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Bonsoir, J'ai perdu ma mère et mon frère il y a quelques années. Après le décès de mon frère (en décembre 2002), j'ai développé des crises d'angoisse (attaques de panique avec troubles digestifs carabinés, tacchychardie, tremblements) et de l'agoraphobie. J'ai pris des anti-depresseurs pendant 2 ans.
Bien sûr cela va beaucoup mieux désormais. J'ai juste des crises d'angoisses en cas de grands changements dans ma vie, et je n'aime pas être trop longtemps dehors ni que l'on perturbe mes habitudes, mais je gère. Par contre, j'ai un souci car je me sentais proche d'une personne que j'aime beaucoup, et en la sentant s'éloigner de moi, je recommence à avoir les mêmes problèmes qu'après le décès de mon frère, mais en beaucoup moins violent. Par exemple, j'ai des picotements sur le visage, mes yeux paraissent me brûler et j'ai des difficultés de concentration à chaque fois que je ressens que cette personne s'éloigne de moi, que je perds le contact. ça a recommencé hier soir, et en plus aujourd'hui j'avais de légers tremblements et des petites angoisses dans la rue. Est-ce normal que ces symptômes se reproduisent dès que j'ai l'impression d'avoir perdu cette personne ? Je vous remercie beaucoup pour votre aide et pour vos conseils. A très bientôt.
Bonsoir Archaos,
C'est un homme que j'aime, pas une amie. Depuis hier soir ça va mieux, plus de picotements, de brûlures.
C'est juste sur l'instant, ça doit me provoquer un stress qui déclenche ces symptômes, qu'est-ce que tu en penses ?
oui ça me semble lié à l'angoisse, tu es fatiguée dans ces moments là ?
Fatigue des yeux
La fatigue des yeux est souvent due à une lassitude à l'effort. En général elle n'est pas grave.
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Les symptômes se manifestent par des yeux qui chauffent, qui piquent ou qui brûlent, parfois par une sensation de lourdeur dans les paupières ou par une pression dans l'oeil. Quelquefois, la fatigue oculaire peut s'accompagner de maux de tête, d'étourdissements et de nausées.
Je te remercie beacoup pour ta réponse. Par contre, ce n'est pas de la fatigue, car ça me fait toujours la même chose dans ce cas : picotements dans le visage et les mains, brûlures dans les yeux et dans la bouche, difficultés de concentration, agoraphobie.
Je n'avais pas ces symptômes avant la mort de mon frère, et encore je trouve qu'ils sont légers par rapport à avant.
Je suis très attachée affectivement à cet homme, je ne fais pas confiance à un autre que lui, je serais incapable de laisser quelqu'un d'autre entrer dans ma vie. Alors quand je sens qu'il y a des tensions, j'ai tous ces symptômes qui ressurgissent à chaque fois, avec en plus des angoisses et un peu d'agoraphobie. Ce n'est pas très drôle de trimballer tout ça.
tu penses que cela pourrait être de la dépendance affective ? il y a ce sujet ou tu pourras trouver des témoignages (et poser des questions si tu veux) : viewtopic.php?p=168582
Bonsoir Archaos,
Je te remercie de tout coeur de me répondre régulièrement et de m'aider, ça fait du bien moralement.
Si c'était de la dépendance, je serais dans cet état en permanence, alors que là c'est juste à l'instant "T", quand je ressens un REJET. En dehors de ces instants précis où je sens un rejet, comme si une personne que j'aime et que j'estime me tourne le dos sans raisons apparentes, en dehors de ces moments là, je vais très bien. Je manque d'affection bien sûr, comme beaucoup de gens maintenant, mais c'est vraiment sur le coup, quand le problème arrive que ça me créé des troubles.
Sinon j'évite de trop penser et j'essaye de me concentrer sur mon travail. Mais je crois que je ne supporte pas cette notion de rejet car je souffre déjà d'un énorme manque de confiance en moi, je me trouve moche, bête, stupide, et je me demande ce qu'un homme qui a autant de classe pourrait bien me trouver. Je me dis qu'il doit préférer les femmes fatales, les vraies femmes quoi, du genre talons aiguilles et petit tailleur, alors que ce n'est pas du tout mon style et qu'auprès de lui je me sens si petite, toute petite, et inintéressante au possible. Je ne vois pas ce qu'il pourrait me trouver pour me choisir comme compagne de vie, puisqu'à mon avis il doit préférer aussi des femmes plus mûres, plus sûres d'elles, avec qui il pourrait discuter et se confier. Moi, je me demande pourquoi il se confierait à moi, car à côté de lui j'ai l'impression d'être une écervelée qui en plus n'arrivera jamais à sa hauteur. Tu vois, ce n'est pas de la dépendance à mon avis, c'est mon problème d'image de soi, de confiance en soi, et lorsque le rejet des gens que j'aime ne fait que me confirmer qu'ils ont raison de me rejeter, et ça remet en route toutes ces pensées négatives que j'ai sur mon compte, ça me créé du stress et "rebelote", le cycle infernal repart.
