Cerveau d'homme, cerveau de femme...

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classico
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Cerveau d'homme, cerveau de femme...

Message par classico »

Le problème, c'est qu'il y a des personnes ayant des considérations douteuses qui s'offrent une légitimité formelle au travers de cet outil pour valider le principe de "race supérieure" dans un mépris total de l'incidence environnementale. Alors il faut être prudent sur tout ce qu'on y lit.
Reconnaître des différences biologiques entre groupes de population n'est pas synonyme de hiérarchisation :non0: .
Je n'ai pas l'impression de trouver une quelconque utilité à continuer cette discussion car je pense commencer à brasser de l'air (ou je ne m'en rends compte que maintenant :rire1:) et parce que je n'ai pas plus creusé plus que cela la question du QI. Je pense qu'il faut y consacrer toute sa vie pour ne pas en dire trop de conneries et construire des hypothèses sur des bases bancales me rendrait inconfortable.
Message reçu, plutôt d'accord :wink2:. Je salue ta rigueur intellectuelle :jap: .

Ah et pour mon salon, il n'y a pas d'introduction à avoir. Tu passes (si et quand ça te chante) parler de ce que tu veux :).
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Détachement

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Message par Détachement »

classico a écrit : lundi 19 août 2019 17:54
Reconnaître des différences biologiques entre groupes de population n'est pas synonyme de hiérarchisation :non0: .
Oui, je suis d'accord avec cela.
Mais visiblement, je constate que ce n'est pas toujours clair ... tant pour les interlocuteurs que les émetteurs.
Ah et pour mon salon, il n'y a pas d'introduction à avoir. Tu passes (si et quand ça te chante) parler de ce que tu veux.
J'ai la sale manie de débarquer comme "un cheveu sur la soupe", c'est un peu un message de prévention.
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poussière
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Message par poussière »

Détachement a écrit : lundi 19 août 2019 19:00
classico a écrit : lundi 19 août 2019 17:54
Reconnaître des différences biologiques entre groupes de population n'est pas synonyme de hiérarchisation :non0: .
Oui, je suis d'accord avec cela.
Mais visiblement, je constate que ce n'est pas toujours clair ... tant pour les interlocuteurs que les émetteurs.
C'est vrai que ce n'est pas synonyme de hiérarchisation mais ... pendant des centaines d'années les racialistes (souvent occidentaux) se sont servit de ces différences biologiques pour justifier une soi disant supériorité sur d'autres peuples.

Il est logique ce soit un sujet sensible qui puisse prêter à confusion, surtout quand on voit les atrocités et les actes de barbaries qui ont été commis au nom du racisme. D'autant plus que la plupart des gens qui mettent en avant ces différences l'on fait et le font pour des raisons racistes.
Détachement a écrit : lundi 19 août 2019 19:00
J'ai la sale manie de débarquer comme "un cheveu sur la soupe"
Moi, pas du tout ! :mrvert: :rire1:
« Regretter ses propres expériences, c'est arrêter son propre développement. Nier ses propres expériences, c'est mettre un mensonge sur les lèvres de sa propre vie. Ce n'est rien de moins qu'un reniement de l'âme.
-Oscar Wilde
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classico
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Message par classico »

Il est logique ce soit un sujet sensible qui puisse prêter à confusion, surtout quand on voit les atrocités et les actes de barbaries qui ont été commis au nom du racisme. D'autant plus que la plupart des gens qui mettent en avant ces différences l'on fait et le font pour des raisons racistes.
Bien sûr, c'est tout à fait déplorable. Je ne suis pas égalitariste pour autant (sauf en droit) car individuellement la nature nous a fait profondément inégaux et qu'aucune doctrine politique ne pourra effacer cela. Par exemple, qu'importe le régime, ce sont souvent des sociopathes à forte intelligence qui accèdent aux positions de pouvoir, funeste combinaison...
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CoeurFendu
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Message par CoeurFendu »

Il y a bien des explorateurs qui ont rencontré des sociétés ou les rôles et conceptions de genre étaient inversés.
Les femmes partaient à la chasse et les hommes restaient au village, faisant les tâches ménagères, la cuisine, avaient les cheveux longs...

