Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

Bonjour à tous

J’aimerai éclaircir un point.

Je souffre de dépression/anxiété depuis 1 an et demi.

J’ai fait quasiment un an de psychothérapie (analytique, EMDR et TCC)

Je n’ai pas constaté d’amélioration notable de mon état.

Je suis confronté à un discours contradictoire de mon psychiatre et de ma psychologue :

- Ma psychologue me dit qu’il n’est pas nécessaire de prendre d’anti-dépresseurs, qu’on peut s’en sortir tout seul avec la psychothérapie. Que les antidépresseurs ne sont utiles qu’en cas de grave dépression, quand il y a un risque suicidaire important et qu’on est prostré chez soi à ne rien faire sans pouvoir travailler ni sortir de chez soi ce qui n’est pas du tout mon cas.

- Mon psychiatre de l’autre coté me dit qu’on ne peut pas sortir de la dépression sans antidépresseurs, que c’est pour ça que des choses qui ne me déprimait pas et ne m’angoissait pas avant me déprime et m’angoisse maintenant sans explication. Il me dit que la chimie de mon cerveau a été modifiée et maintenant il faut prendre des antidépresseurs pendant plusieurs mois (phases d’attaque puis de consolidation…) pour retrouver l’équilibre d’avant. Cela voudrait dire que les antidépresseurs ont un effet durable même à l’arrêt du traitement mais dans ce cas les effets secondaires aussi perdurent après l’arrêt du traitement ?

Qui a raison selon vous ?

Merci pour votre aide
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Nours
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Nours »

La psychologue, mais c'est aussi un point de vue générale. Un médicament doit être pris quand cela est nécessaire. Exemple "bête" tu as un petit rhume (nez qui coule, mais pas de mal de crâne insupportable, par exemple) bah tu vas pas prendre un médicament pour ça. En revanche si ton petit rhume se transforme en une crève (nez bougé, gros mal de crâne, etc.) là oui tu vas prendre un médicament pour te soulager ou te soigner (oui parce qu'un rhume ça se soigne pas, ça se soulage).

Pour la dépression, de mon point de vue encore une fois, c'est la même chose. Tu souffres d'une grosse dépression (crise d'angoisse, crise de pleur, insomnie, etc.), là oui un antidépresseur pour te "soulager" est nécessaire. Mais passé cette étape, les antidépresseurs ne "soigneront" pas ta dépression, mais plutôt le dialogue avec toi même et les autres (qui apporteront un regard extérieur).

Bien sur la solution des médicaments est plus facile que le travail sur soi même, mais le résultat n'est pas non plus le même. Le médicament va t'aider, te soulager, mais pas te soigner. Le travail sur toi même ne va pas toujours te soulager, c'est très dur, c'est long, mais cela va te soigner durablement (en tout cas je le souhaite).

J'écris également par expérience personnelle : j'ai toujours fui au maximum les antidépresseurs ou calmants, sauf cas extrême. A ma première dépression "noire" (je l'appelle comme ça) mon médecin traitant (même pas les psys qui m'ont suivi, c'est dire...) m'a proposé un petit traitement d'un mois pour m'aider et... Il s'est avérer que c'était des placebos (malin le médecin). En revanche, en 2015, lors de mes grosses crises d'angoisses, d'insomnie, et autre, il m'est arrivé de prendre des calmants, sinon ce n'était juste plus possible.
Néanmoins dans tous les cas j'ai toujours tenté de me "soigner" par d'autres méthodes que les antidépresseurs (notamment par peur de ne plus pouvoir m'en passer) : le travail sur moi même certes, mais aussi les plantes, la musique, le chat (vive la ronronthérapie :D), etc.
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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

Merci pour ton aide

Je ne sais pas si je souffre d'une dépression grave, modérée ou légère.
Il est difficile de s'auto analyser surtout que je n'ai pas de comparatif.

