Eprouver des sentiments pour son psy...
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- cheval-bleme78
- Messages : 65
- Enregistré le : mardi 30 janvier 2007 11:13
- Localisation : Yvelines
Eprouver des sentiments pour son psy...
Bonjour,
Cela peut paraître tout à fait absurde, mais j'ai bien l'impression que je m'attache affectivement à ma psychologue. Voilà plus d'un an que je la rencontre pour des séances de trente-cinq minutes toutes les deux semaines en moyenne (toutes les semaines ces temps-ci). Elle est très professionnelle, sachant conserver la distance nécessaire lors de nos entretiens, le plus souvent animés par moi et ma faconde. Le problème est ausi qu'elle me plaît beaucoup. Puis-je dire moralement? Allons, soyons francs, je ne la connais pas dans le privé, je ne puis me déclarer là-dessus. Toujours est-il qu'elle est charmante et intelligente et cela ne me laisse pas insensible. Le problème, c 'est qu'hypersensible, ça j'lai toujours été. Je me demande même si inconsiemment ça joue pas sur la teneur de nos séances. Par exemple, qu'elle s'appelât encore "mademoiselle", ça nourissait encore des espoirs, vains je sais, mais j'me faisais mon p'tit cinéma dans ma tête. Puis j'ai commencé à regarder sa main gauche. Au début je n'y voyais pas d'alliance. Puis un jour j'y ai vu une broche à l'annulaire. Ca m'a foutu l'cafard. Elle est déjà prise que j'me suis dit. Une fille comme ça, c'est sûr. Qu'est ce que tu vas t'mettre dans la caboche, eh toi bêta geignard que tu es. Puis la séance suivante la broche ne se trouvait plus à sa main gauche mais sur sa droite, qu'elle n'avait peut-être jamais quitté en fait. J'm'étais trompé sûrement. Mon film, lui, continuait à se dérouler....
Un beau jour j'ai vu une véritable alliance sur la main gauche, et ça m'a calmé bel et bien. Faut se réveiller coco, faut voir ailleurs si t'y es que j'me suis asséné... Pour aller ailleurs, j'l'ai fait. J'ai cherché le nom de la psy sur les pages blanches, j'l'ai trouvé. Un matin j'ai composé l'numéro, c'est une voix masculine qui m'a répondu. J'étais fixé. J'ai vraiment honte d'avoir agi de la sorte, mais c'était plus fort que moi (misérable raison je sais...)
Que dois-je faire? Lui dévoiler mes sentiments, non pas pour espérer quoique ce soit mais entrevoir une thérapie avec quelqu'un d'autre, parce que j'ai l'impression que je me fais du mal en l'état... Et s'agit-il seulement de sentiments? P'têtre que c'est en lien à mon manque à causer avec de jolies filles . Mais le contexte est tout particulier, c'est vrai...Tant pis si l'on me méprise après cela que je me dis, en même temps je peux très bien ne plus y retourner en avançant une autre raison qui ne dérange personne à l'arrivée....
Cela peut paraître tout à fait absurde, mais j'ai bien l'impression que je m'attache affectivement à ma psychologue. Voilà plus d'un an que je la rencontre pour des séances de trente-cinq minutes toutes les deux semaines en moyenne (toutes les semaines ces temps-ci). Elle est très professionnelle, sachant conserver la distance nécessaire lors de nos entretiens, le plus souvent animés par moi et ma faconde. Le problème est ausi qu'elle me plaît beaucoup. Puis-je dire moralement? Allons, soyons francs, je ne la connais pas dans le privé, je ne puis me déclarer là-dessus. Toujours est-il qu'elle est charmante et intelligente et cela ne me laisse pas insensible. Le problème, c 'est qu'hypersensible, ça j'lai toujours été. Je me demande même si inconsiemment ça joue pas sur la teneur de nos séances. Par exemple, qu'elle s'appelât encore "mademoiselle", ça nourissait encore des espoirs, vains je sais, mais j'me faisais mon p'tit cinéma dans ma tête. Puis j'ai commencé à regarder sa main gauche. Au début je n'y voyais pas d'alliance. Puis un jour j'y ai vu une broche à l'annulaire. Ca m'a foutu l'cafard. Elle est déjà prise que j'me suis dit. Une fille comme ça, c'est sûr. Qu'est ce que tu vas t'mettre dans la caboche, eh toi bêta geignard que tu es. Puis la séance suivante la broche ne se trouvait plus à sa main gauche mais sur sa droite, qu'elle n'avait peut-être jamais quitté en fait. J'm'étais trompé sûrement. Mon film, lui, continuait à se dérouler....