L'exemple est rare, mais s'il est possible d'attribuer les rôles à l'un ou l'autre de l'homme et la femme, alors la réponse n'est pas dans la différence biologique.
Il y a un monde ailleurs, c'est la vie.

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classico
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Message par classico »

CoeurFendu a écrit : jeudi 05 septembre 2019 9:57
Il y a bien des explorateurs qui ont rencontré des sociétés ou les rôles et conceptions de genre étaient inversés.
Les femmes partaient à la chasse et les hommes restaient au village, faisant les tâches ménagères, la cuisine, avaient les cheveux longs...

L'exemple est rare, mais s'il est possible d'attribuer les rôles à l'un ou l'autre de l'homme et la femme, alors la réponse n'est pas dans la différence biologique.
Tu veux parler de la réponse à la question des différences moyennes des centres d'intérêts et des comportements ?
Pour moi cet exemple n'invalide pas le fait que les différences biologiques puissent induire de telles différences.

En occident aussi une femme peut chasser et un homme avoir les cheveux longs et rester à la maison.

J'ai du mal à croire que la sous-représentation des femmes dans le milieu des sciences ou de la construction et leur sur-représentation dans le milieu médical soient une simple coïncidence ou une pure construction sociale établie par le méchant patriarcat.

La question c'est plutôt de savoir quel est la part de construction sociale vs biologie dans ces différences.
Enfin on s'en fiche un peu finalement. En occident il me semble qu'on empêche pas un homme d'être infirmier ni une femme d'être chauffeur routier.
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Antonio
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Message par Antonio »

On attribue souvent des qualités aux hommes et des qualités aux femmes :

Maternité, affection, douceur, gentillesse, soumission, etc., pour les femmes...
Force, dynamisme, sport, agressivité, violence, etc., pour les hommes...

C'est un discours de la complémentarité. C'est bien évidemment de la connerie qui renforce les inégalités.
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CoeurFendu
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Message par CoeurFendu »

Détendons-nous ! Parlons de l'égalité hommes/femmes ! :rire2:

Mais soyons sérieux deux minutes et plaçons le sujet dans la section animaux :wink2:
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classico
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Message par classico »

Antonio a écrit : jeudi 05 septembre 2019 14:01
On attribue souvent des qualités aux hommes et des qualités aux femmes :

Maternité, affection, douceur, gentillesse, soumission, etc., pour les femmes...
Force, dynamisme, sport, agressivité, violence, etc., pour les hommes...

C'est un discours de la complémentarité. C'est bien évidemment de la connerie qui renforce les inégalités.
J'ai pas trop compris de quelle égalité on parle. L'égalité en droit ou l'égalité entre des individus doté d'un corps sexué ?

C'est clair que c'est un sujet sensible, on marche sur des oeufs (surtout moi je pense :siffle: ).
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Message par Antonio »

Il faut parler d'équité plutôt que d'égalité (en terme biologique).

Ce n'est pas pour rien si dans l'athlétisme (ou autre sport), les hommes dominent le classement global (9 sec 58 pour Usain Bolt et 10 s 49 pour Florence Griffith-Joyner). Je précise que plein d'autres hommes font mieux que Florence.

C'est ce qu'on appelle le sexe fort.

Maintenant que ce message est posté, je dois monter dans mon avion en aller simple pour la Sibérie.

*pars très loin*

:mrvert:
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Message par classico »

Et que Florence Griffith-Joyner fait mieux que l'immense grande majorité des hommes :mrvert: .
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Message par Antonio »

Avec une telle musculature, ce n'est pas étonnant !

Image

C'était une vraie gazelle pour le sprint.

