La solitude me pèse, aucune relation avec les autres

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Roger Cageot
Messages : 38
Enregistré le : jeudi 29 avril 2021 17:05

La solitude me pèse, aucune relation avec les autres

Message par Roger Cageot »

@alexdusud Effectivement changer de cadre de vie peut parfois être salutaire et fonctionner comme un coup de pied au derrière. Pour ma part c'est ce que je vis actuellement alors que j'en suis à mon troisième déménagement en huit ans. Disons que j'ai mûri et fait du chemin. Ce que je n'ai pas fait par peur et à cause de la dépression précédemment (avoir des activités en dehors de chez moi, rencontrer de nouvelles personnes) je me "force" à le faire ici. J'ai retiré des enseignements et fait le lien entre solitude et aggravation de la dépression, un cercle vicieux sans fin. Bien sûr je reste une misanthrope et une sauvage qui aime faire beaucoup de choses seule (ou qui en a pris l'habitude par la force des choses ?) mais je me pousse à aller plus vers les autres et à partager ce qu'il y a à partager de temps à autres.
C'est vrai qu'un changement de mentalité et de contexte peut aider à opérer cette petite mais souhaitable révolution. Tourner en rond et autour de son nombril au bout du compte (je parle pour moi hein) ça finit par devenir stérile. J'ai fait, j'espère, le deuil de mes infantiles et naïves illusions et attentes sur les autres et me crois plus apte à les accueillir tels qu'ils sont pour partager des instants sans trop me prendre la tête sur ce qu'ils pensent, sur notre relation, sans les idéaliser ni les cataloguer trop hâtivement.
Deviendrais-je enfin sage ? J'ai beaucoup souffert de ces espoirs et attentes irrationnels envers autrui et ça m'a valu de bien douloureuses déceptions. Si j'arrive à prendre ce qu'il y à prendre et à donner dans la limite du raisonnable dans mes relations avec les autres à l'avenir alors oui je serai sur le bon chemin pour en finir avec la solitude et enfin profiter de la vie.
☺️
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Marty McFly
Messages : 256
Enregistré le : mercredi 04 novembre 2015 11:23
Localisation : Normandie

La solitude me pèse, aucune relation avec les autres

Message par Marty McFly »

Je rejoins ce fil car je me pose de réelles questions sur ma conception des relations amicales et familiales.

Je me suis reconnu dans pas mal de témoignages ici
J'aime la solitude car j'ai souvent besoin de couper avec la vie sociale. Cette solitude est aussi un fardeau car elle se transforme en situation subie et permanente.

Aujourd'hui j'ai l'impression d'être un fantôme en société.
Certes j'ai un entourage aimant et compréhensif mais avec lequel j'échange assez peu en vérité. Si je vois mes amis et ma famille c'est surtout grâce à ma compagne qui fait le lien. Sans elle, je serais sans doute un ermite.
Je n'envoie jamais de messages, je n'appelle jamais. La réciproque est vraie me direz-vous...
Exception faite de ma mère qui me contacte parfois.

Je ne sais plus comment faire pour renouer de vrais liens. Les amis que je fréquente sont pour la plupart des amis du collège, du lycée et du supérieur. Je crois que lorsque j'étais adolescent j'étais tout aussi maladroit socialement mais je ne le conscientisait pas (en tout cas moins qu'aujourd'hui) et j'étais heureux de nouer des amitiés sincères. Elles le sont toujours, je n'en doute pas, je ressens néanmoins d'énormes difficultés à communiquer.
En plus d'être bipolaire, mon psychiatre a décelé des manifestations de trouble autistique.

A 33 ans, voilà que je dois réapprendre à tisser des liens. Pas de ceux qui me sont servis sur un plateau, téléguidés, non. Des liens authentiques, profonds.
Comme avant, retrouver une forme d'insouciance.
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Roger Cageot
Messages : 38
Enregistré le : jeudi 29 avril 2021 17:05

La solitude me pèse, aucune relation avec les autres

Message par Roger Cageot »

@Marty McFly Bienvenue à bord du navire des vieux loups de mer solitaires ;) J'ai parcouru tes écrits et je m'y retrouve beaucoup. Les shitty jobs et les centres d'appels j'ai donné. J'y ai laissé un bon nombre de plumes et m'y suis déglingué la caboche. Tout ça pour finir vers quarante balais par réussir un concours, devenir fonctionnaire et travailler dans la culture en pensant naïvement que la page centre d'appels, boulots alimentaires et dépression serait tournée...
Bilan des courses à presque 48 ans je suis en arrêt depuis trois ans après un énième pétage de durite au taf 🤟🏼
Je commence enfin à comprendre que le travail n'est pas une valeur, une fin en soi.
J'ai d'autres priorités aujourd'hui. D'autres chats à fouetter. Me soigner et consacrer mon temps à préserver ma fragile santé mentale passe avant tout désormais.
Mon hymne national c'est Creep de Radiohead et ça me va très bien ☺️
Pour en revenir au sujet du fil de discussion non pas que je cherche à me dédouaner mais cet effort supplémentaire, l'énergie monstre qu'il nous faut déployer pour entretenir les liens sociaux est évidemment inhérente à la maladie psychique.
D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été à part, zarbi, à l'ouest et solitaire. Tu m'étonnes que le punk rock et le look gothique m'ont séduite à l'adolescence :)
J'ai vachement souffert dans ma vie d'adulte à tous les étages (affectif, pro, etc..). J'ai rompu beaucoup de liens, fais beaucoup de vide autour de moi. Je ne comprenais pas le lien entre ces difficultés et ma maladie. Je ne mesurais pas l'impact que mon isolement progressif aurait sur l'évolution de ma maladie. C'est ainsi. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. J'ai failli perdre de bons vieux chers amis avec mes conneries et autres pétages de plomb. Heureusement ce sont de vrais amis et ils sont encore là !
J'essaie aujourd'hui de ne plus trop écouter les vilains petits démons qui m'invitent à tout envoyer bouler, à tout foutre en l'air et à couper les ponts en mode "j'ai besoin de personne", " je suis tellement mieux toute seule".
J'essaie de trouver la bonne distance, la bonne fréquence de contacts et les bonnes relations entre moi et les autres en respectant mes besoins de retrait, de calme et de repos.
J'essaie d'accepter que c'est qui je suis et de ne plus me comparer aux gens "normalement constitués".
Je dis bien j'essaie. C'est un combat permanent. C'est une lutte constante contre les vieux démons de la dépression qui isolent.
:chap:
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