Enseignants dépressifs

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coconut
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Re: Enseignants dépressifs

Message par coconut »

alors,j'ai revu l'expert il y a quelques jours et ,pour une fois ça ne s'est pas mal passé.Ce n'était pas une confrontation,et je l'ai trouvé assez à l'écoute.Il n'était pas sur un registre agressif,et m'a simplement demandé si je pensais être capable de reprendre le travail.J'ai repondu non sans me justifier.On verra bien...
Cardinal

Re: Enseignants dépressifs

Message par Cardinal »

J'espere que ca va bien se passer pour toi Coconut,

donne nous des nouvelles :fleur:
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coconut
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Re: Enseignants dépressifs

Message par coconut »

merci,maintenant il faut attendre la décision et c'est toujours angoissant :sad:
Demoi
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Re: Enseignants dépressifs

Message par Demoi »

Bonjour à tous et à toutes.

J'ai longuement cherché sur le net des forums s'interessant au mal être des enseignants et j'ai bien peu trouvé. Comme si un voile de pudeur était étalé sur cette réalité. Je suis contente d'avoir trouvé ici une communauté qui ne ferme pas les yeux sur ce que nous vivons au quotidien.

Je suis prof de français en collège depuis...16 ans. Mon métier n'a jamais été une vocation, j'y suis arrivée en suivant la ligne droite qui se profilait devant moi à l'issue de mes études universitaires.
Pendant 7 ans j'ai été maître auxiliaire et j'en ai bavé. On m'envoyait à des kilomètres de chez moi sans que l'administration se soucie des bouleversements ou des difficultés que pouvaient engendrer tous ces kilomètres avalés. Une année, alors que nous venions d'acheter une maison, le rectorat m'a envoyé travailler à plus de 150 kilomètres de mon domicile. Je les ai appelés, en pleurant, argumentant sur le fait que j'avais une petite fille de 2 ans, qu'il me faudrait pas loin de deux heures pour rejoindre mon lieu de travail, mais rien n'y a fait. La personne au bout du fil m'a simplement répondu que si je refusais leur offre je devrais en assumer les conséquences... Résultat, pendant un an et demi j'ai fait près de 4 heures de route par jour pour avoir le droit de travailler !

J'ai fini par passer le concours en pensant que les choses seraient plus simples si j'étais reconnue en tant que certifiée. Le concours en poche, je suis devenue TZR et j'ai réalisé que même pour les titulaires le traitement n'était pas meilleur de la part de l'administration. J'étais encore un vulgaire numéro que l'on balade au grè des besoins. Au rectorat, la DRH ne l'est que de nom ! Ils font de la paperasserie numéraire, la dimension humaine n'existe pas.
J'ai donc fait encore 3 ans de voyages à droite et à gauche.

Un miracle est arrivé il y a 4 ans, lorsque j'ai obtenu un poste fixe (enfin!) pas trop loin de chez moi (25 km). Après toutes ces année d'épuisement, ce fut salvateur. Le collège était très sympa, petite structure, élèves un peu faibles mais attachants, direction solide et solidaire avec les enseignants, équipe soudée.

Mais voilà, la vie s'est chargée de mettre fin à ce nouveau confort. Mon mari est moi-même nous sommes séparés et pour couronner le tout, ce dernier a décidé de déménager à 850 km ! Pour mes deux filles ce fut très difficile. Avec l'aînée qui est ado, les rapports se sont très vité dégradés, la petite pleurait tous les soirs l'absence de son papa. Moi-même j'ai mis près d'un an et demi à me relever de cette séparation. Du coup j'ai pris sans doute la pire décision de ma vie, j'ai demandé ma mutation dans l'académie où vit le père de mes enfants.

Dès mon arrivée dans la région (juillet dernier), je me suis sentie mal. Ma fille aînée a décidé d'aller vivre chez son père. Du coup, mes filles vivent séparément, la petite l'accepte très mal et elle veut également vivre chez son père.
A la rentrée, j'ai intégré mon nouveau collège... j'ai tenu un mois...Dès la première semaine de la rentrée, j'ai été prise d'angoisses, avec une boule dans le ventre qui ne m'a plus quittée. J'ai craqué littéralement il ya 15 jours. Je ne parviens pas à m'adapter ni à la région, ni à mon nouvel environnement professionnel : les gens sont froids, individualistes, les élèves insolents, en refus de travail pour bon nombre, j'ai dans mes classes des élèves illettrés, sachant à peine alligner 3 mots dans une phrase, quasi incapables de lire. Je me sens totalement incompétente en la matière, démunie devant mes classes, je ne parviens pas à mémoriser les noms, à m'organiser dans mon travail. Je peux passer des heures sur la préparation d'un cours sans pouvoir rien en tirer. En classe je ne parviens absolument plus à imposer mon autorité.

