Recherche témoignage sur les Cliniques psychiatriques pour ados

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NoTdEaDyEt
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Recherche témoignage sur les Cliniques psychiatriques pour ados

Message par NoTdEaDyEt »

Bonjour,
J'attends depuis presque 2 semaines pour rentrer dans une clinique psychiatrique, dans une "unité" spécialisée pour les adolescents en dépression.
J'aimerais savoir s'il y a des témoignages d'ados ou d'adultes en dépression qui ont été en clinique, pour savoir à peu près comment ça se passe.
NB : J'ai rdv jeudi prochain chez le médecin-psychiatre de la clinique, soit il me prendra directement soit plus tard.
Merci d'avance !
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incarmal
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Message par incarmal »

Bonjour Notdeadyet

Je vois ton message alors que ton rendez-vous est demain.
Je me présente : je suis un ancien membre dépressif qui maintenant s'en est sorti et qui fait partie désormais de la modération du forum. Il se trouve que maintenant je bosse en hôpital psychiatrique alors peut être que je pourrais t'éclairer sur un point ou deux.

C'est quoi que tu souhaiterais savoir en particulier?

Moi je travail en hôpital publique donc le fonctionnement d'une clinique privée dépend vraiment de la clinique...

Pour ce qui est du rendez-vous de demain je pense que c'est surtout une première rencontre avec le psychiatre qui va évaluer ce qu'il peut mettre en place pour te venir en aide.

J'imagine que tu as dû trouver ça long ces deux semaines d'attente.

Si tu as des questions n'hésite pas.
C'est pas parce que les gens sont plus nombreux à avoir torts qu'ils ont forcément raison.
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NoTdEaDyEt
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Message par NoTdEaDyEt »

Salut,


Tout d'abord merci de ta réponse.

En fait mon rdv était jeudi dernier, en effet la psychiatre a pris mes informations, elle m'a ensuite dit que je devrai être prise cette semaine (ce qui n'a pas l'air d'être le cas parce qu'on est mercredi et ils ont toujours pas appelé..)

En effet, j'ai aussi compris que le fonctionnement était différent en clinique et en hôpital.

Au départ je voulais savoir ce qu'on y fait, mais lors de mon rdv la psychiatre m'a expliqué le déroulement de la journée du coup ça je pense que c'est réglé. Après je me demande toujours si c'est bien adapté, si en sortant de la clinique la dépression est terminée, en fait comment on évolue dans cet environnement.

Ah ça oui, ces 2 semaines étaient horriblement longues, et là c'est la 3° semaine que j'attends, j'en peux plus. Dès fois je me demande si je vais réussir à tenir jusqu'à mon entrée.

Donc là quand j'y rentrerai, je serai dans une unité pour adolescents de 12 à 18, avec des patients de mon âge atteint de dépression et autres, mais normalement il n'y a pas de malades psychotiques (ce dont j'avais justement un peu peur, ayant passé une nuit aux urgences psychiatriques avec des adultes atteints de maladies psychotiques).

Donc voilà pour résumer ma question est en gras.


Merci à toi !
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incarmal
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Message par incarmal »

NoTdEaDyEt a écrit :
En fait mon rdv était jeudi dernier
oups désolé pour le retard.
NoTdEaDyEt a écrit :
elle m'a ensuite dit que je devrai être prise cette semaine (ce qui n'a pas l'air d'être le cas parce qu'on est mercredi et ils ont toujours pas appelé..)
Il t'es toujours possible de les rappeler juste pour savoir où ça en est. ça te permettrais de pouvoir t'organiser un peu.
NoTdEaDyEt a écrit :
je me demande toujours si c'est bien adapté, si en sortant de la clinique la dépression est terminée, en fait comment on évolue dans cet environnement.
En fait faut savoir qu'on ne va pas dans un hôpital pour forcément guérir mais pour être soigné. Ce sont deux choses différentes.
En effet si l'objectif final est bien la guérison, cela ne se fait pas comme ça d'un seul coup après un séjour. Etre en clinique permet d'être en relation avec du personnel médical et un psychiatre pour essayer de travailler sur ce qui ne va pas. Souvent aussi un traitement est mis en place et le fait d'être en institution permet au médecin et aux infirmières de pouvoir évaluer l'évolution de de la maladie et les réactions positives et/ou négatives face au traitement afin de l'adapter au mieux.

Le but serait qu'en sortant de la clinique tu ailles déjà mieux, sois plus stabilisé, pour reprendre le cours de ta vie.
La guérison totale demande du temps ensuite pour pouvoir continuer en allant mieux et en arrêtant le traitement si il y en a un mis en place.

