Bonjour à tous.
Merci pour la réponse à une partie de mes questions. Je sais bien que la plupart des questions que je posais l'autre jour n'attendaient pas de réponses immédiates ou une performance d'acuité ( mais pas la totalité
) et je n'étais pas dans mon état "normal" non plus, by the way ... (me voilà à poser des contextes conditionnels
). Évidemment, il n'y a pas d'obligation de réponse, bien que j'aurais aimé en apprendre sur "votre secret"
Du coup je remercie beaucoup
Sheol pour les réponses. (Je répondrais au post après). Mais, me connaissant, j'aurais pu très bien tout autant me taire (il m'est déjà arrivé de
choisir cette solution que je me recommanderai plus chaudement à l'avenir).
Sheol :
Pour le permis, tu vas être déçu ... ce n'est plus ma priorité première. Mais je n'ai pas chômé non plus. Je gagne ma vie avant tout. Après, je penserais à la voiture. Le tram, même si ce n'est pas agréable, je n'en suis pas encore au point d'y être alergique et fortement indisposée.
Pour la dépression, je penche plus à une rémission qu'une guérison, puisque je suis dans mon deuxième épisode (plus corsé que le premier), je l'ai longtemps nié mais c'est un fait. J'attends l'élément qui va me faire dire que je me suis trompée et que je me suis reposée sur mes interprétations et alors ... là seulement, je serais en état de penser très sincèrement et plus justement le déterminisme dans un sens plus strict, pour le "meilleur ou pour le pire".
Ce que je veux dire par la "libre nécessité" ?
Alors, oui je sais
Je n'ignore pas que je devrais me fier au dico plus souvent mais parfois, j'ai l'impression qu'il manque des mots, ou des concepts, ou je devrais me pencher sur la philosophie plus sérieusement ... sans oublier toutes les interprétations possibles de ces mots qu'on finit par apprendre, voire même intégrer dans le but de mieux comprendre l'Autre.
La "libre nécessité" c'est une grosse blague paradoxale dont je me suis moi-même rendue compte, d'où mes guillemets coutumiers.
Tout d'abord.
Je pense pas que la nécessité soit si strictement opposée au concept de la liberté contrairement à l'obligation et à la contrainte. On est bien d'accord, on ne va pas se fier au dico qui pourrait /ou non, limiter ce concept de nécessité qu'à la nécessité physiologique, sinon, le présent débat n'aurait plus beaucoup de sens. Pour ce qui est de mon cas, je ne vis pas mes nécessités avec couteau à la gorge, ou avec violence (comme il serait le cas pour une contrainte morale, juridique ou une obligation) et il m'arrive même de les transgresser très relativement.
Ma vérité, qui n'est que la mienne, c'est que je ne crois pas à l'absence totale de liberté. Je m'explique.
La liberté, dont je parle ici est évidemment relative, déjà parce nous savons depuis tout petits qu'elle "s'arrête là où commence celle de l'autre", mais aussi pour des tas d'autres raisons y compris motivées par des conditions ou de la nécessité - et j'épargnerai ce que je pense de nos droits en matière politique, de nos droits en matière constitutionnelle, de nos droits en matière de consommation, de nos opinions modulées par nos valeurs et notre vécu, velléités, ... etc-.
La liberté comme je la vois dans cet ensemble de termes, c'est ce qui va faire que l'on ne se sentira pas contraints de manière absolue.
C'est par exemple la possibilité de ne pas prendre parti parce qu'on veut/peut pas se déterminer. C'est aussi le fait de ressentir de l'indécision en dépit du bon sens. C'est aussi, devant une méconnaissance stricte des deux parties, prendre la décision ou non de vouloir se déterminer. C'est aussi, de juger. Notamment de juger ce qu'il y a de nécessaire pour soi. Et ces moments d'absences qu'on connait tous ... de pensée absurdes, spontanées et internes ? Aucun élément extérieur ne semble pourtant forcer le contenu de ces dernières.
Sur tout cela, je sais que tout le monde ne sera pas d'accord et je sais que cela n'a rien de convainquant et qu'on me dira que je n'ai juste pas conscience des causes qui induisent ces conséquences. Mais je n'attends qu'une réponse fiable et scientifique dessus, qui invalidera des hypothèses qui sont, pour le coup et selon moi, d'autres formes de prises de liberté. Mais en trouvant déjà des arguments pour me saboter, je vais donc poursuivre de ce que je pense de la "recherche de la vérité", notion qui a été abordée plusieurs fois.
Les dures lois de la nature ne sont qu'une partie de la vérité à mon sens.
Encore aujourd'hui, certains phénomènes naturels ne peuvent s'expliquer de manière rationnelle puisque nous n'en avons pas encore les connaissances.
Peut-être même que ce que nous interprétons "spiritualité" par méconnaissance est en fait construit de manière rationnelle ?
C'est peut-être également une partie d'illusion. Mais, à mon sens, illusion ou pas, nous en avons tous besoin. Une personne "guérie par effet placebo" ne va pas chercher à vérifier si oui ou non le traitement a été efficace, elle s'en satisfera.
La recherche de la vérité en tant que telle n'est-elle pas une illusion ? D'après moi, c'est justement la recherche de la vérité qui témoigne d'une certaine liberté. Le doute est à mon avis une forme de liberté.
Je ne pense pas que notre nature humaine suffira à découvrir, la vérité, ni que cela soit un jour à notre portée.
Pour ma part, la vérité .... bien sûr je suis moi aussi attirée et j'ai goûté une fois, tout comme vous sa saveur particulière , mais je le dirais humblement, je ne cours pas après non plus, je la prends au compte goutte, une posologie peu "raisonnable" me semblerait bien trop fatal.
En partant d'une question de philothérapie, je ne vois pas pourquoi la théorie du "libre arbitre" serait moins "rassurante" que le déterminisme.
Pour les gens qui cherchent un sens à la vie, pour les gens qui croient se battre et acter, pour donner de l'impulsion aux gens quand ils sont en difficulté, je ne sais pas ...
Je vois le déterminisme (et une immense partie de la vie) comme les abysses.
Et cette illusion fugace qui permet de survivre, c'est quand je crois choisir lorsque j'ai pleine connaissance d'un sujet et que je fais le choix en toute nécessité, c'est-à-dire, avec tout mon être.
Je ne crois pas aux "forts" ni aux "faibles" dans la société d'aujourd'hui, je veux dire que quand même "beaucoup de risques sont permis" et que l'on est plus dans une optique de survie pure et de nature brute (bon sauf si on pense aux tunes et à des sujets hors-charte dont je me passerais de parler), qui crééront la discorde sur le forum ^^.
Au fond, je suis une déterministe qui pense qu'il vital de s'illusionner, voilà tout
, et je me dis que la recherche de la vérité (pas forcément au sens scientifique, parce qu'on peut dire ce qu'on veut, mais ces recherches sont des progrès pour la santé, après je ne parlerai pas ici du revers de la médaille mais j'en ai conscience) nous handicape à fond. Ce qui est dangereux selon mon avis, c'est de vouloir rejeter toutes ces illusions qui font partie de la vie et d'aller vers l'absolu souverain. Non c'est seulement c'est illusoire, mais je pense aussi que ça fait hyper mal.