R.I.P. :zenzen:

PS : elle a souvent été considérée comme dopée : https://www.humanite.fr/node/191834 :bloque:
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Message par classico »

:blink: Tu m'étonnes :priere: !
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Message par Ictavia »

classico a écrit : jeudi 05 septembre 2019 13:01
J'ai du mal à croire que la sous-représentation des femmes dans le milieu des sciences ou de la construction et leur sur-représentation dans le milieu médical soient une simple coïncidence ou une pure construction sociale établie par le méchant patriarcat.

La question c'est plutôt de savoir quel est la part de construction sociale vs biologie dans ces différences.
Enfin on s'en fiche un peu finalement. En occident il me semble qu'on empêche pas un homme d'être infirmier ni une femme d'être chauffeur routier.
Je suis d'accord avec le fait que des différences biologiques peuvent avoir des répercussions sur la culture, mais je ne sais réellement pas en quoi celles-ci peuvent bien consister en dehors quelques critères. Les hommes sont généralement plus fort, il est donc normal qu'ils soient sureprésenter dans les millieux exigeant de la force. Les femmes ont une meilleure perception des nuances de couleur et certaines ont même un quatrième cône photorécepteur et ont en moyenne une meilleure dextérité de leur doigts. Les hommes seraient meilleur pour se situer dans l'espace (je fais piètre figure en la matière). En dehors de ce qui découle de ces caractéristiques, je ne sais tout simplement pas.

Je ne crois pas par exemple que la sous représentation des femmes dans les milieux scientifiques soient forcément une conséquence de leur biologie. Nous sommes avant tout des êtres qui singent l'exemple. S'il n'y a pas d'exemple correspondant à notre sexe, difficile de singer.
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Message par Antonio »

Ictavia a écrit : jeudi 05 septembre 2019 18:36
Les hommes seraient meilleur pour se situer dans l'espace (je fais piètre figure en la matière).
J'aime bien ton autodérision. :rire1:

Pour revenir au sujet qui est le cerveau...

Beaucoup utilisent les différences neuroscientifiques sexe/genre pour expliquer et justifier en partie les différences sociales et comportementales. Cependant, les recherches des 50 dernières années, et particulièrement des 10 dernières années, ont montré que les différences entre les sexes en termes de fonctions cognitives sont moins évidentes qu'on ne le supposait auparavant.

Les deux sexes se ressemblent davantage en ce qui concerne de nombreuses fonctions psychologiques, et l'influence de la culture et des stéréotypes sociaux est désormais évidente. Les différences entre les sexes quant aux fonctions cérébrales sont peu claires.

Il existe des différences relativement fortes, mais aussi de nombreuses différences modérées, voire faibles, entre les sexes en termes d'anatomie et de fonction cérébrales. Ces différences ne sont pas assez grandes pour soutenir un dimorphisme sexuel clair. Il n'y a donc pas de preuves solides à l'appui de l'existence d'un cerveau "féminin" ou "masculin" typique.
Détachement

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Message par Détachement »

Cette idée de "complémentarité tactique" comportementale me semble fondée sur une compréhension biaisée de la théorie de l'évolution de Darwin : une interprétation téléologique qui est d'attribuer une finalité de la survie de l'espèce aux comportements humains. Ce n'est pas comme ça que fonctionne la théorie de l'évolution : les organismes vivants n'ont pas de finalité et leur composition génétique est aléatoire (mutations et brassage génétique) et les comportements sont influencés par de nombreux facteurs extrêmement complexes, a fortiori chez l'espèce humaine. La sélection naturelle s'opère a posteriori, parce que ce qui ne fonctionne pas tend globalement à disparaître si on suit cette logique.
(Darwin ne s'est jamais opposé à l'acquis d'ailleurs et épigénétique =\= vision Lamarckienne; mais je fais un hors sujet).