Je suis donc allée voir mon médecin, lui indiquant que je ne pouvais plus continuer ainsi, qu'entrer dans une classe m'était devenu insupportable, que j'étais pétrie de peur et d'angoisse à la seule idée d'y retourner. Il m'a arrêté pour 15 jours et j'ai pris rendez-vous avec une psy.
J'ai bien peu de certitudes aujourd'hui en ce qui concerne mon avenir, mais une chose est sûre à mes yeux, je souhaite tirer un trait sur ce métier qui me ronge depuis des années, qui m'a fait passer à côté de choses essentielles comme mes enfants (c'est bien beau les 4 mois de vacances, mais le reste du temps, je ne les voyais quasiment pas, trop occupée à faire la route pour aller bosser !), mon mariage, ma famille, mes amis...

Aujourd'hui, je souhaite démissionner de l'éducation nationale car je ne veux ni passer mon temps en congés maladie, ni me battre avec le rectorat pour obtenir un reclassement. Je suis fatiguée de cette administration, dégoûtée par mon métier et mon milieu professionnel.
Je vais tenter de demander un CLM pour pouvoir préparer mon départ sans précipitation. J'ai très peur de la suite des événements car, dans ma tête, il est hors de question que je retourne au collège, je n'en aurai pas la force, j'ai trop peur de me retrouver face aux élèves...

Je m'excuse si j'ai été un peu longue, mais il fallait que j'écrive tout ça (j'espère ne pas avoir été trop confuse, j'ai un peu de mal à avoir les idées claires en ce moment). Je vous remercie de m'avoir lue.
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Archaos
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Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

Re: Enseignants dépressifs

Message par Archaos »

Bonjour et bienvenue Demoi,

je ne suis pas professeur :timide: mais je te souhaite la bienvenue :smile:
n'hésite pas à te rendre dans la partie salon du forum, tu y retrouveras aussi des d'enseignants :smile:

Bonne soirée :ravi:
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Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
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coconut
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Re: Enseignants dépressifs

Message par coconut »

bonjour Demoi,
tu as raison de t'arrêter pour prendre du recul et surtout ne te laches pas des 2 mains.Donc,à moins que tu aies un autre boulot qui te plairait,prends le temps de te reposer.En tous cas tu n'es pas seule :fleur:
Demoi
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Re: Enseignants dépressifs

Message par Demoi »

Bonjour et merci pour votre soutien.

Je viens de voir mon arrêt être prolongé ce qui me soulage un peu. Cependant, je ne peux m'empêcher de culpabiliser ce qui, à la lecture que j'ai faite du forum, n'est pas une réaction isolée. Malgrè la culpabilité, je sais que je suis incapable de reprendre mon job, je ne supporte pas même l'idée de me retrouver dans une salle de classe.
Je suis également extrêmement mal dans la région où j'ai atterri, je ne m'y adapte pas du tout et d'après ce que je peux entendre autour de moi, là aussi, mon cas n'est pas unique. Nombreux sont ceux qui viennent ici et finissent par désirer en repartir très vite (j'en ai discuté avec mon médecin qui m'a dit qu'il était confronté à cela quasi quotridiennement).
Donc, le projet qui se dessine le plus clairement dans mon esprit c'est de repartir et retrouver ma région et ma famille.
Seulement voilà, être prof, titulaire de l'Education nationale c'est, dans ce cas précis, avoir un sacré boulet attaché aux chevilles.

J'ai pensé présenter ma démission en demandant l'IDV pour projet personnel (indemnité de départ volontaire : le gouvernement a mis ça en place parmi les mesures permettant de dégraisser l'effectif des fonctionnaires :rooleye: ). Cette IDV peut aller jusqu'à deux ans de salaire (mais faut pas rêver!); dans mon cas précis, avec mon ancienneté je devrais pouvoir toucher au minimum 50% c'est à dire un an de salaire, ce qui me laisserait des possibilités pour une réorientation professionnelle. La demander maintenant cela signifierait que je devrais quitter l'EN en courant d'année scolaire et là, j'ai bien peur que cela pose un problème à l'administration étant donné qu'ils peuvent me refuser une démission pour raison de continuité de service (facile...). Bref, j'hésite fortement pour l'instant. J'aimerais avoir l'avis de personnes qui sont ou ont été confrontées à ce choix.

