Pas de fantasmes amoureux, pas de désir, beaucoup de vide.

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Emeraude117

Pas de fantasmes amoureux, pas de désir, beaucoup de vide.

Message par Emeraude117 »

J'ai vingt et un ans et je n'ai jamais été en couple, je ne suis absolument pas pressée.
J'ai beaucoup de mal à avoir du désir sexuel par exemple, et les rares fois ou cela arrive, c'est pour moi purement mécanique ou hormonale, une réaction programmée du corps. Je me demanderais presque si je ne serais pas asexuelle.
Je suis actuellement sous traitement, je précise que même avant le traitement, ma froideur vis à vis de la séduction était déjà là.
Je ressens beaucoup de vide, je suis très difficile et je me demande parfois si l'amour existe vraiment, et si ce ne serait pas - comme le prétendait Schopenhauer - une invention de l'homme pour perpétuer l'espèce. Ma vie, c'est beaucoup de questions existentielles: Dieu existe t-il ? L'amour existe t-il vraiment ? Le libre arbitre est-il un mythe ? Ai-je vraiment à me sentir coupable de telle ou telle chose ? Méritons-nous (êtres humains) un quelconque salut ? L'être humain n'est-il pas un prédateur par nature ?
Des questions qui tournent en boucle, des ruminations, de la culpabilité et de la colère, des implosions spectaculaires parfois. En ce moment, je suis très pessimiste sur la nature de l'homme et sa condition, je crois que la vie est un calvaire, une tragédie, et que malgré tout ce que l'on à voulu nous faire croire, on a peu de pouvoir sur tout cela.
Je me dis qu'après tout, même en essayant du mieux que l'on peut de respecter les autres et d'avoir du tact, on se fait traiter n'importe comment. La détestation de soi ne trouve grâce chez quasiment personne, elle excite et pousse au mépris. Quand on ne s'aime pas - et c'est très difficile de le cacher - tant de gens usent et abusent de leur pouvoir de destruction: égo mal placé et mauvaise foi, injures, sous- entendus insidieux et moqueurs, voyeurisme, agressivité incontrôlée, démesurée et irraisonnée. J'ai pu en faire notamment le constat sur les réseaux sociaux ou même si vous voulez être discret et que vous ne cherchez à embêter strictement personne il y en aura toujours quelques uns pour scruter d'un œil mauvais votre profil - se permettant de juger vos goûts, vos sentiments, votre intégrité et votre intelligence sans même vous connaitre - et profitant du moindre échec pour s'en nourrir.
Pourquoi devrais-je croire en l'amitié, en l'amour ? Moi qui en ai tellement rêvé jadis, et qui ai pu tellement espérer.
Je trouve que notre monde est terrible, que nous sommes de plus en plus narcissiques, égoïstes, consommateurs des produits et même d'autrui qui souvent devient un produit, et malheureux bien sûr. On ne se remet pas en question, on ne pardonne pas, on ne discute pas, on fait un selfie à la gloire de soi-même et on continue avec plus d'aplomb à être imbuvable...
Je rêve d'un amour fusionnel, éternel, basé sur de la sincérité et de l'admiration, quelque chose d'honnête... et je vois beaucoup de goujats - surtout chez les prétendument "intellectuels" -, des passions qui s'essoufflent à la vitesse de l'éclair, des divorces, des égos à vif, des gens qui croient aimer un tel alors qu'ils aiment une représentation fantasmée et fausse de cette personne - la prenant ainsi en otage, lui faisant comprendre d'avance quel rôle elle devra jouer, et donc qu'elle devra enfiler les pointes, au risque du gros cassage de gueule-, des types qui disaient "princesse" hier, et t'appellent "Sa...." le lendemain, et puis tous ces jeunes qui croient "faire l'amour" et te font comprendre que t'es pas normal si tu n'en a pas envie, alors que pour moi, quand ils le font en changeant sans cesse de partenaire, ne font que reproduire une mécanique terriblement décevante et ennuyeuse, un hédonisme creux.
J'ai des périodes ou j’essaie de faire des projets, ou je veux prendre soin de moi et plaire malgré tout, et ou je me prends de tendresse pour des figures masculines qui ont croisé ma route dans le passé, et des périodes de vides complets, voire pire, de vide et de colère.
J'ai l'impression d'être dépossédée de tout, que l'on m'a arraché à mes racines: des parents divorcés, une famille recomposée/décomposée, une maison d'enfance perdue, tout ce à quoi je tenais et qui aurait pu me donner un socle solide pour remplir mon intériorité s'est délité, l'avenir je ne le vois pas, je n'arrive pas à "croire en mon destin".
Je ne veux pas bricoler pour faire semblant d'aller bien, de vivre, d'aimer, j'ai un idéal bien trop fort pour cela.

