Vivre avec la dépression de son conjoint: comment réagir?

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Arya
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Vivre avec la dépression de son conjoint: comment réagir?

Message par Arya »

(Re) bonsoir à tous !

Comme je l'ai dit en me présentant, je vis depuis quelques mois avec mon ami.

Il est dépressif depuis plus de 15 ans. Il a enchaîné divers traitement, vu plusieurs psy (psychiatres, psychologues et autres ...). Il a également subit des électrochocs et plusieurs séjour en "maison de repos". Tout ça pour dire qu'il est suivi mais qu'il a beaucoup de mal à s'en sortir.

J'essais comme je peux de le soutenir, mais j'ai beaucoup de mal à savoir comment m'y prendre.

Je me suis déjà pas mal renseignée sur la maladie elle-même, mais cette "cochonnerie" s'adapte à la personne et a donc des effets différents selon les gens.

J'ai beaucoup de mal à communiquer avec mon ami qui n'a pas envie de je cite : "me faire supporter sa maladie, c'est tellement moche que je ne veux pas le faire partager".

Je souffre de le voir souffrir et j'aimerai l'aider, lui faire comprendre que je suis là, qu'il peut se confier, ...

Comment trouver les mots juste sans le faire culpabiliser encore plus qu'il ne le fait déjà tout seul ?

Merci à vous tous.
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mischeuline
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Message par mischeuline »

je comprends vraiment ton conjoint de ne pas vouloir partager avec toi sa souffrance... mais surement qu'à force de patience de ta part il aura vraiment confiance en toi et pourra alors commencer à se confier.

mais ne t'attend pas à ce qu'il te dise tout et à chaque fois qu'il ne va pas bien. il y a des fois où on ne veut vraiment pas expliquer ce que l'on ressent.

j'espère que tu trouveras sur ce forum de quoi le comprendre un peu mieux. et qu'il commencera un jour à se confier à toi...
î am a dreamer, and when i wake, you can't break my spirit- it's my dreams you take
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dorine
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Message par dorine »

tu sais le problème avc la dépression c'est qu'on a pas envie d'en parler ou qu'on ne peut pas en parler

beaucoup de mes proches me disent de leur parler mais je ne PEUX pas.J'aimerais parler dire ce qui ne va pas.Mai je ne le sais pas moi même.Pourquoi je supporte moins la solitude qu'un autre? Pourquoi je ressens ca comme ca et pas les autres.C'est souvent impossible à décrire même avec mon psy je n'y arrive pas.

A mon sens que tu lui montre que tu es là est deja baucoup.Assures le de ton amour et de ton soutien et ce sera deja énorme.Dis lui les démarches que tu as fais : tes recherches sur la dépression, tes questionnements içi sur le forum pour comprendre.Je pense que ca lui fera énormément de bien car bien souvent nos proches ne font même pas ce genre de démarche et ne comprennent pas qu'on est réellement malade.

En tout cas je te tire mon chapeau tu es quelqu'un de rare pour faire tout ca pour lui.J'espère de tout coeur que ca s'arrangera pour vous.
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Arya
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Merci

Message par Arya »

Merci de votre soutien.

J'en ai les larmes aux yeux.

J'espère tellement pouvoir faire qqch pour lui. Je comprend qu'il soit difficile d'exprimer ce que l'on ressent lorsque l'on vit une dépression, d'autant que d'après ce que j'ai compris, les sentiments autant que les émotions sont en quelque sorte anesthésiés.

J'espère vraiment que quelqu'un pourra à un moment donné m'aider à engager un dialogue avec mon ami. Même si ce n'est pas un dialogue au sujet de la maladie.

Les seuls sujets sur lesquels il accepte de se livrer sont le sport et les voitures (comme n'importe quel homme !), mais rien qui le touche vraiment : famille, enfance, ex, vie future ...

Quelqu'un peut-il me dire pourquoi ?

