Je ne sais pas parler mais m'exprimer par ecrit oui

[touka]

je suis dans un mutisme qui me dérange.
je penses trop tous le temps et plus rien ne sort quand je dois parler.
Vous connaissez cela ?

[nanou]

bonsoir touka

c'est incroyable que je n'ai pas vu ce topic avant!!!

je suis une fervente pratiquante du mutisme absolu!!!surtt devant ma psy...
tu peux lire tous mes topic je crois que j'en parle (ici par écrit!!! )pratiquement tous les jours...

tu verras le forum est un endroit génial pour lâcher ce qui coince...
biensûr ce n'est qu'un 1er pas...
après faut y arriver pour de vrai...
et là j'ai pas encore réussi!!!

[Détachement]

Je cherchais un topic de ce genre car j'ai des périodes de mutisme (oh, j'en ai déjà parlé sur le forum) et je ne voulais pas ouvrir un nouveau topic, jadis. Là, je poste, parce que je commence vraiment à en avoir marre en ce moment et puis parce que j'ai encore fait un passage de mutisme.
Moi aussi, je suis touchée par ce problème.
Bon, je sais parler, tout de même (bien que j'ai parlé très tard) et c'est précisément pour cela - et par rapport au titre - que je n'ai pas posté ici plus tôt .
Mais mon truc, c'est d'alterner mutisme ou loghorrhée.
Après, rapport au caractère, je pense être taiseuse, en général. Oui ! Malgré tous mes posts sur le forum.
Le forum, n'est pas la réalité.

Il n'y a rien de plus frustrant car au fil du temps qu'une personne me questionne, tout s'accumule, je ne gère plus rien et je suis obligée de m'isoler parce que je n'arrive pas à attrapper dans l'instantanéité / n'arrive plus à discriminer et que j'ai l'impression que je ne vais plus pouvoir me contrôler de toute cette incapacité.

Quand je suis mutique, je ne peux même pas écrire (j'attends toujours que cela passe, hier, j'avais assez d'énergie pour écrire "mutisme" sur le forum, après quelques heures).
Quand je suis mutique, je ne peux pas hôcher de la tête pour répondre à des questions fermées.
Quand je suis mutique, je ne peux pas réagir à mon prénom que j'entends "sans comprendre" (c'est pour cela que j'ai failli me noyer dans la Manche, petite, d'ailleurs).
Quand je suis mutique, je suis incapable de bouger les yeux d'un coin de la pièce. L'environnement est trop difficile à supporter, je ne discrimine plus rien.
Bref, pas d'autres situations que de m'isoler et attendre que cela passe.
Puis, après, je deviens mutique "partiellement", c'est-à-dire que je peux écrire. Délivrance !
Puis, enfin, je redeviens "normale".

Certes, ma réponse ne sert à rien puisque ce sujet a onze ans.
Mais je me dis que si quelqu'un me lisait ici et se retrouvait, cela n'aura pas été si vain de remonter ce vieux sujet de l'ère antédiluvienne. On peut considérer mon intervention comme un modeste "Up".

[Gallifrey]

Personnellement j'ai régulièrement des phases de plusieurs mois pendant lesquels je ne peux presque ni parler, ni écrire.

C'est déjà compliqué pour moi de dire quelque chose en temps normal. Mon esprit n'est qu'un vaste brouillard de sentiments confus et entre-mêlés, sans pensée formulable. Les mots n'ont aucun sens.
Après, il y a ces périodes de mutisme quasi-total où je me sens encore plus paralysée, et où faire des efforts pour communiquer me semble inutile, vain, voire ridicule et méprisable. Oralement j'arrive à faire des phrases basiques sans importance, des phrases qui ne demandent pas de réfléchir. Par écrit, où les mots doivent être choisis avec une minutie particulière, je n'arrive plus à rien dire du tout. Cela ne passe pas au bout de quelques heures ou jours.

Je ne crois pas que ce soit le même type de mutisme que le tien Détachement, mais je me retrouve dans ce bout de phrase :

au fil du temps qu'une personne me questionne, tout s'accumule, je ne gère plus rien et je suis obligée de m'isoler parce que je n'arrive pas à attrapper dans l'instantanéité

Pour ma part, l'élément déclencheur est souvent le sentiment de ne pas avoir été comprise et de ne pas pouvoir l'être. Je suis trop lente pour pouvoir gérer toutes les informations, toutes les questions et toutes les sources de malentendus qui s'empilent au cours d'une conversation. Ma phase actuelle a été déclenchée par des propos qui m'ont blessée de la part de quelqu'un qui n'en avait pas l'intention, qui au contraire essayait de m'aider (c'est pire) et n'a probablement jamais eu conscience de m'avoir blessée. Cela fait presque deux mois, je n'ai pu écrire ni parler à personne depuis.
M'expliquer est une tâche trop longue, trop pénible compte tenu de mon brouillard mental. Je ne parviens pas à trouver les mots qui reflètent précisément ma pensée et l'expriment d'une manière intelligible, même après des heures et des heures de réflexion. Et les autres ont toujours une perception des mots différente de la mienne... Me noyer dans mon brouillard reste moins épuisant que de faire d'énormes efforts de communication qui ne sont pas reconnus, moins désespérant que d'accumuler les incompréhensions et les maladresses mutuelles.
Même écrire "mutisme" sur ce forum d'anonymes me semble un effort vain, à quoi bon ? Ma vie sociale a été réduite à néant par ces périodes de mutisme prolongé, plus personne ne s'inquiète désormais de me voir fuir, ni même ne s'en rend compte. Ma disparition n'a aucune importance. C'est plus problématique si l'on compte encore pour quelqu'un.

Courage à toi Détachement, ainsi qu'à ceux qui se sentiraient concernés par ce sujet.