Qui entraine l'autre ? Boulimie-Dépression

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LifeFear
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Enregistré le : mercredi 21 novembre 2007 0:01

Qui entraine l'autre ? Boulimie-Dépression

Message par LifeFear »

On dit que la dépression et la boulimie sont intimement liées mais cela fait un moment que je me demande si c'est le fait d'être dépressif qui peut nous faire plonger dans la boulimie ou si la boulimie entraine la dépression ?
Je ne sais pas par quel bout prendre le problème ... :bras:
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dorine
Messages : 374
Enregistré le : jeudi 07 septembre 2006 5:27
Localisation : Bordeaux

Message par dorine »

he bien logiquement je pense que la boulimie est un symptome de la dépression tout simplement sinon quelle raison yaurait il a la boulimie?
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Archaos
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Messages : 17817
Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

Message par Archaos »

Voici un dossier intéressant ou en effet on établit clairement la dépression comme pouvant êtr euen des causes de la boulime :fleur:


Les troubles de l'alimentation : anorexie mentale et boulimie nerveuse

Rédaction :Antoinette Jordan-Meille, juillet 2002
Validation : Dr Laurent Labreze

Introduction

L'anorexie mentale et la boulimie nerveuse sont des troubles du comportement alimentaire. Ces désordres sont d'origine psychiques et partagent en commun un trouble important de la perception de l'image du corps. Selon la Société de Nutrition et de Diététique de Langue Française, trois conditions sont requises pour qualifier une conduite alimentaire pathologique :

Elle diffère de façon importante sur le plan qualitatif ou quantitatif de la conduite habituelle des individus vivant dans le même environnement nutritionnel, social et culturel.
Elle témoigne d'une difficulté existentielle, d'une souffrance psychologique ou d'une lésion du système biologique qui contrôle la prise alimentaire.
Elle entraîne des conséquences néfastes sur la santé physique (obésité, dénutrition, carences) ou psychologique (sentiment d’anormalité, exclusion sociale, obsession, dépression...).



Etiologie

Ces troubles du comportement alimentaire sont d'origine multifactorielle et s'observent à l'occasion de facteurs déclenchants non spécifiques chez des sujets ayant des prédispositions. Ces facteurs de prédispositions sont les suivants :


1/ Facteurs biologiques

Facteurs héréditaires (dispositions génétiques),
troubles des neurotransmetteurs.


2/ Facteurs psychologiques

Fréquence de l'anxiété,
dépression,
fragilité psychologique,
mauvaise estime de soi et volonté d'identification à des modèles
ambition,
besoin affectif.


3/ Facteurs sociaux-culturels et familiaux



L'anorexie mentale


1/ Définition

L'anorexie mentale (AM) correspond à un refus de s'alimenter lié à un état mental particulier. La perte d'appétit est secondaire, liée à la restriction volontaire et souvent inavouée de l'alimentation. Si le sujet présente des crises de boulimie, des vomissements et recourt à des purgatifs, on différenciera l'anorexie de type "Anorexie-Boulimie", de l'anorexie de type restrictif.


2/ Epidémiologie

La fréquence de l'AM est en augmentation dans les sociétés occidentales où la "minceur " fait figure d'idéal. Elle se manifeste classiquement chez les classes sociales élevées et moyennes au sein de familles pour lesquelles la promotion sociale et la réussite scolaire ont une grande importance. Les données épidémiologiques indiquent (source : Académie Nationale de Médecine, mars 2002)

une prédominance féminine (en moyenne 6 à 10 filles pour 1 garçon),
que l'âge de survenue connaît deux pics : un à 12-14 ans et un à 18-20 ans, une prévalence en moyenne 1 % chez les adolescents,
une incidence de 1/200 pour les jeunes filles et de 1/100 000 dans la population en générale,
un taux plus élevé que la population générale chez les apparentés au premier degré ainsi que chez les jumeaux homozygotes.


