Clinique Château du Bel-Air à Crosnes (91)

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Audette

Clinique Château du Bel-Air à Crosnes (91)

Message par Audette »

Depuis le temps que je voulais faire ce topic :rire2:

J'ai été hospitalisée du 8 décembre 2015 et 14 janvier 2016 dans l'unité 14-25, à temps pleins. Pour une dépression principalement mais aussi des Tocs, angoisses etc...

Le lieu : c'est pas l'hôtel, vous vous en doutez mais le lieu est très agréable. La clinique est située dans un quartier calme et résidentiel. Il y a un jardin. Les patients adultes sont 80 et les ados (donc moi et les autres) 14. L'unité jeune constitue un bâtiment entier, séparé de celui des adultes. Chaque chambre est individuelle, sauf deux et muni d'un ou deux téléphones, une télé, bureau, salle de bain individuelle.

Il y a une salle commune aux jeunes, un SPA, une salle de sport, une salle d'art-thérapie mais le self est partagé par tous, même si adultes et ados prennent leurs repas à des horaires différents.

L'équipe : perso, je l'ai trouvé très compétente et à l'écoute. On est suivi par un psychiatre deux fois par semaine et pareil pour le (ou la) psy. En journée, ce sont les infirmiers qui nous encadrent et sont présents si besoin. J'ai eu des conversation très riches avec certains d'entre eux. Le suivi est plus que correct ! Avoir un traitement n'est PAS obligé, seulement si c'est nécessaire et si la personne est volontaire. En plus de l'équipe soignante, il y a un prof de sport, de boxe, une art-thérapeute et une psychomotricienne.

Les activités : en soin ado, nous sommes contrains de suivre le planning de la semaine tandis que les adultes s'inscrivent aux activités s'ils le souhaitent. Le matin on commençait toujours par psychomotricité. L'après-midi variait entre art-thérapie, balnéothérapie, atelier conte, écriture, jeux vidéos, sport, cuisine, création, temps libres, films. C'était varié.

Que dire de plus, je pourrais écrire des pages et des pages mais bon... La nourriture est correcte... Je crois que tout est pris en charge par la mutuelle, du moins les trois premières semaines car c'est le temps minimal d'hospitalisation. Après, comme c'est en libre on peut sortir contre le gré des médecins. La télé et le téléphone sont en plus, il faut payer mais je sais que certains infirmiers autorisent la télé quand même même si la personne n'a pas souscrit un abonnement.

Les visites sont tous les jours de 17 à 18h pour les ados (plus pour les adultes) et le weekend de 14h à 17h. Il y a des permissions au bout de 10 jours, pour seulement une journée sauf deux jours le weekend d'avant la sortie définitive. Les enfants de moins de 14 ans ne sont pas autorisés à entrer dans le bâtiment mais peuvent aller dans le jardin.

Les inconvénients : il y a des caméras de surveillance dans les lieux communs, avec des micros. On a pas le droit aux contacts physiques, aux échanges de vêtements, aux Ipod et... à la wifi ! :enrond: Ces contraintes sont uniquement valables pour les ados.

Globalement, c'était une excellente clinique. J'ai été admise très rapidement (mais d'habitude le temps d'attente est d'environ deux semaines après la pré admission) car c'était très urgent. J'ai rencontré des personnes formidables avec qui je suis toujours en contact et qui font désormais parti de mes meilleurs amis. Certes, c'était, on part part pas en clinique dans le même état d'esprit qu'aux Bahamas, mais cela m'a bien aidé.
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NEVEZADUR
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Message par NEVEZADUR »

Ah, voilà des infos qui m'éclairent sur cette clinique où se trouve ma fille, que je n'ai pas vu depuis longtemps et qui ne me donne presque aucune nouvelle.

