Dépersonnalisation, déréalisation après une mononucléose

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Nelloutre
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Enregistré le : mardi 15 août 2017 16:51

Dépersonnalisation, déréalisation après une mononucléose

Message par Nelloutre »

Bonjour à tous,

Peut être m'avez vous déjà croisée cet été, je me présentais dans l'Entrée. Je suis Nell, j'ai 20 ans, et depuis le mois de juin, je suis entrée dans un état dit "dépressif", même si je ne colle pas vraiment aux symptômes.. je m'explique.

Il y a un an, je vivais une rupture, plus ou moins initiée par moi même. Je n'ai pris conscience de l'ampleur de ma bêtise que 4 mois après, et depuis, c'est la débauche. Je ne parviens pas à m'attacher à quelqu'un d'autre, je culpabilise d'avoir merdé, je pense à mon ex etc. Basique jusque la.

Sauf qu'au début du mois de juin, j'ai fait une mononucléose (normalement, mon médecin n'est même pas sur que je l'ai faite cet été), et je me suis retrouvée presque du jour au lendemain avec une panoplie de symptômes physiques et mentaux super étranges :

- Faiblesse musculaire bras et cuisse
- Insomnies terribles
- Perte d'appétit
- Langue pâteuse en permanence

et les pires de tous..

- Perte de ma libido + apparition de douleurs si j'essaye d'y mettre un peu du miens. (Je ne parviens plus à être excitée et je n'ai plus de plaisir lors de la pénétration..)
- Perte de ma motivation, de mes envies, de mes émotions, l'impression d'un véritable émoussement affectif.


Les symptômes physiques sont allés et venus, tantôt plus tantôt moins, les symptômes mentaux, eux, n'ont pas bougé.

Avant de tomber dans cet état, j'étais vraiment fatiguée nerveusement, en stress, pas très fort, mais permanent, une tension permanente. (Ah oui, et je suis émétophobe aussi, ça veux dire que j'ai peur de vomir, donc de base j'ai un terrain anxieux)

Et du jour au lendemain, je me suis retrouvée "privée" de ma vie normale, de celle que j'étais avant, et... je ne comprend pas pourquoi. Enfin.. j'ai une théorie.. Au moment ou cet état a fait son apparition, j'avais eu plusieurs relations, de manière rapprochées. Les garçons s'intéressaient beaucoup à moi, et moi, dans mon désespoir de retomber amoureuse, je me disais chaque fois "tiens peut être que ça va marcher".

Sauf que ma dernière relation, un garçon qui me plait pourtant beaucoup "mentalement", ben physiquement, impossible d'avoir la moindre réponse de mon corps. Pas de coeur qui bat, pas de papillons dans le ventre, la libido je vous en parle même pas...

Donc, ma théorie est la suivante : j'ai eu trop de stress cette dernière année depuis ma rupture, + je n'ai jamais réussi à faire mon deuil, en plus avec la culpabilité.. Alors quand je (ou plutôt mon inconscient) me suis aperçue que je ne parvenais à rien avec les hommes parce que tout me ramenait à mon ex, et bien mon cerveau à dit "stop". Il a tout mis sur pause, peut être comme un moyen de se protéger contre la douleur..

Et depuis la, j'arrive pas à remonter la pente. Pas que je ne veuille pas, bien au contraire, mon Dieu qu'est ce que j'aimerais être autrement! Mais c'est surtout que je n'y ARRIVE pas. J'ai comme l'impression que quelque chose m'échappe totalement.

Alors au début, on a parlé de dépression. J'ai pris du Deroxat, puis j'ai changer pour Effexor, mais ça n'as fait qu'empirer les choses. De plus, moi j'ai très peur de jamais retrouver une libido normale, alors les AD, ça n'aide pas du tout pour ça!