Un beau jour j'ai vu une véritable alliance sur la main gauche, et ça m'a calmé bel et bien. Faut se réveiller coco, faut voir ailleurs si t'y es que j'me suis asséné... Pour aller ailleurs, j'l'ai fait. J'ai cherché le nom de la psy sur les pages blanches, j'l'ai trouvé. Un matin j'ai composé l'numéro, c'est une voix masculine qui m'a répondu. J'étais fixé. J'ai vraiment honte d'avoir agi de la sorte, mais c'était plus fort que moi (misérable raison je sais...)
Que dois-je faire? Lui dévoiler mes sentiments, non pas pour espérer quoique ce soit mais entrevoir une thérapie avec quelqu'un d'autre, parce que j'ai l'impression que je me fais du mal en l'état... Et s'agit-il seulement de sentiments? P'têtre que c'est en lien à mon manque à causer avec de jolies filles . Mais le contexte est tout particulier, c'est vrai...Tant pis si l'on me méprise après cela que je me dis, en même temps je peux très bien ne plus y retourner en avançant une autre raison qui ne dérange personne à l'arrivée....
Modifié en dernier par cheval-bleme78 le jeudi 01 novembre 2007 20:06, modifié 5 fois.
- cheval-bleme78
- Messages : 65
- Enregistré le : mardi 30 janvier 2007 11:13
- Localisation : Yvelines
Je n'attends pas grand chose en fait. Je me dis que le pire écueuil c'est moi qui me le crée. Comme on dit loin des yeux, loin du coeur. C'est pourquoi je me dis qu'il vaudrait mieux mettre un terme à ces entretiens. Pas que je doute des compétences de ma psy. Je doute surtout de mes capacités à demeurer lucide comme "patient". Et ça risque d'empirer la situation, en tout cas pour moi qui n'évoque rien. Faut surtout que j'arrête de me faire des films...
Ca fait pas très sérieux cette histoire. En tout cas merci Christic, t'as raison ça file un mauvais coton...
Ca fait pas très sérieux cette histoire. En tout cas merci Christic, t'as raison ça file un mauvais coton...
- cheval-bleme78
- Messages : 65
- Enregistré le : mardi 30 janvier 2007 11:13
- Localisation : Yvelines
Tu as sûrement raison Christic. Ca serait quand même dommage de foutre en l'air 15 mois de travail parce que j'ai des tendances fleurs bleues. Je pense que j'ai qu'à me divertir ou m'occuper autrement (plus facile à dire à faire car j'vire souvent monomaniaque) et p'têtre que j'pourrais profiter pleinement de ces entretiens. Quitte à ce que j'aborde aussi mes problèmes relationnels avec les filles sans évoquer mes émois du moment. Car j'ai l'impression que le fond du problème vient de là. Chuis p'têtre en train de prendre l'ombre-la psy- pour la proie- les filles. Je m'excuse d'avance pour cette comparaison animale qui semble odieuse, mais j'en ai pas d'autres qui me sont venues à l'esprit. Mon sentiment pour la charmante demoiselle n'est peut-être qu'une manifestation de mon mal-être à savoir "Moi sans les autres (hommes, femmes, bêtes)" même si ce n'est qu'une impression, qui peut par définition s'estomper comme elle peut m'agiter férocement. A force de me dire "je voudrais être, j'aurais voulu être ou faire etc..." même l'espace d'un instant, bah j'me dis que je ne fais plus grand chose. Et ça me fatigue déjà beaucoup rien que d'y penser. Je discutais encore avec quelqu'un qui me disait haïr la médiocrité, et je ne peux qu'être accord avec lui. Cependant, force est de constater que si je refuse mon état présent qui lui est bien médiocre, je ne risque pas d'avancer vraiment. La psy-la femme, comme la professionnelle, c'est peut-être l'autre côté d'une barrière qui me fascine et me fait peur à la fois. Un peu comme tout le monde en fait. Un monde inaccessible. Et pourtant chuis bien dedans!Ce qui me repose le plus, c'est quand l'ennui reprend ses droits. La douleur qu'il engendre persiste mais son contenu devient trouble tant elle est chronique.
Et je me rends compte que j'ai encore dit n'importe quoi....
« Pour punir les autres d’être plus heureux que nous, nous leur inoculons – faute de mieux – nos angoisses. Car nos douleurs, hélas ! ne sont pas contagieuses. » Là par contre je suis d'accord avec le brave Cioran! C'est peut-être ce qu'on cherche au fond, un peu de sympathie à tout va...
Et je me rends compte que j'ai encore dit n'importe quoi....
« Pour punir les autres d’être plus heureux que nous, nous leur inoculons – faute de mieux – nos angoisses. Car nos douleurs, hélas ! ne sont pas contagieuses. » Là par contre je suis d'accord avec le brave Cioran! C'est peut-être ce qu'on cherche au fond, un peu de sympathie à tout va...