J'ai contacté un des psy, mais il ne semble pas s'intéresser à moi, à mon témoignage et ne me réponds pas quand je demande des nouvelles...
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LenaD
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Clinique Château du Bel-Air à Crosnes (91)

Message par LenaD »

Bonjour,
je cherche des témoignages sur la Clinique Vel Air à Crosne (Essonne) dirigée par le docteur Cosseron. Ma fille de 14 ans va y etre hospitalisée au mois d aout. Elle avait fait une TS par médicaments en novembre dernier. Elle va mal depuis deux ans suite à de l harcèlement au collège. Depuis sa TS elle a eu une période assez noire, dépressive. Suivie par la maison Solenn mais qui n'a pas de place et aussi par un pedopsy en libéral qui a essayé de la faire hospitaliser à Montsouris mais pareil pas de place... on se retrouve apres des mois avec cette clinique privée qui l accepte parce qu elle vient d avoir 14 ans. Là elle va mieux : elle voit ses copines, sort, organise sa fete d anniversaire... au point que je m interrogé vraiement sur le sens de cette hospitalisation.
Est ce qu'ils prescrivent facilement les médicaments (je suis assez opposée à cela), je crains aussi par rappport à son jeune âge, elle va se retrouver avec des ado bien plus grand et des jeunes adultes...
Si vous avez des informations, des témoignages ... merci 😊
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LenaD
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Message par LenaD »

Bonsoir,
je reviens sur le forum pour donner des nouvelles de ma fille 14 qui a finalement été hospitalisée à la Clinique Bel Air à Crosne, essentiellement parce qu'elle se sentait plutôt depressive. Je voudrais partager l'expérience que nous sommes en train d'y vivre et récolter vos avis.

Merci à toutes celles et ceux qui auront la patience et la gentillesse de me lire et de répondre :)

Donc : ma fille y est hospitalisée depuis à peine 12 jours. L'intention initiale était de faire le point sur son état toujours un peu triste, des difficultés à se relationner aux autres, aussi elle témoigne de ne pas être certaine si des sons ou des visions sont réels ou imaginaires (des hallucinations ?).
Je re-précise que ma fille a subi des épisodes de harcèlement il y a deux ans, dont elle ne s'est jamais réellement remise, et qu'en novembre dernier elle a fait une TS en avalant 6 Dafalgan. A l'Hôpital Debré à Paris, ils l'ont gardé 10 jours. Le bilan de sortie attestait : pas de symptômes dépressifs, pas de pb post-traumatiques, un suivi en TCC et puis c'est tout. Pas plus grave que cela, en quelque sorte...

Elle a continué a faire ses séances hebdomadaire avec son pédopsychiatre, mais son humeur est resté triste, des problèmes de déscolarisation se sont installés. Elle a commencé à sécher l'école, mais pour faire une vie à elle avec une copine, elle aussi déscolarisée (plus précisément scolarisée en SAPAD pour phobies scolaires). Bref, j'ai toujours hésité : si ma fille ne faisait pas tout simplement une crise d'adolescence +++ ou si elle souffrait d'une maladie.

Son pedospy voulait en avoir le coeur net et sur sa demande et celle ma fille (elle était très partante pour cette hospitalisation) elle a donc été hospitalisée à Bel Air.

Il y a plusieurs choses qui m'interroge sur le fonctionnement de cette clinique : en deux semaines, elle aura vu de manière successive trois médecins différents qui "se passent" son dossier. Nous sommes au mois d'août et nous avons à faire avec des remplaçants de remplaçants.
Le docteur qu'elle a vu la première semaine, m'appelle samedi dernier 18h30, parce qu'elle voulait mettre dès le soir même un traitement : du Prozac, sans me donner des explications circonstanciées. Nous avons un rdv de bilan ce mardi, j'ai donc refusé de prendre une décision à la va vite, d'autant plus que ma fille se montrait plutôt joyeuse, surtout quand sa copine venait lui faire visite, et pendant toute la journée du dimanche où elle a pu faire son shopping, se colorer les cheveux... Toujours d'humeur un peu changeante et bien décidée à faire qu'à sa tête, mais pas vraiment abattue.