Pour ce qui est de comment on évolue dans cet environnement, je ne veux pas répondre sans savoir.
Je n'ai travaillé qu'en hôpital publique et je ne sais pas comment ça se passe dans ta clinique.

je te souhaite bon courage et j'espère que tu auras vite de leurs nouvelles.
C'est pas parce que les gens sont plus nombreux à avoir torts qu'ils ont forcément raison.
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NoTdEaDyEt
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Message par NoTdEaDyEt »

Pas de problème pour le retard ;)

C'est ce qu'on fait, ma mère les rappelle tous les jours où le secrétariat est ouvert. ET... C'est bon, je rentre dans ma clinique lundi prochain !!

Okk merci pour ta réponse
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incarmal
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Message par incarmal »

Cool.

Je te souhaite que ce séjour t'aide au maximum. :up2:
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Lubie
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Message par Lubie »

Bon courage pour ton entrée en clinique !

J'ai vu un documentaire sur une clinique pour ados : "j'voulais pas mourir, juste me tuer". Il est pas mal mais est axé sur le mal-être des jeunes et pas tellement sur comment fonctionne la clinique.

sois courageuse, ne baisse pas les bras. Tu en as bavé pour avoir cette place, ne t'arrête pas là :)

Courage :)

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NoTdEaDyEt
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Message par NoTdEaDyEt »

Merci beaucoup à vous deux, Incarmal et Lubie :-)
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Flow
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Message par Flow »

Bonsoir ,

Je suis désespérée ma fille rechute , seulement trois semaines après sa sortie d'hospitalisation je ne veux plus d'hospitalisation en Hp , je recherche une clinique ou un centre de soin qui puissent lui proposer un encadrement autre que camisole chimique et dodo .Un lieu où l'on puisse la sortir de ce cercle vicieux de l'enfermement , et des médocs , où il est possible de faire des choses artistiques , sportives .Nous habitons en Picardie.

Si quelqu'un a des pistes

Merci beaucoup
Audette

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Message par Audette »

Flow,

J'aurais aimé t'aider mais j'ai été hospitalisée en Ile-de-France... Tu peux te renseigner auprès des CMP de ta ville ?
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Flow
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Message par Flow »

Même île de France cela m'intéresse , ma fille était en soin étude dans le val d'Oise .Si tu as des pistes je suis preneuse
Audette

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Message par Audette »

Il ya un peu plus d'un an j'ai été à la clinique psy Bel-Air à Crosnes. J'y suis restée un mois et demi. Il y a 14 lits pour ados de 14 à 24 ans. On est un ou deux par chambre (dans 1/3 des cas). Le cadre est très agréable: pas de bruits, un jardin...

Les infirmier et les psys sont très compétents, à l'écoute, on est vraiment bien encadré. De nombreuses activités sont imposées pour garder un équilibre et retrouver le goût à la vie : art-thérapie, psychomotricité, balnéothérapie, sport, films, groupe de parole, entretiens avec les médecins et psys 4 fois par semaine, atelier cuisine, atelier écriture...

Certes il y a le traitement médicamenteux mais il est évité si possible, on n'est pas du tout dans un lieu de camisole chimique. Il y a aussi des entretiens avec la famille et le psy et si besoin des rendez-vous avec l'assistante sociale.

C'est remboursé par la mutuelle et il y a un rendez-vous de pré admission. Les visites sont autorisés de 17h à 18h en semaine et de 14h à 18h le weekend.

Si t'as des questions hésite pas, je serais ravie de t'aider mais c'est vraiment un excellent centre de soin !

Edit

Tu peux trouver mon témoignage sur cette clinique ici : viewtopic.php?t=33868
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Flow
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Message par Flow »

C'est exactement ce qu'on recherche , peut elle recevoir des appels so on ne peut pas lui rendre visite en semaine ? Je suppose qu'il faut un courrier du médecin pour une pre admission .
Audette

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Message par Audette »

Oui il y a le téléphone dans chaque chambre et tu peux même avoir la télé (mais il faut payer) ! Ton médecin doit effectivement l'orienter pour obtenir un rendez-vous
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Flow
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Message par Flow »

Chère Audette, je te remercie, je viens de parcourir ton histoire....je retrouve tellement de chose de ma fille,....ça me bouleverse beaucoup.Je voudrais l'aider à retrouver le sentier qui mène vers la vie ....tu es très lucide et courageuse. Je mesure la souffrance qui est la tienne, la sienne...et je ne sais comment trouver ma place de mère sans être indifférente, intrusive, exigeante, aimante, toxique....tant de fois je me suis sentie injuste, maladroite avec l'élan de la sortir de là de lui ôter cette souffrance ....merci d'avoir témoignée avec une telle justesse
Audette

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Message par Audette »

Flow, ton message me touche énormément, sincèrement...

