Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

[Ufem]

Bon, je reste très perplexe car la lecture que nous en donne Ufem me laisse un sentiment d'angoisse
Je ne crois pas beaucoup aux antidépresseurs lorsque la dépression est connotée à des motifs réels ( fric, santé physique, solitude, endettement, conditions de vie ( j'habite dans un petit studio de 17 mètres carrés )..
Des neuroleptiques et de la chimie ne vont pas me changer mes conditions de vie, ni guérir mes pathologies réelles.
Et quand je sortirai, complètement shooté, je crains de retrouver mes problèmes tels que je les avais laissés..
Vos avis, les petits loups???

Je suis d'accord avec toi, ça ne règle pas le fond des problèmes. La psychiatrie est là pour "soigner" / "apaiser", 2 mots dont je n'ai pas été convaincu, surtout à l'hôpital. Si tu ne peux plus te gérer par toi même, en psychiatrie on appelle ça un signe pathologique, donc il fait traiter, et malheureusement, le seul recours, ce sont les médicaments.

Après pour parler du sentiment d'angoisse, il est réel, pourquoi aller se faire soigner si on ne fait rien ? Après tout dépend de nos problèmes. Peut-être que je mélange tout aussi. Je touche l'AAH, et je sais que je me dis que je ne suis pas en manque d'argent. Par contre, sans ça, je ne sais pas comment je ferais, je suis incapable de trouver un job, ou à défaut, je ne le garderais pas longtemps.

J'ai souvent entendu on trouvera des solutions... Mais en fait, ils ne font rien, c'est vraiment que toi qui peut agir, le reste, c'est des paroles, parce que j'vais pas me mentir, ça fonctionne comme ça, on ne peut pas dire à quelqu'un : Demain tu ne seras plus seul, tu n'auras plus de problème d'argent, tu auras une activité qui t'occupera, ou tu auras un job, puis une bonne santé physique, un nouveau appartement etc...
L'antidépresseur est là parce qu'on pense que tes problèmes créés une pathologie qui faut absolument traiter et que ça permet d'apaiser tes soucis, scientifiquement, j'ai toujours trouvé ça absurde... Surtout si tu en ressors avec plein d'effet secondaire en plus de ton mal être...

Tu as déjà fait un dossier MDPH pour demander des aides @raskonikov ?

[Antonio]

Je suis extrêmement sceptique sur les antidépresseurs. Quand j'étais hospitalisé 5 semaines en HP, le psychiatre a fait du forcing en 3 séances pour que je prenne un foutu antidépresseur, et à force j'ai flanché et je lui ai dit que j'étais d'accord si c'était fait par paliers.

Donc 5 mg d'escitalopram (Seroplex), puis 10 mg, et maintenant 15 mg. Je prends ce truc depuis le 16 juin (6 semaines pile) et...

... rien. Je ne ressens rien, J'ai juste la chiasse, mais sinon je ne vois aucun effet sur mon anxiété sévère ou sur ma dépression intense.

Le délire de bloquer la recapture de la sérotonine, c'est très bizarre. Si le cerveau recapture de la sérotonine et qu'on vient bloquer chimiquement les sorties, cela augmente le taux de sérotonine entre les synapses. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? S'il y a une recapture, c'est pas pour rien.

Je suis inquiet de mon traitement.

[Ufem]

Encore il y aurait des tests avec scanner et compagnie pour vérifier tout ça ... mais il n'y a rien. Qui dit que cette sérotonine ou autre est le problème ? C'est frustrant cette science de faire à l'aveugle, d'avoir un lot de "cobaye" en clinique avoir de très bons résultats, mais pour les autres ? Ca s'appelle des tests à l'aveugle sans réellement avoir de tests par imagerie / biologique etc ... J'ai lu sur internet qu'aux USA, quelques médecins faisait un test Spect. https://www.alternativesante.fr/cerveau ... edicaments
Quelqu'un a déjà passé ce test spécifique ? Je serais prêt à parier que personne ne l'a fait. Lors de ma première hospitalisation, ils font une IRM juste pour voir s'il y a des lésions au cerveau ou des choses comme ça, mais pas de SPECT apparemment...

[Victor1]

Bien d'accord, cette médecine est totalement dépassée. Avec les moyens qu'on a aujourd'hui, j'hallucine de voir des médicaments addictifs prescrits. Des médicaments qui rendent plus mal très souvent. On peut penser qu'il faut un temps d'action à un anti dépresseur, je ne suis pas d'accord pour autant. Quand on est amené à en prendre, on a pas la force d'attendre.
Mais peut être que la dépression n'intéresse pas la médecine ?

[Ufem]

Pour espérer des changements, il faut manifester, mais bon, il faut...

