J'ai beau être dépressif, je ne vois pourtant d'issue que dans le travail

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

J'ai beau être dépressif, je ne vois pourtant d'issue que dans le travail

Message par barbapapa »

je suis actuellement en congés, et je m'apperçois à quel point le travail structure ou plutôt conditionne ma vie
dois-je en déduire que j'ai une vie de m....
possible
le travail est parfois une contrainte
or dans mon cas elle s'avère être une contrainte nécessaire, car en dehors je ne fais plus grand chose, il me faut l'avouer

je n'occupe qu'un poste à mi-temps ce qui me laise beaucoup de temps libre durant lequel je me laisse parfois aller à vivre en hermite, complètement désoeuvré et ruminant sans cesse mes problèmes, mes souvenirs
j'ai beau être dépressif, ce qui rend parfois l'exercice d'une activité professionnelle très compliqué, je ne vois pourtant d'issue que dans le travail
aussi depuis quelque temps, je regarde les annonces et y répond parfois, espèrant trouver un poste à plein temps
je dois faire partie de ceux qui ont besoin d'un travail pour se sentir utile, trouver une place, avoir une contenance
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Barbapapa,

En lisant ton message je ne vois que des réflexions tout-à-fait normales.

En effet, le travail me semble être un élément important de notre vie, car il sert à gagner de l'argent, mais aussi à nous permettre d'avoir des contacts avec les autres, à se sentir utiles...
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Tu sais ce n'est pas parce qu'aujourd'hui je n'arrive pas à aller travailler je ne partage pas ton avis.

Pour Moi aussi le travail est l'élément essentiel pour se sortir de cette foutue dépression, j'avais même osé le dire à mon Directeur, mon travail était vital!

Cependant, comme tu le cites si bien, si le travail te donne l'impression d'exister, d'être vivant, d'être intéressant, le jour où dans ton travail on te dévalorise, on te dégrade, on te rabaisse, on te diminue et ben à partir de ce moment là pafffff tu dégringoles et de haut !!!

Alors, oui, je comprends tout à fait tes réflexions!
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

eternelletristesse a écrit :
Cependant, comme tu le cites si bien, si le travail te donne l'impression d'exister, d'être vivant, d'être intéressant, le jour où dans ton travail on te dévalorise, on te dégrade, on te rabaisse, on te diminue et ben à partir de ce moment là pafffff tu dégringoles et de haut !!!
C'est exactement ce qui s'est passé pour moi.Je ne travaille plus depuis 8 ans et cela m'a énormément manqué au début.
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

je suis bien d'accord avec vous
le travail peut être source de souffrances
il est parfois cause de dépression
en ce qui me concerne, il y a quelques mois, j'avais la pression, ou peut être bien que c'est moi qui me la mettait, de toutes parts: aussi bien au boulot que dans la vie privée
après on se retrouve confronté à des choix difficiles: changer de taff pour privilégier l'affectif, ou bien privilégier le taff et squizzer l'affectif
j'ai essayer de sauver l'affectif songeant même à demissionner alors qu'il ne restait que 2 mois à faire
et puis je suis arrivé dans une impasse au niveau affectif, alors j'ai continué mon taff
paradoxalement, j'étais très détruit par cette situation, et c'est mon taff qui m'a fait tenir: je me disais qu'une fois mon cdd terminé, j'étais libre de faire ce que je voulais, y compris le pire
enfin, je m'égare un peu, mais dans mon cas le travail m'aide à tenir
mais c'est dangereux car je peux m'enfermer dedans au détriment de relation amicales, voire amoureuses
j'ai trop réflechi, j'ai un noeud au cerveau
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

barbapapa a écrit :
j'ai trop réflechi, j'ai un noeud au cerveau
lol, des noeuds au cerveau on s'en fait tous! on ne sait jamais quel choix il faut faire, on croit faire les bons, et après on doute... Je pense qu'il toujours accepter les choix qu'on fait, et après avancer!

Pour ma part, en ce moment, je suis aussi à me dire qu'il faut que je trouve un nouveau taff (car là c'est juste plus possible), et je pense que je le ferais tôt ou tard mais là, je n'ai même pas le courage de faire des recherches car je ne sais plus ce que je vaux et donc je pourrais pas bien me vendre.

C'est vrai qu'il est dangereux de s'investir à fond soit dans l'affectif ou dans le travail pour tenir le coup. Car qd l'un flanche, on flanche avec :(

Bref, je suis de tout coeur avec Toi
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

moi aussi
en espérant que tu y verras bientôt plus clair
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

moi aussi
en espérant que tu y verras bientôt plus clair

j'aurais juste envie de rajouter qu'il faut trouver un équilibre:
avoir des conditions de travail déplorables et avoir une vie affective épanouie
ou bien avoir une vie affective déplorable et s'épanouir dans son travail
quand les 2 sont déplorables: aîe, aîe
mais dans cette histoire de balance, j'aurais tendance à penser que l'affectif est plus important
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Oui je pense que tu as raison, mais si l'on ne sait pas faire la part des choses, ou si comme nous, on est malades dépressifs, et qu'on flanche franchement le conjoint peut être le plus attentionné possible, je crois (enfin c'est mon cas) que malgré tout l'affectif s'altère aussi.

