenu un beau salop aussi) ... puis elle disparaît, et change encore de copain comme d'hab ... je commence à l'insulter sur réseaux sociaux et je perds ensuite tout contact avec elle ... mais elle est toujours là en moi cette chieuse ... elle m'a envoûté depuis si longtemps et comme un pauvre con j'en souffrirai et je l'aimerai jusqu'à ma mort ...

Autre sujet maintenant, et suite à ce co.... de premier patron ultramégalo qui m'a forcé à démissionner pour pouvoir quitter sa boite de M.... ou je suis quand même resté 4 ans et demi ... depuis cela et un peu avant mes 30 ans j'ai développé des vertiges (peut-être Ménière), et du psoriasis rhumatique (de l'arthrose à 30 ans quoi), ... bref que des saletés incurables, merci docteurs, je vais faire avec ... moi qui était si enthousiaste, en pleine forme et aimait la vie, j'en suis devenu tout le contraire au fil de ces dernières années.

J'en ai marre de supporter tout ça aussi, et cette foutu famille de crevards que nous sommes à toujours être la dernière des priorités en matière de prise en charge médicale, à "aimer" vivre dans l'inconfort et l'économique, à vouloir tout faire soi-même au détriment de nos santés fragiles, ... à devoir acheter de Chine et livrer soi-même un p..tain d'appareil à oxygène premier prix pour mon père qui soit disant n'en avait pas besoin à domicile après en avoir en cure médicale ... à avoir tout fait pour qu'il s'en sorte au mieux quand il a été mis dans le coma pour septicémie et graves problèmes pulmonaires, avoir communiqué avec lui sur tableau parce qu'il ne pouvait plus parler quelques mois sous trachéo ... l'aider à sortir de tout ça ... puis le reperdre bêtement quelques années plus tard, après que ma mère l'ai laissé une nuit seul pour un anniversaire de famille alors qu'il allait pas bien, à venir le voir alors qu'il était déjà trop tard, et attendre le samu et le corbillard auprès de lui tout en restant fort et calme ... à encore entendre dire des conneries dans l'entourage et du même du médecin légiste du genre "il avait arrêté de fumer depuis quand ?" réponse déjà toute prête : "jamais commencé ... juste eu la coqueluche étant gamin". Et tout ce que tous et catégoriquement trouvent à me dire son enterrement c'est "il faut soutenir ta mère, elle en a besoin, on compte sur toi." => OK.

Et moi, qui me soutiens ? les amis que je ne vois plus trop, parti par ci par là, et aussi parce j'ai fait ma petite vie de famille idéale et que j'ai plus trop le temps de les voir, ou bien sinon faire semblant d'aller bien et parler juste de leurs petits soucis du quotidien, et réparer maintes fois leurs ordinateurs parce qu'ils savent pas l'entretenir ? Merci qui, merci le pauvre con qui crèvera dans l'amertume, dans l'incompréhension et dans l'oubli.

Et j'en veux aussi à mon père pour couronner le tout, par manque de retour de compassion quand je lui ai dit que je l'aimait, que je lui récitait mon poème dans son coma, et à son réveil, et un autre à son enterrement ... et qu'au final malgré tout il se croyait increvable malgré les circonstances évidentes, donc qui n'a fait aucune succession de biens de son vivant à son fils unique, histoire qu'on soit bien dans la vase maintenant avec sa maison de campagne et le terrain, son appartement en ville, et la moitié de la maison de ma mère, et j'ai déjà un beau crédit de 25 ans en cours ...

Bref, à moi de rester fort et de ne pas faire de vagues, encore et toujours, et à montrer une belle image de la vie à mes enfants jusqu'à la fin de ma courte et triste vie de galères, que je paie d'avoir été et d'être encore trop brave et trop con.
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Brocheuse26
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Enregistré le : mardi 17 juillet 2012 2:34
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Marre d'être un brave con

Message par Brocheuse26 »

Bonjour Garcimor,

Tout d'abord bienvenue sur le forum. J'espère que tu y trouveras ici du soutien qui t'aideront au quotidien à surmonter les épreuves de la vie.

Je t'ai lu, je lis beaucoup de tristesse et de colère accumulée.

Une phrase qui m'a marquée, c'est celle où on te dit de soutenir ta mère. Tu as raison, qui te soutient, toi ?
Es-tu toujours avec ta femme ? Si oui, ne te soutient-elle pas dans ce deuil qui est lourd à porter ? Le décès d'un père est toujours difficile.
Je suis désolée pour le lègue... Je ne sais quoi te dire.

Pour cette première fille, il me semble que c'est une fille qui est en recherche d'attention constante. Elle te voulait près d'elle, mais elle ne te voulait pas en même temps. Couper les ponts aura sans doute été une bonne idée au final. Mais toute cette colère que tu refoules, il faudrait qu'elle soit évacuée, ça me semble essentiel pour que tu te sentes bien.

As-tu eu un diagnostique de dépression par ton médecin ? Prends-tu un traitement ?
Tu sais, la dépression nous fait oublier le «vrai nous» et il est enterré par la maladie, qui contrôle nos humeurs pour les rendre uniquement maussades... Ce n'est pas facile déjà tout ce que tu vis en ce moment, mais avec une dépression à gérer, ce doit être encore plus difficile.

Si parler à tes amis te semblent impossible, as-tu songé à en parler avec un thérapeute ? Cela peut être très aidant et surtout, ça permet de ventiler, d'apporter des pistes de solutions pour un mieux-être...

Bisous et bon courage
Garcimor
Messages : 2
Enregistré le : vendredi 14 août 2015 0:36

Marre d'être un brave con

Message par Garcimor »

Merci pour votre soutien et conseils.