[raskolnikov]

Bon, je vais peut être me calmer avec cette lubie d'hospitalisation.
Je ne crois pas au antidépresseurs mais il m'en reste un, le Laroxyl. Prescrit pour douleurs neuropathiques, il peut, qui sait, voir une action sur la dépression ( j'en doute) mais peut être sur le sommeil. C'est déjà çà!!!

[Antonio]

C'est déjà ça pour le sommeil.

Mon Seroplex depuis 6 semaines ça me semble être de plus en plus de la foutaise.

Ces conneries de bloquer la recapture de la sérotonine (et parfois d'autres neurotransmetteurs), ça ne présage rien de bon,

Comme je l'ai dit, s'il y a de la sérotonine qui "refuse" d'aller dans l'autre synapse et qu'elle revient en arrière, y a bien une raison !

J'en ai marre de ces conneries de médicaments.

[raskolnikov]

Hello, Je n'ai jamais parlé de neuroleptiques !!! Déjà que je suis très sceptique sur les antidépresseurs..Un psychiatre avait, déjà évoqué, dans une interview que j'avais lue, il y a bien longtemps,c'est qu'un antidépresseur doit faire un effet positif quasiment dés le début, sinon, ce n'est pas le bon.
Autant dire que tout ce qu'on nous raconte relativement à un temps d'attente est biaisé.
Maintenant, j'aimerais bien entendre quelques commentaires ( positifs ou non) sur les antidépresseurs et l'hospitalisation.
A croire que personne, dans ce forum n'a été hospitalisé?
Allons, on se lâche, on a honte de rien, ici, on dit tout, sans fausse pudeur!!

[Antonio]

Exact, je te conseille de ne pas prendre de neuroleptique, surtout pas ça !

Par contre, l'antidépresseur que je prends depuis 6 ou 7 semaines me semble, et je dis bien me semble, faire effet sur mon humeur et mon anxiété.

Concernant l'hospitalisation, je pense que c'est une mauvaise idée, à moins que tu veuilles regarder le plafond toute la journée et avoir 2 RDV par semaine avec le psychiatre, ce qui est ridicule. Autant aller directement dans un cabinet de psychiatre.

Je recommande l'HP seulement quand on se sent en danger (envie de mourir, psychose, délires, etc.).

Comme dit sur mon autre message, mon AD que je prends depuis 6 ou 7 semaines me semble commencer à faire effet. Je ne suis absolument pas du tout sensible à l'effet placebo, donc oui j'ai vraiment l'impression que ça fait effet et ça me fait bizarre de le dire !

Donc les AD, oui, et l'HP, oulala, non !

[clémentine]

Bon, je vais peut être me calmer avec cette lubie d'hospitalisation.
J..........................................................

Bonjour Raskonikov,

Noël 2017, je me suis faite hospitalisée, le psychiatre que j'ai rencontré aux urgences n'était pas convaincu mais m'a laissé faire. J'ai pu parler la nuit surtout avec les infirmiers. J'étais souvent en perm mais une équipe a veillé sur moi. Je ne regrette absolument pas cette dernière hospitalisation et on a même baissé mon traitement, comme quoi !!!!
Se calmer mais de quoi ????
Un neuroleptique à faible dosage est très bon pour les angoisses trop fortes.
Je crois qu'il faut savoir se faire confiance et ne pas trop écouter ce qu'il est dit sur les expériences des uns ou des autres. Trop de gens sont hospitalisés contre leur réel consentement.
Mon analyse est terminée maintenant et je ne prends plus de traitement.

[Nadine1]

quelle est la différence entre un hôpital psychiatrique et une clinique psychiatrique ?

[Antonio]

En Suisse : aucune. C'est de la merde. Les cliniques sont plus chères, mais tout est exactement pareil.

[raskolnikov]

@clémentine

Ce que tu dis m'interpelle: je ne suis ni psychotique, ni bipolaire. En fait, une accumulation de problèmes en 2 ans m'ont amené à craquer moralement.
Ce n'est pas une dépression, j'ai envie de faire des choses mais n'arrive pas à les prioriser. Trop de problèmes accumulés et des douleurs physiques impossibles à soulager.
Je voulais me faire hospitaliser afin qu'on me protège de moi même car la tentation du suicide est obsessionnelle. Mais je n'ai eu qu'une réponse "évasive" de la part de la psychiatre de garde..
On est à Paris, en pleine psychose Covid, c'est les vacances, en fait, on est en pénurie de personnel médical. C'est très simple..

[raskolnikov]

Bon, je vais peut être me calmer avec cette lubie d'hospitalisation.
J..........................................................