---

Alors, j'ai corrigé mon précédent message en le citant parce qu'il était bourré de fautes, sorry pour ceux qui ont lu . j'étais épuisée parce je venais de prendre mon traitement (je le prends toujours le soir) et qu'il m’assomme un peu et que en plus quand je suis partie pour écrire un long texte la fièvre de l'écriture l'emporte souvent sur la maîtrise de la grammaire, voilà voilà.
J'essaye de m'aider d'internet pour me réconcilier avec cette dernière en révisant mes bases d'ailleurs - c'est le moment, je suis encore "jeune", on passe un peu tous par là -, mais au fond, c'est que de la paresse de ma part, je suis une littéraire donc je sais écrire et j'aime le langage . ^^
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unlui
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Message par unlui »

hello
je peux partager avec toi ?
si je ne suis pas sensible au fôte d'ortographe, j'espère que tu ne sera pas choquée par les miennes

je lis une grande tritesse et une recherche dans ce partage
aurais tu besoin de sens ?
tu parles du manque que tu ressent dans ton intériorité, peux tu essayer de contacter tes élans ? et en prendre la mesures ?

nous percevons le monde a travers nous même, pour changer de monde, il est parfois utile de changer le regard qu'on pose sur lui..
je lis combien ce que tu perçoit du monde ne convient pas a tes aspirations.
c'est douloureux .

donc, si je peux me permettre de partager une idées que j'ai lu sur la toile et qui serait de Gandhi,
"soyez le changement que vous voulez voir dans le monde"

douceur et cheminement pour toi
Lorsque je partage mon point de vue avec vous, il ne s'agit que de mon point de vue, pas de la Vérité. Il est normal que vous ne soyez pas toujours d'accord avec ce point de vue. La vérité est plus large que nous ne pouvons la percevoir, donc nul ne la possède en entier.

Sénèque: "La vie ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie".

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Emeraude117

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Message par Emeraude117 »

Merci pour ta réponse unlui
J'essaye de changer, de prendre de bonnes décisions pour moi, de ne pas céder à de bas instincts, j'essaye de changer mon monde, c'est ainsi que je vois ma manière de changer le monde en étant ce changement. Je commence par être engagée dans un changement individuel, je commence par moi.
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unlui
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Message par unlui »

Emeraude117 a écrit :
J'essaye de changer,
je trouve cela cool de vouloir du mieux

de prendre de bonnes décisions pour moi
,
j'adore ce genre de décision, prendre soin de soi. L'important est parfois aussi de se comprendre non ?
de ne pas céder à de bas instincts,

hum
Voila le genre de jugement qui me semble douloureux
je ne crois pas qu'il y ait de bas instinct
je crois que quand on pose le nom ' bas instinct" c'est souvent qu'on confond ce qui nous anime ( et qui est souvent beau) de la manière dont on croit qu'il faut s'y prendre.
je ne vois rien de "bas" ou de "vil" dans une vie.
crois tu que tu pourrais te pencher sur ce que tu vois comme de "bas instinct" et regarder en fait ce qui les mets en mouvement..
quand on gratte de ce coté là, on est souvent surprit de trouver de belles choses, mais des manière de s'y prendre fort maladroite, voir toxique...

je penses que pour aller mieux, il faut apprendre a accueilir les dimensions qui sont les notres, ce qui ne veut pas dire les faire porter aux autres, mais bien en prendre conscience et en prendre soin.

