Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Nicolom
Messages : 3
Enregistré le : samedi 01 mai 2021 11:27

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Nicolom »

Bonjour,

Je viens d'arriver sur ce forum car je voulais avoir une approche différente et la vision de personnes potentiellement éclairées sur ma situation. Je réalise après avoir déjà bien écrit que ca risque d'être un peu long, j'ai besoin de poser à plat tout ce qui m'est arrivé dans ma vie...

Voilà, j'ai 26 ans et depuis deux mois quasiment je suis rentré en dépression. J'ai reçu une remarque sur mon boulot de la part d'un mes collègues, un truc banal, mais ça a mis un coup final à un encaissement de choses que je n'arrive plus à supporter. J'ai fondu en larme devant lui, lui disant que j'en pouvais plus.

J'ai encaisser toute ma vie des situations qui aurait mériter que je me mette sérieusement en colère, mais parce que j'ai décidé très jeune d'adopter des valeurs humaines qui pour moi montre la valeur d'un homme dans une vie, j'ai tout intériorisé. Je suis quelqu'un qui prône la tolérance, la bonne volonté et surtout l'empathie. J'essaye constamment de me mettre à la place des autres, de chercher des excuses circonstancielles à leur comportement et de ne pas rentrer en conflit avec eux. Cela ne veut pas dire que je me suis toujours laissé faire, mais je n'ai jamais essayé d'insister de peur d'aggraver le conflit naissant. Ce n'est totalement innocent non plus, car je ne souhaite pas me battre moi-même. Appelez-moi lâche si vous le souhaitez, c'est vrai, je le suis et je n'ai pas peur de le dire. J'ai peur de la confrontation et des conflits.

Cela a très certainement formé une forme de nonchalance et de désintérêt permanent chez moi afin de me prémunir des effets émotionnels qui vont avec cette façon de penser. Depuis très jeune, j'ai eu du mal à aller vers les autres, me murant dans le silence pour la plupart du temps, j'ai fais des efforts pour maintenir au moins un semblant de vie sociale, ce qui n'a pas été évident car dès que je changeais d'établissement scolaire, les quelques personnes avec qui je m'entendais n'atterrissaient pas au même endroit que moi. Aujourd'hui, je n''ai plus vraiment de contact avec qui que ce soit, à part quand c'est moi qui fait l'effort d'aller vers les autres.

Ce qui engendre un vrai conflit interne qui me ronge depuis des années, la volonté de traiter les autres comme on voudrait être traiter, mais être le seul à le faire. Je donne, mais je ne reçois rien.

Je ne suis pas spécialement croyant, ni superstitieux, mais c'est un constat, je suis un vrai chat noir. Il m'est arrivé beaucoup de choses dans ma vie, choses dont je n'ai jamais été responsable, et ce dès la naissance :

- J'ai apparemment, selon ma mère, failli y passer quand je venais de naitre car j'ai eu une crise de jaunisse très importante et la seule pièce renfermant la couveuse permettant de me soigner à été monopoliser par un médécin qui en avait besoin pour autre chose.

- J'ai développé par la suite de l'hyperactivité, qui n'a pas facilité mes relations avec ma famille et mon entourage scolaire. Mon père ne supportait pas mon comportement (surement à juste titre dû à mes excès de colère et de turbulences non maitrisés) et me mettait à plusieurs occasions des "corrections" physiques, claques, fessées et une fois la ceinture (bon pas la boucle en métal mais bon, quand même...). Heureusement ma mère était là pour moi et a toujours été la personne la plus aimante et protectrice me concernant. J'éprouvais un profond sentiment d'injustice constant. Toutes ces tensions, si jeune, m'ont fais énormément de mal et j'ai eu des idées noires dès l'âge de 12-13 ans.

Durant toute cette période j'ai essayé beaucoup de sports en club mais je me suis fait renvoyé de certains d'entre eux ou bien je me faisait punir car j'était beaucoup trop colérique (je me rappelle que pour le judo, je passais la moitié des séances dans le vestiaires puni par l'entraineur).

