Je suis un jeune homme de 23 ans.
J'arrive assez bien à le maîtriser en ce moment, j'arrive à prendre du recul et à me rendre compte que ce ne sont que des pensées intrusives, alors je les regardes comme telles et les laisse filer sans trop paniquer. Mais parfois, il m'arrive de totalement angoisser, et d'avoir peur peur d'être homo ou de le devenir.
Je vais essayer de vous expliquer ma petite histoire assez succinctement.
J'ai contracté le toc homo suite à une impuissance qui a duré un sacré moment, (un bon 2ans je pense, d'ailleurs je pensais ne jamais retrouver une érection convenable ) causée elle par ma dépression et probablement aussi par le fait que je n'aimais pas vraiment ma copine, avec qui j'étais depuis un an et demi, bien que celle-ci m'attirait.
Au début de notre relation, nous couchions souvent ensemble et cela me comblait. Je dois dire, et même si j'en ai un peu honte et que c'est p-e un peu cru de le dire ainsi, que je ne sortais avec que pour le sexe. Je venais d'avoir 17 ans et je ne pensais qu'à une chose c'était perdre ma virginité, cela m'obsédait, ce qui est somme toute, je vous le concède plutôt ridicule. J'avais tout de même une grande affection pour cette fille et j'en étais plus ou moins "amoureux". Ainsi lorsqu'elle venait chez moi nous avions 3, 4 rapports et ensuite elle rentrait chez elle, c'est triste à dire mais on ne faisait quasiment que ça.
Je la savais très amoureuse de moi, et ne voulais pas la froisser en la quittant. Nous nous étions mis ensemble au mois de mars et en août j'envisageais déjà plus ou moins de la quitter, même si je l'appréciais et la désirait toujours, je savais que je ne tomberais jamais amoureux d'elle et cela me tracassait pas mal.
Au bout d'un moment, cette relation tout à fait stérile du point de vu de l'épanouissement personnel ne me convenait plus, surtout que nous n'avions ni les même centres d’intérêts, ni les même valeurs..
A cette époque je fumais de la weed assez régulièrement, puis quotidiennement, cela me coûtant assez cher j'ai décidé d'arrêter pour de bon, et voilà que le 1er janvier je m'y met. Une grande tristesse m'envahit, je n'ai plus de libido, je suis triste, c'est le début de la dépréssion.
Je perd toute confiance en moi mais reste avec mon amie, qui elle n'a rien perdue de sa libido. Et à chaque fois qu'on se voit, on entame les préli tout va plus ou moins bien et au moment de la pénétrer c'est la grosse loose .
A chaque fois j'ai l’impression d'être une grosse M...., un moins que rien qui n'est même pas capable de satisfaire une jolie fille.
Je m'enfonce dans la dépression, et me referme complètement.
Je ne lui dis pas ce que je ressens, ni que je n'ai du coup plus forcément envie de tenter de lui faire l'amour, (le désir étant parfois tout de même bien présent) redoutant un nouvel échec. Mais dès qu'elle se fait trop insistante, c'est à dire dès qu'on se voit chez l'un ou l'autre, et que le rituel des prélis commence je me laisse manœuvrer sans moufter et c'est la même rengaine, panne sèche directe.
Néanmoins je n'attendrai que septembre et le renouveau de ma dépression (qui s'était calmé à l'obtention de mon bac et durant les grandes vacances) pour enfin la quitter, suite aux conseils de mon médecin traitant (à qui j'avais déballé mon mal être) et à la prise de conscience qui en a résulté.
Et voici que le Toc fait son apparition, je me questionne, serais-je homo? Effectivement si je suis impuissant c'est forcément que je n'aime plus les filles

Alors je me test: je regarde les hommes, j'essaye de trouver des signes qui prouve que je ne suis pas gay et que j'aime les filles, je psychote sur tout et n'importe quoi.
Je commence à avoir de sérieux doutes sur mon orientation sexuelle car rien ne change, je ne retrouve pas ma libido d’antan, je ne ressens plus de désir, je suis triste.
Je souffre énormément, et je vais sur des sites porno gay pour me tester. Parfois j'ai l’impression de ressentir des picotements dans le sexe, j'essaye de me masturber mais rien, néanmoins je ne lache pas l'affaire, je continue de me tester pendant des semaines. Le toc non plus ne me lâche pas, et un jour lors d'une masturbation, j'arrive à maintenir une demi-molle sur une vidéo gay jusqu'à éjaculer, au début gros stress, anxiété qui monte à son paroxysme, puis c'est le soulagement!
Houra !!! je suis gay! J'en suis convaincu! Voilà pq je suis dépressif et que je ne ressens plus de désir envers les femmes, maintenant que j'ai découvert le "vrai" moi, je vais enfin pouvoir vivre..
Sauf que le lendemain je n'ai pas plus la conviction que la veille de cette épisode d'être gay, les hommes ne m'attirent pas plus, je ressens le même dégoût et la ma gêne quand au fait que je pourrais être gay et ne plus jamais avoir de relation avec une belle femme.
Bref, depuis cela va mieux, je sais que j'aime les femmes. Je sais que ce Toc est exacerbé lorsque je me sens triste, anxieux, fatigué, dépressif..
Mon pb d'impuissance est réglé, cela n'est du qu'à de l'anxiété et à la dépression, aussi au fait qu'on ne peut pas être performant tous les jours, aussi bien au niveau sexuel, que mental ou professionnel. La vie n'est dieu merci pas aussi factice qu'un film de c.., excusez-moi du terme, ou bien même que ces pubs ou ces émissions ou tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes.
Encore une chose, parfois en regardant quelqu'un qui ne m'attire pas du tout, j'ai une sensation dans la bouche, comme l'impression que j'ai envie de l'embrasser alors que pas du tout et je ressens du dégoût. Je précise que cela p-e n'importe qui aussi bien un homme, qu'une femme, ma soeur, mon beau-père, une personne agée..
J'ai aussi des sensations dans l'anus, comme l'impression de ne me faire pénétrer.
Pour moi cela fait partit du toc, cela vous est-il déjà arriver?
Moi qui devais faire succinct, je vous sert un palabre!
L'avantage c'est que j'ai quasiment tout dis et que je n'aurais donc pas à le refaire