Crises d'angoisses, attaques de paniques : Comment s'en sortir ? Vos atuces, traitements...

[Laly]

Bonjour @joubarbe j'ai depuis moins d'un mois un anxio à prendre si besoin, mais ce n'est pas assez. Déjà le "si besoin" c'est tous les jours en ce qui me concerne. Je prends tous les soirs à 20h 10 mg de Séresta. Je me sens bien, relaxée et mon sommeil est bien meilleur.

[vincentv]

Bonjour tout le monde

@vincentv je commence aussi avec l'alcool ; il me faut un ou deux shots si je veux être capable de me présenter à un rendez-vous pôle-emploi. Et parfois, selon comment celui-ci s'est passé il m'en faut un autre au retour. Je sais que ce n'est pas la solution mais pour l'instant je n'en vois pas d'autre.

Sans indiscrétion, l'ALD c'était pour quoi ? Les angoisses ?

Coucou Laly,
je suis tombé dans l'alcool suite à mon premier buen-out en Février 2018, j'en ai fait deux autres en 2019 et 2020 et ai été licencié pour inaptitude après 24 ans d'ancienneté en tant que cadre dans la grande distribution. J'attends le jugement des prud'hommes l'anné prochaine.
J'ai fait deux cures de sevrage, echec total sachant qu'une cure de sevrage c'est valium 3x10mg et aotal 6 comprimés de 333mg par jour avec des atelier de groupe qui dans mon cas m'ont encore plus miné le moral. L'alcoolisme est une maladie chronique, on n'en guerri jamais. Le corps médical te dit "arrêt total à vie sinon c'est la mort au bout du chemin". Pédagogie de la peur qui ne fonctionne pas avec moi. J'avais une consommation excessive, jusqu'à 4L de vin par jour. Aujourd'hui j'arrive à gérer, un ou deux pastis en début de soirée, pas plus. L'alcool est vicieux, il te pousse à consommer encore et encore.
Je suis angoissé toute la journée mais peu à peu j'apprends à identifier les pensées anxiogènes et force mon esprit à les chasser, c'est un exercice difficile mais pour l'heure ça m'aide à ne pas basculer dans la crise de panique.
Moi je m'arrange pour ne consommer que lorsque je suis sûr de ne pas conduire. A défaut je prends un valium 10mg et vapote du CBD.

L'ALD c'est pour un syndrome anxio-dépressif sévère mélancoliforme, enfin c'est ce que disent les "professionnels de santé". Fin juin dernier j'ai jeté tous les médocs à la poubelle sauf le valium. 6 ans de traitement avec divers antidépresseur selon les différents psychiatre rencontrè pour aucun résultat, des séjours en clinique psychiatrique qui m'ont rendu encore plus malade et ont fait de moi un légume.

J'ai dit stop à toute cette industrie médico-pharmaceutique qui ne te soigne pas mais te maintient en état végétatif (ça n'est que mon avis, pour d'autres ça fonctionne sûrement mais ça n'est pas la solution en ce qui me concerne). En clinique psychiatrique j'ai vu toute la misère du monde et des cas désespérés. Fin Juin je n'ai pas renouvelé mon arrêt maladie et me suis réinscrit à Pôle Emploi.

Depuis l'arrêt des médocs je retrouve un semblant d'énergie et surtout dès qu'une pensée anxiogène arrive je l'écrase comme une mouche.

Le 23 Juillet 2022 j'ai fait une crise d'angoisse qui à très vite basculé en crise de panique et tentative de suicide par pendaison à cause d'une entreprise qui me l'a fait à l'envers, mais au dernier moment j'ai appelé au secours en pensant à mes enfants. C'est à ce moment là que j'ai été prisonnier du système médical. Plus jamais de ma vie je ne verrais un psychiatre.

Depuis l'arrêt des antidépresseurs je ne ressens aucun changement, je vais même mieux, je retrouve de l'appétit, j'ai trouvé un vélo elliptique à 40€ sur Le Bon Coin, ça m'aide à me remuscler même si pour le moment j'arrive à peine à en faire 5 mn mais pendant ce temps là je respire donc j'oxygène mon cerveau et me concentre sur ce que je suis en train de faire, pas sur mes angoisses, je monte dessus à chaque fois que je sans l'angoisse grandir, mais je me suis juré de tordre le coup à ces foutues angoisses.