L'évolution continue - ainsi que la sélection - mais en prenant en compte les changements considérables d'environnement.
Ça n'a pas de sens que de chercher à influencer les comportements pour les mettre en adéquation avec une idée de la sélection naturelle, sous prétexte que ce soit "naturel".
Nous sommes et nous demeurerons que des essais de la nature, qui sont "fonctionnels" ou moins.
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Message par classico »

Il existe des différences relativement fortes, mais aussi de nombreuses différences modérées, voire faibles, entre les sexes en termes d'anatomie et de fonction cérébrales. Ces différences ne sont pas assez grandes pour soutenir un dimorphisme sexuel clair.
Selon Muriah D. Wheelock, on peut. Mais ça n'est qu'une étude sur une petite population qui à elle seule ne saurait établir un consensus sur le sujet.
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neuro ... -17156.php
Cela reste néanmoins intéressant.

Chez les transsexuels femme vers homme, on observe une évolution dans les comportements à partir de la thérapie hormonale à base de testostérone.
Il y a longtemps dans une émission (dont je ne me souviens plus du titre), un FtM expliquait les différents changement physiques et mentaux survenu à la prise d'hormones. Prise de muscles, pousse des poils aux zones masculines, émotivité réduite (il prenait l'exemple d'un film triste à la télévision pour lequel il aurait certainement pleuré en tant que femme), test de rapidité de frappe avec l'index meilleur*...
De la même manière, un homme privé d'une partie de sa testostérone se retrouvera très probablement plus émotif et d'humeur changeante. De nombreux témoignages de bodybuilders vont dans ce sens. Ceux-ci font des cycles en prenant de la testostérone exogène pour augmenter leur performance. Conséquence, leurs testicules cessent d'en produire et rétrécissent :enrond: . À la fin du cycle il faut relancer la production naturelle et pendant cette période ils peuvent se retrouver en déficit comparé à leurs niveaux naturels.

Après, je ne dis pas que ça explique toutes les différences loin de là.
Mais je vous avoue que mon curseur penche plus du côté de la biologie pour expliquer des tendances d'intérêts et de comportements de manière générale et pour certaines spécialités.
Je sais que ça n'est pas politiquement correct et je l'assume. Dans la vraie vie ça serait différent car être ostracisé pour ses idées signifie la mort sociale. Si des gens ici décidaient de ne plus me parler à cause de ce que j'ai dit, je trouverai ça dommage mais ça ne changerait pas ma vie de manière significative.

En ce qui concerne le milieu scientifique, je ne dis pas que les femmes n'ont pas "ce qu'il faut" en terme d'intelligence pour parvenir à de grandes découvertes. Seulement à intelligence "égale" (d'un point de vue théorique), leur propension à se diriger vers les sciences dites dures est plus faible.
Et pour ma part, je ne pense que c'est majoritairement lié à la biologie plutôt qu'à l'environnement ou le manque d'exemple ou le manque d'encouragement à se tourner vers ces disciplines.
Je constate par exemple que jusqu'au bac, il y a une mixité H/F très correcte dans les classes.
J'ajoute que dans le milieu médical on trouve beaucoup de femmes à tous les niveaux. De l'aide-soignante à la doctoresse (généraliste ou spécialisée). Il en faut dans le citron pour devenir médecin c'est indéniable. En biologie et en pharmacie idem, on trouve pas mal de femmes.
Mais le mystère reste entier pour les physicien(e)s, les mathématicien(e)s etc.
Le milieu de l'IT (l'informatique en gros) c'est pareil. De plus en plus de femmes s'y engouffrent mais ça reste un milieu très masculin.
Sans caricaturer car je sais qu'il y a des développeuses de haut niveau ici, il y a un attrait particulier pour tout ce qui touche au design chez les femmes.

Bref, de toute façon il n'est pas question de comparer les pommes et les oranges. Je veux dire par là qu'il n'y a rien de plus ou de moins valorisant à être attiré par les maths que par les arts graphiques.