C'est vrai qu'il est très dur de trouver sa place par rapport à un être cher qui souffre horriblement... Je ne te connais qu'à travers mon écran mais je sens beaucoup d'amour pour ta fille et aussi une grande douleur de la voir ainsi souffrir. Que tu te sentes démunie est terrible mais malheureusement normale, c'est tellement ardu d'aider une personne qui souffre comme ta fille...

Tu sais, si tu es sur ce site pour trouver une bonne clinique alors c'est bien la preuve que tu veux qu'elle s'en sorte. Ce que tu peux simplement faire, et je pense que tu le fais déjà très bien, c'est être là pour elle et écouter sans juger. Juste être là et crois-moi c'est déjà énorme car quand on est en dépression on se sent très très très seule. C'est très dur de conseiller, même en temps que mère, quand on se sent démunie. Peut-être pourrais-tu rencontrer son médecin si elle en a un pour trouver la juste distance, les bons mots ? Car dans la dépression tous le monde souffre pas seulement ta fille. Tu souffres différemment certes mais tu souffres.

Ne te culpabilise pas, il arrive à chacun de ne pas trouver les bons mots, d'être maladroit. Tu es humaine tu sais, personne n'est parfait. Tenir sans vaciller pour soutenir celui qui souffre, c'est éprouvant, attention de ne pas t'écrouler. Prends du temps pour toi c'est vraiment important je pense. Et parle. A qui tu veux mais parle de ce que tu ressens, tu ne peux pas porter la souffrance de ta fille. Je sais c'est extrêmement dur car c'est ta fille mais prends seulement un poids de son fardeau, pas tout.

Ta fille est jeune, aujourd'hui tout semble très noir mais demain tout peut changer, l'adolescence est une période charnière et destructrice pour certains, elle l'a été pour moi... Mais tu es là et elle le sait, être entourée c'est la meilleure chose qui puisse l'aider.

Je suis très touchée que mon histoire t'émeuve. C'est vrai que je recherche les justes mots pour exprimer une douleur qui vient du fond de l'âme et qui telle la lave brûle tout sur son passage. Elle dévore, assèche et consume, le cœur se dissout et fond mais il y a toujours de l'espoir, aussi petit soit-il.
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Flow
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Message par Flow »

C'est incroyable car vous êtes dans une souffrance terrible et vous êtes capable d'une attention incroyable pour les autres , ma fille est comme toi , très attentionnée pour autrui , et parfois vous êtes si cruelles si dures envers vous même.
Bientôt huit ans qu'elle souffre , que ce sont les montagnes russes et les rémissions sont de plus en plus courtes , je cherche ce que j'ai pu ne pas voir , ne pas faire , ne pas comprendre ... ce qui l'a plongé dans une telle souffrance c'est tellement indicible , seule vous, pouvez mettre des mots sur ce ressenti et tu le fais avec une vérité que je retrouve dans l'expression de ma fille .

Je suis la , c'est ce qu'on me dit , mais j'ai le sentiment que ça ne suffit pas Je voudrais ôter cette souffrance , ce mal qui germe en elle et l'attaque chaque jour un peu plus ....pour une maman ne pas pouvoir apaiser cela c'est terrible ....qui peut comprendre ....autour de moi personne ne comprend sa douleur , car elle ne saute pas aux yeux , elle dissimule beaucoup mais ceux qui l'aiment et la connaissent ne perçoivent qu'une petite partie de l'iceberg, une partie déjà si sombre qu'ils n'imaginent même pas le reste. J'en viens à ne plus supporter le bonheur des autres .... je ne veux plus voir les autres .... je me réfugie dans la lecture, et notre campagne pour trouver l'apaisement la force de l'accompagner , d'être là sans trop lui montrer mon découragement . Car j'ai honte , honte d'être en colère, honte d'être découragée, honte d'être triste, c'est elle qui est au bord du gouffre .Et les questions des thérapeutes nous remettent bien souvent en question . C'est nécessaire je le sais mais parfois insupportable : n'imaginent ils pas combien aussi nous nous jugeons nous même en tant que parents de ne pas avoir réussi à montrer le chemin de la vie , de l'espoir ?