Bref, ce mardi : première réunion de bilan avec un deuxième médecin (le premier est parti en vacances), qui nous annonce qu'il ne restera qu'une semaine, le temps que le principal, le docteur Cosseron, ne revienne de ses congés à lui. Ce deuxième médecin n'a vu ma fille qu'une fois.
Il démarre l'entretien en annonçant qu'il sera question de décider de la mise en place de ce traitement sans préciser lequel, ni pourquoi. Il insiste pour que ce soit nous parents à faire le bilan d'abord : si on avait remarqué une amélioration de notre fille depuis son arrivée. La question est étonnante, on ne l'a quasiment pas vue ! Par contre on peut dire que le dimanche, elle était toujours un peu pareil. Et là, il avance donc son raisonnement : pas d'amélioration, donc traitement, puisque pas d'amélioration, comme si douze jours d'activités thérapeutiques pouvaient résoudre d'une baguette magiques ses problèmes...

Et il annonce un autre traitement que celui de sa collègue : du Abilify, toujours évidemment sans dire à quelle pathologie cela correspond parce qu'elle est trop jeune pour poser un diagnostic. Mais alors pourquoi choisir telle ou telle molécule qui est censée soigner telle ou telle pathologie ? Je trouve qu'il y a quelques chose d'incohérent à ne pas vouloir nommer à quoi peuvent correspondre les symptômes, quelle maladie peuvent-ils annoncer et administrer des médicaments qui sont indiqués pour des pathologies précises. Est laissé ainsi une zone vague, parce que le cerveau et la "structure psychique" est en devenir, soit, tout en agissant chimiquement de manière très précise. Pour moi il y a une contradiction.

Il motive ce choix de l'Abilify par ses symptômes qu'il définit de psychotiques. Je note entre parenthèses ma vision à moi :
- discordance entre expression faciale et mots (ma fille dit être joyeuse mais elle l'air maussade, en effet, mais en général c'est plutôt un air blasé, de dérision ou auto-dérision qu'elle assume)
- elle est réservée (toutefois elle participe à toutes les activités et répond quand on l'appelle)
- labilité des émotions (comme beaucoup d'ado..)
- émoussement affectif (oui, elle est plus atone, mais rester 12 jours dans une clinique, sur deux étages.. il y a de quoi s'ennuyer aussi...)
- elle ne parle pas beaucoup (en effet, mais elle dessine, écrit, il est vrai qu'elle peut se fatiguer vite de la présence des gens qu'elle n'aime pas)
- elle craint de ne pas bien distinguer le réel de l'imaginaire, parfois elle qualifie cela d'hallucinations plutot visuelles moins sonores (elle a toujours eu une grande imagination dans laquelle elle se réfugie, effectivement depuis son harcèlement ces mondes imaginaires sont plutôt tristes, elle traverse une bonne période "dark" même au niveau vestimentaire, mais pas que, elle a un réel intérêt pour les mises, les coiffures qu'elle choisit avec beaucoup de goût même si elles sont étonnantes).
....
Bref, je me renseigne sur ce Abilify : administré pour schizophrénie ou troubles bipolaires.

Alors là, je suis plutôt perplexe : le premier médecin voulait la mettre illico presto sous Prozac et ce deuxième médecin, après une seule séance, lui met un médicament pour schizophrène ou bipolaire. Bingo ! Je précise que ma fille n'a jamais tenu des propos incohérents, n'a pas fait des up et down, ne manifeste pas des troubles de type maniacale.
Elle est triste, un peu trop à fleur de peau, se vexe facilement et se fatigue effectivement rapidement des gens qui l'entourent si on l'ennuie, se rebelle et s'irrite facilement, a peu d'amies, mais celles qu'elles a sont fidèles et elle leur est fidèles... Continue à avoir des intérêts bien à elle, même si cela est très éloigné de l'école, certes...
De là à lui donner un médicament comme Abilify, après une procédure d'observation qui me paraît lacunaire, fragmentée, contradictoire entre médecins et un peu rapide....
Pour le moment, nous n'avons pas donné un consentement pour ce médicament.
Voilà mon témoignage.