Je suis allé voir un psychologue et je me rappelle uniquement que mes conversations se centrait surtout sur mes relations avec mon père.
J'ai décidé à partir de là, d'adopter l'indifférence et la nonchalance plutôt que la confrontation et la tristesse.

J'ai changé du jour au lendemain. Je suis passé du gamin colérique et dégouté à l'adolescent calme et réfléchi. Peut-être est-ce car mon hyperactivité est passée (j'étais sous traitement à la ritaline) ou bien que j'ai réalisé qu'il valait mieux pour moi de fuir tout bonnement les conflits pour me protéger.

- J'ai subi une opération de la mâchoire vers mes 18 ans pour un traitement orthodontiste - ils m'ont cassé la mâchoire supérieure et inférieure pour les replacer et les fixer avec des plaques et des vis en titane - le chirurgien m'a coupé un nerf ce qui fait que depuis et jusqu'à aujourd'hui, j'ai une sensation d'engourdissement permanent dans la partie gauche de la lèvre inférieure... Je n'ai pas été spécialement informé que cela pouvait arrivé mais bon...
En gros lâche que je suis, je n'ai pas essayé de la confronté et éventuellement recevoir une compensation.

- Je vais passer sur mon chapitre en étude supérieure car cela serait vraiment trop long, mais pour faire court : Intégration sociale très compliqué du fait de ma nonchalance --> sensation d'isolement pendant 2 ans, un premier craquage mental, sensation d'injustice par rapport au travail fourni, des difficultés à s'adapter à la vie en quasi autonomie ( j'ai dû louer chez l'habitant pendant 3 ans car les études se passaient un peu loin du domicile - Et je ne parlerais pas de l'un d'eux qui m'a accusé d'avoir pris un abonnement sur un site pornographique avec son abonnement internet, un vrai taré celui là). Mais bon j'en suis sorti avec mon bac+3, dans une voie choisie par défaut car je n'ai pas été vraiment bien orienté durant mes années lycée. Et puis pas la foi de faire deux ans de plus, j'en avais plus qu'assez de l'éducation nationale.

- J'ai dû faire de l'intérim pendant un an avant de trouver un boite qui proposait un CDD me correspondait bien. J'ai fait 10 jours, où je m'acclimatais doucement mais surement, je me rappelle d'un collègue qui me disait que j'était plutôt bon pour un débutant. Je me sentais enfin épanoui quand mon responsable me demande de venir le voir en salle de réunion. J'y suis allé tout sourire sans penser une seule seconde que c'était pour me virer. J'ai rien compris, j'ai fondu en larme devant le responsable et le patron de la boite qui était juste venu pour me sermonner sur des trucs vagues, qui ne paraissait ne faire aucun sens à mes yeux, mais encore une fois j'ai baissé les yeux. J'ai demandé à mon responsable de me laisser une chance, il a refusé, j'ai pris mes affaires et je suis parti...

- J'ai mis 2 mois à m'en remettre avant de reprendre mes recherches et j'ai trouvé très vite trouver un CDI qui me correspondait, poste que j'occupe toujours aujourd'hui. Au début, les premières semaines se passaient bien, mais j'ai vite déchanter. Le gérant de la société, qui a également la casquette de chargé d'affaire, m'a incendié verbalement de manière violente à plusieurs reprises pour des erreurs concernant des choses sur lesquelles je n'avais pas encore été formé. Bon, avec le temps, j'ai constaté qu'il était comme ça avec tout les nouveaux au début et si il était particulièrement mécontent de choses qu'il avait vécu dans la journée. Mes collègues m'ont dit de ne pas le prendre pour moi et que je ne devais pas le prendre à cœur. Malheureusement, je suis celui qui se fait engueulé sur le moment et car je suis toujours plein de bonnes intentions dans tout ce que je fais généralement, je trouve ces situations particulièrement injuste et difficile à vivre. Il s'est calmé depuis, en tout cas avec moi mais ces situations me reste en travers de la gorge. J'ai eu beaucoup de mal à m'intégrer à la société, toujours à cause de mon caractère au final, on peut le dire, antisocial.

