CSAP Villeurbanne (Centre de soin psy en ambulatoire)

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azerty
Messages : 9
Enregistré le : dimanche 27 décembre 2015 19:26

CSAP Villeurbanne (Centre de soin psy en ambulatoire)

Message par azerty »

Bonjour,

J'ai été en hospitalisation de jour. Le personnel est très jeune. Les psychologues aussi.
Je ne sais pas si c'est un manque d'expérience ou autre, mais il y a un manque de bienveillance de la part des intervenants.
A mon arrivée, aucun document communiqué qui informe des droits et devoirs.
On s'est retrouvé avec un intervenant en psychologie qui nous indique une interdiction, on se renseigne, et ce n'était pas interdit.
La tcc c'est bien, mais inconvénients majeurs : trop nombreux en groupe + pas un travail psychologique de fond.
Pas d'autres thérapies telles que EFT, EMDR. Cela a peut-être un cout trop important ?
Manque de bienveillance, personnel psychologue très jeune. Dommage, car peu de centres de prise en charge de maladies psy.

- Lors des différents groupes au csap, j'ai vu la psychologue couper la parole au patient de façon inapproprié, injustifiée.
J'ai vu psys (chiatres et cologues) étiqueter. Untel est ainsi en raison d'une seule réaction isolée. C'est de la généralisation.
Aucune information sur votre dossier médical.
C'est light comme soin proposé. La tcc propose un travail sur soi superficiel.
L'inexperience des jeunes psys.

Bon, il s'agit de mon avis, voilà c'est dit.

Bien cordialement.
Cindy
Messages : 1
Enregistré le : lundi 03 septembre 2018 9:40

CSAP Villeurbanne (Centre de soin psy en ambulatoire)

Message par Cindy »

Bonjour. Je réagis à votre expérience car je suis passée par cette clinique, et je n’ai pas eu la même expérience que vous, donc il me parait important d’apporter un autre regard.
J’y suis rentrée en 2016 pour un épuisement.
Personnellement j’ai commencé ma première TCC là-bas avec le docteur Régis Chomier, qui est plutôt un « vieux de la vieille » comme on dit, et qui m’a beaucoup (beaucoup…) aidé.
Il y a actuellement 4 psychiatres dans cette clinique, dont deux « jeunes », on va dire, et deux « anciens », dira-t-on aussi.
Pour le reste des soignants, cela varie, je ne dirais pas que tout le personnel est jeune, comme j’ai l’impression que vous le suggérez.
Cela varie, plutôt, de plus certains partent, d’autres arrivent, bref c’est en mouvement, comme la vie…. ;-)

J’ai été suivie par un psychiatre qui venait d’arriver (il y eu une vague de remplacement en 2015, deux anciens psychiatres sont partis et furent remplacés par deux « jeunes » psychiatres), avec qui le courant n’est d’abord pas passé, en partie car je cherchais justement un psychiatre avec de la bouteille, ayant déjà de longues années de travail psycho-thérapeutiques derrière moi.
Mais avec le temps il s’est redoutablement ‘adapté’ à son environnement, et aujourd’hui, je suis surprise de constater à quel point le courant passe bien !
Il est à l’écoute et très présent.

Je n’ai pas ressenti de manque de bienveillance pour ma part.
J’ai en tête plusieurs infirmières, psychologues, art-thérapeutes que j’ai trouvés très chaleureuses et bienveillantes, qui m’ont énormément aidé. Pour ma part j’ai été informée lors de mon premier rendez-vous d’entrée, avec le psychiatre référent, de mes ‘droits et devoirs’, via des documents, bref la papyrasse administrative quoi...
Peut-être êtes-vous tombée sur un psy expéditif, ou expéditif ce jour-là…et j’en suis vraiment désolée pour vous... x(

Pour les TCC cela dépend de ce que vous appelez « monde » : il y a des TCC et des sessions de ces TCC avec du monde, à savoir pour moi, 10 à 15 personnes, d’autres avec peu de monde (6 – 7).
Cela dépend vraiment de la TCC choisie (il y en une dizaine : Estime de soi, Affirmation de soi, Envie, etc.), et du moment où on la démarre (une même TCC qui dure environ 8 à 12 semaines est proposé de façon régulière dans l’année).
Cela dépend même de la salle où on la fait, car il y a actuellement deux salles pour les TCC, l’une grande où l’on peut facilement rentrer à 15 sans être serrés, l’autre trop petite à mon gout, où je me sens vite « oppressée » dès qu’on est plus de 6.
De plus, il m’est arrivé de commencer une TCC avec 11 personnes, pour finir ensuite à 5 au bout de 3 séances…
Bref cela dépend vraiment de plusieurs paramètres.