Aujourd'hui j'ai trouvé la force d'entretenir le jardin de ma maison abandonné depuis plus d'un an, de tailler mon olivier. Pour moi c'est un signe encourageant.

L'alcool est le plus puissant des anxiolytiques, le problème c'est qu'il te tue à petit feu et te met en danger (accident de voiture avec alcool = perte du permis et circonstance agravante en cas de dommage corporel).

Chaque cas est différents Laly, nous sommes tous différents. Pour ma part je sais que je dois apprendre à croire en moi, à me faire confiance, pas facile quand on a été éduqué dans la peur de tout par une mère qui ne m'a jamais mis en confiance !

Tu sais Laly, on est tous là pour une seule et même raison, l'amour, pas celui d'un couple, mais celui qui te permet de trouver un juste équilibbre entre ce que tu donnes et ce que tu reçois.

Je suis content de discuter avec toi
A bientôt j'espère.

Vincent

[vincentv]

@Laly tu ne peux pas te faire prescrire un anxio à prendre en cas de besoin ?

Excellente idée même s'il y a le problème d'accoutumance et la perte d'effet.
Attention, le valium 10mg par exemple est classé niveau 3 "danger ne pas conduire".

Vincent

[Nadine1]

j'ai connu une relaxologue qui disait qu'il n'y avait rien de mieux pour le mental que la respiration
à tenter (les cachets ça abrutit, j'en sais quelque chose)

[joubarbe]

@Laly tu ne peux pas te faire prescrire un anxio à prendre en cas de besoin ?

Excellente idée même s'il y a le problème d'accoutumance et la perte d'effet.
Attention, le valium 10mg par exemple est classé niveau 3 "danger ne pas conduire".

Vincent

Oui, moi je prends de l'alprazolam que ponctuellement, en cas de grosse anxiété, pour éviter le phénomène d'accoutumance.

[Laly]

Bonjour tout le monde !

@Nadine1 , je confirme : les cachets ça abruti, parfois à tel point qu'on devient dangereux pour soi-même et les autres. J'ai été sous Lyrica (Prégabaline), une catastrophe pour la vigilance ! Parmi les oublis peu graves certains auraient pu être dramatiques : par exemple j'oubliais systématiquement d'éteindre la gazinière. Heureusement que je n'étais jamais seule et qu'un autre membre de la famille s'en apercevait.

@vincentv dis donc quel parcours ! Tu fais bien de te remettre à bouger, de chercher des sources de motivations pour t'occuper l'esprit.
Pour l'alcool, c'est uniquement si je dois sortir de chez moi : loin ou sur la ville de mon pôle emploi (même hors rdv pôle-emploi cette ville est devenue très anxiogène pour moi). J'en suis à 1 shot (50 ml) d'Amaretto (18 %), 2 pour rdv Pôle-emploi voire un 3e sur le retour.
Sans antidépresseur je remarque une anxiété persistante, accrue et divers symptômes (douleurs abdominales, nausées et vomissements matinaux, ...)
J'imagine que le fait d'être tombée dans la mesure gouvernementale en faveur des demandeurs d'emploi de très longue durée ne m'aide pas.

Je viens de découvrir qu'il existe une ALD pour troubles anxieux graves, je vais en parler à mon généraliste. La spasmophilie a commencé à se manifester à l'adolescence, depuis de nouveaux troubles anxieux sont apparus (spasmophilie, anxiété généralisée, fibromyalgie, agoraphobie et dépression) : les accalmies sont de plus en plus courtes, on me rajoute des traitements et j'ai tout de même de plus en plus de mal dans la vie quotidienne.

Je suis ravie d'échanger avec vous, ça fait du bien d'être comprise et de ne pas être seule.
Bon courage à tous !

[joubarbe]

Bonjour @joubarbe j'ai depuis moins d'un mois un anxio à prendre si besoin, mais ce n'est pas assez. Déjà le "si besoin" c'est tous les jours en ce qui me concerne. Je prends tous les soirs à 20h 10 mg de Séresta. Je me sens bien, relaxée et mon sommeil est bien meilleur.

Ok. Moi c'est alprazolam et zopiclone pour dormir, tout si besoin. Ces temps-ci, j'arrive à ne pas en prendre en continu, c'est pas mal.