Est-ce par manque de confiance en lui ou bien en moi ? Peut-être les deux ...

Comme vous le devinez certainement, je suis un peu perdue mais ne veux qu'aider l'homme que j'aime.

Encore une fois, merci et courage.
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pilou
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Message par pilou »

bravo dorine ta réponse est géniale et je n'ai rien à y ajouter sinon que je trouve la démarche d'Angie très belle et pleine d'amour.
C'est beau.
Bon courage Arya
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dorine
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Message par dorine »

je pense plus à un manque de confiance en lui qu'en toi
et puis comme dirait bennou les hommes sont des ours qui se cachent dans leur caverne
j'ai aussi un ami qui va mal en ce moment et j'ai beau être en dépression et être donc en mesure de le comprendre ca ne m'aide pas à trouver comment lui parler et le faire parler
je comprend donc ton désarroi face à cette situation tu dois beaucoup souffrir de ne pas savoir comment lui venir en aide
ce que je fais c'est lui affirmer que je suis là s'il en a besoin, qu'il peut me parler à tout moment de tout sujet ou ne pas me parler et se contenter de rire avec moi
il fait la même chose avec moi et même quand je ne lui parle pas il y a des mots de soutien qui me font chaud au coeur
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pilou
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Enregistré le : vendredi 12 janvier 2007 19:53

Arya

Message par pilou »

Tu sais j'ai beaucoup de mal aussi à me livrer à mon mari. Peut être parce qu'il est trop proche et j'avoue que je préfère raconter certains épisodes de ma vie à un médecin inconnu justement parce qu'il n'y a aucun lien entre lui et moi sinon la thérapie.
Je pense qu'il faut laisser ton ami s'exprimer à son médecin s'il y parvient et si tu veux l'aider et le comprendre et bien prouve lui tout ton amour au quotidien par des gestes, des attentions. Tu l'acceptes tel qu'il est c'est déjà une grande preuve d'amour et de soutien. Alors continue dans ce sens et essaye de dialoguer mais pas forcément de sa maladie s'il ne le souhaite pas.
Le fait que tu te documentes t'aidera aussi à le comprendre je pense. Tu ne peux pas non plus te substituer à un médecin. Chacun son rôle le tien est de l'aimer et c'est un bien beau rôle qui je suis sure lui fait beaucoup de bien.
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Arya
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Message par Arya »

Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est que mon ami ne se confie pas non plus à ses psy. Il n'arrête pas de me dire que ses psy ne l'écoutent pas, qu'il n'est qu'un numéro de dossier.

Il me dit que chaque fois qu'il y va, il est obligé de leur répéter systématiquement quels sont ses symptomes, ce qu'il vit, ... Etc. Il a déjà changé tellement souvent qu'il se dit que les psy sont tous les mêmes. Un seul des deux à l'air de lui convenir à peu près.

Chaque fois que nous en discutons il me dit que c'est lui qui fait son traitement, il analyse lui-même se ssymptomes, fais des recherches sur internet, en discute avec le psy et celui-ci lui prescrit ce dont ils ont parlés ensemble.

Est-ce courant comme pratique ? Je n'ai pas l'habitude d'entendre dire que ce soit le patient qui détermine son traitement ...

Je suis sceptique à ce niveau là, tout en ne disant rien car j'ai l'impression que ça lui fait du bien de sentir qu'il peut influer sur la maladie.
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claudine
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Message par claudine »

Arya,
Je ne peux pas te répondre au sujet des psy car je n'ai pas eu une bonne expérience avec eux. Je pense toutefois qu'il y en a de très biens.
Je laisse aux autres membres qui sont suivis par un psy le soin de te parler de la façon dont ils sont soignés.
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boumboline
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Message par boumboline »

tu sais Arya je vis la même chose depuis 5 ans avec mon ami. Comme toi j'ai eu beaucoup de mal pour qu'il aborde des sujets grave mais je n'ai pas lâché. Nos crises ont été très dur mais je lui ai bien fait comprendre que je ne le lacherai pas tant qu'il ne me parlerait pas. J'ai dû passer par beaucoup de cris de pleurs et de coups dans le mur avant qu'il arrive à mette des mots sur ses souffrances.

