Se priver de sommeil contre la dépression

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Tyrosine
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par Tyrosine »

Bonsoir,

Voilà un article intéressant qui explique que de se priver de sommeil améliore l'humeur


Moins dormir rétablit l'humeur

Joëlle ADRIEN - La Recherche - Le sommeil et le rêve - Hors Série n° 3 - Avril 2000 p. 51 - 53.

Il existe, chez les patients dépressifs, une diminution de l'activité des neurones sérotoninergiques et nor-adrénergiques avec, en parallèle, une augmentation de l'activité des neurones cholinergiques.

La dépression se traduit très souvent par une insomnie (> 80% des cas). L'endormissement est difficile et le sommeil est entrecoupé de nombreux éveils - avec une diminution du sommeil lent profond.

Une des caractéristique du sommeil du sujet déprimé peut être la survenue rapide de la première phase de sommeil paradoxal (10 à 30 minutes); cette première phase de sommeil paradoxal est, contrairement à l'habitude, la plus longue et très riche en mouvements oculaires rapides. Il y a alors une nette augmentation du sommeil paradoxal, due à l'hyperactivité des neurones cholinergiques, qui facilitent le sommeil paradoxal.

LA PRIVATION DE SOMMEIL

Chez l'homme, la privation de sommeil a un fort effet antidépresseur. Les neurones sérotoninergiques sont, en effet, très actifs à l'éveil.

Mais, contrairement aux effets des antidépresseurs ISRS, l'effet de la privation de sommeil est immédiat. Il existe, cependant, une rechute importante de la dépression dès le premier sommeil récupérateur.

Il s'agirait donc d'associer une privation de sommeil d'une nuit par semaine à la prise régulière d'un antidépresseur ISRS - ce qui accélérerait et améliorerait l'effet thérapeutique des ISRS.

En outre, l'insomnie pourrait être une sorte d'automédication d'une dépression latente. En effet, il a été prouvé que l'insomnie précède la dépression et non l'inverse.

LES ANTIDÉPRESSEURS ISRS

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), antidépresseurs de la nouvelle génération, bloquent le transporteur de la sérotonine, augmentant ainsi la sérotonine présente dans la fente synaptique. Cette augmentation de la sérotonine dans la fente synaptique induit une activation des auto-récepteurs de la sérotonine - ce qui entraîne une inhibition de la synthèse de la sérotonine - contraire, dans un premier temps - à l'effet voulu. Mais, la prise répétée de l'antidépresseur, pendant au moins 2 à 4 semaines, entraîne une hyperactivation des auto-récepteurs et donc, leur désensibilisation progressive. En s'adaptant, ils ne bloquent plus la synthèse de la sérotonine, qui s'accumule dans la fente synaptique (blocage du transporteur et de la recapture).

Ainsi, les antidépresseurs ne sont cliniquement efficaces qu'au bout de 2 à 4 semaines de traitement quotidien et ne doivent jamais être interrompus brutalement (effet rebond). Il faut en prévenir le patient.

L'augmentation de la transmission sérotoninergique s'accompagne d'une diminution parallèle de l'activité des neurones cholinergiques. Il y a donc un retard dans l'apparition de la première phase de sommeil paradoxal - et, une nette diminution des taux de sommeil paradoxal. La survenue de ces modifications de l'organisation générale du sommeil des patients déprimés est un gage de réactivité au traitement.

(source : neurobranches)


Il y a un autre site qui en parle ( en fait cela serait une découverte récente ) mais le fait de se priver de sommeil pendant permettrait de se remettre en phase de sommeil.
Un jour, va falloir que je tente l'expérience, faire une nuit blanche pour voir le résultat, le problème c'est qu'en ce moment je suis tellement fatigué que ça va être dur
@+
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neige-74
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par neige-74 »

Je pense quand même que ça doit se faire, au moins au départ, sous la surveillance de spécialistes, parce que pour ma part, au début de ma dépression, j'ai vécu des mois et des mois d'insomnie et ça n'allait pas mieux pour autant.
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claudine
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par claudine »

Le manque de sommeil a une influence très néfaste sur notre santé et je trouve cette méthode, pour le moins étrange
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neige-74
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par neige-74 »