Mais personnellement, je ne me retrouve pas dans les critères dépressifs. Je n'ai pas de tristesse (la seule que j'ai c'est quand je vois que j'arrive pas à me sortir de cet état qui me colle à la peau), je n'ai pas de ralentissement moteur, je retiens bien, je comprend bien, je ne me trouve pas nulle (je me suis jamais jeter de fleurs non plus hein, mais ça va je me dis pas que j'y arriverais jamais "parce que je suis nulle" par exemple), je trouve même mon visage joli, je n'ai pas non plus envie de mourir, d'ailleurs rien que d'y penser ça me fais peur.
Pour la libido c'est bizarre, parce que je n'ai jamais eu de problème avec le sexe, pas non plus de traumatisme, et c'est pas que j'ai pas envie, c'est que vraiment j'y arrive étrangement pas!

De toute façon, et avec la surveillance et l'accord de mon médecin traitant, j'ai décider d'arrêter Effexor. Je sens bien que c'est pas de ça que j'ai besoin comme aide.

Ensuite depuis août je dirais sont apparues ces sensations bizarres. Des sensations visuelles, l'impression de pas percevoir le monde comme je l'ai déjà perçu. Je me suis un peu renseignée, et j'ai trouver la dépersonnalisation/déréalisation. Or je ne me retrouve pas non plus dans ces descriptions.. Je n'ai pas l'impression d'être dans un rêve, d'être détachée de mon corps, de ne pas reconnaître mon environnement, j'ai simplement l'impression de percevoir différemment. Comme si il y avait un décalage. C'est vraiment très étrange à expliquer. Alors est ce que c'est de la déperso/déréa? Est ce que c'est simplement parce que je m'auto-observe trop? Je ne sais pas.. De plus, j'ai lu que ce genre de phénomène survenaient quand on atteint un seuil d'anxiété majeur. Et il est vrai que j'ai eu une grosse période de stress avant cet état. Mais depuis, c'est tout l'inverse, je ne me sens pas DU TOUT stressée. Je n'ai pas fais de crise d'angoisse ou quoi non plus. Je me sens juste.. préoccupée.

Alors je finis par me dire que c'est moi qui en fait des tonnes, que j'invente des problèmes la ou il y en a pas etc, mais bon, si je me suis mise à m'auto analyser comme ça, c'est justement parce que a un moment donné, j'ai bien vu que quelque chose avait changé.. Et une libido en bonne santé ça disparaît pas mystérieusement du jour au lendemain..

Donc je continue aussi des investigations physiques.. J'ai toujours bon espoir qu'on me trouve un dérèglement quelconque.. Au moins, ça expliquerait tout les symptômes que j'ai pu avoir, encore + si j'ai pas fait la mono cet été.

Ma TSH est normale, j'ai fais la vérification cet été 2 fois, à 1 mois d'écart..
Rdv gynéco le 26 octobre, pour ces douleurs, et je vais lui demander un bilan hormonal aussi, des fois que..
Ma pharmacienne m'as aussi recommander de consulter un endocrino si vraiment je vois que je m'en sors pas, et j'ai même pris rendez vous en mars chez un neurologue, c'est pour vous dire!

Alors peut être que cette histoire me mènera (trop?) loin, mais tant que j'ai pas éliminé tout les pistes physiques possibles, et bien je reste prudente sur la théorie du mental. Parce que des coups bas j'en ai eu, je sais ce que c'est, et je m'en suis toujours relevée, TOUJOURS. Mais la, depuis le début, je SENS que c'est différent. Que je n'ai pas de prise la dessus.

Alors est ce que j'ai juste fais une mononucléose, et ça a fait éclater mes faiblesses au grand jour? Ou alors est - on passés à côté de quelque chose physiologiquement? C'est soit l'un soit l'autre.. Tout ce que j'aimerais, c'est mettre un nom sur ce qui m'arrive, et enfin trouver les moyens de m'en tirer.. Le doute est mon pire ennemi, et la peur de rester bloquée ainsi trop longtemps (pour ma dire indéfiniment..) est difficile à supporter..

Voilà mon pavé, voilà mon roman, milles mercis à celles et ceux qui aurons lu jusque la!! Dites moi ce que vous en pensez, partagez moi vos témoignages, vos idées etc.. Je suis preneuse de tout, de toute façon la parole est la meilleure chose qu'il nous reste dans ces moments la..!