Mais malheureusement ça ne règle pas tout...

Si je suis venu sur ce forum c pour trouver quelqu'un qui pourrait m'aider. Car depuis un moment je n'ai aucun soucis pour qu'il se confie, on a de longues discussions sur nos sentiments. Mais j'ai eu tout le loisir de constater que je n'étais pas psy et que le fait qu'il se confie ne m'a apporté aucune solution. Ca m'a juste soulagé de voir qu'il arrivait à s'ouvrir.

Mais malheureusement ça n'a pas réglé le mal physique et psychologique qu'il subit chaque jour.
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FanFan68
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Localisation : Genève

Message par FanFan68 »

Bonsoir !

Je viens de parcourir les messages ci-dessus et moi aussi je cherche de l'aide afin de comprendre ce qu'il faut faire pour aider mon conjoint.

La "grande" dépression est visible que depuis peu (à la suite d'une opération chirurgicale qui a laissé quelques séquelles) mais je crois qu'il a toujours été un peu fragile.

Son enfance n'a pas été très facile, un mariage un peu râté, des enfants qu'il n'a pas vu régulièrement pendant quelques temps, un divorce et notre rencontre. J'ose espérer que cette dernière a été une bonne chose.

Actuellement il est sous médicament et je dois avouer que ces médics me font peur, cela le met dans un état de léthargie et d'indifférence que je supporte de moins en moins.

C'est très dur de continuer de l'aimer, de trouver les mots, les gestes pour lui montrer que je l'aime. Je sens un peu que mes forces me quittent et que ma joie de vivre s'efface.

Je suis soulagée de voir sur ce forum que je ne suis pas la seule dans cette situation car j'ai essayé de me documenter... trouver des livres de témoignage de proches qui sont dans la même situation.

Mais les librairies ne sont pas très fournies ici à Genève alors si vous avez des livres à me recommander je suis preneuse.

Je lis actuellement un livre de Philippe Labro qui décrit sa dépression. J'en suis au tout début mais je pense que je vais apprécier et que cela m'apportera quelques explications.
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KKouette
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Message par KKouette »

Les médicaments sont comme une "barrière" qui le protège un moment et ne lui permet pas de s'exprimer comme il le voudrait. Il souffre en dedans. On reste le même en dedans. Même si on ne semble pas tout à fait là.
C'est important qu'il ait une référence solide et amicale, quelqu'un qu'il connaît et vers qui il peut se confier totalement : toi.

Ton "rôle" est primordial.
Ce n'est pas facile de son côté non plus, imagine quelqu'un qui a une rage de dents et à qui tu demanderaient de sourire toute la journée alors qu'il souffre le martyre... Ensuite il a sans doute l'impression qu'on a tous de ne servir à rien et de peser, d'être nul etc... Ce n'est pas fait pour nous mettre de bonne humeur...

Le livre de Philippe Labro est une approche, il n'est pas mal son livre d'ailleurs. Je l'ai lu il y a quelques années...
Diana

Message par Diana »

Bonsoir Arya et Fanfan (vous me semblez vivre des difficultés similaires).
Ce que vous faites pour vos amis est déjà énorme, il faut en être conscient à tout moment de votre parcours si vous voulez arriver au bout.

Il est dur, comme on vous l'a dit, de parler de son mal. Tout d'abord, car selon les dépressions, les crises douloureuses par ex (une douleur aïgue mais diffuse) sont difficiles à décrire, je pourrais vous dire que pour moi c'est comme une vague lourde qui s'abat de plein fouet et lentement sur moi, j'en suis écrasée, les mots m'en manquent, j'en reste étouffée et les larmes qui sont là, dans la gorge, n'arrivent pas à sortir...

