@Dans la toujoursnuit.
Non, ce n’est pas une vision « décalée » que de voir les sentiments comme « logiques », preuve en est que l’une des définitions du mot « logique » correspond à ce que tu disais dans ce dictionnaire :
https://www.cnrtl.fr/definition/logique
C’est même une chose qui a très souvent été dite. Bien sûr qu’il y a des avantages à être empathiques, parce que nous avons intérêt à savoir vivre entre nous, ne serait-ce que pour limiter les conflits, parce que nous sommes des êtres grégaires et que c’est évidemment naturel plus qu’un choix de bon sens. Dans ces archétypes, il est question de « tendances » donc de délimiter par l’autoévaluation quel mode de réponses tu vas privilégier dans le traitement des situations données : celui du pragmatisme et de la résolution de problèmes ou celui de l’empathie et de la conciliation avec toi même / les autres.
Et dans le détail, tout le monde ne va pas réagir pareil, c’est souvent cette tendance que l’on va percevoir qui va déclencher la réaction qui est que de qualifier l’autre de con, par exemple (alors qu’on pourrait être son con).
Je suis bien conscient que ma façon de voir les choses peut être considérée comme farfelue mais c'est vraiment comme ça que je la vois. Problème de compréhension en conséquence, ou au moins, forcé de changer mon point de vue pour m'adapter à la question.
Je te rassure, tout le monde fait ça.
Et j’ai presque envie de dire que la majorité des gens vont considérer leur façon de percevoir les choses comme « farfelue » alors qu’il n’en est rien. Peut-être une preuve qu’on n’y connaît pas grand chose à son mode émotionnel au point de ne pas faire confiance en ses ressentis.
Sinon, le fait que j'ai un résultat différent témoigne probablement de ma vision des choses et de mon humeur qui sont changeantes, surtout en l'espace de quelques mois.
Cela est fort probable.
Moi aussi j’ai eu un score changeant ( première fois INTJ, seconde fois, INFJ et 75% de INFJ et le reste de INTJ par la suite) mais des choses ne changeront pas : le fait d’être dans l’axe d’ « introversion » et le fait d’être dans l’axe « jugement ». Je suis aussi plus sceptique que certains même si j’ai beaucoup aimé le MBTI mais pas pour savoir qui j’étais (j’ai vite compris que je ne saurai jamais
) mais plus pour comprendre qu’il y avait des gens qui pensaient différemment (comprendre les autres est difficile pour moi mais j’y mets toute ma volonté). C’est d’ailleurs suite à cela que j’ai commencé à m’intéresser au comportement. Juste un peu, moi non plus je n’ai pas ouvert un livre sur la science cognitiviste … pas grand monde, je crois. Mais je dois la réduction de ma naïveté au MBTI, quand j’ai commencé à le critiquer et à faire des recherches.
Après, il y a un ou 2 concepts que je trouve intéressants. Notamment, extraversion et introversion. Je pense que je suis intensément introverti. Seule chose qui me paraît pertinente.
Pour être honnête, l’introversion n’a pas été prouvée en sciences (ni formellement invalidée pour le moment), mais je pense un peu comme toi, que ce concept d’introversion / extraversion existe malgré tout.
Après, il faut faire la part des choses entre une réelle introversion et une maladie mentale qui affecte gravement la part d’extraversion. Ce qui peut être pertinent c’est de demander comment on était, petit, ou de s’en référer à ses souvenirs de la petite enfance puisqu’
a priori, il n’y a que très rarement des troubles psychiatriques atteignant la personnalité dans ce stade de développement.
Pour le reste, j'ai du mal à voir un gage de scientificité quand il y a une dichotomie entre pensée et sentiment pour la prise de décision
Encore une fois, c’est une tendance, avoir 70% en « Sentiment » ne te supprime pas tes 30% en « Pensée ».
Personne de sensé n’a dit que ce test était scientifique et il ne doit pas être considéré comme tel puisqu’il ne l’est pas et que c’est plus une « vue de l’esprit » amusante qu’autre chose.
Mais effectivement, comme je le dis depuis assez longtemps, je t’accorde que l’axe « pensée / sentiment » est mal conçu, naïf.
Ces deux notions peuvent être associées comme complètement dissociées.
Ok, dans le décisionnel, c’est un peu naïf de dissocier émotion et raison mais il n’empêche qu’il a réellement été observé que des gens soient plus tournés vers l’agréabilité que d’autres (c’est pas la même chose que l’extraversion comme concept apparement).
En revanche, le pire du pire, je trouve, dans ce test, c’est l’axe « Perception / Intuition ». C’est vraiment du niveau zéro.
Mais je pense que c'est quelque chose d'assez connu, que les émotions (ou sentiments, je sais que certains distingueront émotion et sentiment mais ce sont des quasi-synonymes) influencent notre pensée.
Absolument, nous sommes des êtres de sentiments et d’émotion et tout le monde est biaisé la quasi totalité du temps.
Se penser dispensé de cette "mécanique" naturelle me fait penser à la pensée rationaliste, que je ne crois pas une seconde et qui me parait être objectivée par un sentiment : l'orgueil et/ou la vanité de vouloir jouer à celui qui fait passer la raison avant les sentiments/émotions.
Bon, ça, c’est ton opinion. La pensée rationaliste c’est déjà admettre ses biais de pensée et les mettre de côté pendant un instant, ce n’est pas du tout « se croire dispensé », bien au contraire, c’est faire attention à ses propres biais, en avoir conscience et essayer de les suspendre le temps d’une recherche à l’aide de moyens méthodiques dénués d’interprétativité.
Le fait de vouloir jouer d’orgueil ou de vanité, c’est plus du « Sentiment » que de la raison (ici, « Pensée), ça n’a juste aucun rapport.
Après, sans doute que des imbéciles jouent là-dessus, mais la pensée rationaliste ne sert justement pas des buts individuels de validation mais de connaissance ou au moins de mettre la lumière sur ce qui n’est pas vrai et qui est déformé par la perception humaine.
Sans pensée rationaliste, pas de science, et ça, c’est mon opinion, mais je dis : « - Non merci » à un tel monde.
J’ai bien compris ton opinion et j’ai bien lu l’article.
La réalité, c’est que, jadis, nous évoluions dans un contexte de guerre et donc, dans le mode « survie », nous n’avions pas le confort du monde d’aujourd’hui alors les émotions, ça passait un peu à la trappe, socialement.
Il est probable que, si tu avais « baigné » dans un tel milieu, tu te serais toi aussi fourvoyé à ce sujet, comme tant d’autres.
À l’époque, la science était plutôt employée pour résoudre des problématiques de santé, pour établir des connaissances sur le cerveau et la cognition, dans un but de recherche médicale. Les recherches sont déterminées par rapport à la société dans laquelle on évolue aussi.
C’est de baigner dans notre société confortable qui nous fait prendre conscience des émotions et de leur importance. Nous sommes une génération qui bénéficions sans le savoir des recherches des années 1960/70 sur l’émotion et le rapport aux autres, etc. ; la science sociale ou « molle », c’est un domaine nouveau.
Les recherches ont évolué et sont plus proches de l’individu, donc, de la partie émotionnelle et de comprendre comment elle interagit sur la cognition (pour nous vendre des conneries, accessoirement
).
TLDR ; pour résumer, le MBTI, c’est du caca mais du caca drôle et une bonne base de discussion et de réflexion sur l’être humain et ça a été malgré tout une avancée à l’époque.