- Et puis récemment, début 2020, j'ai été victime de mot de tête PHENOMENAUX, je n'ai jamais eu aussi mal de vie. Je suis allé aux urgences le jour suivant, et on m'a diagnostiqué une tumeur au cerveau... Vous penseriez que cela m'aurait déprimé, n'est-ce pas ? mais avec tout ce que j'ai vécu et la capacité que j'ai développé à me couper émotionnellement de toute situation déplaisante, je suis rester calme et détaché de la situation(enfin j'ai un peu flipper au début quand même un peu faut pas déconner). Il s'agissait d'une tumeur bégnine embryonnaire (donc qui m'a accompagné toute ma vie) et qui grossissait doucement dans une zone du cerveau prévu pour l'évacuation du liquide céphalo-rachidien. Sauf que là, elle a tellement grossi que elle a bloqué son évacuation, d'où l'augmentation de la pression et les maux de têtes...

On m'a une première fois endormi pour corriger le symptôme uniquement, car la tumeur elle-même était trop difficile d'accès pour une opération...... Ils m'ont réveillé sans m'opérer car apparemment il leur a manqué un équipement nécessaire à l'opération... Quelques heures on est venu dans ma chambre pour présenter les excuses des membres de l'hôpital, la chef de service en larme, me disant que c'est la première fois que ça arrive. Je n'étais pas en colère pour plusieurs raisons, mais la principale étant que j'ai compris la situation dans son ensemble et qu'il ne servait tout bonnement à rien de s'énerver pour quelque chose qui est déjà passer. Une autre raison est que j'ai totalement accepté ma condition de chat noir... je leur ai dit "ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude maintenant haha"

J'ai été transféré un jour plus tard dans un autres hôpital où j'ai été opéré avec succès le lendemain... mise à part que j'ai été infecté lors de l'opération et développé une méningite bactérienne... J'ai passé un bon mois supplémentaire pour la soigner avec pas mal de péripéties vraiment pas plaisantes comme le désagrègement d'une dent dont le plombage avait sauté juste avant mon arrivée à l'hôpital et affaiblie certainement par les antibiotiques, une ponction lombaire sans anesthésie (mon choix pour gagner du temps), et j'en passe - Pendant ce temps là le COVID pointe son nez en France -. Bref, je sors enfin de l'hôpital et commence des traitements de la tumeur par radiothérapie. Une séance par jour, pendant 5-6 semaines... Vraiment, le passage le plus dur à supporter de toute cette période. Perte de cheveux au bout de deux semaines, fatigue physique excessivement pesante. La dernière séance a été vraiment la plus dure à supportée, forcément, mais j'étais au bout de ma volonté...

Le traitement a été efficace et la tumeur a été réduite à quelques millimètres de taille. J'ai maintenant des visites de contrôle à faire régulièrement mais j'ai du prendre 6 mois d'arrêt complet pour m'en remettre ne serait-ce que partiellement. J'en ai profité pour me faire poser une prothèse dentaire à la dent qui a fini de se casser durant mes traitements...

- J'ai perdu 10 kilos et j'ai développé ce que je pense être une sciatique à la fesse droite, j'ai fait 3 mois de kiné sans réussir à m'en débarrasser.

- Une fatigue importante s'est installée, on m'a prévenu en amont que cela arriverait et risque de durer entre 6 mois et 1 an...

J'ai repris le travail en temps partiel pendant 3 mois puis à temps plein. J'ai essayé de revenir au train-train d'avant ma mésaventure, mais n'ai pas réussi à encaisser les situations injustes du quotidien comme je le faisais avant.


J'ai passer deux trois épisodes compliqués, mais je pense que j'en ai suffisamment dit pour que vous compreniez l'état dans lequel je suis actuellement. Je ne supporte plus que l'on soit rude avec moi, je la sensibilité à fleur de peau et n'arrive plus à supporter quoi que ce soit. Je suis briser par mon quotidien, on m'a conseillé d'aller voir un psychologue. Je l'ai fait, pas parce que j'en avait envie pour m'en sortir, mais parce que c'est la chose "logique" à faire.