Mes questions :

Y a-t-il des personnes dans le forum qui pourraient me répondre sur leur expérience éventuellement au début d'un trouble bipolaire ? Je sais que le diagnostic est souvent posé très tard et qu'il serait préférable de démarrer un traitement avant, mais là j'ai des sérieux doutes sur le bien fondé de ce qui m'a été décrit à propos de ma fille aujourd'hui et surtout de la méthode de travail dans cette clinique.

Y a t il quelqu'un qui peut me donner un avis sur ce médicament : Abilify ?

Merci encore à celles et ceux qui auraient eu le courage de lire ce long message ! Ey je suis preneuse de toutes vos réactions, elles m'aideront à mieux comprendre !

Belle soirée !
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Line1990
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Message par Line1990 »

Coucou,

Tu sais, l'abilify est un neuroleptiques et l'on prescrit effectivement majoritairement les neuroleptique pour la bipolarité ou la shizophrenie.

Mais, les neuroleptique, à petite dose, c'est à dire aux doses non efficace pour les bipolaire et shizophrene sont aussi prescrit pour les dépression et troubles anxieux.

Moi par exemple je n'ai pas ces troubles mais une forte anxiété avec crises d'angoisse, ben au lieu de me donner à vie des anxiolytiques qui rendent dépendant et dont leurs effets devient à la longue inneficace mon psychiatre m'a prescrit une petite dose d'haldol qui est un neuroleptique et j'ai aussi pris du tercian qui en est un aussi.

Je pense que tu peux te rassurer, les neuroleptique sont connus pour entraîner moins de dépendance que les anxiolytiques c'est peut être pour ça aussi que ta fille en a eu à la place.
Ils hésitent de plus en plus à prescrire des anxios aux ados justement à cause de la dépendance que cela crée.

J'espère t'avoir un peu éclairé, mais n'hésite pas non plus à poser tes questions au médecin qui suit ta fille
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NEVEZADUR
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Message par NEVEZADUR »

Je ne sais pratiquement rien sur cette clinique.
Ma fille y est allée pour des soins. Je l'ai eu au tel il y a un peu plus d'un an quand elle y était. Elle a du en ressortir, mais comme elle ne me dit rien, aucune nouvelle de sa part, et de sa mère encore moins..... J'avais réussi à avoir son psy au tel, mais il ne m'a rien dit et ne m'a posé aucune question.
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LenaD
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Message par LenaD »

Bonjour,

Line merci pour ton témoignage. Le problème est justement la dose que le docteur responsable de l'Espace Adolescents de la Clinique Bel Air, docteur Cosseron, veut lui administrer : 10mg, voir même 15mg/jour. Hors même dans l'avis de l'HAS ou dans la fiche Vidal, l'Abilify est conseillé à maximum 10mg/jour à partir de 13 ans pour les cas de bipolarité en phase hypomaniaque ou pour les cas de schizophrénie à partir de 15 ans. Or, ma fille a à peine 14 ans et n'a pas de signes manifestes d'hypomanie, ni de schizophrénie. Elle ne fais pas de crises d'angoisse. Les symptômes les plus manifestes, y compris les "visions" qu'elle dit avoir, sont ceux de la dépression, liés à la rumination des épisodes du harcèlement. Elle ressasse ce qu'elle a vécu.
J'en ai fait la remarque au docteur Cosseron, qui m'a répondu : de toute façon votre fille fait 55 kg donc on peut lui administrer des doses d'adulte. Et en plus elle est en surpoids de 8 kg.
Je trouve ce raisonnement étonnant : un neuroleptique agit sur le cerveau et celui de ma fille, à part son poids corporel, est bien un cerveaux de 14 ans. En plus, l'un des effets secondaires fréquents (1 sur 10) est la prise de poids à cause des fringales que l'Abilify donne. Or, ma fille est déjà en surpoids et à tendance boulémique (toujours ce besoin de remplir un vide intérieur, un ennui dans lequel elle se sent plonger...).