Je ressentais ça auparavant. Maintenant j'ai décidé de ne plus me préoccuper de ces ressentis qui me contrariaient beaucoup trop et je veux avancer dans ma vie le coeur en paix.
Pour moi l'essentiel c'est la paix avant tout, mais j'ai parfois du mal à gérer mes émotions et j'ai un gros problème avec le stress. Je me demande depuis longtemps si les anti-dépresseurs que j'avais pris il y a quelques années ne peuvent pas laisser des séquelles, car en cas de gros stress c'est vraiment la galère pour moi et je n'arrive plus à réfléchir ni à me concentrer. Les émotions génèrent beaucoup de stress, surtout quand elles sont liées à l'affectif, c'est pourquoi j'évitais toujours avant d'être trop liée affectivement aux autres.En plus ce manque de confiance que j'ai me fait toujours penser que les autres sont bien mieux que moi et je ne vois pas pourquoi un homme comme lui pourrait s'intéresser à moi. C'est une pensée négative je sais, mais je n'arrive pas à la contrôler. Je me dis parfois, en voyant des femmes chics et mieux habillées que moi, qu'il préfèrerait sans doute les fréquenter plutôt que moi, ou bien je me dis qu'elles doivent être plus son genre que moi, alors ça me rabaisse encore dans l"estime de soi, et je ne sais pas comment gérer ça, car ça génère encore des émotions négatives. Tu parles d'un boulet que j'ai au pied. Parfois j'en ai marre de traîner ce genre de pensées ou d'émotions.
je voulais te demander si tu pensais que tu avais toujours considéré que tu étais anxieuse ou que tu avais pensé un peu à la dépression ?
pour rappel :
Faut-il traiter l’anxiété pour prévenir la dépression ?
L’anxiété, quand elle devient trop importante, peut entraver la vie quotidienne. Il faut donc parfois mettre en place un traitement adapté. De plus, l’anxiété généralisée pourrait dans certains cas faire le lit d’une dépression. Un argument supplémentaire pour la traiter.
L’anxiété, nous la connaissons tous. Elle est d’ailleurs nécessaire et peut être bénéfique, en nous permettant d’augmenter notre vigilance et de réagir de façon adaptée à certains évènements. En revanche, quand elle devient une gêne réelle dans la vie quotidienne, elle peut être néfaste : les personnes atteintes de troubles anxieux généralisés ont des difficultés d’insertion sociale ou professionnelle et peuvent avoir tendance à s’isoler. C’est alors un réel motif de prise en charge.
Anxiété ou dépression ?
L’anxiété et la dépression sont deux troubles qu’il n’est parfois pas évident de différencier et que certains ont tendance à confondre. En effet, certains signes sont communs à ces deux troubles, comme la tension intérieure, les troubles de la mémoire, les troubles du sommeil. De plus, anxiété et dépression sont souvent associés.
Cependant, ce sont deux notions bien distinctes. Le dépressif n’a plus d’attente, il a tendance à se dévaloriser et ses idées sont plutôt ralenties, ce qui gène sa concentration. Il se réveille le matin déjà fatigué, et sa fatigue tend à diminuer dans la journée. S’il a des insomnies, c’est plutôt en fin de nuit.
Le patient atteint de trouble anxieux généralisé, au contraire, a énormément d’attentes, mais ces attentes génèrent de l’angoisse. Il est inquiet, anxieux, hypervigilant et éprouvera une fatigue importante. De même, il aura du mal à s’endormir car il ressassera tous les évènements de sa journée. Enfin, le trouble anxieux dépressif touche des sujets plutôt plus jeunes que la dépression.
D’ailleurs, l’apparition d’insomnies matinales chez un sujet anxieux est un bon signe de passage à la dépression.
De l’anxiété à la dépression
Pour certains chercheurs, anxiété et dépression reposent sur les mêmes mécanismes. Ces deux troubles auraient une même origine : un trouble des régulations hormonales, dû à un excédent de stress. L’exposition trop prolongée à des évènements stressants entraînerait un excès de sécrétion du cortisol, d’abord responsable de manifestations d’anxiété prolongées, puis d’un état dépressif, avec diminution du taux de sérotonine au niveau du cerveau.
Si ce modèle est valide, il est logique de conclure qu’une des façons de prévenir la dépression est de traiter l’anxiété, notamment avec certains antidépresseurs récents, efficaces dans le traitement de ces deux troubles. En attendant que cette hypothèse soit vérifiée, il reste que l’anxiété, quand elle sort des limites de la normale, peut se révéler une véritable gêne qu’il faut traiter.
