Salut,Angie a écrit :Bonsoir,
Dans trois jours cela fera seulement quinze jours que je suis sous cette molécule ,j' aurai aimer avoir des "témoignages" si il vous réussi etc.
Au début je n'allais pas bien du tout, pensées suicidaires, maintenant c'est passé , mais la journée ça ne va pas mieux pour autant pas envie de sortir, je reste renfermée sur moi mais surtout depuis quelques soirs il me booste à vouloir faire n'importe quoi comme boire , prendre des substances nocives etc ,je ne le fais pas heureusement. enfin voila . bisous
Je me suis inscrit ici pour donner mon témoignage à ce sujet
Je traverse une période difficile actuellement, depuis 6 mois grosso modo. C'est le 2ème épisode du genre, le premier ayant eu lieu il y a environ 4 ans.
Je somatise, c'est à dire troubles digestifs graves et maux de dos également très violents au point de ne plus pouvoir s'asseoir. Je suis un grand angoissé de nature.
Il y a 4 ans, j'ai consulté une psy qui m'a mis au Remeron. Après quelques semaines, j'ai arrêté contre l'avis du médecin, que j'ai également laissé tomber vu son inefficacité à me comprendre et à me faire avancer concrètement (le genre qui écoutent d'un air condescendant un stylo à la main sans rien dire pendant les séances...)
Il y a 6 mois j'ai à nouveau pété les plombs suite à une accumulation de tensions et malheurs divers. J'ai découvert à cette occasion que le Xanax est la seule substance qui me permet de gérer les attaques de panique et crises de tétanie que je subissais depuis 4 ans grosso modo. Puis un nouveau psy m'a remis au Remeron il y a environ un mois et demi.
Dès la première prise (un demi comprimé le soir), j'ai senti un abattement, une baisse de motivation, un sommeil presque envahissant et des envies de manger gras, boire des bières, faire des bêtises peu recommandables. En parallèlle grosse baisse de libido et désintérêt quasi total de ma passion existentielle qui est la musique, que je pratique généralement minimum 2 fois par semaine. J'ai persisté sur les conseils du psy, mais après 1 mois j'ai débarqué chez lui très remonté pour lui annoncer que quoi qu'il en dise, j'arrêterais ce médicament immédiatement, ce que j'ai fait du jour au lendemain. J'avais la désagréable impression d'être devenu une larve, ce qui aurait permis aux médecins de mieux me "contrôler", ce que je fuis comme la peste !
D'une part, le remeron me coupait l'envie de faire ce qui me plaît dans la vie, me donnait rien envie de faire. Je n'ai jamais été aussi inactif. Du coup, les pensées négatives ont amplifié, je me sentais comme un débris inutile et anesthésié. Un personnage creux et inintéressant, vidé de sa substance vitale. La cerise sur le gâteau étant qu'en parallèlle à cet "amorphisme", j'avais des accès d'agressivité injustifiée assez inquiétants.
Alors je me suis dit qu'il vaut mieux accepter son caractère anxieux et apprendre à le gérer sans ce genre de substances. J'ai toujours du xanax sur moi en cas d'attaque de panique, mais j'essaie de ne pas en prendre si je me sens bien. J'anticipe les situations qui me stressent étant agoraphobe sur les bords et je prends du xanax pour éviter les problèmes que je sais inévtables. Tout cela en essayant de baisser les doses car je sais que c'est une substance addictive. C'est toutefois le seul médicament qui me permette de me sentir détendu, sans avoir l'impression d'être un zombie drogué et mou du bulbe !
Je pense actuellement que ma guérison passera par:
- l'identification de mes névroses multiples (agoraphobie, phobie sociale, attaques de panique etc)
- comprendre le pourquoi de ces phobies
- apprendre à gérer les situations sans les contourner, au début avec une aide médicamenteuse pour ensuite la réduire progressivement
Je conclus en disant que les seuls moments de ma vie ou les pensées suicidaires m'ont effleuré, c'était sous Remeron.
Voilà pour mon petit compte rendu qui j'espère pourra être utile à certains. Le plus important est de s'écouter, si un médicament nous met dans un état second, ce n'est pas le bon et nous sommes tous différemment constitués !
Bonne chance et à dispo si jamais, keep cool