Nous ne mettons simplement pas le curseur des causes probables (biologiques vs environnementales) au même endroit.
J'entends bien qu'il y ait des schémas mentaux multi-millénaires qui ont pu brider les femmes dans leurs activité sous la menace de la force de l'homme.
J'entends bien que même si la société a beaucoup évolué en faveur de l'égalité en droit, il reste des choses à faire et que la tradition, l'histoire pèse sur les comportements. "Tu es une femme, hors de question que tu étudies les mathématiques. Tu vas plutôt te marier avec XYZ et tu seras une bonne épouse". Mais je doute tout de même que dans une société de plus en plus égalitaire en droit et en choix, ça soit la principale explication.

Je cite un article qui n'est pas spécialement extraordinaire m'enfin :
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psych ... -14966.php

J'ai remarqué qu'on accepte les faits biologiques simples, personne ne remet en question les différences biologiques de base entre les sexes. Par contre dès qu'on aborde des questions certes plus complexes liées aux forme d'intelligence, aux centres d'intérêt et autres choses, là ça devient passionnel.

* Ce test s'effectue main à plat sur la table. Le but est de tapoter avec son index le plus rapidement possible.
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Détachement

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Message par Détachement »

Bonjour, [mention]classico[/mention].

Je comprends tes doutes, j'en ai aussi.
C'est dommage parce que je ne peux pas consulter l'entièreté du premier lien et je ne peux pas consulter l'étude du second lien. J'ai essayé de les trouver, sans succès :/.
Ceci dit, à la lecture de l'article, même avec un échantillon de 80000 personnes, je ne vois pas bien le rapport d'une conclusion avec cette théorie du cerveau intrinsèquement différent selon les sexes.
Quand on constate les publicités et-ou la communication autour de la réussite économique, elle est genrée. Comme le disait Ictavia, on singe des modèles : ce n'est pas une question de politiquement correct ou non, c'est une partie de la réalité peu glorieuse qu'il faut prendre en compte et on ne me fera pas croire que la mondialisation n'existe pas.

Pour les métiers "touchant au design", je ne sais pas si tu parles du graphisme numérique mais dans cette branche, les femmes seraient en sous effectif, du moins, en France. Je peux te rapporter les chiffres si tu veux mais je n'ai pas envie de saturer ce sujet avec des études. Cependant, leur éventuel attrait pour les arts graphiques pourrait aussi très bien s'expliquer par le fait qu'elles soient peu sujettes au daltonisme, ce qui leur permettrait d'être plus sensibles aux arts graphiques. Néanmoins, pour les couleurs, j'ai trouvé ceci :
https://www.bibalex.org/SCIplanet/en/Ar ... s?id=10304

Pour ce qui est de la place des femmes dans les STEM, c'est encore différent, je pense. Le stéréotype de genre peut avoir tout autant une conscience plus progressive. Le problème rencontré, ce n'est pas seulement la discrimination subie peu ou prou explicite par un groupe, c'est aussi et surtout, le principe d'auto stéréotypage.
Dénier cela, c'est ne pas reconnaître ces biais et les chercheurs - et chercheuses - les reconnaissent eux-mêmes, notamment dans leur corps de métier.
Les rôles attitrés des uns émergent du fait de se distinguer des autres et le danger du stéréotype de genre, c'est qu'il est intériorisé et qu'il se traduit, chez les femmes, par une auto limitation dès le plus jeune âge. On sous estime nos propres biais. L'arrivée d'une grossesse (même avec des aménagements pour les femmes mis en place dans les années 1970 dans les STEM) a fait douter bien des chercheuses si on se fie à leurs témoignages. Même avec ces avancées sociales, le nombre de femmes s'est amoindri (même s'il était déjà faible à la base dans les sciences dures). Je pense qu'il faut lire le témoignage de ces femmes pour mieux comprendre cette situation qui est très complexe. En outre, ce qui me permettrait de m'allier à ton hypothèse hormonale, c'est qu'il y a des études qui indiquent que les seniors auraient une perception moins genrée que les autres classes d'âges (y compris les enfants); alors qu'on ne peut pas affirmer que, dans leur cas, la société était plus socialement plus équitable à l'époque dans laquelle ils vivaient. Donc, je comprends que l'on retient l'hypothèse d'une chute hormonale chez les sexes. Or, je suspecte également que la baisse des exigences socio économiques pour cette tranche de la population (qui n'est professionnellement plus active) y contribue. Cela y contribue parce que - selon l'étude des 80000 -, les hommes et les femmes auraient des intérêts peu différenciés lorsqu'ils ne seraient pas en situation de "réussite économique".

