Bonjour,
J'ai 47 ans et...environ 28 ans d'AD, mais avec des interruptions, mais courtes.
Au départ à 19 ans, c'était couplé avec des neuroleptiques, après hopsit en HP et j'ai eu un "diagnostique " assez effrayant. (shizo).
Je ne supportais pas mon traitement à 19 ans, et comme je ne savais pas distinguer les neuros des AD, pas d'internet à l'époque non plus et personne ne me l'avait expliqué (surtout pas les psys, qui infantilisaient les patients, enfin surtout avec mon diag!) , j'arrêtais tout sans le dire aux psy... rechutes, re BDA.
Puis plus de BDA, ça à été dépression "juste" dépression sévère de 23 à29 ans. Mais sévère de sévère. Je ne me souviens plus ce que je prenais comme traitement à l'époque, ni même si je le prenais régulièrement, j'avais une vie de souffrance, de précarité, de solitude et de violence, donc je ne me souviens plus très bien. Mais j'étais suivie en CMP. en passant j'ai appris que je n'étais pas schizo mais fortement dépressive, puis on m'a dit anxio-dépression, plus tard, vers la quarantaine.
Vers 30 ans ça va un peu mieux, du moins ma vue se stabilise. Je sais que je prenais du Floxyfral et un Tercian 25 le soir pour m'aider à dormir. Nouvelle crise vers 32 ans, avec insomnie totale sur plusieurs jours, fatigue extrême, sans lien avec un arrêt ou un changement d'ad. Puis re-mieux.
J'ai pris du citalopram pendant la dernière décennie, de 33 à 45 ans, ça ne m'a pas empêchée de rechuter fort en 2015.
Je me suis dis que peut être que c'était parce que mon traitement ne me faisait plus effet au bout de 10 ans.
Rechute importante, clinique, etc... Changement de traitement donc.
Mais en fait, ce n'est pas les AD qui m'ont rendue comme ça...je suis mal depuis enfant et je le sais trés bien, depuis toujours.Ce qui m'est apparu récemment c'est pourquoi je suis mal depuis l'enfance. Donc je comprends mieux.
laeti42, moi aussi, à une période, j'ai parcouru les sites dont tu parles, moi aussi je me suis dit que j'étais intoxiquée. Au final, non, je suis peut-être intoxiquée, mais ça n'est pas la cause de mon mal être. Certes à chaque fois que j'ai tenté d'arrêter mon ad, j'ai fait une rechute. Mais j'ai aussi fait des rechutes sous ad....[Je précise, j'ai toujours travaillé, les medox ne m'en ont pas empêchée, mais en me faisant une violence terrible pour le faire c'était du "marche ou crève". Aujourd'hui j'ai mon droit au répit , je suis en invalidité depuis 6 mois..à suivre ]
Cmme unlui, je pense qu'il faut arriver à mieux se connaitre, se comprendre, , moins se déprecier ou se haïr. Je pense qu'on peu arrêter, je pense que je ré-essaierai quand je le sentirais. Mias, pour mon cas, je ne pense pas que sans ad depuis 28 ans, je serais forcement en meilleure forme. Je pense que si je suis toujours aujourd'hui "depressive" ça n'est pas à cause des ad.
Mais ce n'est que mon expérience, mon "cas", et peut être que pour toi, c'est vrai, ce sont les Ad qui t'ont tirée vers le bas.
en tous cas je comprends que tu te questionne, je le comprends car je l'ai fait aussi, encore récemment, il y a 2 ans, et parce que , à prendre un traitement sur un aussi long terme, alors que c'est conçu normalement juste pour passer un cap, on se questionne et on se demande pourquoi on avance pas, et comment s'en débarrasser.
Je trouve très bien ton effort pour manger sans gluten, ça fait un moment que je me dis qu'il faudrait que j'essaie au moins... je pense que je suis accro aux sucre lents en fait..je n'y arrive pas.
Si je me lance dans une diminution importante de mon traitement (enfin la diminution 10% par 10%, on est bien d'accord, pas comme le proposent les psychiatre, d'un coup, parce que "Mais non!, il n'y a pas d'accoutumance!" Donc dans mon cas j'entamerais ma diminution dans le dos du psychiatre, mais je dirais, comme d'hab, ni plus ni moins) je veux bien venir en parler ici.
D’ailleurs j'ai déjà commencé la diminution : à la suite à mon gros down de 2015 je prenais 2 AD : Effexor 112.5 et Norset 60. Je suis officiellement en diminution de effexor, je ne suis plus qu'à 37.5 (je suis passée à de 112.5 à 37, 5 en 10 mois). Officieusement, j'ai déjà commencé à baisser en dessous de 37,5 en vue d'arrêter (sinon mon psy, lui, me fait arrêter d'un coup en début d'année 2018, selon lui, pas de soucis ha! ha! ha!) en même temps comme j'ai quand même aussi du Norset, je ne m'inquiète pas trop de l’arrêt de l'effexor.
Ensuite, je prends aussi 400mg de Xeroquel
...Ajoutés récemment, parce que je restais en dépression profonde malgrès les AD...je ne connaissait pas ce médoc il y a un an! Je compte aussi le baisser. au moins à 300 mg voire 200 ou 100. C'est quand même un neuroleptique aussi.
Ce qui m'inquiète le plus c'est l'insomnie, tous ces traitements m'aident à dormir. Et si je ne dors pas, je suis de plus en plus mal. alors je verrais, petit à petit. L'avantage c'est que comme je ne bosse plus je peux me reposer en journée et ne pas péter un câble tout de suite.
Mon but n'est pas de tout arrêter, mais comme je vais mieux et que j'ai, je trouve, un gros traitement suite à cet épisode très noir de 2015 au début de cet année, je voudrais revenir à des doses plus classiques.
Et si ensuite, je continue d'aller bien...et bé, peut-être qu'un jour je ne prendrais plus rien, ou juste de la mélatonine de temps en temps et du passiflore!
Bon courage à toi!