Vous imaginerez, qu'avec cette douleur, pas facile de vous dire quelles pensées passent dans l'esprit. Des idées noires, les pires moments de notre vie, tout se cumule...

La chose la plus belle qu'on puisse recevoir est de voir notre compagne s'informer par elle même, ne pas demander 'qu'est-ce que je peux faire' (perso, je reste malheureusement irritée par cette phrase car je ne peux m'empêcher de me dire que si je savais, je le ferais par moi même), mais agir.
Par la suite, c'est bête, mais une épaule forte sur qui essayer de "poser ses valises" (dites leur), pleurer si possible, se laisser aller...soyez disponibles, c'est tout ce qu'on peut faire.


Fanfan, tu décris aussi ta détresse face à l'indifférence de ton compagnon. Sache que tu dois te protéger. La dépression est une maladie qui engouffre tout: le conjoint, le couple, même les enfants. Il faut pouvoir être disponible, mais en gardant une distance nécessaire à ne pas tomber avec lui. Essaye de faire aussi "ta vie", tout en restant à ses côtés, mais sans te laisser prendre ton souffle et ta journée par lui. Essaye de venir ici en parler. Tu dois continuer à t'occuper de toi, faute de quoi c'est toi qui risques vaciller et cela ne ferait de bien à aucun des deux.

Plein de courage à vous,
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Arya
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Message par Arya »

Merci encore Diana,

Tu es formidable !

Rien qu'en te lisant j'ai repris confiance en moi, et je suis deux fois plus forte qu'avant.

Maintenant j'ai les armes pour aider mon chéri à s'en sortir.

Comme on dit toujours : à deux c'est mieux !

Alors ici, vu qu'on est une bonne centaine, il n'y a aucune raison pour que l'on ne s'en sorte pas tous ensemble !

A très bientôt et bon courage à vous tous.
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claudine
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Message par claudine »

Bonjour Arya,
J'aime ta façon de positiver en disant "qu'il n'y a aucune raison pour qu'on ne s'en sorte pas ensemble". Aider les autres, c'est aussi s'aider soi-même, c'est ce que je pense sincèrement.

Ton copain a l'air vraiment perdu et je pense qu'il doit se poser un tas de questions, sans avoir les réponses, pour le moment.
Laisse lui du temps. Tu lui manques, tu vois c'est bon signe.
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Arya
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Message par Arya »

Claudine,

Ce que tu dis est un peu l'histoire de ma vie.

Jamais à aucun moment je n'ai su dire "au secours, aide moi, je coule". C'est inimaginable pour moi.

Par contre, je sais que j'ai un don pour détecter les gens qui ne sont pas bien ( une sorte d'empatie chronique )

Et il est vrai que j'ai toujours oublié mes petits soucis et mes grosses galères en aidant les autres.

Pour moi le proverbe "aide toi et Dieu t'aidera" devient "aide les autres, tu t'aideras"

Voilà, mais bon, pour vous ou même mon ami, j'ai pas vraiment l'impression que je suis très utile. C'est quand même autre chose, bien supérieur aux petits soucis quotidiens que peuvent avoir les gens qui ne sont pas atteint de cette maladie de m....
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claudine
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Message par claudine »

Arya, tu te trompes. On peut être utile simplement en s'intéressant à la maladie, aux problèmes des autres. C'est ce qu'on appelle l'écoute.
Vouloir aider son ami ou son conjoint en essayant de le comprendre c'est être drôlement utile, crois-moi !
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Arya
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Message par Arya »

Je veux bien te croire.

Cependant, j'ai du mal à en mesurere les effets, et du coup, je vois pas trop l'évolution.
Diana

Message par Diana »

Tu sais, la maladie est malheureusement longue, car il s'agit, d'après mes lectures, de "surmonter" un blocage du cerveau dû à ce qu'on vit, à quelque chose dans sa vie qui nous pousse au "changement", ce qu'on n'est pas prêt de faire...c'est pourquoi, tu as ptet l'impression que ton ami "stagne" dans son mal et que tu n'y peux rien.