SI on parle des Amis, alors, ben moi le seul soucis c'est que mes seuls amis c'était mes collègues et je croyais qu'on avait vraiment des liens: invitation aux mariages, naissances etc...

et le jour où tu es arrêtée pour dépression... ben... pu personne
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

oui, alors là, euh, c'est un autre problème
perso, j'ai toujours cultivé des amitiés en dehors du travail
avec mes collègues, j'essaye d'être chaleureux et courtois
mais je ne recherche pas forcément leur présence en dehors
je dissocie travail et vie privée
je suis vraiment désolé pour toi, mais tu n'es pas la seule à faire ce constat
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Ben si tu veux, dans mon adolescens j'étais obèse (donc trop honte pour les autres pour trainer avec moi donc pas d'ami),
A 21 ans, la "bombe" explose dans ma tête c'est la descente en enfer même si dès 18 ans je prenais des AD. Vivant avec un homme alcoolique et sous son aile (il avait 16 ans de plus que moi), je n'avais pas d'amis, et après j'ai réussi à partir à 21 ans où tout mon passé d'inceste m'a explosé en pleine figure donc pas envie de se lier d'amitié car tu vois tout le monde comme un ennemi potentiel, y'a juste ces deux dernières années que je m'ouvre aux autres... ben, la preuve, là aussi c'est un échec!
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

bonjour!
ne prends pas les choses ainsi
continues de t'ouvrir aux autres, à donner
après le monde du travail est parfois cruel
perso, si un ou une de mes collègues allait mal j'irai prendre des nouvelles, c'est sûr
mais bien entendu, je ne pense pas que mes collègues iraient se confier sur leur lieu de travail
par le passé, j'ai vu des collègues se mettre en arrêt maladie, sans expliquer le motif: la dépression est honteuse, donc on en parle pas
aussi, si la personne ne m'en parle pas, je ne m'autoriserai pas à lui parler, de peur d'être trop intrusif
je sais pas si je suis clair là
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Si si c'est très clair! mais en fait qu'en j'ai posé mon 1er arrêt de 3 jours à l'assistante de direction j'ai dit que j'allais pas bien, et que j'avais trois jours par le généraliste mais que je savais pas qd est ce que je reviendrais car j'allais vriament mal! donc ils savent mais s'en foutent. Tant pis. Là, la psy m'a arrêté pour le mois, je sais que çà va mal passé au boulot mais priorité à ma reconstruction (de ce qu'elle dit!).

bonne journée
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonjour éternelletristesse,

Tu dois effectivement faire passer ta santé avant ta vie professionnelle (j'ai trop longtemps fait le contraire et cela a fait que je me suis complètement effondrée et j'attends encore qu'on prenne de mes nouvelles ).
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Comme il faut toujours trouver quelquechose de positive à la situation, cela va me permettre de venir vous parler souvent!.

je vais aussi faire de la sophrologie et apprendre juste à exister
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

bonjour eternelle tristesse!
que deviens-tu?
pour revenir à ce sujet, je suis tjs à mi-temps
j'ai entrepris des recherches d'emploi, mais à part un entretien, rien
de toute manière, j'ai cessé toute initiative de ce côté, car vu mon état...
le travail m'apparaissait comme une issue, mais je crois que les carottes sont cuites, comme dirai ma grand mère
je n'ai pas envie de mettre en arrêt: je ne l'ai fait qu'une fois au cours de ma vie professionnelle, et je m'en suis mordu les doigts, çà m'a suivi comme la peste!
aussi, il ne reste que 5 semaines avant noêl, je me fixe cette date (et non pas tâche) comme échéance pour mon job à mi-temps
étant donné que je démissionne, je vais perdre tous mes droits, mais je préfère encore cette situation, plutôt que me mettre en arrêt, et devoir me justifier encore une fois
je ne veux plus rendre de comptes, j'en ai marre
après, je dévie du sujet, mais pour le début 2008, j'étudie la possibilité d'une hospitalisation, car je suis à court de solutions
je ne les trouve pas en moi, qui sait peut être les trouverais-je en étant hospitalisé?
enfin, je dis çà, ma situation à le temps d'évoluer
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Bonsoir Barbapapa,

C'est gentil de t'inquiéter pour Moi. Ce que je deviens? ... J'ai déclenché des crises d'angoisses assez violentes m'empêchant de respirer (au point où on m'a fait faire une radio des poumons pour vérifier qu'il n'y ait rien), j'ai développé de l'eczéma dans le cuir chevelu et dans l'oreille, et ma psy était parti pour une période indéterminée en province (pb famille). Le tout cumulé m'a bien sûr pas aidé à remonter... j'ai augmenté le théralène pour essayer de dormir un peu mieux mais çà marche moyen...