Dans mon cas, j'ai une vie à peu près normale, je travaille, je fait du sport, de la musique, du jardinage, je m'occupe de ma fille, je fait mes courses, je fait toutes les taches ménagères (vaisselle, cuisine, ménage etc...) donc je suis plutôt actif. Je ne pleure jamais, je rigole parfois. Je ne suis pas très souriant mais je fait beaucoup d'effort pour que les gens ne voient pas que je suis pas bien.

Par contre mon état a changé car avant je me réveillé très tôt le matin, très excité à l'idée de commencer la journée avec pleins d'idées et de projets en tête, j'aimer voyager, partir en vacances, aller à des concerts, voir des gens. J'avais l'impression que le temps passer trop vite.

Maintenant c'est le contraire, j'ai du mal à me lever, je me force à faire les choses, j'ai moins de plaisirs, j'attends la fin de la journée pour aller me coucher, j'ai une sensation de mal être, de l'anxiété, je n'ai pas envie de voir ou de parler avec des gens, je suis irritable, fatigué, je n'ai pas envie de partir en vacances car je ne me sens pas bien donc je sais que je n'en profiterai pas. Je me réfugie dans mon travail qui devient le centre de ma vie. Des choses qui ne me déprimer pas et qui ne m'angoissait pas avant, me déprime et m'angoisse maintenant.

Ce qui est étrange c'est que cet état est variable, il y a des jours ou cela va plutôt bien, je me sens en forme et quand j'analyse certains éléments de mon passé, je n'ai pas de réaction particulière. Par contre d'autres jours ou même à d'autres moment de la journée, mon état peut littéralement basculé, je me sens alors mal, anxieux, je pense à certains éléments de mon passé qui ne me causaient aucun soucis il y a 2 heures et là bizarrement ils deviennent très réactifs et m'angoissent encore plus. Je tombe alors dans un état dépressifs qui peut durer plusieurs heures voir plus jours ou plusieurs semaines.

Donc ma perception des choses changent suivant le temps et je n'ai pas de contrôle là dessus.

Donc c'est comme si je n'avais plus le contrôle de mes émotions, comme si l'équlibre dans mon cerveau était précaire et qu'au moindre déséquilibre tout le système était brouillé. N'est ce pas le signe d'un déséquilibre chimique dans mon cerveau dont je ne peux rien faire ?

Est ce que la psychothérapie est suffisante dans ce cas ?

J’hésite aussi à prendre un antidépresseur à petite dose ou à prendre plutôt des plantes (millepertuis, Rhodiole...)
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Nours
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Nours »

Notes que je ne suis pas médecin !

Pour moi de ce que tu décris, pour le moment c'est léger, mais cela me semble être aussi le début d'une possible dépression à suivre. Il faut donc prendre cela au sérieux le plus tôt possible, ce que tu as fait il me semble. Néanmoins l'anti dépresseur est-il nécessaire ? A ce stage je n'en suis pas sur, comme je l'ai écris auparavant, pour moi c'est une solution quand les choses prennent une tournure grave. Néanmoins si cela t'inquiète, regardes du côté des plantes, c'est léger et ça fonctionne. La mélisse par exemple est connu pour calmer.
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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

Hier j'ai fait encore une séance de psychothérapie TCC.

J'ai l'impression qu'on tourne en rond, j'évoque avec la psy tout ce qui pourrait causer mon angoisse sans réellement être sûr que cela soit ça.
Le problème c'est que quand je suis anxieux je cherche dans ma tête ce qui cause cette angoisse et forcement j'arrive toujours dans ce cas à trouver quelque chose mais ce fameux quelque chose quel qu'il soit existait avant que mon état se dégrade et ne me provoquait aucune angoisse donc je ne suis pas sûr d'être sur la bonne route.