- christic
- Messages : 299
- Enregistré le : lundi 02 juillet 2007 16:58
- Localisation : nantes
Je ne suis pas littéraire pour deux sous mais j'arrive à te suivre...de loin. Je fais plus dans le manichéisme. Effectivement, et tu résumes bien la situation, tu caches derrière tes émois un besoin d'affection qui est tout à ton honneur. Cela devrait te rassurer, tu as encore des sentiments, c'est plutôt bon signe. Tu es un homme à part entière. Mais tu es en quête, et quoi de plus beau que la quête de l'âme sœur
Modifié en dernier par christic le mercredi 10 octobre 2007 14:39, modifié 1 fois.
- Alex
- Messages : 1201
- Enregistré le : lundi 28 mai 2007 17:10
- Localisation : Là où j'ai souhaité aller, là où je resterai.
Ce que tu dis n'est pas du tout absurde. Comme l'a bien dit Christic, cela prouve que tu as des sentiments. C'est plutôt rassurant.
Je me permets d'intervenir ici pour t'expliquer un peu mon cas. Je suis suivi par une psy. En plus d'être excellente dans son travail, c'est aussi une très ravissante femme. Jeune, belle, souriante. Elle me laisse pas indifférent, c'est sur. Mais je sais que si je la vois c'est uniquement pour ma thérapie.
Ce qui n'empèche que j'ai pu lui dire que je trouvais agréable le fait d'être suivi par une jeune femme. Ca m'aide dans ma thérapie. Moi qui suis incapable d'aborder une fille, c'est une manière de me rassurer. C'est sur que c'est plus agréable que de voir un grand barbu qui lit son journal pendant la consultation. J'avais connu ça)
Vois la presque comme une amie, une confidente. Elle ne peux que t'aider. Et tu te sentiras bien mieux.
Je me permets d'intervenir ici pour t'expliquer un peu mon cas. Je suis suivi par une psy. En plus d'être excellente dans son travail, c'est aussi une très ravissante femme. Jeune, belle, souriante. Elle me laisse pas indifférent, c'est sur. Mais je sais que si je la vois c'est uniquement pour ma thérapie.
Ce qui n'empèche que j'ai pu lui dire que je trouvais agréable le fait d'être suivi par une jeune femme. Ca m'aide dans ma thérapie. Moi qui suis incapable d'aborder une fille, c'est une manière de me rassurer. C'est sur que c'est plus agréable que de voir un grand barbu qui lit son journal pendant la consultation. J'avais connu ça)
Vois la presque comme une amie, une confidente. Elle ne peux que t'aider. Et tu te sentiras bien mieux.
- PRIEUR
- Messages : 11
- Enregistré le : samedi 07 juillet 2007 15:31
- Localisation : Le Chesnay
Le conseil d'Alex me semble pertinent. Femme, j'ai récemment été sous le charme du psychologue de la maison de soins (où j'étais hebergée pendant près de 2 mois) alors que je suis mariée depuis 23 ans avec un homme que j'aime et qui m'aime. J'étais très, très mal. Il a su me parler. Et j'ai donc apprécié ce regard sur moi. Lorsqu'il m'a annoncé que les séances étaient terminées, j'ai fondu en larmes et j'ai été bouleversée profondément les quelques jours suivants.
Je crois que ça peut arriver à tout le monde car lorsque le ou la psy nous considère (= fait attention à nous), toute personne, déprimée ou non, peut tomber amoureuse.
Mika
Je crois que ça peut arriver à tout le monde car lorsque le ou la psy nous considère (= fait attention à nous), toute personne, déprimée ou non, peut tomber amoureuse.
Mika
- cheval-bleme78
- Messages : 65
- Enregistré le : mardi 30 janvier 2007 11:13
- Localisation : Yvelines
Bonsoir et merci pour tous vos messages. Je pense que vous devez être dans le vrai. Je me sens seul et peut-être que je reporte toute mon attention sur la personne qui me semble la plus extraordinaire et charmante sur le moment. C'est à dire ma psy. P'têtre qu'en m'occupant davantage ou en voyant plus de gens, en me balladant, je nuancerais mon jugement. Ca semble bébête mais c'est p'têtre la clé.
Bonne soirée
Bonne soirée
- ratoncillo
- Messages : 248
- Enregistré le : mercredi 22 décembre 2010 23:08
éprouver des sentiments pour son psy...
Alex parle d'amie, de confidente.
Et si tu la voyais comme une "grande soeur" qui te guide dans ta vie, qui t'explique les choses ?
Et si tu la voyais comme une "grande soeur" qui te guide dans ta vie, qui t'explique les choses ?
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