3/ Signes cliniques

Les principaux signes cliniques de l'anorexie mentale sont :

Restriction alimentaire (réduction de l'apport calorique, élimination des hydrates de carbones, des graisses, des protéines, ... planification de régimes très stricts),
Amaigrissement (perte de + de 15% du poids initial),
Aménorrhée.
On parle de la "triade" des 3 A (anorexie, amaigrissement, aménorrhée) qui s'installe progressivement.
Les manifestations somatiques qui accompagnent l'anorexie mentale sont :
(source : Société de Nutrition et de Diététique de Langue Française, 2001)

Dénutrition, infection,
ostéoporose,
anomalie de la régulation thermique,
hypercholestérolémie,
troubles ioniques,
bradycardie,
hypotension,
arythmie,
retard à l’évacuation gastrique,
constipation,
lithiases rénales,
oedèmes.


4/ pronostics

Des études au long cours indiquent que 44 % des cas observés ont une bonne récupération au bout de 4 ans. (source : Académie nationale de médecine).
Pour l'AM de type restrictif, on observe 5 % de mortalité par dénutrition, après 10 ans d'évolution.

Dans la forme dite "boulimique", 10 % des malades décèdent de dénutrition aggravée et d'hypokaliémie, après 10 ans d'évolution (source : Société de Nutrition et de Diététique de Langue Française).

Les facteurs de mauvais pronostics sont :

un poids initial très bas,
la présence de vomissements,
une mauvaise réponse au traitement initial,
l'âge plus tardif,
l'utilisation de purgatif.


5/ Traitement

Le traitement doit se faire préférablement en institution spécialisée afin d'effectuer une séparation d'avec la famille qui participe inconsciemment au "jeu de rôle pathologique". Il est multidisciplinaire et consiste en :

Une prise en charge nutritionnelle qui permettra de corriger la malnutrition en fixant des objectifs pondéraux réalistes et de réduire la restriction alimentaire.
Un traitement des complications somatiques.
Une prise en charge par un psychiatre qui interviendra après un retour au poids fixé par contrat et la réapparition des règles et qui assurera un soutien psychologique pour lutter contre l'état dépressif et les angoisses vécues lors de la reprise de poids. Une thérapie familiale peut aussi s'avérer utile pour éliminer, dans le système familial, la communication négative, notamment mais pas exclusivement, autour du thème de l'alimentation. L'obstacle majeur auquel se heurte le traitement est la négation par les anorexiques de leur pathologie qui les conduisent à refuser parfois jusqu'au bout, entretiens et soins. Certaines patientes sont traitées en ambulatoire, mais quand la survie est en jeu en cas de dénutrition majeure, le recours à la nutrition entérale forcée discontinue d’appoint est incontournable.


La boulimie


1/ Définition

La boulimie se caractérise par des périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivies d'une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l'origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou restrictions alimentaires. Le cycle boulimique peut se répéter plusieurs fois par jour ou moins fréquemment. Dans la majorité des cas, la boulimie se vit dans la honte et la clandestinité. La plupart des patients hésitent à consulter et espèrent contre toute évidence s'en sortir seuls. Les personnes boulimiques peuvent être d'un poids trop faible, normal ou excessif.


2/ Epidémiologie


Les données épidémiologiques indiquent que cette pathologie concerne :

5 à 7 filles pour 1 garçon, l'âge de survenue se situe vers la fin de l'adolescence (18 - 20 ans), la prévalence est de 1,1 % chez les filles et de 0,2 % chez les garçons.


3/ Signes cliniques

Les signes cliniques de la boulimie sont :

Episodes récidivants de gavage,
sentiment de perte de contrôle du comportement alimentaire,
purges fréquentes ou restrictions alimentaires sévères (vomissements, laxatifs, diurétiques ...),
préoccupation excessive au sujet du poids et de l'apparence,
sentiment de honte, de dévalorisation, de culpabilité et de dégoût profond.