Peut-être à des moments stratégiques. Le sommeil est un truc tellement complexe !
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Tyrosine
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par Tyrosine »

Je vous mets le texte en dessous pour mieux comprendre le phénomène ( mais bon je pense qu'il faut en parler à son psychiatre, peut-être est-il au courant, même si les études sont récentes )



Suite de l'article : Un nouveau traitement contre la dépression : La luminothérapie et la thérapie d'éveil

Luminothérapie et thérapie d'éveil

Si de petits événements sont parfois à l’origine de grandes avancées scientifiques, la thérapie d’éveil est due en grande partie à la pratique du vélo par une femme déprimée, une nuit de grande insomnie.

Tout commence à la fin des années soixante en Allemagne. Ursula était atteinte de dépression sévère depuis de nombreuses années, quand par une nuit d’insomnie, excédée, elle décida de sortir faire du vélo. Elle parcourut la nuit durant, les routes environnantes, jusqu’au petit matin.

Au lendemain de cette échappée nocturne, après une nuit entière de privation de sommeil, elle se sentit étonnement bien et ressentit un état de bien être tel qu’elle n’en avait jamais connu depuis de nombreuses années.

Pour maintenir cet état de bien être nouveau pour elle, elle procéda plusieurs nuits de la même façon et l’amélioration constatée de son état était toujours aussi forte.

Ce n’est donc pas sans étonnement que les médecins de l’Hôpital de Tübingen eurent à connaître de cette femme, qui de façon insistante affirmait sa capacité à soigner elle même sa dépression, en se privant de sommeil.

Cet étonnement des médecins de l’hôpital de Tübingen devant une patiente prétendant avoir pu guérir simplement et rapidement une dépression très ancienne, se comprend aisément lorsque l’on connait la difficulté extrême qu’il y a à soigner une dépression.

Quelle image évoque le mieux la dépression, sinon celle d’une véritable hydre ?

Le Professeur Norman Rosenthal rappelle les propos d’un de ses jeunes patients atteint de dépression, qui soulignent bien la difficulté du médecin à appréhender cet état :

"Un patient qui souffre de diabète sait que son pancréas fonctionne mal. Et cela, c’est simple à comprendre. Mais dans une dépression, c’est le cœur, c’est l’esprit, c’est l’âme, c’est tout ce qui fait qu’un être humain existe, qui vont mal. Et cela c’est très difficile à comprendre... Surtout quand on est en plein dedans."

De plus en atteignant le malade au niveau de son énergie et de son humeur, la dépression le prive des ressources physiques et mentales qui lui sont d'emblée nécessaires pour combattre cet état.

Les propos insistants d’Ursula - moins elle dormait la nuit, mieux elle se trouvait le lendemain - finirent par retenir l’attention d’un Médecin de l’hôpital de Tübingen, le docteur Burckhardt Pflug.

Ce médecin effectua donc des essais cliniques sur des patients, en les privant de sommeil. Les résultats furent spectaculaires. La rémission était extrêmement forte, au terme d’une seule nuit de traitement.

Devant ces résultats, le docteur Burckhardt Pflug mena alors une étude approfondie sur ce thème, puis en fit le sujet de sa thèse de doctorat. Pour ces travaux, il se vit décerner, des années plus tard, l’un des plus prestigieux prix de psychiatrie.

La thérapie de privation de sommeil ou thérapie d'éveil (wake therapy) était née.

Elle fut dès lors expérimentée dans des milliers d’essais thérapeutiques menés à travers le monde, avec pour résultat, toujours, une amélioration très forte de l’état pour 60% à 75% des personnes traitées après une seule nuit de traitement.

En 1999, plus de 61 études médicales portant sur un total de plus de 1700 patients étaient déjà recensées. Toutes démontraient qu’une privation de sommeil totale ou partielle aboutissait à une amélioration significative de l’état des patients dépressifs.

Pourtant deux hypothèques sérieuses demeuraient sur cette thérapie :

- D’une part, nul ne pouvait expliquer par quels mécanismes la privation de sommeil aboutissait à une rémission aussi forte de la dépression.