Je pourrais également demander un CLM. J'aimerais savoir combien de temps cela met pour obtenir ce congé, quelles sont les procédures exactes. Puis-je déménager dans ce cas précis ? Bref, si vous avez des indications à me donner ou si vous pouvez m'orienter vers un sujet qui répond à ces interrogations, je vous en remercie.
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coconut
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Re: Enseignants dépressifs

Message par coconut »

Je ne sais pas si tu peux déménager en étant en CLM/CLD à moins de prouver que ta santé en dépend mais ça ne va pas étre évident.En théorie tu es toujours sur ton poste donc tu ne dois pas partir.Peut être l'Inspection académique peut t'en dire plus-ou le médecin du rectorat-Pour l'IDV j'avais posté le détail sur ce forum,mais tu as l'air bien informée.Courage!!!
billet62
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Re: Enseignants dépressifs

Message par billet62 »

bonjour

je suis enseignant depuis 21 ans en lycée. Cette année j'ai une 1 ere ES nombreuse (33 élèves), tr_s dissipée, bavarde, et en plus contestataire. Ca d ire que les élèves parlent entre eux tranquillement, et quand je les reprens, c'est moi qui me fait critiqué , du style "pourquoi vous en avez après moi, puisque tout le monde parle". pa railleurs, aujourdh'ui, les punitions collectives sont prohibées, car injustes pour les bons élèves. Et dieu merci, il ya en a quelques uns !
le pb c'est que je vis très mal la chose, et donc je déprime. je me suis rendu compte à cette occasion combien je n'avais pas confiance en moi.
j'y pense tout le temps, le jour comme la nuit, cela me ronge ma vie quotidienne. je ne dors plus , je ressasse le cours précédant, et je stresse pour le cours d'après. Juste avant l'arrivée des élèves, j'ai un grosse angoisse qui monte en moi, et je me sens prêt alors , soit à exploser, soit à craquer et pleurer, car je vois que je n'y arrive pas avec eux.
le pb c'est que j'ai peur des élèves. peur de leur jugement, peur de ne pas être aimé (je sais nous ne sommes pas là pour être aimé) mais c'est plus fort que moi. par ailleurs, ce qui n'arrange rien, j'ai peur des conflits , et quand je sanctionne, je culpabilise après.....peur de la réaction des élèves, de leur parents qui vont me demander des comptes.

donc je suis stréssé, angoissé, je ne vis plus, je ne dors quasiment pas, je ne prête plus d'attention à ma femme ou mes enfants. je vois tout en noir, dajà que je suis anxieux de nature.
pourtant, j'aime mon métier, et engénéral cela se passe assez bien. je ne pense pas être le seul prof à avoire des pbs avec des élèves....
je pense aussi qu' une partie du pb vient de mon education. je n'ai jamais été aimé, ni soutenue, en insécurité affective depuis tout petit (aujourdhui ca va mieux), je deteste les conflits , car mes parents s'engueulaient souvent, javis très peur enfant, et ils se faisaient la geule dès fois pendant des semaines.

voilà pour m'en sortir, je commencé à aller voir un psychatre, je fais du sport, je prends de l'homeopathie, mais je ne connais pas grand chose d'efficace contre l'angoisse, le stress ou la déprime en homeopathie.

merci par avance de votre soutien.
Ecrire me fait à la fois du bien, et me stresse à nouveau .
Cardinal

Re: Enseignants dépressifs

Message par Cardinal »

Bienvenue sur le forum billet62,

personne ne te juge ici,
et il y a de nombreux profs pour discuter avec toi (et les autres aussi :smile: )
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coconut
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Enregistré le : lundi 26 mai 2008 16:45

Re: Enseignants dépressifs

Message par coconut »

bonjour billet62,
bon ,si tu veux mon avis il est grand temps que tu t'arrêtes pour dépression avant de craquer plus.Tu le sais on a un public en face de nous et ça ne s'arrête jamais.Tu dois prendre le temps de te reconstruire.Tous les symtomes que tu décris ,je les connais bien,et je sais combien c'est l'enfer.Penses à toi mais aussi à ta famille.Qu'en penses-tu?
billet62
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Re: Enseignants dépressifs

Message par billet62 »

tu as certes raison, mais....