Les manifestations somatiques de la boulimie sont :

Irrégularité menstruelle,
troubles ioniques,
intoxication à l’Ipéca thermique,
dilatation, rupture de l’estomac,
hypertrophie parotidienne,
oesophagite,
ulcération,
fausses-routes gastriques,
pneumopathie de déglutition.


4/ Traitement

La prise en charge se base sur une thérapie cognitive et comportementale, l'objectif du traitement étant d'aider les patients à surmonter leur désir compulsif de manger. Quatre points sont à développer :

L'information sur les besoins énergétiques et sur les aliments.
La valorisation des matières grasses à un juste niveau.
Un travail sur le comportement à table.
Une mise en relation entre humeur et prise alimentaire (ou refus de prise alimentaire).
La prise d'anti-dépresseur a plus d'effets en terme de réduction de la fréquence des crises chez une personne, ou en terme de nombre de patients chez qui les crises disparaissent, au moins pendant une certaine période.

Contrairement aux anorexiques, ces patients sont conscients de leurs difficultés psychologiques et sont plus désireux de participer avec le médecin, ou le psychothérapeute, au projet thérapeutique.
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
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LifeFear
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Message par LifeFear »

Les avis sont différents je vois ... merci pour la documentation ...
ya t il des dépressifs boulimiques sur le forum ? car si c'est le cas j'aimerai qu'ils me racontent comment eux voient les choses et comment ils arrivent à vivre comme ca ... :timide:
Erdaah

Message par Erdaah »

quelques crises d'anorexie.. dues à la dépression je pense
cola
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Enregistré le : vendredi 28 décembre 2007 21:16

Message par cola »

Salut.

Ca fait 7 ans que je fais des crises, ca a commencé au collège.... Ca revient periodiquement quand je me sens mal dans ma peau. Me faire vomir c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me maintenir à flot en attendant que l'orage passe. Mais ce qui et sur, c'est que la boulimie découle d'un mal être de base. C'est la dépression qui entraine la boulimie, et non l'inverse dans mon cas.
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claudine
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Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonsoir cola,

Tu es soigné pour ta dépression ?
cola
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 28 décembre 2007 21:16

Message par cola »

Bonsoir Claudine,

Je n'ai jamais vu de psy. J'étais traitée au deroxat et au xanax (merci medecin traitant) mais j'ai tout arrêté du jour au lendemain il y a 2 ans.
Depuis j'ai fait pas mal de rechutes, mais je ne suis jamais retombée aussi bas qu'à l'époque ou j'ai dû commencer les médocs. Désolée pour ce petit hors sujet.

tout cas merci de l'attention que tu m'as porté claudine.
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claudine
Membre d'honneur
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Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Tu n'envisages donc plus de te soigner ? :pense: Ces crises de boulimie doivent être pourtant vraiment pénibles à vivre :dub:
cola
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Enregistré le : vendredi 28 décembre 2007 21:16

Message par cola »

claudine a écrit :
Tu n'envisages donc plus de te soigner ? :pense: Ces crises de boulimie doivent être pourtant vraiment pénibles à vivre :dub:
C'est pas evident, surtout niveau de ma vie sociale et des prises et pertes de poids répétées.. Mais comme je dis c'est pas constant, c'est par périodes.. Ce qui est sur, c'est que je n'ai plus envie de prendre de médocs parce qu'ils m'enlevent toutes envies justement.



:fleur:
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cocotigrou
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Enregistré le : samedi 25 novembre 2006 15:35

LifeFear

Message par cocotigrou »

Bonsoir LifeFear,

Coco, c'est moi, BNV pendant des années, dépressives pendant des années, agoraphobe et j'en passe.