[vincentv]

Coucou Laly,
les douleurs abdominales je connais bien, pour moi elles sont permanentes, le ventre est notre deuxième cerveau, c'est mon dentiste, un type génial qui me l'a dit. Quand en haut ça va pas, en bas ça ne va pas non plus. Maintenant j'arrive à distinguer la douleur abdominale de l'angoisse, même si le symptome est le même.
La surenchère de médocs je connais très bien aussi.

Moi je suis anxieux par nature à cause de mon éducation. Il y a deux ans j'ai fait une analyse avec une psychologue psychanaliste clinicienne (pas remboursé). Résultat: je n'ai pas développé de narcissisme (merci maman !) donc pas de confiance en soi, pas d'estime de soi et dénigrement de soi même. En conséquence je suis quelqu'un de très vulnérable. Il y a 13 ans mon Directeur Commercial l'a bien compris (une ordure) il s'est engouffré dans la brèche et m'a poussé au burn-out parce que je n'ai pas su dire non quand il le fallait, parce que j'ai été trop docile.

A propos de la ville, j'habite juste à coté de Montpellier mais la ville où j'habite se fait peu à peu grignotter par l'aglomération et des immeubles poussent partout et bientôt le tram passera à coté de chez moi. D'ici 2 à 3 ans je quitte cet endroit, je vends la maison et vais m'installer dans le Cantal. Aves mes filles on y a passé nos vacances pendant 5 années consécutives. J'y ai retrouvé un peu de la mentalité de ma région natale, la Picardie, en plus c'est beau, la nature partout. Les gens ne sont pas faciles d'accès tout comme dans le Nord, mais quand tu crées un lien c'est du solide, pas comme ici ou des le premier jour les gens se comportent comme si on se connaissait depuis toujours et puis du jour au lendemain, plus personne. Je n'ai pas choisi de venir dans le Sud, ça a été le choix de ma mère il y a presque 40 ans quand elle a divorcé. Quand je dis à mes filles que je vais m'installer dans le Cantal elles sont folles de joie et me disent "super on va pouvoir passer des week end et des vacances chez papa dans le Cantal".
Une petite maison en pierre, une cheminée, mon chien, la nature et une petite ville à taille humaine, c'est mon objectif et j'y arriverai.

Pour l'ALD, ton généraliste a juste un clic à faire.

"Je suis ravie d'échanger avec vous, ça fait du bien d'être comprise et de ne pas être seule."
Je me suis inscrit en 2016 sur le forum aux prémices de la dépression mais je n'y suis resté que peu de temps, happé par le travail et le quotidien.
Depuis que je suis revenu sur le forum je ressens comme une bouffée d'oxygène pace que oui on se sens moins seul et compris comme tu l'as ecrit. Ma propre mère m'a dit "arrête de te lamenter sur ton sort et va chercher du travail" et ma soeur m'a dit "t'es complètement taré". J'ai coupé les ponts, trop toxique.
Seules mes enfants me comprennent et me soutiennent.
Une jeune psychiatre du CHU m'a dit que 10% de la population Française est dépressive en précisant que ce % ne concerne que ceux qui ont été diagnostiqués, il y en a donc bien plus.

Oui, du courage il en faut, c'est usant mais la vie en vaut la peine, c'est ce que je suis en train de redécouvrir grace à ce forum, grâce à vous.

Alors merci à tous

Je raconte ma vie je déballe tout mais que cela fait du bien !

[vincentv]

Une dernière chose, ma psychologue Psychanaliste m'a dit un jour quelque chose que je n'oublierai jamais:
"Pour être aimé il faut être aimable", en clair si on ne s'aime pas, on ne peut être aimé.

Sur ce bonne soirée à tous.

[Nadine1]

très juste

[Laly]

Bonjour @joubarbe j'ai depuis moins d'un mois un anxio à prendre si besoin, mais ce n'est pas assez. Déjà le "si besoin" c'est tous les jours en ce qui me concerne. Je prends tous les soirs à 20h 10 mg de Séresta. Je me sens bien, relaxée et mon sommeil est bien meilleur.

Ok. Moi c'est alprazolam et zopiclone pour dormir, tout si besoin. Ces temps-ci, j'arrive à ne pas en prendre en continu, c'est pas mal.

Alors si je prend l'alprazolam, même la plus faible dose, je ne lève plus de la journée !