Bonjour Raskonikov,

Noël 2017, je me suis faite hospitalisée, le psychiatre que j'ai rencontré aux urgences n'était pas convaincu mais m'a laissé faire. J'ai pu parler la nuit surtout avec les infirmiers. J'étais souvent en perm mais une équipe a veillé sur moi. Je ne regrette absolument pas cette dernière hospitalisation et on a même baissé mon traitement, comme quoi !!!!
Se calmer mais de quoi ????
Un neuroleptique à faible dosage est très bon pour les angoisses trop fortes.
Je crois qu'il faut savoir se faire confiance et ne pas trop écouter ce qu'il est dit sur les expériences des uns ou des autres. Trop de gens sont hospitalisés contre leur réel consentement.
Mon analyse est terminée maintenant et je ne prends plus de traitement.

Merci pour ce message d'espoir. Je vais essayer de calmer ma peur de l'hospitalisation.. Pas évident. Je dois tenir et tenir encore jusqu'au prochain rendez vous avec le psy mais, je craque beaucoup et, la, ce soir, je pète un peu les plombs et gère très mal mon "inconfort" physique et mental.. Seul, c'est très dur...

[raskolnikov]

Bon, c'est fait.
Enfin, je veux dire que l’hôpital m'a téléphoné pour me dire qu'il y avait une place de libre pour..demain!! Bon, c'est un hôpital généraliste pas un hôpital psychiatrique, dieu soit loué...
En fait, je tourne en rond et n'arrive plus à dormir, à manger ..plus ou moins, à grignoter, plutôt. Le manque de sommeil c'est terrible. Se lever le matin ( ou la nuit) pour errer dans ma banlieue, je ne trouve plus de plaisir à faire les choses que j'aimais ( lire, pêcher, mater des documentaires etc..)
C'est la dépression, la vraie, la belle, accompagnée de ruminations mentales etc..
Je souffre de:
Douleurs neuropathiques, problèmes urologiques, hypertension, acouphènes ...Heu , je n'ai rien oublié??? Ha, si !!! Le fric, j'ai des problèmes d'argent depuis ma retraite, normal, certes, mais inconfortable.
Les psy ne résoudront pas ces problèmes de fond. Ceci dit, j'éspère, je veux espérer, trouver un lieu ou je serais "protégé", avec un traitement pas trop lourd mais assez puissant quand même, pour au moins , dormir et ..qui sait, une thérapie qui pourrait m'aider à me relever.
Seul, je suis impuissant, on ne s'en sort pas tout seul: je le sais, j'ai essayé...

[clémentine]

@raskolnikov
Ma psy m'a aidé pourtant aussi mais on ne le voit pas forcément. Il faut parler et être écouté par des soignants, tu pourras parler la nuit j'espère pour toi.
Seul, non mais c'est nous qui faisons tout le boulot.
T'as un diabète pour avoir des douleurs neuropathiques ? J'ai un diabète mais je n'ai pas "encore" de douleurs. Je suis retraitée aussi.
Donne nous de tes nouvelles, à bientôt

[raskolnikov]

Bonjour Clémentine,

En fait, je n'ai pas de diabète. J'ai eu un moment de ma vie, les deux dernières années ou j'ai eu une alimentation déséquilibrée, avec des carences et..un peu d'alcoolisme. Celà peut être constitutif d'un état de faiblesse qui engendre des désordres neurologiques. C'est une hypothèse mais les neurologues n'ont pas confirmé ni infirmé cette possibilité.
A cela, s'ajoute la souffrance du confinement/dé confinement etc.. une situation très anxiogène pour moi qui vit seul. L'âge amène des faiblesses physiques qui engendrent des pathologies divers.Ayant toujours été en bonne santé pendant 60 ans, je vis çà comme une injustice. c'est très bête mais je n'accepte pas la maladie..

[raskolnikov]

Bon,

J'y vais aujourd'hui . J'ai l'angoisse de ma vie. J'y vais seul et je n'ai personne susceptible de venir me voir. J'ignore comment çà se passe et j'y vais avec la boule au ventre. Bon, si, c'est complètement nul, je pourrais foutre le camp, mais, au moins j'aurais essayé.
Bisous aux copains et copines.
Francis

[Antonio]

Salut, cher père spirituelle !

Exact, comme c'est une hospitalisation volontaire, tu peux demander de signer une décharge quand tu le désires pour t'en aller.

S'ils te proposent des neuroleptiques pour dormir, des benzos pour "calmer les nerfs", des antidépresseurs "parce qu'il t'arrive d'être triste", fuis.

[clémentine]

Bon,

J'y vais aujourd'hui . J'ai l'angoisse de ma vie. J'y vais seul et je n'ai personne susceptible de venir me voir. J'ignore comment çà se passe et j'y vais avec la boule au ventre. Bon, si, c'est complètement nul, je pourrais foutre le camp, mais, au moins j'aurais essayé.
Bisous aux copains et copines.
Francis

bisous, ça marche pour certains comme moi.
Faut y croire par contre, un peu sinon c'est l'effet nocebo. Et il faut être tenace.
Tu es passé par plus dur