j'ai quitté mon petit ami dépressif mais je veux l'aider

[Sapristi]

Bonjour à tous,

Je suppose que ce sujet n'est pas nouveau étant donné que plusieurs internautes l'ont probablement ...

Voilà, j'ai quitté mon petit ami dépressif très récemment, ce n'est pas la première fois que je le quitte mais je juge préférable d'en rester là, pour ne pas le bouleverser de nouveau. Même si ma raison me demande de partir, mon cœur, lui, veut rester à ses côtés et lui être un soutien moral. Je ne l'ai pas quitté parce que je n'avais plus de sentiment pour lui, mais parce que je souffrais, je ne sais pas de quoi exactement, mais je souffrais.

Au moment de la rupture, je lui ai menti sur mes motifs : je lui ai dit que je souffrais en partie du fait que je ne le voyais que très rarement, de la distance, de devoir attendre ses messages, de connaître ses états d'âme ... Je ne peux pas nier que c'est entièrement faux mais avec le temps, je m'en suis accommodé.

La vrai raison est cette grande souffrance que je n'arrive à expliquer, à trouver une origine. Quand la dépression est apparu de son côté, j'ai commencé à faire des insomnies car je pensais beaucoup à lui et je me souciais beaucoup de son état de santé et je suis tombé régulièrement malade. Au fil du temps, lui et ses problèmes prenaient de plus en plus de place dans mes pensées, un tel point que d'y repenser me fait souffrir. Je l'ai quitté aussi pour des choix professionnels, d'avenir : je passe le bac dans pas longtemps, mais je le malheur plus bas que terre, je ne me suis plus concentré dans mes cours et après le bac, j'envisage des classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieur, réputées être des années charnières et génératrices de souffrance : je ne voulais pas souffrir avoir plus de souffrance sur ma conscience... Je ne lui ai pas dit toute la vérité pour ne pas le blesser...

Mais voilà, je n'arrive pas à accepter cette rupture, car mon cœur me dit que rien est fini, que rien est joué. Je sais que c'est au dépressif de s'aider par ses propres moyens et ressources (le mien se fait aider par des psychologues et psychiatres, et vit avec ses parents qui s'occupent de lui). Cependant, même si je suis renseigné sur pas mal de documentations portant sur la dépression, le fait est que je ne me fais pas aider et que je n'arrive pas à évacuer ma souffrance. J'ai essayé de me faire aider par un psychologue, mais mon emploi du temps de "ministre" comme je l'aime bien l'appeler ainsi, ne me permettait pas d'avoir le temps d'en consulter un. Seuls mes amis sont au courants de ma souffrance, mais ma famille non. Nous sommes homosexuels et notre amour est caché des yeux de nos parents respectifs intolérants. Cela me complique la tâche, j'aurais vraiment aimé me confier à quelqu'un, trouver des solutions pour pallier éventuellement à cette souffrance, me protéger mieux de la dépression mais mon entourage s'étonne qu'une telle maladie comme la dépression puisse exister, pire ne sachant quoi faire, évite la discussion.

Je suis face à un dilemme : me séparer "définitivement de lui" et pouvoir évoluer sans lui, espérant trouver une paix antérieur, ou bien rester avec lui et trouver de l'aide.
Je vous consulte car je suis chamboulé... Peut-être que mon départ lui sera bénéfique, je lui souhaite de guérir et d'être heureux même si j'aurais qu'il se soit avec moi.

J'ai 18 ans, on a été ensemble pendant 2 ans et j'ai vécu 1 an avec sa dépression.

Merci de m'avoir lu, sincèrement et j'espère que vous saurez me conseiller, j'accepte tous vos conseils et témoignages.

[Je suis moi]

Bonjour,

Vous ne viviez pas ensemble et sa dépression avait déjà pris une part importante dans ta vie.
Je vis moi-même avec mon conjoint dépressif. Depuis plus de 12 ans. Plus le temps passe, plus c'est difficile. Pour lui parce qu'il sait qu'il me fait souffrir. Pour moi parce que son état psychologique est terriblement à vivre au quotidien.

Je comprends quand tu dis que ta tête te dit de partir mais ton coeur de rester. C'est tous les jours que je suis ainsi tiraillée.

Je pense que s'il veut s'en sortir, s'il essaie, s'il fait le nécessaire... tu peux rester proche de lui et qui sait, par la suite ? Mais s'il n'y arrive pas, s'il n'est pas prêt... je te conseillerai de garder tes distances mais si tu le souhaites, rester joignable.

[Sapristi]

Qu'est ce qui fait que vous teniez le coup chaque jour ? Pourquoi restez vous encore avec lui alors que visiblement vous souffrez aussi ? J'ai essayé des méthodes et moi qui de nature suis introverti, solitaire, sa dépression m'a poussé à voir du monde (voir des amis, faire des voyages, me promener) chose que je ne faisais pas avant. Sa maladie a ey, je l'avoue, ce côté positif en moi et m'a fait redécouvrir .

[Je suis moi]

Bonjour,

Mes enfants, ma maladie, le fait qu'handicapée je ne pourrais pas me débrouiller seule, les services sociaux qui nous sont déjà tombés dessus à cause d'une fausse déclaration et une autre parce qu'on a osé protéger notre fils contre un enseignant alors là ils ne perdraient pas une seconde...
Le fait que je n'ai jamais vécu autrement. Le fait que l'inconnu fait peur déjà quand on est en bonne santé. Et surtout... le fait que je l'aime !