Bonjour Emeline,
en te lisant, je lis en effet beaucoup d'angoisse, liée sans doute à un effet qui s'est déclenché lors du décès que tu as vécu. Il est possible que cet événement t'ait fait ressortir des soucis intérieurs que tu avais déjà (le stress face à un rejet etc...), mais dans tous les cas, il y a sans doute un traumatisme que tu sembles répéter.
Je ne sais pas après si on peut parler de dépression, pour moi l'angoisse et la dépression ne peuvent dans ces cas qu'être très liées, car l'angoisse en permanence ne peut que générer de la dépression, compte tenu de la fatigue que génère le fait de revivre cette confusion des émotions, ces épisodes en permanence ou de ressasser de telles idées. L'angoisse est extrêmement fatigante et épuisante et en tant que telle, elle devrait dans tous les cas être soignée.
Dans un premier temps, je trouverais utile que tu travailles avec un psychologue sur cette angoisse et surtout sur ce que tu as vécu.
Certains antidépresseurs éventuellement aident pour les symptômes que tu décris, mais n'éliminent pas la cause ou ne mettent pas en action des comportements ou pensées qui élimineraient ce problème. Si l'angoisse est excessive, tu peux donc t'aider d'un traitement, mais je pense qu'une aide psychologique serait tout de même indispensable. Pour l'angoisse, j'ai personnellement été plutôt aidée par des thérapies de type comportemental et cognitif, plus rapides (6 mois) et plus pratiques, mais la psychanalyse pourra sinon remonter plus loin si tu cherches la cause véritable.
Je vous remercie beaucoup pour vos réponses. Mille mercis Archaos pour le temps que tu as pris pour m'expliquer tout ça. Par contre, je ne suis pas du tout dépressive. Je suis très heureuse de ma nouvelle vie car j'ai quitté un mari violent, un milieu où j'ai vécu un véritable enfer, alors maintenant j'ai une petite vie tranquille qui me convient tout à fait.
J'ai plutôt un reste d'agoraphobie due au décès de mon frère, j'en suis bien consciente, mais les TCC coûtent très chères et je n'ai pas les moyens d'en commencer une.
Pour te répondre Archaos, je ne rumine pas du tout, je dors très bien. Je connais mon problème, c'est l'agoraphobie, et je voudrais bien avoir le budget pour faire une Thérapie comportementale cognitive. Il n'y a qu'un hôpital à Paris qui le fait mais il y a une liste d'attente très très longue. Parfois dans la rue je ne supporte pas le regard des gens et quand je suis trop longtemps hors de mon domicile je commence à avoir des angoisses. ça va tout de même mieux qu'après le décès de mon frère, car à ce moment là je ne pouvais plus prendre le métro ni sortir de chez moi (sauf pour faire mes courses).
Quand je quitte mon domicile pour aller dans un endroit que je ne connais pas, j'ai des attaques de panique avec tout un tas de symptômes (tremblements, suées, violentes nausées, coliques...), et à chaque fois j'étais obligée d'appeler SOS médecin. Maintenant j'ai d'avance une petite boîte de calmants au cas où.
Il n'est pas question que je prenne des anti-dépresseurs. Je l'ai fait pendant 2 ans après le décès de mon frère, et cela m'a causé plus d'ennuis que de pleurer son décès. J'avais pris 20 kilos et je ne pouvais plus faire mon travail.
J'ai un travail intellectuel, pour lequel je dois avoir toute ma réflexion. De plus, je ne me sens pas du tout triste, ni dépressive, ni angoissée, en dehors de mon soucis d'agoraphobie.
Pour mes inquiétudes face à ma situation sentimentale, elles sont passées, je les ai bien gérées.
Je ressens désormais une grande paix de ce côté là.
Je vous souhaite un excellent dimanche à tous, avec encore mille mercis pour votre aide.
Je suis un peu comme toi, beaucoup d'angoisse, mais mon travail intellectuel m'aide en effet beaucoup pour gérer mes angoisses en me concentrant sur autre chose.
Bonne continuation
PS Certains CMP proposent des psys comportementaux peut-être? Certes les listes sont longues là aussi. Sinon, ma psy prend 60 euros pour une heure et demie environ. Une autre que je connais prend 40 euros pour une demie heure. C'est en effet très variable...
Tu cherches une thérapie gratuite ou alors tu as un "plafond" que tu t'es fixée éventuellement? Pour le gratuit, il y a également les psychiatres, qui sont rarement de ce courant, mais ça existe. Sinon certains psys sont prêts à baisser leur tarif si tu en parles...
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Bonsoir, J'ai perdu ma mère et mon frère il y a quelques années. Après le décès de mon frère (en décembre 2002), j'ai développé des crises d'angoisse (attaques de panique avec troubles digestifs carabinés, tacchychardie, tremblements) et de l'agoraphobie. J'ai pris des anti-depresseurs pendant 2 ans.