Oui je suis toujours avec ma compagne et enfants, ils rentrent bientôt de congés, j'ai été seul ces dernières semaines, et quelques temps à la maison de campagne pour travaux, entretiens, et étudier la vente du terrain avec la mairie locale ...

Oui je pourrais demander à ma femme un peu de soutien, ça m'aiderait, ou voir des spécialistes ... ça ne dépend que de moi, comme toujours.

Après je ne suis pas pour les traitements, on m'en a déjà prescrit et je n'avais rien pris (ma pensée sur le sujet: je ne veux pas me "droguer" pour faire "semblant" d'aller mieux) lorsque j'ai fait une dépression quand mon premier patron m'a forcé à démissionner ... j'aurai pu l'attaquer en justice mais il a les dents longues, et c’était trop difficile et épuisant (à l'avance) pour moi. J'ai préféré laisser couler, la colère me passe vite, mais j'en cumule en moi toujours une bonne partie, en contrepartie.

Mais tout ça m'a changé au fur et à mesure, je suis facilement soupe au lait, colérique, sans énergie, (surtout avec les proches) ... tout le contraire de ma jeunesse, disons avant 25 ans.
Ce que je ressent en tout cas dans mon changement, c'est qu'avant j'aurai jamais chercher d'altercation avec autrui (l'exemple même de mon défunt père), mais que depuis quelques années je n'hésite pas à répondre, voire provoquer toute personne qui me chercherait des ennuis. Dans le pire des cas, je n'attaquerais jamais le premier, mais je saurai me défendre. Jusque là les quelques petites altercations que j'ai pu avoir, j'ai "gagné mentalement" (la personne s'est calmée, ou s'est éloignée ...).
Est-ce un mal, un vice, un exutoire d'être devenu comme cela ? beaucoup le sont depuis gamin, pourquoi pas moi maintenant ? A quoi bon être toujours quelqu'un de "bon", courber le dos ?
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Brocheuse26
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Enregistré le : mardi 17 juillet 2012 2:34
Localisation : Québec

Marre d'être un brave con

Message par Brocheuse26 »

Coucou

C'est important d'aller chercher soutien auprès de ta femme,mais aussi de spécialistes.

Pour ce qui est de l'agressivité, disons que l'irritabilité est un symptôme qui peut être très fort dans la dépression et donc ça expliquerait que tu sois comme ça, à répondre d'un rien, à provoquer un peu. C'est symptomatique.

Pour les médicaments, c'est ton opinion, tu y as droit.
Cependant, je te demande de réfléchir à ces quelques petites choses...
Considères-tu que le diabète se drogue à l'insuline pour aller mieux ?
Considères-tu la personne qui a une pneumonie qu'elle se drogue avec des antibiotiques pour aller mieux ?
Considères-tu que la personne qui se casse le pied devrait ne pas prendre de plâtre, d'antidouleurs, et marcher directement sur la cassure ?

Dans le cas d'une dépression, on parle d'une cassure chimique. Le bon vouloir, les bonnes habitudes de vie, la thérapie sont de grands aidants. Mais il faut parfois un coup de pouce : un antidépresseur. Ce dernier contribue à remettre la chimie de ton cerveau en marche afin que les neurotransmetteurs ne soient plus déréglés : par conséquent, que tu puisses enfin ressentir des émotions normales avec de l'intensité normale selon les situations de ta vie...

Bon courage
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millaya
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Enregistré le : jeudi 26 septembre 2013 19:13

Marre d'être un brave con

Message par millaya »

Bonjour Garcimor,

j'ai lu attentivement ton topic et me suis retrouvée dans plusieurs situations que tu décris. Notamment cette histoire avec cette fille dont tu n'arrivais pas à te détacher, ce lien qui fait souffrir, je le vis encore avec mon ex, j'ai essayé de faire ma vie avec quelque-'un d'autre, mais rien à faire, sa présence me hante, du coup, je viens de décider de rester seule un moment pour clarifier les choses et me détoxiquer. Inutile de dire que ça m'effraie terriblement. Le sentiment d'injustice et de colère que tu traduis, je le vis beaucoup aussi, suite à un deuil familial récent ou j'ai essayé d'aider au mieux mes proches, j'ai du faire face à l'agressivité de ma mère et j'ai craqué. Désormais, je ne suis plus la soignante de la famille. Parfois les appuis se trouve ailleurs. Pour ma part, un séjour en accueil de jour et une psychothérapie et des médocs même si cela me faisait horreur mes permettent de me maintenir, de rester vivante et surtout d'avancer. La question des médicaments est épineuse et je comprend ta réticence. J'avais pour habitude de dire que je me droguais pour correspondre aux normes de la société. Mais parfois, en situation de crise cela peut permettre un travail psychique impossible en temps normal, quand l'esprit est paralysé. Pour moi, ce n'est cependant pas une fin en soi. Mais une béquille sur un temps limité. Ce que j'entends aussi dans ton texte, c'est la difficulté à prendre soin de soi. Comme si tu ne savais pas comment faire, tu sais aider les autres mais pas toi même. Peut être est-ce difficile pour toi de demander de l'aide ou de faire confiance. Demander de l'aide à un spécialiste c'est déjà faire un grand pas dans ta guérison. Et d'ailleurs, j'aime pas ce mot de guérison, je dirais plutôt évolution, reconstruction, aménagement.

Bon courage à toi en tout cas, prendre conscience de tout ce que tu rapportes est déjà un grand pas, maintenant, il faut savoir quoi en faire;
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