La "vraie" question, je pense, c'est de comprendre le rapport entre les gênes et les hormones - qui est extrêmement complexe et soumis à l'environnement - et de savoir comment et à quelle mesure cela influe sur nos comportements.
D'une part, les hormones sont principalement des molécules à base de protéines et elles sont produites par des gènes parce que les gènes synthétisent des protéines modifiées par des produits génétiques. En fait, s'il y a un processus biologique, il est principalement contrôlé par au moins un gène. Le contrôle des gènes a un impact fort sur les comportements des hormones.
D'autre part, les hormones peuvent activer ou désactiver des gènes dans une zone cible. La plupart de nos gènes ne fonctionnent pas simultanément sur une seule cellule et c'est ce pourquoi nous avons de différents types de cellules, même dans le cas où elles auraient le même "matériel" génétique. Les hormones peuvent autant contrôler les gènes car elles les activent ou désactivent et fixent leur intensité. Les gènes fonctionnent à des capacités différentes, en fonction des conditions.
Les hormones peuvent même réguler leur propre expression / sécrétion (synthèse) par un mécanisme d'inhibition nommé "rétroaction négative", cela, pour s’assurer qu’elles ne soient pas synthétisées plus que nécessaire.
Donc, c'est un contrôle mutuel, mais je pense que; comme les hormones sont des produits de gènes, on peut considérer que les gènes se contrôlent entre eux et se contrôlent eux-mêmes via les hormones.
Je pourrais en conclure que la thèse hormonale n'est pas si "fixée dans le marbre", pas plus que la piste génétique, au contraire.

Probablement que les raisons des stéréotypes de genre soient davantage hormonales ? Je n'en sais rien. Je veux bien croire en des comportements instinctifs respectifs (et encore ! Ce n'est pas si simple), mais ... des intérêts ? En fin de compte, en quoi c'est pertinent de savoir ce qui motive nos intérêts dans une si courte vie ? Il n'y a qu'une seule étude qui a fait un essai sur des petites filles avec ou non une administration d'androgènes et je trouve que l'échantillon n'est pas probant pour l'ériger en vérité, même relative.
L'important pour les non chercheurs que nous sommes est d'agir sur ce sur quoi nous avons un contrôle, ici, pas la biologie, mais les stéréotypes de genres. Que ce soit à cause des hormones (avec des variations) ou bien à cause des biais sociaux, dans le fond, je pense qu'on s'en fout de ce qui motive nos intérêts.
En quoi c'est encore pertinent de continuer ces stéréotypes de genre et de restreindre (c'est explicitement ce qui se passe dans nos institutions / dans l'histoire) les gens à leurs taux d'hormones alors que le comportement hormonal est encore très mal compris et qu'il est sujet à variations par l'environnement (surtout aujourd'hui), qu'on le veuille ou non ?
J'ai aimé les mécanos dans mon enfance et de savoir que ça viendrait ou non d'une exposition aux androgènes, ne me ferait ni chaud ni froid.
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classico
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Message par classico »

Pour les liens cerveau & psycho, vire les cookies et tu devrais avoir accès aux articles en entier.
Idem pour Quora et bien d'autres sites.
Je navigue par défaut sans cookies sauf pour les sites qui en requièrent vraiment pour maintenir une session. Et encore, si je peux, j'autorise uniquement le cookie du domaine et pas les cookies tiers.