- D’autre part, les effets de la privation de sommeil étaient purement et irrévocablement provisoires. Les symptômes dépressifs réapparaissaient des lors qu’il était mis fin à la privation de sommeil, ce qui constituait un inconvénient pratique extrêmement sérieux à sa généralisation en tant que thérapie.


Les mécanismes physiologiques de la privation de sommeil
C’est bien des années plus tard avec le développement spectaculaire de la recherche en chronobiologie que l’explication des mécanismes physiologiques de la thérapie d’éveil allait être fournie.

La chronobiologie est la science qui démontre comment chaque fonction, chaque organe, de notre corps est régi par une horloge biologique interne fonctionnant notamment sur un rythme de 24 heures (rythme circadien).

Cette horloge biologique est entraînée ou synchronisée par des stimulus extérieurs, également dénommés zeitgebers (donneurs de temps), synchroniseurs, ou agents d’entraînement.

Cette horloge biologique commande par exemple nos cycles quotidiens de sommeil nocturne et d’activité dans la journée, contrôle la production de sérotonine (hormone d’activité) et de mélatonine (hormone de sommeil). Dans ces fonctions, l’un des plus importants agents d’entraînement de l’horloge biologique est la lumière.

L’absence ou la diminution de la lumière déclenchent - pour simplifier- la production de mélatonine. A l’inverse, la survenance de la lumière interrompt tous les phénomènes liés au cycle de sommeil, interrompt la production des hormones liées à ce cycle, déclenche la production de sérotonine ainsi que celle d’autres neurotransmetteurs énergétiques.

En matière de SAD, où le traitement de référence est la luminothérapie, il a été longtemps estimé que cette dépression pouvait être combattue par l’exposition à une lumière forte, des lors qu’elle avait pour origine la diminution de la lumière perçue.

Cette explication a été développée quelques années plus tard par la chronobiologie.

La diminution de la lumière perçue par l’organisme à des horaires anormaux (par exemple lors d'une matinée très sombre) a pour effet d’entraîner chez certaines personnes un dérèglement de l’horloge biologique, celle-ci déclenchant la production des mauvaises hormones à la mauvaise heure. Par exemple la production de mélatonine en pleine journée.

L’horloge biologique de ces personnes va alors connaître un décalage de phase par rapport au rythme normal de l’horloge biologique.

Plusieurs facteurs peuvent entraîner un dérèglement de l'horloge biologique, notamment :

- Des facteurs héréditaires assez fréquemment, la prise de médicaments, ou le plus souvent une maladie. Comme le note le Professeur Yvan Touitou, responsable du département de chronobiologie à la Pitié-Salpêtrière :

"De nombreuses pathologies s’accompagnent d’une désynchronisation de l’horloge biologique, de la simple fatigue jusqu’au cancer, en passant par l’Alzheimer…. Ceci est une réalité puisque l’on arrive à restaurer les rythmes biologiques et l’équilibre dans le syndrome dépressif saisonnier, grâce à la luminothérapie".

- Une exposition insuffisante à la lumière : Il peut s’agir des personnes âgées, handicapées, très souvent confinées à leur domicile, des personnes travaillant dans des locaux aveugles, des travailleurs de nuit.

- Le vieillissement : Avec l’age, notre horloge biologique tend à créer des problèmes nouveaux de sommeil et d’humeur : Ainsi les personnes qui expérimentent la dépression saisonnière dans leur age mur constatent que leur horloge biologique s’accélère, les amenant à se sentir fatigués tôt dans l'après-midi, ou à se réveiller tôt dans la nuit.

- Des facteurs individuels : Certains d’entre nous peuvent avoir une horloge biologique fragile ne répondant pas aux signaux auxquels l’horloge biologique répond normalement. Par exemple une simple lumière matinale suffit pour nous réveiller le matin, mais pour 7% à 10% des personnes, ce signal n'est pas suffisant.

L’horloge biologique ainsi déréglée envoie à l’organisme de mauvais signaux et déclenche la production des mauvaises hormones. Or, elle produisant notamment de la mélatonine en quantités importantes durant la journée, elle pourra aboutir à la création d'un état dépressif chez l'individu.