J'ai toujours été une personne anxieuse mais avant cela ne m’empêchait pas d'être heureux car j'arrivai toujours à me détendre, à me raisonner, à passer du bon temps et profiter de la vie. Maintenant ça a pris une telle proportion que cela m’empêche de me détendre et d'être heureux. Je ne peux plus me calmer. C'est hors de mon contrôle et j'angoisse sans raison, c'est surtout ça qui me fait peur, ce fonctionnement automatique...
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Nours
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Nours »

Tu sais les angoisses, ou le simple fait de réfléchir, ce n'est pas toujours conscient. C'est difficile à décrire, et encore plus à accepter (pas forcément à combattre), mais à priori ça pourrait être ça qui t'arrive : inconsciemment tu es de plus en plus anxieux. J'avoue avoir du mal à bien m'expliquer.
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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

Oui c'est compliqué. En tout cas mon jugement et ma perception des choses est modifié par mon état.

- si je prends des antidépresseurs, pendant la psychothérapie peut être que je vais me rendre compte que toutes mes croyances et jugements ne sont pas normaux donc cela va être constructif mais quand je vais devoir arrêter l'antidépresseurs je vais peut être revenir à la case départ

- si je ne prends pas d'antidépresseurs comme c'est le cas en ce moment, pendant la psychothérapie, je suis d'accord avec ce que dit ma psychologue, j'ai conscience d'avoir un jugement qui n'est pas en adéquation avec la réalité, pourtant impossible de ne pas avoir cette charge emotionelle négative qui l'emporte sur ma raison.

qu'en pensez vous ?
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Nours
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Nours »

J'en pense que j'ai une question pour toi : Qu'est ce qu'être normal ?

Nous sommes tous différents, et pourtant nos sociétés, nos dirigeants, cherchent à tout uniformiser. Ce n'est pas parce que tu penses d'une façon différente que tu es anormal. Certes à priori ce changement a été assez brusque et tu as du mal à t'y faire, ce que je comprend tout à fait. Mais, comment dire, je ne pense pas que ce soit une bonne chose de qualifier les choses ainsi.

Je suis bien conscient que c'est plus facile à écrire qu'à faire. D'autant que, dans mon cas, même si j'ai fini par accepter ce que je suis, ce qui est loin d'être le cas d'une partie de mon entourage et de la "société", certaines questions demeurent encore sans réponse (je suis bien incapable de mettre un nom précis sur mes problèmes, si tenté qu'il existe un terme adéquat). Ce qui est assez contradictoire je l'avoue, d'un côté je conseil d'accepter sa différence, de travailler sur soit, et de l'autre je cherche à "catégoriser" mon "mal"...
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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

Effectivement on a évoqué avec ma psy le terme de normalité. Notre vie est régie par des règles et des normes que ce soit par la société, les croyances, la culture et l'éducation. Difficile de penser autrement.

En tout cas y a toujours plusieurs points qui demeurent obscurs pour moi :
- qu'est qui différence une dépression légère, modérée ou profonde
- est ce que essayer de s'en sortir sans antidépresseurs est une bonne solution ou cela condamne à des rechutes plus fréquentes
- adapter la dose de l'antidépresseur à son état pour minimiser les effets secondaires est ce une bonne idée ou il y a une dose minimale en dessous de laquelle l'efficacité est nulle.
- pourquoi les medecins n'évoquent jamais les plantes (rodhiole, millepertuis...) est ce que c'est parce qu'elles ne sont pas efficaces, est un manque de connaissance sur le sujet ou une alliance avec les laboratoires qui les incitent à préscrire des antidépresseurs chimiques.
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Nours
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Message par Nours »