Pour les mécanos, aurais-tu toi-même échappé aux stéréotypes de genre ? J'ai tout de même une piste de réflexion te concernant mais c'est un tout autre sujet.

Pourquoi est-ce motivant de comprendre ce qui motive nos intérêts ? Parce qu'on aime étudier et comprendre les choses tout simplement.
Sinon pas d'observation de l'univers, pas d'étude du vivant, pas de sciences dures ou sociales, pas d’ingénierie.
Je pense qu'il y a une correlation entre la manière dont notre cerveau est câblé et une inclinaison pour certains types d'activités.
Une tendance naturelle à se diriger vers. Sans pour autant dire que l'environnement n'a pas d'impact.
Bien sûr qu'il en a un, même énorme.

Un gros pavé dans la marre : est-ce pertinent de dire que les femmes, en général, partout dans le monde, on une plus forte propension à désirer avoir (et concevoir si possible) des enfants que les hommes ? Est-ce que c'est une construction sociale ou bien y a-t-il quelque chose de quelque peu "gravé dans le marbre" propre au genre féminin ?
Et en ce qui concerne la propension à l'agressivité chez les hommes, les faits criminels (taux d'hommes dans la population carcérale) ?
Là il ne s'agit pas de centres d'intérêts mais plutôt de comportements instinctifs. Dans ce domaine il me semble que ceux-ci sont fortement influencés par nos gènes et notre biologie puisque ce sont des comportement assez universels.

Pour les centres d'intérêts, c'est bien évidemment plus complexe et il y a beaucoup plus de place pour une influence de l'environnement que je ne nie absolument pas. Mais je pense que les stéréotypes sont plus une conséquence plutôt qu'une cause de nos inclinaisons naturelles.
Évidemment les publicités sont genrées et les garçons ne sont pas trop invités à jouer à la poupée ou les filles à jouer aux petites voitures.
Pour des histoire d'argent les publicitaires sont en train de rattraper le retard, il n'y a pas à s'inquiéter là-dessus :rire2: . Est-ce que ça va marcher pour autant, pas sûr.
Mes centres d'intérêt, je pense que mon cerveau les a choisi sans me demander mon avis, en fonction de ce qu'il y avait de disponible à mon époque et dans mon environnement. Le fait biologique que je sois un garçon a certainement eu de l'influence et le fait social également ; je n'ai en effet pas joué à la poupée et si j'avais voulu je pense qu'il y aurait eu de toute part, internes et externes, des freins à ce que je le fasse.
De ton côté si tu as joué aux mécanos c'est plutôt positif je trouve. Je ne sais pas comment étaient les publicités de l'époque (on a à peu prêt le même âge il me semble) question genre. Cela prouve que tes parents n'ont pas refusé cette activité, considérant que ça n'était pas pour toi au vu de ton genre et que toi-même ne t'es pas restreinte à ce que tu pouvais observer (la prédominance masculine dans les activités typées mécaniques). De même pour ton activité professionnelle. Tu t'es extirpée du moule que les stéréotypes de genres avaient prévu pour toi, ou bien peut-être n'es-tu jamais rentré dans un moule :wink2: .

Toujours est-il qu'il ne s'agit pas de réduire mais de comprendre, d'avoir des éléments de réponse.

Au passage, je trouve criminel d'administrer des androgènes à des filles ou des œstrogènes à des garçons. C'est de la sorcellerie.
Un peu comme de leur permettre de changer de sexe pendant l'enfance étant donné l'irréversibilité de la chose.

C'est un débat sans fin je pense, je vais me reposer :mrvert: .
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Message par Antonio »

Même avis que toi, [mention]classico[/mention].

Vis-à-vis du dernier paragraphe, je ne vais pas m'avancer là-dessus, c'est trop polémique.
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