Avant d'entamer une psychothérapie je pensais que je bouffais parce que je m'ennuyais, pour passer le temps, pour fuir la vie que je voulais pas avoir avec un ex mari alcolo, je le faisais toujours en cachette.
Au boulot on ne comprenait pas comment j'arrivais à avoir autant de poids en mangeant si peu, en fait je ne mangeais quasiment rien en présence des autres mais je me rattrapais avec tout et n'importe quoi en rentrant du boulot quand j'étais seule.

Résultats de ma thérapie : je sais que ma boulimie est dûe à l'inceste que j'ai vécu entre 5 et 8 ans.
J'ai commencé à grossir (et par conséquent à bouffer outre mesure) à la puberté parce que mon neurone vivant :wink2: a assimilé mince, svelte = désirable, sexy donc sexe donc non merci.
Suite à la thérapie j'ai perdu 56 kg, super me diras-tu, que nenni, psychologiquement je n'ai pas suivi, pas moyen de me voir telle que j'étais.
Mon ex mari alcolo est devenu hyper jaloux, genre avant je risquais rien, j'ai fini par prendre mon courage à 2 mains et j'ai divorcé.
J'ai fait ma crise d'ado à 36 ans, ça m'a permis de constater que je n'avais pas de problème niveau sexuel (avec mon ex mari je ne ressentais rien je comptais les lattes du plafond) mais que c'était mon ex qui b***** comme un pied.

Mes crises de boulimie ont diminuées jusqu'à ce que je me mette en ménage avec un autre (alcolo je les tiens bien ceux là), ce c**** a eu juste une phrase qui a suffit à me faire replonger "Je ne voudrais pas que tu deviennes comme mon ex" (càd grosse).
Mon neurone a donc de nouveau assimilé "que du sexe", me suis séparée de celui là, ai repris tout mes kilos et ai décidé que celui que je choisirais et pas le contraire, me prendrait comme j'étais, pour ce que je représentais à l'intérieur (la beauté est intérieure et chez moi elle a de la place, dicton Coco).

Là ça fait 5 ans que je suis avec mon homme (alcoolo au départ maintenant ça va), il m'a aidée à retrouvé mon "beau père incestueux", j'ai pu aller lui cracher tout ce que j'avais sur le coeur.
Il me comprend même si je suis chiante parce que j'ai décidé de ne plus me laisser faire.

En ce qui concerne les alcolos je sais aussi grâce à la thérapie pourquoi je me récolte ceux là à chaque fois, pas parce que je fais pas bien le tri au départ, parce que comme une co*** je demande moi : Tu bois? (comme si le mec allait me répondre oui) mais comme c'est un sujet connu pour moi (j"ai vécu 21 ans avec mon ex mari) ça ne me fait pas peur.
C'est l'inconnu qui fait peur donc tu penses après 21 ans avec l'un puis 2 ans avec l'autre je connaissais bien le sujet donc même pas peur.

Je ne m'estime pas guérie, je suis toujours sous traitement, mais maintenant j'arrive à gérer la plupart du temps vu que je sais le "pourquoi".

J'espère avoir répondu à ta question, je sais c'est long, j'essaie toujours de faire bref mais c'est pas facile quand j'suis lancée.

Bisous.
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LifeFear
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Message par LifeFear »

Merci cocotigrou pour ton témoignage et je suis contente de voir que tu as réussi à sortir un peu de ce cercle vissieu et à trouver le point de départ de tes problèmes. :clap2:

Pour ma part, je suis sure que ma boulimie est du a ma dépression et les fetes de Noel ont été un vrai calvaire pour moi du coté de la table et l'aprés fete, c'est a dire maintenant, est un calvaire encore plus insoutenable pour mon moral. Je ne vais pas bien. :sad: :crying:

Cola --> Tu n’es pas hors sujet alors ne t’excuses pas … et je suis du meme avis que toi j’ai arrété de prendre les antidépresseurs et anxiolotiques car ils me shoutaient trop et je ne vivait tout simplement plus. J'avais l'impression d'être par sur terre mais mon esprit avait quitté mon corps :ange:
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