.... Je commence par être engagée dans un changement individuel, je commence par moi.
c'est doux a lire pour moi cela.
j'aime rencontrer des personne qui ont la même démarche que celle que je suis.
ça me permet de me sentir moins seul.

bon courage pour ton cheminement.
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Message par Emeraude117 »

A vrai dire, je constate que les dernières fois ou j'ai été amoureuse, c'était quand j'étais au lycée, je l'ai été deux fois, et c'était des amours tristes et inavoués, loin d'être ressenti comme une joie. L'attirance et l'imagination vive sont des choses que j'avais plutôt quand j'étais au collège curieusement, c'était peut être la naïveté... plus on est jeune plus on est insouciant.
Plus je grandis, plus je me ternie et je me renferme, moins j'aime séduire. C'est mon sentiment.
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unlui
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Message par unlui »

tu aurais besoin de te rassurer sur la gêne que tu ressent quand tu remarques que tu n'as pas envie de séduire ?

tu parles d'amour ou de séduction ?

j'ai du mal a lié amour et séduction.... mais je me sens vraiment incompétent en rappors amoureux ( n'hésite pas a m'expliquer ce qui cela joue pour toi si tu en as l'élan)

du coup je ne suis pas sûr de rejoindre ce que tu sens, parce que mes mots et tes mots n'ont pas forcément le même poids pour toi ou moi.

est-ce que tu ressent de la tristesse parce que tu aimerais vivre plus d'amour ?
et que tu coup, tu ressent du vide ?

tu vois, là j'ai beaucoup de questions a te lire.

il y a t-il un moment, ou on a besoin de séduire, de se sentir séduisant ou séduisante, c''est a dire apprécié et un autre moment ou l'on aurait besoin de vivre amour, donner et recevoir de l'attention, du partage, de la bienveillance ?
est ce stable, ou en mouvement comme la vie qui coule ?

quand tu parles de fantasme, cela fait écho chez moi a la mise en pensée de la "libido", le désir de vie, la poussée qui vient de notre corps et qui se traduit en action...
pour moi le fantasme c'est la traduction dans nos pensée des poussées de vie de nos corps .
tu ressent cela aussi comme cela ?

je suis un peu perdu moi même dans tout cela...
désolé si mes questions ne sont pas claire..

courage pour avancer vers ce qui s'agite au fond de toi .
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Message par Emeraude117 »

Par fantasmes j'entends : libido, imaginaire érotique.
Quand j'avais quatorze ans, c'était étrangement très présent en moi, j'avais pas de mal à réellement être attiré par un garçon, à avoir du désir, et je pouvais au delà de cela être amoureuse aussi.
C'est à partir de ma période lycée que je me suis renfermée, mise à culpabiliser, à m'inhiber, à rejeter la sexualité, à aimer de manière mélancolique, aimer parce que cela représentait une souffrance. Aujourd'hui je n'ai aucune libido, et qui plus est j'ai beaucoup de mal à tomber amoureuse, je suis trop difficile, je pense que l'on ne peut pas vraiment m'aimer, je rejette littéralement le sentiment amoureux à ce stade là. Ce rejet total je l'ai depuis que je suis entrée à l'Université, mais j'avais encore en tête des sentiments mal vécus pour quelqu'un d'autre.
Après, je me suis très vaguement et furtivement intéressée par des types qui me manifestaient un intérêt particulier, juste parce que ça flattait mon égo - nobody's perfect ! -, mais il n'était pas question d'amour clairement, ni même d'attirance particulière.
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Message par unlui »

hum
tu sais, je suis un homme, et je suis loin d'être compétent en sexualité
juste une question me vient a te lire
et c'est le même genre de question qui se pose aussi si souvent pour la dépression.
alors ? baisse de désir du a un inhibition ( on fuit ce qui nous fait du mal) ou du a des soucis phisiologique ?

dans le cas de la sexualité comme dans le cas de tous notre fonctionnement, on est dépendant de notre corps
notre cerveau n'est pas coupé du reste... il n'y a que les psychiatre pour croire cela.

un contraceptif ?
un manque de fer, de calcium , de magnésium, de zinc ...
un manque hormonal (thyroide ou autre..)
et paf.. tout notre fonctionnement est changé.

on met souvent sur du psychologique ce qui est en fait lié a du phsiologique.. car c'est lié dans le deux sens.

un petit bilan santé forme auprés de ton toubib ?
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Message par Emeraude117 »

En effet une visite chez mon généraliste ça serait pas bête, de toute façon j'ai une mise à jour à faire vis à vis de mes vaccins
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