Comment gérer le décès en perspective de l'homme que j'aime ?

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Aorinko
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Enregistré le : samedi 28 janvier 2017 11:44

Comment gérer le décès en perspective de l'homme que j'aime ?

Message par Aorinko »

Bonsoir à tous !
J'ouvre ce topic sans trop savoir s'il est réellement à sa place -- si ce n'est pas le cas je m'en excuse -- mais je n'ai pas trouvé de meilleur endroit pour le poster, alors voilà. ça ferait bien pour un tout premier message de se planter totalement de catégorie où poster, ahah. Il y a de grandes chances pour que ce soit un peu fouillis et long, je m'en excuse d'avance !

Voilà des années que je connais une dépression qui ne fait que s'empirer au fil du temps, des gens qui partent, des traitements et des évènements de la vie. C'est difficile de vivre lorsque plus rien n'a d'intérêt, il faut dire. Et c'est de pire en pire à ce niveau-là. Si avant j'avais quelques centres d'intérêts, ce n'est plus le cas aujourd'hui. En plus de ça, j'ai suspendu mes études pour l'instant; ça ne me plaisait pas du tout, je ne m'y sentais pas bien et ne pouvais plus continuer comme ça. Mais à cause de ça, je me retrouve un peu seule, et sans grandes occupations; dit plus clairement, je ne fais absolument rien de mes journées, et je m'ennuie plus que tout. Le problème c'est que je n'arrive pas à me motiver pour quoi que ce soit. Je sais que j'ai des choses à faire, et que ça me ferait bouger un peu, mais je n'ai juste pas la motivation pour faire quoi que ce soit, pas de but.

Même si l'année dernière a été des plus dures pour moi, j'ai tout de même fait une rencontre qui m'a pas mal changée. J'ai rencontré l'homme que j'aime actuellement, et même si nous ne sommes pas en couple parce que ce genre d'étiquettes ne lui plaisent pas plus qu'elles ne me plaisent, je sais que c'est réciproque. Il n'allait pas très bien non plus quand on s'est rencontrés, et c'est toujours le cas aujourd'hui si ce n'est pire, mais pas pour les mêmes raisons du tout. Et pourtant, de ce fait, il a accepté qui j'étais sans me juger, sans même me poser de questions sur des souvenirs trop douloureux pour que j'en parle.

Il faisait les mêmes études que moi, et a arrêté lui aussi parce que cela ne lui plaisait plus, alors nous passons le plus clair de notre temps ensemble. Mais contrairement à moi, la motivation ne lui manque pas, il a un travail qui lui plaît et pas mal de passions, alors au final malgré sa présence et mon amour pour lui, je ressens très souvent un vide, une solitude, un manque qui ne peut pas réellement être comblé. La seule chose qui me fait tenir actuellement est honnêtement deux promesses que nous avons fait il y a quelques mois.

La première étant que je ne suis pas autorisée à mourir avant lui (souvenir de TS dont je lui ai fait part lééégèrement alcoolisée ...)
Et la seconde, qu'on plaquerait tout pour partir en voyage bientôt, sans grandes ressources, mais pour voir quelque chose de nouveau, se libérer de nos familles relativement toxiques (j'y reviendrai certainement plus tard dans un autre post), de notre quotidien, de la tristesse et de l'ennui qui sont là quotidiennement pour moi. Même si cela peut paraître irréfléchi, stupide ou je ne sais quoi, c'est réellement nécessaire pour moi comme pour lui. Actuellement, je ne vis pas, je survis. Je ne peux pas rester ici. La seule chose que mon environnement actuel m'inspire, c'est des TS, mais non merci, j'ai déjà donné.


Heureuse de ce nouveau projet, j'étais plutôt motivée pour les préparations, alors même que je ne pensais plus connaître un jour le véritable sens du mot "motivation". Pour la première fois depuis des mois, j'étais vraiment joyeuse et j'avais hâte de partir. Mais évidemment, tout cela aurait été bien trop facile. Évidemment. C'est à ce moment-là que mon copain (appelons-le ainsi, c'est plus rapide.), qui s'était plaint de temps en temps de ne plus avoir beaucoup de résistance à l'effort tant son cœur s'emballait rapidement, et qui, après une combinaison de plusieurs maladies, avait fait un coma de quelques jours, décida d'aller voir un cardiologue pour essayer de comprendre.

Je n'étais pas franchement prête à entendre le diagnostique, je crois. D'après le Cardiologue, il aurait fait trois arrêts cardiaques durant son léger coma, et il n'avait aucune idée de la façon dont son cœur avait pu se remettre en marche par lui-même. Il était aussi formel sur une chose : s'il avait eu extrêmement de chance à ce moment-là sans même s'en rendre compte, ça ne serait pas la même chose dans le futur. Et quand je dis "futur", je parle "futur extrêmement proche", puisque selon lui son espérance de vie se calcule maintenant en mois. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne verra jamais l'année prochaine.

Mon monde s'est écroulé une fois de plus. Je dois dire que je ne sais pas quoi faire du tout. Je ne sais pas ce qui est le pire, ne pas savoir qu'une personne qu'on aime va mourir bientôt, ou justement le savoir et vivre dans cette peur permanente. Concrètement, il peut mourir n'importe quand, sans prévenir. Si lui a l'air de s'en ficher plutôt pas mal, puisque de toute façon il ne comptait pas revenir de ce voyage du tout, ce n'est pas franchement mon cas. Mais je me sens un peu mal de gérer moins bien que lui la nouvelle, comme si ce n'était pas normal. Une amie m'a d'autant plus fait peur, puisqu'elle a bien appuyé sur la question de "l'Après". Que vais-je faire après cette année ? Alors que je serai probablement dévastée, suicidaire, dans un pays étranger et très certainement à court d'argent. J'ai déjà vécu le décès d'une personne qui comptait beaucoup pour moi, mais pas du tout dans les mêmes circonstances. C'était il y a presque trois ans maintenant, et j'ai toujours des difficultés à m'en remettre, alors je n'ose même pas imaginer mon état quand je vais le perdre lui.

Je veux tout de même faire ce voyage, même en connaissant sa fin. Premièrement parce que je suis sûre qu'il va m'apporter beaucoup, mais aussi parce que c'est le dernier projet qui lui tient réellement à cœur. Je veux l'aider à réaliser ça, quand bien même cela pourrait avoir des effets négatifs sur moi.

Je n'attends évidemment pas des conseils miracles quant à ma situation, je sais qu'il n'en existe certainement pas. Je voulais simplement écrire ça quelque part, et peut-être être lue par certains courageux. Si vous avez lu jusqu'ici, je vous remercie, c'était un peu long désolée ahah.
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violette
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Comment gérer le décès en perspective de l'homme que j'aime ?

Message par violette »

bonjour j'ai bien lu ton post

je suis pas sure qu'il n'existe pas un ou plusieurs traitements pour le coeur de ton ami, qui est jeune

il faut voir un spécialiste dans un grand centre de cardiologie à mon avis, entre la greffe du coeur et les pontages etc... les steins, il y a de quoi faire, d'autant que s'il a fait 3 infarctus, il est déjà sous anticoagulant,

pour fluidifier son sang

donc il faut impérativement voir un grand ponte de cardio, ça ne mange pas de pain, avec son dossier médical, il fera à nouveau des examens, en matière cardiaque on est à la pointe, crois moi à présent

donc d'abord consulter avant de penser à la mort, je suis très positive, dans de nombreux domaines, et pour la dépression aussi il y a de nombreux traitements, à bientot
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