Vous êtes surtout des êtres supérieures dotées d'une plus grande sensibilité que les autres, qui vous rendent perméables à telllement de choses sur lesquelles il ne vous est pas possible de faire de compromis .Vous êtes beaucoup trop entières , c'est ce qui vous rend si fragile mais si riche .Vous êtes de belles personnes et vous l'ignorez.C'est le monde qui vous choque qui vous heurte et vous blesse .
Audette

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Message par Audette »

Est-ce que tu as quelqu'un à qui te confier ? Il faut que tu puisses garder ton équilibre et du temps pour toi. Oui c'est encore plus dur quand personne ne voit l douleur, je comprends bien ce que ta fille peut vivre car j'intériorise énormément.

Tu ne dois pas avoir honte, même si je pense que tout bon parent d'un enfant en souffrance culpabilise forcément un jour. Pourquoi serais-tu forcément fautive ? Je ne pense pas que ce soit la faute de quelqu'un, à moins d'une grand traumatisme ou d'un événement particulièrement douloureux. Chacun est plus ou moins vulnérable à sa naissance, ta fille est sans doute plus fragile, ce qui ne veut pas dire qu'elle restera comme elle est.

Je sais bien que tu aimerais faire plus pour ta fille, tu dois te sentir très impuissante face à une telle douleur morale. Mais elle a déjà la chance incroyable d'avoir une mère qui est là, qui l'écoute et qui combat avec elle et c'est crois-moi c'est le plus important. Bien plus qu'un médicament à la noix... C'est vrai que les thérapeutes peuvent poser des questions dérangeantes et maladroites parfois. Mais je ne crois pas qu'ils jugent qui que ce soit, sans doute essaient-ils de comprendre pour avancer.

Je sens que toi aussi tu souffres beaucoup et que le sujet à propos de ta fille semble extrêmement sensible à aborder avec les autres. Je sais que c'est éprouvant mais essaie de sortir, voir le monde en dehors du regard de ta fille pour ne pas adopter sa vision du monde. Il faut que tu continues de vivre, toi aussi. Sois là pour ta fille mais sois là aussi pour toi. Si tu n'es pas là pour toi, tu ne seras pas présente pour ta fille je pense. Ce n'est pas un jugement ! :fleur: Et je sais bien que c'est très dur, ma dépression touche plus que le malade lui-même malheureusement. Mais préserve-toi car oui les paroles et les pensées de ta fille peuvent te détruire.

Oui je suis extrêmement sensible. Je m'interdis de vivre, de penser mal, de juger (moi qui ne vaux-rien, qui suis-je pour oser émettre un jugement quelconque ?). Ma devise, aussi mauvais soit-elle est : "Blesse-toi pour ne pas blesser l'autre"... Blesse-toi, interdis-toi de vivre pour que l'autre puisse exister.

Est-ce que ta fille est prompte à s'exprimer ? Aime-t-elle l'art, a-t-elle une passion ?
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Flow
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Message par Flow »

Je voudrais qu'elle cesse cette lutte et ce combat contre la vie , je voudrais comprendre pourquoi toute tentative de bien-être de plaisir , d'apaisement n'est pas recevable dans ces moments là. Je me bats contre cette noirceur je l'oblige à regarder les lueurs mêmes les plus ténues qu'elle se refuse à regarder en face.
Je suis dure car je sais qu'elle souffre d'une manière indicible et que cette résistance qui la contraint à ne percevoir que le mal l'épuise et la détruit , mais je ne peux pas me faire complice de ce mal , je ne peux plonger avec elle et elle m'en veut de l'obliger à poser les yeux sur ces tous petits moments qui pourraient ensoleiller son existence , la rendre supportable ,et la mener vers le mieux.
Qui est capable d'entendre voire d'imaginer ce qui se joue sous notre toit , qui sait le combat qu'elle mène et celui que nous menons auprès d elle ...sauf ceux qui le vivent comprennent ....
Nous parlons beaucoup , sommes très proches , trop pour les thérapeutes , et en même temps on nous dit que quelque chose ce serait joué dans la toute petite enfance ou prime enfance qui aurait fait que la rencontre n'a pas eu lieu .... c'est à rien n'y comprendre .... trop ou pas assez ....comment doser l'amour ....la relation n'est pas de qualité , la relation est trop quantitative ........Je suis mère avec mes défauts et mes qualités . Et je l'aime oui.
Elle a des passions des hobbies des envies , qui s'éteignent un à un à chaque rechute , pour mieux verrouiller l'accès au bonheur , comme si elle ne le méritait pas , pour mieux plonger dans cette souffrance et qu'elle l'avale toute entière , comme ca il n'y a plus beaucoup de branches auxquelles se retenir.....si ce n'est celles de maman , de papa, de la fratrie et du chat qui officie près d'elle à chacun de ses retours avec une tendresse et un amour sans condition.
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