[Laly]

Coucou @vincentv

Quel beau projet d'aller vivre dans le Cantal !
Beaucoup de gens veulent vivre dans le Sud, moi ça ne m'a jamais intéressée.
Personnellement je fuis la ville comme la peste, je ne supporte plus. Donc je comprends parfaitement ton souhait d'aller vers un endroit plus calme, plus campagnard. La nature a un effet apaisant chez moi. J'aime beaucoup la sagesse amérindienne. Selon elle, c'est parce que l'homme se coupe de la nature qu'il va mal. Je partage cet avis.

Avec la maladie, mon entourage s'est également réduit : seuls les vrais, les sincères sont encore présents ! Je crois que tous les malades passent par cette étape. Souffrant en plus d'une maladie non reconnue (la fibromyalgie) j'ai également eu de grandes difficultés à accepter cette maladie. Comment accepter d'être malade quand on ne vous reconnaît pas comme tel ? Quant aux troubles anxieux, ils ont mauvaise presse certes, mais ils sont reconnus par la société.

Soyons notre meilleur ami et arrêtons d'être notre pire juge et bourreau !
Bon courage à tous !

[vincentv]

Coucou Laly,

"Soyons notre meilleur ami et arrêtons d'être notre pire juge et bourreau !"

En quelques mots tu as tout dit.

Respect.

[Laly]

Je passe juste pour vous souhaiter un bon dimanche, j'espère que vous vous portez bien.

[vincentv]

@Laly
Bon Dimanche à toi aussi Laly.
Ca va moyen (angoisses) mais je tiens le coup.

Merci pour ton message à nous tous.

Vincent

[Laly]

Bon courage @vincentv !
Moi ça commence à aller un peu mieux. Depuis plusieurs mois, j'ai l'impression que la dépression et l'anxiété sont multipliées par 10 la semaine avant les règles. C'est catastrophiques les angoisses, les idées noires et les douleurs dans le corps... dur dur !

[vincentv]

@Laly
Merci Laly.

[Laly]

Plus j'avance et plus je me rend compte que je ne vais pas pouvoir rester sans antidépresseur.

Il y a déjà les 7 jours avant mes règles qui sont terribles tant physiquement que psychologiquement (j'ai littéralement envie de me jeter par la fenêtre). En dehors de cette période, sans parler de crise, j'ai fond anxieux permanent : je suis nerveuse en permanence. Différents symptômes me pourrissent la vie, principalement digestifs : nausées, vomissements matinaux, estomac et intestins sensibles, ...

Avez-vous aussi ce genre de symptômes ? Comment les gérez-vous ?

[vincentv]

@Laly

Laly, la nature est ainsi faite qu'elle inflige aux femmes des douleurs que la plupart des hommes ne comprennet pas, ma fille ainées, bientôt 19 ans a des règles douloureuses, sa mère ne fait rien, elle se rfugie donc chez moi quand cela arrive et je prends soin d'elle.
Règles, accouchement, ménopause, tromperies, violences, rien n'épargne les femmes qui malgré tout restent fortes et vallent bien plus que nous les soit disant "hommes".

J'ai deux filles, leur mère a avorté plusieurs fois avant et après qu'on vive ensemble en me disant "j'ai mon quota d'enfants" !
Et moi comme un con je lui ai tenu la main quand elle a voulu avorté alors qu'elle avait arrété la pilune sans me prévenir.

Il ya les belles personnes et les mauvaises, concentrons nous sur les belles.

Vincent

[Nadine1]

tu es un féministe, chapeau
je t'ai lu ici et ailleurs
mes casseroles, mes traumas, je les aient transmises à mes filles car je n'en avais pas conscience
en revanche, au fur et à mesure que je réalisais les choses, que je les comprenaient, je leur en parlais, je leur expliquait, ce qui leur a permis de comprendre, et de fait, de me pardonner
Freud disait qu'une des trois choses les plus difficiles, entre autre, c'est aimer, éduquer, gouverner...
tu sembles "remonter" contre les psy, je dois avoir une bonne étoile, j'ai quasi toujours eu d'excellents soignants qui m'ont permis d'avancer dans mon cheminement
(PS, je sais plus si je l'ai dis, je récupère que des vieux chiens SPA), "Chien perdu sans collier", il faudrait que je le lise...