Dans le SAD, ce n’est pas la lumière en soi qui a pour effet de guérir la dépression hivernale.

Cette rémission est en réalité produite par la stimulation qu'elle opère de l'horloge biologique déréglée pour la recaler sur une phase normale et lui permettre de déclencher à nouveau la production des bonnes hormones à la bonne heure.

La chronobiologie fournit le même type d’explication pour expliciter les mécanismes de la privation de sommeil :

L’horloge biologique détermine notamment et essentiellement, nos rythmes de sommeil, notre niveau d’énergie et de vigilance, enfin notre humeur. Or ce sont les trois domaines affectés en priorité par la dépression.

Il y aurait donc un lien entre la dépression et une horloge biologique ayant cessé de fonctionner, puisque ses marqueurs principaux seraient tous affectés : rythmes du sommeil, énergie, humeur de l'individu.

La chronobiologie explique donc que la privation de sommeil sur une nuit a pour effet de ré-entraîner notre horloge biologique, apres ce qui pourrait ressembler à une procédure d'arrêt et de rechargement.

La privation de sommeil permet de faire redémarrer ensuite le fonctionnement de l’horloge biologique sur un rythme normal, avec des niveaux normaux d’énergie et d’humeur.


Les effets provisoires de la privation de sommeil
L’explication de son mécanisme étant établie, un autre inconvénient important subsistait dans la privation de sommeil.

Certes, les résultat étaient enthousiasmants – les patients se retrouvaient dans un état tel qu’ils n’en avaient jamais connu depuis longtemps - mais cet état ne se manifestait que pendant un jour.

Pour ces raisons sérieuses, la thérapie d’éveil fut négligée et mise de coté pendant quelques années. C’est la luminothérapie qui allait lui donner une toute nouvelle impulsion.

La luminothérapie ayant révélé son efficacité dans le traitement du SAD, par son effet de re-synchronisation de l’horloge biologique, la tentation était grande de l’appliquer - en la combinant avec la thérapie d’éveil - à la dépression tout court, où était en cause un autre dysfonctionnement de l’horloge biologique.

Une équipe médicale de l’Université de Vienne fut à l’origine d’une des premières tentatives en ce sens.

Dans la cadre d’une étude, les patients furent laissés au sommeil jusqu’à une heure du matin – heure à laquelle l’horloge biologique devient active - puis furent ensuite réveillés et maintenus éveillés dans cet état pendant toute la nuit, ainsi que pendant la journée suivante.

Au terme de la première nuit d’éveil, il fut constaté – sans surprise - une amélioration très importante de l’état des patients.

Par contre, le lendemain, il ne fut pas constaté le phénomène de rechute habituel, car, succédant à la thérapie d’éveil, un traitement de luminothérapie avait été mis en place dès le deuxième jour de traitement.

Avec ce traitement combiné, il était observé désormais une rémission de la dépression sur le long terme, ses symptômes ne devant plus se manifester pendant plusieurs mois.

Les mécanismes physiologiques en jeu dans ces essais étaient en fait les suivants :

- Provoquer l’éveil du patient à 1 heure du matin, heure à laquelle l’horloge biologique commence à entrer en activité, pour arrêter son fonctionnement et lui permettre de se recharger.

- Exposer le patient dès le lendemain matin, et les jours suivants, à la lumière forte de la luminothérapie pour donner à son horloge biologique le stimulus très puissant et nécessaire lui permettant de redémarrer son activité sur un nouveau cycle de fonctionnement normal.

Dès lors, la thérapie de privation de sommeil allait connaître un regain d'intérêt.

Depuis, plusieurs études médicales ont démontré que l’utilisation de la luminothérapie combinée avec la thérapie d’éveil permettait de combattre la dépression avec une grande efficacité sur le long terme.

En 2002, une étude menée en Italie par le Dr Benedetti et ses collègues sur 22 patients souffrant de troubles bipolaires démontra que la rechute très rapide suivant la privation de sommeil était évitée en combinant ce traitement avec des séances de 30 minutes de luminothérapie, administrées la nuit de privation de sommeil et le lendemain matin. Il était constaté une consolidation des gains de la thérapie d'éveil.