Finalement, le traitement a été mis en place, malgré mes réserves clairement exprimées : elle a commencé à 5mg (alors que le protocole serait de commencer à 2,5mg). Aucun examen du sang a été fait, ni cardiogramme (autre effet secondaire : risques cardiovasculaires). J'ai moi-même informé le medecin de mon antecédent d'embolie pulmonaire à 35 ans et du décès de mon père par embolie pulmonaire. Il me semble que cette enquête sur des éventuelles contrindications aurait due être faite avant et par leur initiative.

J'ai demandé, comme la loi m'y autorise, le dossier clinique (bilan et motivations de la mise en place du traitement). J'ai écrit que, du moment où les deux scenarii avaient été présentés - commencer à traiter la dépression par les symptômes dits "psychotiques" par de l'Abilify (mais pas à 15mg !), ou commencer à traiter la dépression par la dépression elle-même (donc du Prozac) - j'aurai préféré cette dernière.

Le docteur Radjack de la Maison Solenn, qui suit ma fille depuis 5 mois et l'a vue ma fille mardi dernier, était elle-même étonnée de cette indication. Elle aurait aussi choisi un anti-depresseur avec éventuellement une petite dose d'Abilify.

Il n'y a eu rien à faire. Le docteur Cosseron suit sa route et a mis ma fille sous Abilify direct 5mg. Nous avons rdv d'ici dix jours pour un premier bilan.

Je sais qu'il faut que j'essaie de faire confiance, mais après cette (petite) expérience de ces 3 semaines (3 médecins successifs, deux indications thérapeutiques divergeantes, in fine on se base essentiellement sur les dires des infirmières puisque chaque médecin ne l'a vue qu'une ou deux fois...), leurs méthodes (entretiens de bilan en présence de l'enfant où on balance des mots néfastes comme "psychotiques" sur des comportements que pour une ado sont essentiellement une affirmation de soi comme tout ado (genre se teindre les cheveux en vert), leurs manques (pas d'examens préalables la mise en place du traitement), .... tout cela ne m'inspirent pas confiance.

J'espère me tromper !

En tout cas, je voulais remercie du coeur, tous celles et ceux qui veulent bien me répondre et partager leur vécu. J'ai besoin de soutien parce que c'est très dur de voir sa fille aller mal. Le semaine prochaine l'école recommence, les magasins sont pleins d'affaires pour la rentrée, j'y croise les parents et les enfants quand je fais mes courses... Ma fille n'est pas là, enfermée dans un hôpital psy... c'est dur !

Nous avions un petit rituel le samedi avant à chaque rentrée : aller faire du shopping et s'acheter une jolie tenue.

Ce samedi de sa rentrée en 3ème, je suis toute seule. Ce qui se présentera au collège ce ne sera pas elle, mais une feuille d'hôpital avec une date d'entrée, pas de date de sortie. Voilà, c'est dur... dur...

Malgré cela, le soleil est toujours là, un beau WE à toutes et tous :-)
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delila_qsdf
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Message par delila_qsdf »

ça me fait penser à l'humeur de ma petite soeur.. de notre côté on estime que c'est une "crise d'adolescence +++" et pas une maladie psychiatrique. Bien sûr des cas peuvent être décrits de manière similaire tout en étant très différents dans la réalité.
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LenaD
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Enregistré le : lundi 22 avril 2019 22:14

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Message par LenaD »