Je suis fatiguée d'être fatiguée, l'impression de ne pas voir jour... Je sais déjà que je ne pourrais pas aller travailler la semaine prochaine, je suis un zombi, je pleure souvent, comment un cadre pourrait se présenter comme çà ?... En meme temps comment dire à mon entourage, et à quel médecin, dire que je n'ai pas de force d'affronter, que je ne vais pas pouvoir retourner travailler... J'ai tellement honte de Moi...

Tu dis que tes arrêts t'ont poursuivis comme la peste...pourquoi?

J'ai oublié... tu envisages d'être hospitalisé. Est ce que ce sera la 1ere fois? Si oui, il faut vraiment que ce soit un bon hopital ou une bonne clinique, pour en avoir fait l'expérience, une mauvaise hospitalisation laisse certaines traces...

Dans l'attente de te lire,
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

eternelletristesse a écrit :
Je suis fatiguée d'être fatiguée, l'impression de ne pas voir jour... Je sais déjà que je ne pourrais pas aller travailler la semaine prochaine, je suis un zombi, je pleure souvent, comment un cadre pourrait se présenter comme çà ?... En meme temps comment dire à mon entourage, et à quel médecin, dire que je n'ai pas de force d'affronter, que je ne vais pas pouvoir retourner travailler... J'ai tellement honte de Moi...

Bonsoir eternelletristesse,

Je ne vois pas du tout pourquoi tu devrais avoir honte d'être dépressive.

C'est une maladie et on ne choisit pas de tomber malade

Il doit bien y avoir un médecin qui te suit actuellement ? Il sait dans quel état tu te trouves et ne sera pas étonné que tu ne puisses pas aller travailler.

La santé est ce que nous avons de plus important et nous nous devons de la préserver.
Avatar du membre
eternelletristesse
Messages : 398
Enregistré le : dimanche 28 octobre 2007 15:35
Localisation : 78

Message par eternelletristesse »

Pourquoi avoir honte? Parce que c'est l'image de Moi dans le regard des gens autour de Moi, le "ton repos s'arrête cette semaine, çà va te faire du bien de travailler!", ou le "moi tu sais c'est le travail qui m'a sauvé, tu ne fais pas les bons choix"... sans compter les parents qui pensent que c'est de la fainéantise!

Ma psy m'avait laissé son portable avant de partir en province qd elle a annulé les rdv et alors que je ne voulais pas la déranger car je suppose qu'elle descendait pour des raisons tristes, je lui ai envoyé un texto en m'excusant de la déranger. je lui ai laissé ce matin, et elle m'a laissé un message sur mon répondeur, elle rentre jeudi et pourra me voir vendredi.

Je pense qu'elle ne sera pas forcément étonnée que je lui dise que je ne peux pas aller travailler, mais j'ai tellement l'impression de faire l'aumone, comme si ce que je faisais ne devait pas se faire...

J'ai peur qu'elle croit ( et que tout le monde d'ailleurs) que je ne veux pas m'en sortir vu qu'elle me fait arrêt sur arrêt...

Et pis j'en ai marre que l'on me dise, on demande pas de tes nouvelles car on ne veut pas t'embeter. Personne à mon travail n'a demandé de mes nouvelles depuis mon 1er arrêt mi octobre. Personne... Et ben çà, pétard que çà fait mal!
Avatar du membre
barbapapa
Messages : 206
Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45

Message par barbapapa »

bonsoir!
à lire les différents témoignages, le fait que personne autravail ne pense à toi ne m'étonne plus
j'en suis sincèrement désolé pour toi
après, envisages quand même de reprendre à moyen terme
pourquoi pas début 2008, au retour des fêtes de noêl?
JE FAIS PARTIE DE CEUX QUI PENSENT QUE LE TRAVAIL peut aider à remonter la pente
sauf si ton travail actuel est la source de ta dépression
dans ce cas là c'est différent
je te souhaite bon courage
me concernant, l'hospitalisation est une solution sans en être réellement une: disons que cela me rassure de savoir qu'elle existe
je ne veux surtout pas qu'elle me soit imposée, je veux savoir où je mets les pieds
et puis pour l'instant je n'en suis pas là, mon moral est toujours en dents de scie, donc je m'accroche toujours à l'espoir de trouver un autre travail et de changer de région
avec ou sans hospitalisation, c'est la seule issue positive que j'entrevoie
a bientôt
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message