-m'arreter serait un aveu d'echec, d'autant qu'avec d'autres classes j'ai moins de Pbs..c'est 1 classe qui me pose Pb (soit 6 heurs sur 19)
-les autres profs de la classe ont aussi du mal (moins que moi),
-prendre des anti-dépresseur ne règlepas le pb sur le fond....

il faut que je change ma facon de penser, de me juger..
pourquoi je deteste les conflits (pourquoi je culpabilise ? , pourqquoi me mettre en colère me démolit interieurement)
ou pourquoi , si je laisse faire poru me "protéger", le bordel s'installe et je me sens alors humilié???
voilà mon dilemme
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gerard-de-nerval
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Enseignants dépressifs

Message par gerard-de-nerval »

je suis dans ton cas dur udr
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Delisaa
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Enseignants dépressifs

Message par Delisaa »

En tout cas, je vous tire mon chapeau, vous faites un sacré boulot !!!!!
Vous êtes en collège ou en lycée ?
C' est peut-être naïf, ou le fruit de ma méconnaissance de votre métier, mais j' imagine que c' est moins dur en lycée....
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l' esprit gémissant en proie aux longs ennuis..... etc"

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gerard-de-nerval
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Enseignants dépressifs

Message par gerard-de-nerval »

personnellement je fais collège et lycée, je suis remplaçant, je remplace femmes enceintes souvent ou personnes en arrêt maladie pour dépression principalement.
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Tellmewhy
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Enseignants dépressifs

Message par Tellmewhy »

Salut à tous...

Je me décide à écrire dans cette partie... Convaincue que non, ce n'est pas mon travail qui me met dans cet état... Non, non, non.. ou bien si ?
Je suis arrêtée, encore une fois... Je dois reprendre dans 10 jours (ecole primaire : CM1 en zep) et j'ai peur. :limite:
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Archaos
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Enseignants dépressifs

Message par Archaos »

tu te sens capable de reprendre, ça me semble tôt non ? :ham1:
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
Pour un forum agréable à lire, ne faites pas de citations inutiles !
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Tellmewhy
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Enseignants dépressifs

Message par Tellmewhy »

Ouff heureusement psychiatre compréhensif.
Je fais une demande de CLM.
Mais dois-je poursuivre dans cette voie ? :bloque:
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Dysthymie
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Message par Dysthymie »

Batine a écrit :
Oui Christelle, c'est malheureusement courant en effet d'entendre critiquer les profs. :ritz:
Comme je dis toujours : si c'est si facile d'être prof, ils n'ont qu'à passer le concours.
je suis bien d'accord

--edit--
Batine a écrit :
Bonjour. :jap:

J'aimerais savoir s'il y a parmi vous des enseignants, comme moi ?

Comment avez-vous découvert votre maladie ?
Pensez-vous qu'elle soit liée aux conditions de travail et à la fonction d'enseignant ou plutôt à des problèmes personnels ?
Avez-vous été en arrêt ? Combien de temps avez-vous dû attendre avant de reprendre le boulot ?

Je sais que chaque cas est différent, mais ça m'aiderait de pouvoir échanger sur ces questions.
Pour moi, la découverte de la maladie est toute récente et j'ai encore du mal à savoir quelles en sont les causes.
Mon arrêt de travail, par contre, est bien lié à des difficultés professionnelles (voir mon message dans la galerie).
Je m'interroge aussi sur ma capacité à reprendre la classe. Quand ? Et dans quelles conditions ? :pense:

Bonjour,

Pour ma part, je suis en arrêt depuis maintenant un an : d'abord congé ordinaire puis CLM. Mon médecin a demandé un prolongement et je dois voir l'expert.

D'un côté je me dis que c'est un métier humain, qui demande de la patience et de supporter, et puis de l'autre, je pense que je suis très sensible, trop sensible sans doute.
Et puis en fait j'ai un fond dépressif depuis longtemps, et avec les élèves ça n'a fait que ressortir en plus fort.
Le manque de sommeil (je suis insomniaque), l'angoisse d'aller au travail la gorge serrée … tout ça ça ressort devant les élèves : ils le sentent …

Dysthymie
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Dysthymie
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Enregistré le : samedi 11 décembre 2010 13:52

Enseignants dépressifs

Message par Dysthymie »

Tellmewhy a écrit :
Ouff heureusement psychiatre compréhensif.
Je fais une demande de CLM.
Mais dois-je poursuivre dans cette voie ? :bloque:
Je suis en CLM depuis un an maintenant, et si le premier mois a été une véritable libération, après je me suis senti seul, vraiment seul. J'ai entrepris une analyse, mais ce n'est évidement pas rapide. Mes médocs ont augmenté, et pour autant rien ne change. je comptais sur un changement de métier, une reconversion mais c'est quasi impossible.
J'oscille entre l'espoir d'autre chose, ou bien de ré-affronter l'enseignement, mes collègues, les élèves et l'administration.
Je me sens seul et jugé.

J'espère pouvoir trouver une thérapie ou un travail sur moi qui puisse améliorer réellement ma manière de fonctionner.

Pour revenir à e que tu disais Tellmewhy [«Mais dois-je poursuivre dans cette voie ? »] : le plus difficile pour moi c'est de trouver une solution, pour moi m'arrêter était nécessaire, mais ça ne résout pas tout.

Bonne journée à tou(te)s,
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