Bonjour,
je donne quelques nouvelles de ma fille, toujours hospitalisée à la Clinique Bel Air à Crosne. Elle n'a pas repris aucune forme d'apprentissages, cette clinique ne prévoyant pas d'intervenants pour cela. Pourtant elle a 14 ans et encore donc dans une obligation scolaire. Elle a été mise finalement sous antidepresseurs (Prozac 20mg/jour). Le medecin responsable du secteur adolescents, Docteur Cosseron, après avoir initié de l'Abilify (5mg/jour qui auraient dû être portés à 10mg/j voir 15 mg/j) a opté pour le Prozac. Il a estimé que les symptômes "psychotiques" étaient plutôt rattachés à sa dépression et donc il a décidé de soigner d'abord la dépression.
Personnellement je ne vois pas de signes tangibles d'amélioration, mais nous sommes à 15 jours de traitement.
Elle me semble toujours d'un humeur très difficile, ultra-sensible, excessive .... aujourd'hui, jour de sortie, elle a voulu se décolérer les cheveux totalement, elle avait commencé à le faire toute seule, puis les colorer en vert, rouge carmin... bref, un désastre. Maintenant elle les a couleur paille avec des mèches verts claires. Tous les coiffeurs du salon lui ont dit que n'a n'allait pas du tout et de refaire une coloration plus naturelle. Il n'y a eu rien à faire. Je ne sais pas si tout cela doit être mis sur le compte d'une phase "up" d'une bipolarité qu'il aurait plutôt due être soignée avec l'Abilify.
Je suis perdue.... Elle est tout simplement ingérable. Elle a commencé à se scarifier à nouveau, à la clinique même. Bonjour la surveillance, les infirmiers ne s'en étaient même pas aperçus alors qu'elle se balade en top. C'est moi, qui les a alertés. Un comble, avec toutes la vidéo-suverveillance dont il se targuent dans leur communication.
Franchement je trouve cette clinique et ce séjour nuls.
Ma fille ne va pas mieux, au contraire, elle se desclolarise, ne veut plus retourner à son collège. Elle se renferme, son humeur est toujours sombre... Tout ce qu'arrivent à me dire les infirmiers est qu'elle parvient à faire le tour du parc et a moins peur des limaces (sa petite phobie...). Je rêve !
Je ne sais quoi faire. Mon impression est d'un grand amateurisme...
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LenaD
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Message par LenaD »

Bonsoir, des nouvelles depuis la Clinique de Bel Air à Crosne, où la fille 14 ans à peine est toujours hospitalisée.
Elle est désormais la plus ancienne et on lui a attribué une couronne et le surnom de "reine" ! Ca fait froid au dos !
Je confirme cette hospitalisation est juste une catastrophe et l'équipe est en dessous de tout !
Ma fille est rentrée au mois d'août, elle avait des amis, elle pensait faire sa rentrée en 3ème, elle avait des idées pour le lycée.
Après 7 semaines dans cette clinique, dont 3 semaines de Prozac à 20mg/jour (un dose très forte pour son âge), voici ses conditions :
- elle se mutile, gravement en s'écorchant avec ses ongles, même aux cuisses, alors qu'elle avait arrêté déjà depuis un an et jamais elle ne s'était attaquée aux cuisses et avec une telle violence. Une copine à elle a terminée aux urgences et des points de suture sur tout le corps ;
- elle est complètement déscolarisée, ne veut plus sortir, tellement elle est angoissée par le fait de retourner dans la vraie vie ;
- elle exprime des intentions suicidaires
- elle a un regard fixe, perdu, les yeux vitreux.
- elle a les mêmes comportements excessifs et provocateurs, clairement exprimé pour dire sa souffrance dit-elle (décoloration des cheveux, maquillage et tenues outrancières...)
- elle est d'humeur très instable, parle peu, du moins avec nous parents.

Les infirmiers ne s'aperçoivent de rien ! C'est moi, qui a donné l'alerte la première fois qu'elle s'est mutilée.