Mais en réalité, il s'agit pour lui, lentement mais sûrement, de retrouver un équilibre, de faire face à ce changement de fonctionnement dans sa façon de vivre et d'affronter ce qui lui arrive. C'est une chose qui ne se fait pas en un jour, la personnalité "se fige" là dessus...et c'est la dépression.

Mais au fond de lui, même si tu ne le vois pas, il peut changer peu à peu et en arriver à s'en sortir. Il s'agit de retrouver cet équilibre.

Comme Claudine le dit, être à ses côtés et t'informer c'est déjà plus que font la plupart des gens. Il n'a pas besoin que tu fasses quelque chose à sa place, ni que tu le "motives", alors que son cerveau ne veut/peut pas être motivé en ce moment. C'est l'erreur la plus fréquente de l'entourage de le croire. Il s'agit de lui montrer qu'autour de lui, alors que chez lui c'est le désordre, non seulement il y a une stabilité affective, mais aussi quelqu'un qui est là...qu'il ne le laissera pas tomber. Il saura qu'il peut faire "le saut" nécessaire à s'en sortir car la personne qui l'aime ne sera pas déboussolée par lui....

T'informer c'est l'aider, tout comme l'écouter et lui demander ce qu'il ressent, qu'il soit ou pas à même de l'exprimer.

Quant à aider les autres, oui, mais ne t'oublie pas en lui si je peux me permettre de donner un conseil. Car parfois on aide les autres pour ne pas avoir à s'aider soi même (ce qui est plus dur). Alors que ton ami a besoin que tu sois bien, que tu ne t'oublies pas pour lui, mais au contraire de sentir que sa maladie ne "déteint" pas sur toi, qu'elle ne te fait pas bloquer ton existence (ce qui le culpabiliserait). L'aider oui, mais sans te perdre de vue.
Bravo, en tout cas
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Arya
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Message par Arya »

C'est bizarre que tu dises ça
Car justement, lorsque nous sommes sortis ensemble je n'étais pas au courant de sa maladie.
Puis un jour il me l'a avouée. J'ai eu peur au début, mais je me suis dit : " c'est pas grave, je suis assez forte pour 2, je le sortirais de là !" mais je ne savais pas à quoi je m'attaquais. J'ai été submergée.

Je ne le comprenais pas, j'ai commençais à accumuler les erreurs classiques, les "bouge toi!", les "si tu ne t'en sors pas au bout de 15 ans c'est que tu n'en a pas vraiment envie", les "pourquoi t'es pas bien, tu as tout pour être heureux". Rien que des classique et j'ai accumulé erreurs sur erreurs.

De plus, je ne supportais pas son indifférence. Il faisais des efforts avant que je ne connaisse sa maladie, mais du jour où je l'ai apprise, plus aucun effort, il ne me regardait plus, j'étais comme la quatrième dent d'une fourchette à 3 branches.

Puis je me suis vu sombrer, peit à petit. Alors j'ai pris peur, j'ai fuit.

Pour comprendre ce qui nous était arrivé (car je savais que je passais à côté de qqch de beau ) je me suis documentée et là, j'ai compris l'empleur de mes erreurs.

Je me suis excusée auprès de lui, nous en avons parlé longuement. Puis petit à petit, nous avons repris contact.

Jusqu'au jour où il m'a rappelé et notre histoire est repartie.

Je crois que cette fois c'est pour de bon car maintenant je sais à quoi je fais face. Je suis également plus sûre de moi alors qu'à l'époque j'étais en plein doute.

Enfin voilà, encore un long message, mais il me semblait nécessaire d'expliquer cette période.

Merci encore pour votre écoute.
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