Enfin je ne suis pas d’accord avec le fait qu’il n’y ait pas de travail psychologique de fond.
C’est principalement ce que j’ai fait là-bas, en TCC.
Alors cela dépend peut-être des attentes de chacun, de ce qu’on appelle « travail de fond ».
Une TCC de groupe (elles sont proposées en groupe dans cette clinique) est bien différente d’une thérapie analytique en individuel.
D’ailleurs il faut en suivre une « à côté » de l’hôpital, pour avoir un psychiatre référent hors de la clinique.
Les TCC au centre, de ce que j’en sais, sont construites soit sur un mode « comportemental », soit « psycho-éducatif », soit dit de « soutien ».
En comportemental, on va travailler par exemple à s’affirmer dans x ou y situation, par des jeux de rôles, ou encore apprendre et pratiquer la méditation de pleine conscience, ou encore apprendre à repérer nos émotions et prendre du recul dessus, via diverses méthodes ;
en psychoéducation, on va travailler davantage de façon théorique, par exemple en comprenant comment fonctionne la dépression, au niveau biologique, psychologique, ou comment fonctionnent les schémas de pensées en général, et les nôtres en particulier...
Entre chaque séance hebdomadaire, il y a régulièrement des petits exercices proposés (pas obligatoires), pour apprendre par exemple à repérer nos humeurs, nos émotions, nos pensées automatiques, ou même parvenir à faire x ou y petites choses pour s’affirmer, ou aller vers ‘nos valeurs’.
Bref, ya du boulot ! ^^

Personnellement, après avoir passé de longues années en thérapie analytique individuelle (avec des psychiatres), je recherchais ce type d’approche, donc la clinique a correspondu à mes attentes, notamment avec le docteur Régis Chomier qui est un psychiatre comportementaliste, ce que je cherchais précisément.
La TCC travaille sur le « ici et maintenant », par définition.
Le « ici et maintenant » peut sembler superficiel, mais à mon sens c’est tout l’inverse, car c’est l’arbre qui cache la forêt…
Puisqu’on analyse et qu’on parle beaucoup sur ce que nous fait vivre le « ici et maintenant », cela nous ramène foncièrement…aux mécanismes sous-jacents de notre pensée, à nos schémas, à notre histoire...
De plus, pour moi, l’apport du groupe est terriblement boostant. On se soutient, on s’aide à y voir plus clair, on se renvoie des choses…sans même s’en rendre compte.
Alors, moi qui ai passé beaucoup de temps en analyse individuelle, cela m’a aidé, peut-être parce que j’avais déjà beaucoup ‘décortiqué’ en individuel. Je vois les TCC comme un travail complémentaire à une analyse.

Pour ce qui est des « étiquettes », c’est un sujet intéressant, que je me contenterai de résumer comme suit…
Je dirais que certains psy mettent facilement des étiquettes, d’autres se gardent de le faire…question d’école, peut-être…
Et que se ‘ranger dans une case’ peut être aidant à un moment X ou Y, pour comprendre ce qu’on traverse.
Personnellement, je pars du principe que dans ma quête identitaire, l’étiquette n’est qu’un ‘passage’ qui me permet d’avancer dans la compréhension globale de ce que je traverse.
A un moment, je me reconnais dans une case, mais je ne me définis pas par elle. Je me la ‘colle’ un moment pour m’expliquer certains comportements, pour mieux me la décoller ensuite, car je sais que je ne me résume, évidemment, pas à ça.
Pour moi cette étiquette est davantage un nom sur ce que je ressens, plutôt que sur ce que je « suis »…Mais c’est un débat intéressant.

Par contre je vous rejoins sur le dossier médical, j’ai eu peu d’informations là-dessus quand j’en ai demandé à mon psychiatre référent à la clinique, et cela m’a frustré…
Pour autant, je suis très satisfaite de cette clinique et je la conseille, car j’y ai rencontré des gens et des soignants formidables, il y a une foule de thérapies et d’activités proposées, et j’ai l’impression d’avoir plus avancé là-bas en 6 mois qu’en dix ans de thérapie analytique individuelle... ;-)
Voilà pour mon retour à moi.

Pour finir, cher azerty, je vous souhaite bien du courage et j'espère sincèrement que vous trouverez l'aide qui vous conviendra, à vous :jap:

:bye:
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