Je n'ai plus envie de faire d'effort, je me sens comme un morceau de viande sans personnalité, qui ne fait que s'adapter aux situations sans volonté propre, et qui n'arrive pas à se sociabilisé.
Même si il y a des choses que j'ai envie de faire, je ne les fais pas. Je n'ai plus le goût à rien. J'ai tout à disposition pour commencer, mais je veux plus rien faire, je ne sais pas ce qui me bloque à ce point.
Je ne prends plus soin de moi, je travaille toujours en automatique, mais je n'encaisse plus rien, je craque complètement. Je me suis juré de plus jamais avoir d'idée noire, mais après des journées difficiles, je ne vous cache pas que j'ai eu envie d'envoyer ma voiture dans le décor lorsque je rentrais chez moi.
On me donne des conseils comme "fais du sports", "fais du yoga", "va te balader, prendre l'air", "regarde les choses positives plutôt que les négatives" mais je n'en veux pas de ces conseils. Je ne veux pas de pansements pour me sentir mieux. Je veux régler mes problèmes de manière définitives et ironiquement, je n'ai pas la volonté de les résoudre, dès que j'y pense je me décourage automatiquement. Je ne sais plus quoi faire.

Merci à ceux qui auront le courage de lire tout ça, javais besoin de m'exprimer quelque part depuis bien trop longtemps.
Avatar du membre
Nadine1
Messages : 16621
Enregistré le : jeudi 18 mars 2021 13:36

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Nadine1 »

bonjour
j'ai tout lu, je n'ai pas de conseils à te donner malheureusement, néanmoins je pense que les "fais du sport" et cie ne t'aideront pas, au contraire, ne feront que t'enfoncer plus
à te lire j'ai l'impression que tu es épuisé, au bout du rouleau, que tu n'en peux plus
tu as besoin d'un vrai stop, tu as vécu des choses très éprouvantes, au niveau relationnel tout d'abord, puis au niveau physique, cela semble logique de craquer
prendre du temps pour toi je pense est nécessaire, un arrêt de travail, un vrai, qui te permette de te recentrer sur ce que tu veux vraiment, d'apprendre à t'écouter, de reprendre des forces
je pense que ça peux durer longtemps mais ça te ferais vraiment du bien, une vrai pause, un vrai répit
ce n'est que mon avis, d'autres viendront
courage
Nicolom
Messages : 3
Enregistré le : samedi 01 mai 2021 11:27

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Nicolom »

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire en tout cas, je pensais pas que quelqu'un le ferait ^^.
Détachement

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Détachement »

Bonjour, Nicolom et bienvenue sur le forum.

Wow, tu as eu un parcours de santé extrêmement compliqué !
Moi aussi j’ai eu une méningite bactérienne au stade terminal avec scepticémie et rien que ça, ça m’a mise K.O … j’ai très mal supporté les invasions sensorielles.
Ça prend du temps de se remettre d’une méningite bactérienne et avec toutes les merdouilles de santé que tu as vécues à côté, c’est encore plus difficile, je suppose.
Je suis totalement de l’avis de Nadine1 : je pense qu’une vraie pause ne serait pas du luxe.
Avatar du membre
Aéopia
Messages : 403
Enregistré le : samedi 17 avril 2021 18:36
Localisation : Carcassonne

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Aéopia »

Des personnes te lisent en entier ne t'en fait pas. Franchement je ne sais pas vraiment quoi te dire, tu as vécu pas mal de choses très compliquées. Tu as pu en parler avec un spécialiste ?
Mon Salon

"Un c'est trop. Dix ce n'est pas assez"

"J'ai commencé ma vie comme je la finirai sûrement: au milieu des livres"
Les mots, Jean-Paul Sartre
Nicolom
Messages : 3
Enregistré le : samedi 01 mai 2021 11:27

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Nicolom »