Luminothérapie, privation de sommeil et antidépresseurs
D’autres recherches étaient menées avec succès en combinant la thérapie d’éveil, la luminothérapie, et la prise de médicaments antidépresseurs. Le résultat fut très marqué.

En 2002, une étude fut conduite par les Drs Kripke, Loving et Schuchter, sur des patients souffrants de dépression sévère et soumis à un traitement d’antidépresseurs. Ces patients expérimentèrent en complément une demi-nuit de privation de sommeil suivie d’une semaine de séances de luminothérapie.

Des échantillons aléatoires reçurent soit un traitement de 10.000 lux le matin entre 6 heures et 9 heures, soit une faible lumière placebo aux mêmes heures. Les résultats montrèrent qu’il n’y avait aucune amélioration dans le groupe placebo, mais une amélioration de 27% dans le groupe ayant suivi des séances de luminothérapie.

Le bénéfice net de l’exposition complémentaire à la lumière (+27% d'amélioration) était donc significatif.

Dans une récente et longue étude parue dans le Financial Times du 22 Octobre 2004 consacrée à la thérapie d’éveil, Joe Studwell rapporte les éléments suivants :

« Un médicament antidépresseur nécessite de deux à quatre semaines pour avoir un quelconque effet. Une psychothérapie nécessite de façon typique trois mois pour donner des résultats. Entre-temps une proportion des patients se sera peut être suicidée (les patients souffrant de troubles bipolaires aigus ont un risque de suicide de un sur cinq).

A l’opposé, la thérapie d’éveil se révèle efficace pour la plupart des patients en 24 heures, et son effet peut être renforcé par la luminothérapie et des médicaments antidépresseurs. Dans la plupart des cas, les patients sont prompts à choisir des thérapies combinées par rapport à des solutions plus lentes...»

Pour le Professeur Wu de l'université de la Californie, cité dans le même article : «ces domaines représentent des champs nouveaux tragiquement ignorés et délaissés, alors qu’ils pourraient avoir un réel impact dans la gestion de la santé.»

Dans un rapport rendu à l’ISAD (International Society for Affective Disorders), publié en juillet 2005, le Docteur Anna Wirtz Justice conclut comme suit :

"Le public marque sa préférence pour des traitement non pharmacologiques. Les patients les acceptent et les préfèrent. Toutefois, à la différence de nombreux remèdes, la luminothérapie et la thérapie d’éveil ne sont pas des solutions alternatives ou non prouvées. Elles fournissent des opportunités flexibles en tant que complément à des traitements multi-modulaires, et leurs effets secondaires sont négligeables. Il est temps pour la luminothérapie et la thérapie d’éveil d’être incorporées à la psychiatrie traditionnelle.''

En définitive, les études et recherches permettent de tenir aujourd'hui pour acquis les points suivants :

- La privation de sommeil peut trouver à s’appliquer dans la plupart des situations de dépression et ses effets secondaires sont peu importants, les complications quasi inexistantes.

- La combinaison des antidépresseurs et de la privation de sommeil aboutit à des améliorations supérieures à celles résultant des seuls antidépresseurs.

- La privation de sommeil accélère l’action des antidépresseurs.

- Une privation de sommeil répétée plusieurs nuits de suite peut se révéler une stratégie de traitement efficace pour les états et les personnes réfractaires (ou contre indiquées) aux antidépresseurs.

- Un traitement de luminothérapie entamé des le lendemain d’une thérapie d’éveil stabilise la rémission de la dépression.

source : agirsanté
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fleurdesperance
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par fleurdesperance »

Ca me parait bizarre comme méthode.En tout cas moins quand il m'arrive de mal dormir voir pas du tout une nuit mon moral et mon humeur sont moins bon que quand je dors bien.
Ca me semble meme dangereux de faire volontairement des nuits blanches que se soit sur le plan physique ou psychique.
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fantanelle
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Se priver de sommeil contre la dépression

Message par fantanelle »

Chez moi, la luminothérapie a très bien fonctionné du point de vue regain d'énergie...mais elle ne m'a pas guérie pas de la dépression.
On ne refait pas sa vie, on la continue
ma galerie
mon salon
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