Par contre, selon le docteur Cosseron, qui se base essentiellement sur les compte-rendus des infirmiers, elle va beaucoup mieux parce qu'elle est bien dans le groupe, que désormais elle se comporte en chef (oui en tant que doyenne elle a acquis une place, à quel prix ?). Donc il veulent la sortir, et démerdez vous les parents pour lui trouver une place dans un collège alors qu'elle descolarisée, que rien n'est fait dans cette clinique pour maintenir un minimum de scolarité, alors qu'ils acceptent des enfants encore en âge de scolarisation obligatoire.

Je crois rêver. On a laissé un enfant assez joyeux, qui avait des copines et copains, qui était juste un peu mal dans sa peau, qui avait des problèmes de relations avec les parents, l'autorité, certes... mais n'avait pas perdu pied avec la réalité...
et on va récupérer une enfant mutilée, avec des envies suicidaires, déscolarisé, le regard perdu, aux allures tristes d'un zombie de manga.

Je m'excuse si cela peut offenser quelqu'un, mais ce soir je suis dans une rage noire.

Je m'en veux de l'avoir laissée traîner dans cette clinique. Parents, avant d'accepter une hospitalisation psychiatrique, pensez-y vraiment. Moi j'y avais pensé beaucoup, j'ai essayé par tous les moyens de trouver des solutions alternatives en hopital de jour, d'autres thérapies. Ma fille voulait être hospitalisée, pour fuir d'elle-même, de ses souffrances. Mais cette clinique de Bel Air n'a rien résolu et a nettement empiré la situation.

Voici notre expérience.
ninou17
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Enregistré le : vendredi 12 juillet 2019 17:07

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Message par ninou17 »

Bonjour,

Étant moi même hospitalisée dans cette clinique deux fois, une fois de Janvier à Mars puis de Mai à Juin dans l'espace ados (j'ai 20 ans), je trouve que votre jugement envers cette clinique est dur. J'imagine bien que de voir votre fille dans cet état-là vous fait peur mais je dirais qu'il faut du temps au temps. Laissez-les faire leur travail. En ce qui concerne la mutilation de votre fille, je dirais (de mon vécu) que beaucoup d'ados là bas se mutilent et c'est peut être juste un effet "d'imitation". Je l'ai vu de mes propres yeux ; des filles qui ne se mutilait pas puis qui ont commencer à la clinique. Pour ce qui est des infirmiers qui n'ont rien vu, je dirais juste que votre fille doit le cacher et comme ils n'ont pas l'autorité pour faire relever les manches de chaque patients...

Pour ce qui est de la scolarisation, ils vont surement vous proposer qu'elle aille en soin-études. Structure qui elle accueille des élèves pour leur faire suivre leur scolarité tout en mettant en place un programme de soins adaptés.

Pour ma part, je suis tout à fait satisfaite du Dr Cosseron et du traitement qu'il m'a mis en place (même si moi aussi, j'étais contre au début)

Pour finir, je vous dirais de donner du temps au temps et de laisser votre fille faire son petit bonhomme de chemin à sa vitesse.

Bonne soirée et bon courage. Je vous envoie tout mon soutien.

PS: moi aussi j'ai été "reine" pour être restée 8 semaines en hospitalisation, Honnêtement, on s'en remet facilement, après tout ce sont des ados.
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LenaD
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Message par LenaD »