Ender a écrit : dimanche 08 juillet 2018 14:05
En tout cas y a toujours plusieurs points qui demeurent obscurs pour moi :
- qu'est qui différence une dépression légère, modérée ou profonde
- est ce que essayer de s'en sortir sans antidépresseurs est une bonne solution ou cela condamne à des rechutes plus fréquentes
- adapter la dose de l'antidépresseur à son état pour minimiser les effets secondaires est ce une bonne idée ou il y a une dose minimale en dessous de laquelle l'efficacité est nulle.
- pourquoi les medecins n'évoquent jamais les plantes (rodhiole, millepertuis...) est ce que c'est parce qu'elles ne sont pas efficaces, est un manque de connaissance sur le sujet ou une alliance avec les laboratoires qui les incitent à préscrire des antidépresseurs chimiques.
Dans l'ordre (avis perso)
- La dépression légère, j'aurais tendance à qualifier ça de déprime en fait, dépression profonde pour moi ça été : impossible de mettre le nez dehors, insomnie, sociabilité à 0, parle peu ou pas du tout, crise de larme pour un rien, broie du noir, pensé suicidaire. Modéré je dirais que tu es moins dans l'obscurité (suicide etc.) mais certaines effets sont toujours là (difficulté de sommeil, crise de larme ou d'angoisse). Mais bon c'est mon avis.
-Pour moi la réponse est oui ! Sauf si vraiment nécessaire. L'antidépresseur c'est aussi courir le risque de l’accoutumance, de ne plus pouvoir s'en passer pour s'en sortir. Si vraiment c'est très difficile (dépression sévère/modéré) oui tu peux faire appel à de antidépresseurs plus ou moins puissant je pense.
- Il existe plusieurs types d'anti-dépresseur, et plusieurs doses, donc à adapté selon le besoin. Néanmoins, pour ma part, j'ai surtout eu (à ma demande) des antidépresseurs légers. Pour mon dernier traitement, en 2015 et qui était exceptionnel car mes crises d'angoisses étaient ingérables, j'en ai un plus puissant dont il a fallu diminuer les doses doucement pour arrêter le traitement (un arrêt brutal aurait été, à priori, problématique).
- Je dirais les deux, voir les trois. Une méconnaissance des médecins, une non formation des médecins, l'industrie pharmaceutique qui fait tout pour mettre en avant ses produits au détriment des solutions plus naturelles. Un exemple : les plantes ne sont plus distribuées en pharmacie, il faut aller voir ailleurs (parapharmacie il me semble), de plus ils sont souvent considérés comme des "compléments" alimentaires, et non comme des médicaments. Bon je me plante sans doute un petit peu (notamment dans les termes), mais le fait est que les solutions aux plantes sont clairement mises en retrait. L'avantage, c'est qu'on est libre de les acheter/essayer, il faut juste se renseigner sur l'effet des plantes et pas surdoser (en général la posologie est indiquée).

A noter que les plantes ne fonctionnent pas sur tout le monde de même façon.
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Ender
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Psychochologue ou Psychiatre, qui a raison ?

Message par Ender »

J'ai pu lire : "Le millepertuis est une plante parfois utilisée en cas de "manifestations dépressives" légères et provisoires, mais ce n’est pas un traitement pour les épisodes dépressifs caractérisés, même d’intensité légère."

Donc ça serait plutôt pour les déprimes saisonnières ?

Qu'entends tu par antidépresseur léger ?

Apparemment les ISRS ont beaucoup d'effets secondaires d'ordre sexuel (baisse de libido, difficulté à obtenir une érection, un orgasme etc.) et cet effet peut perdurer même à l'arrêt du traitement.

D'autres AD comme le NORSET n'ont pas ces effets là. Par contre j'ai essayé ce Norset mais il a un gros effet sédatif, j'ai eu du mal à me lever, j'avais du mal à travailler, j'étais complètement léthargique et somnolent toute la journée alors que je n'avais pris que 15mg la veille au soir.

Du coup j'hesite à le reprendre...
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Nours
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Message par Nours »

J'ai pas de nom d'antidépresseur léger, mais je dirais que ce sont des antidépresseurs qui font te soulager, plus que d'agir directement sur le cerveau.

Dsl je m'en rend bien compte que je m'exprime sur un sujet que je connais peu.
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