Je souhaite beaucoup de courage à ceux et celles qui traverse une période difficile, et je veux croire qu'un jour on s'en sortira grandis, et qu'on mènera enfin la vie qu'on souhaite!

"Quand rien n'est certain, tout est possible"
RedRidingShroom
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Enregistré le : lundi 02 octobre 2017 21:08

Dépersonnalisation, déréalisation après une mononucléose

Message par RedRidingShroom »

Coucou Nell,
La dépersonnalisation est en effet généralement en réaction a un excès d'anxiété, mais du coup le cerveau se déconnecte un peu et toute angoisse disparaît (sauf l'angoisse d'être dans cet état, parfois). Donc pas étonnant que tu ne te sentes pas du tout anxieuse. Le manque de sommeil et la fatigue émotionnelle ont tendance a faciliter le passage entre état "normal" et état dépersonnalisé.
Tu es dans cet état sans arrêt ou tu as des moments ou ton état "normal" est de retour? Généralement c'est passager, la première fois que ça m'est arrivé, je crois que ça a duré un mois et demi, et maintenant ça revient de temps en temps pour quelques jours ou semaines, rarement plus. Mais j'ai lu dans des forums que ça pouvait durer parfois plusieurs années. En tout cas si tu arrives a rester fonctionnelle sans trop forcer, pas d'inquiétude à avoir, ça passe dans la majorité des cas.
Ce qui m'aide personnellement c'est beaucoup de sommeil et de la tranquillité (le problème c'est que c'est difficile de se rendre compte de ce qui provoque de l'angoisse quand on ressent plus consciemment l'angoisse)
Pour le côté libido, je crois que l'état psychologique joue beaucoup, donc possible aussi que la rupture ait juste été un gros coup dans le ventre. Et dans ce cas la seule chose à faire c'est attendre. De l'expérience de mes amies, ça passe. (ma libido est partie et n'est jamais revenue mais pas pour des raisons de rupture, mononucléose ou dépersonnalisation)
Après évidemment je suis pas médecin, je parle uniquement de mon expérience personnelle, donc si tu penses que faire la tournée des médecins est nécessaire, c'est peut être un précaution légitime.
Bon courage!
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Nelloutre
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Enregistré le : mardi 15 août 2017 16:51

Dépersonnalisation, déréalisation après une mononucléose

Message par Nelloutre »

Non ça n'est pas continu!

J'aimerais bien pour le sommeil, mais il est merdique en ce moment, je me réveille au moins deux fois dans la nuit, et je rêve énormément (je pourrais en faire des films!!)

Oui en effet la psychologie semble jouer un rôle important. Mais la malheureusement je ne parviens pas à comprendre d'où ça peux venir.. d accord, la rupture, mais alors comment ça se fait que j'ai pu avoir des rapport sexuels après la rupture et que soudainement, et en plus avec un mec qui me plait et avec qui j'ai envie de m'investir, ben je peux plus rien faire!

Et je lis aussi des choses sur internet, je vois des gens qui disent que ça reviens. Mais j'ai l'impression d'être a part, parce qu'en général ces gens là on eu un traumatisme antérieur lié à la sexualité, ou alors n'aiment pas leur corps, ont des soucis de communication avec leur conjoint, ou alors c'est la routine, ou que sais je encore.

Moi je sais ce qui en temps normal m'excite, je fréquente quelqu'un qui me plait, j'ai pas de complexes avec mon corps, j'ai jamais eu de soucis de libido, et la j'ai vraiment la sensation d'une privation quoi..

Vraiment je ne comprend pas, je fais des efforts mentalement, je déprime pas, j'ai envie d'aller danser, Halloween arrive et je fais plein de préparatifs, je m'investit dans mes projets d'études, fin voilà ce que je veux dire c'est que je fais plein d'efforts et je ne les voit que peu récompensés..

En plus je prends pas la pilule, j'ai mes règles de manière régulière, je suis en train d'arrêter les AD.. donc j'avoue désespérer un peu.. j'espère que je finirais par trouver!

En tout cas merci de cette réponse, et merci pour le courage, je te le retourne si tu en as besoin! :)
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