J'en ai parlé avec pas mal de monde récemment, pas forcément des spécialistes, juste mon entourage proche.
Je vois une psychologue comme je le disais. Elle m'a écouté, m'a complimenté sur le fait que je suis resté fidèle à mes valeurs malgré tout ça, elle essaye de m'encourager, elle me dit que ça va aller mieux. Elle me demande de réaliser ce qu'elle appelle des "devoirs", juste des choses simples comme sortir, écrire des lettres à la troisième personne etc...
Le problème, c'est que je sais ce qu'elle cherche à faire avec tout ça, je sais quel est son rôle. Ce n'est pas comme si j'y allais sans connaitre en profondeur mon problème et que avec tout ses exercices, j'allais réapprendre à voir la vie autrement, parce que c'est clairement ce qu'elle cherche à faire. Cela marche très certainement avec 90% des gens, qui ne réalisent pas pourquoi ils vont mal.
Et il n'y a rien de mal à cela bien entendu, si c'est une méthode qui fonctionne généralement, c'est très bien. Mais cela ne me convient pas du tout. Je pense que vous voyez ce que je veux dire. Lorsque que quelqu'un vous demande de faire quelque chose, et que vous découvrez à la fin pourquoi on vous l'a demandé, la réalisation vous aide à progresser, mais comme je sais d'avance ce qu'elle cherche à faire, ça ne marchera pas pour moi. C'est vraiment difficile à expliquer et je ne suis pas sûr d'avoir réussi à retranscrira ma façon de voir la chose, mais ça s'en rapproche.

Malheureusement, c'est pour le moment la seule alternative que je vois à ma disposition pour aller mieux donc je continue malgré tout. Elle m'a demandé cette semaine de réaliser quelque chose qui me fait vraiment plaisir... Ca aurait été avec joie, le problème c'est justement que je ne veux PLUS RIEN FAIRE, je n'ai plus le goût à rien. Plus rien ne me fait plaisir, je vis tout les jours partagés entre le boulot, l'ennui et les distractions faciles et rapides pour combler ma journée... (vidéos de 5min, parties rapides sur des jeux vidéos).

Merci, à ceux qui m'ont lu en tout cas, cela me permet au moins de mettre des mots sur mon ressenti et d'avoir un retour.
Avatar du membre
Mais Pourquoi
Messages : 39
Enregistré le : mardi 30 mars 2021 8:52

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Mais Pourquoi »

Bonjour Nicolm,
Je suis tombée sur ton post en faisant une recherche sur le mot clef "ennui". J'ai lu ton post en entier (et je ne me suis pas ennuyée!)
Je compatis et sache que tu n'es pas le seul à t'ennuyer en ce monde. L'ennui est quelque chose de terrible. à defaut de pouvoir t'encouarger, je t'apporte la certitude que, même si je n'ai pas subi les mêmes problèmes de santé que toi, je m'emmerde à 100 sous de l'heure aussi :mrvert:
Avatar du membre
Cliuo
Messages : 257
Enregistré le : mardi 18 octobre 2022 21:03

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Cliuo »

Bonjour Nicolom,

J'ai cliqué sur ton post car tu avais écrit "pas envie d'aller mieux".

Je te comprends, une bonne partie de moi en est là.

En même temps, qui a envie d'appartenir et de vivre dans une telle société ?

Je t'envie, au fond, j'envie que tu aies pu te couper émotionnellement, comme ça, tout prendre avec une distance pour te protèger.

Moi, j'ai su en partie le faire durant mon adolescence.

20 ans plus tard, tout n'est pas résolu de mon côté et j'ai fait plusieurs TS et ai été abusé sexuellement plusieurs fois.

Toi, tu as pu continuer à travailler, c'est bien.

Moi, je suis épuisée, depuis plusieurs années, je passe des journées au lit, incapable de faire quoi que ce soit.

Je me suis repliée sur moi, ne me sentant pas incluse, pas entendue, pas crue, pas écoutée.

Et dire que c'était pire pour nos grands-mères.

Je n'ai envie de rien et je crois que je resterai dans cet état léthargique encore longtemps car la société me met toujours en échec et à distance.

Je n'ai plus envie de lire ou de voir des gens qui ne pensent qu'à acheter des choses et /ou dire des méchancetés sur les autres.

Le monde du travail, je ne l'ai vraiment pas supporté, et les hommes, je ne les supporte plus non plus.

Cette société créé ses monstres et ses victimes
Avatar du membre
Mais Pourquoi
Messages : 39
Enregistré le : mardi 30 mars 2021 8:52

Je suis en dépression et je n'ai pas envie d'aller mieux

Message par Mais Pourquoi »

Salut Cluio,
Comment vas-tu?
Répondre