Bonsoir Ninou17,
merci de votre réponse et de votre témoignage.
Je dis juste que ma fille a empiré depuis qu'elle est hospitalisée et que plus les jours passent plus cela s'empire.
Comme vous le dites, il y a un effet d'imitation qui n'aide pas à s'en sortir. C'est le témoignage aussi d'une autre maman dont la fille a terminé aux urgences avec des nombreux points de suture.
Je m'excuse, mais je trouve cela inadmissible.
Ma fille avait arrêté, je l'ai retrouvée avec des gros painsements aux cuisses lézardée d'entailles. Elle n'avait jamais fait cela.
Elle voulait poursuivre ses études et avait des projets. Maintenant nous sommes dans l'incertitude totale. Les soins études pour le college ca n'existe que dans un seul institut en île de france. Pas de places. On est parti pour rater cette 3e, ma fille est angoissée du fait de retourner à l'école, juste parce que elle a raté la marche de la rentrée. Désormais la nouvelle de l hospitalisation à circulé et elle craint de retourner.
Je trouve problématique qu'ils acceptent des élèves encore dans l'obligation scolaire et que rien ne soit fait pour maintenir un minimum de scolarité. À Debre il y avait ecole le matin. Elle y était 10 jours après sa TS et n'a pas décroché.
Là on est tombé bien bas..
Je voudrais la sortir de cette clinique, mais vu son état encore plus fragile que à son entrée, il l
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LenaD
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Message par LenaD »

pardon , message tronqué.. Pour finir, je trouve que sauf cas avéré de pathologie dangereuse, il est très risqué d hospitaliser a un âge si jeune et pour une si longue période. La balance avantages / désavantages me semble, dans notre cas, pencher nettement pour les désavantages. Le constat est partagé par le medecin de la Maison Solenn qui l'a trouvée empirée.
D'où ma colère aussi parce que c'est eux qui nous ont envoyé la bas alors que je demandais avec insistance un suivi en CATTP hopital de jour. Toujours la même réponse: pas de place. J'ai fini par accepter cette solution, je m'en repens aujourd'hui.
Nous avons été ballotté entre trois médecins aux avis divergents, perdu un mois en aout de replaçant en remplaçant.. pour finalement arriver a cette situation confuse et dans de réelle propositions de suivi post hospitalisation. Aucune en termes de scolairite (c'est à nous de nous débrouiller) alors que ma fille panique à l'idée d'y retourner. Peu clair aussi au niveau du traitement car son état ne s'est pas vraiement amélioré.
Je trouve que c'est un ratage de part et d'autre.
Apres, comme vous le dites, et pour terminer du une note positive, elle va évoluer. J'espère que ca ira mieux et j'essaie de garder courage.
Bonne soirée
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LenaD
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Message par LenaD »

Épilogue de cette hospitalisation de 9 semaines de ma fille de 14 ans à la Clinique Bel Air de Crosne suivie par le docteur Cosseron. De leur propre aveux : impasse therapeutique, symptômes dépressifs toujours présents, idées noires et menaces de passage à l acte. Et ils la sortent. avec une CATTP à Solenn qui n'est que sur une journée et un peu plus de consultations. Elle est déscolarisée. Et ils menacent une information préoccupante parce que j'ai eu l'honnête de les informer sur le contexte familial compliqué, alors qu'ils savent qu un foyer serait encore pire car aucun filet medical.
Pas de démarche pour une demande en soins études.
Donc en gros je récupère ma fille, pire qu avant
avec un traitement lourd antidépresseur qui n'a rien résolu. Décevant et dangereux quand on sait qu'elle a deja fait une TS, qu'elle repris à de scarifier.
Cette clinique Bel Air a été un désastre pour nous. Ce n'est que notre expérience, j'espère que pour d'autres cela aura été bénéfique.
Rinxyb
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Message par Rinxyb »

Bonjour ou bonsoir (selon le moment où vous verrez ce message)
et excusez-moi de vous déranger mais le cas de votre fille m'a énormément bouleversé : en effet, étant dans la même situation qu'elle (sans hospitalisation) et habitant la ville où se trouve la clinique "Château du Bel-Air" , je m'inquiétais pour vous.
De plus j'ai vu que votre dernière visite remonte au 12 février 2020...

Bref... excusez-moi pour ce dérangement mais , étant sans nouvelles depuis le vendredi 04 Octobre 2019 sur ce sujet... j'espérais simplement que vous et votre fille aviez pu retrouver le bonheur...

Sur ce,
Bien cordialement,
Rinxyb.
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