Dépression : Témoignages de Guérisons

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
Brocheuse26
Membre d'honneur
Messages : 10838
Enregistré le : mardi 17 juillet 2012 2:34
Localisation : Québec

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Brocheuse26 »

Après 2 ans et demie de calvaire, je crois enfin que je suis sur le chemin de la guérison.

En effet, en avril 2012, j'ai commencé à être super anxieuse, je pleurais sans arrêt, j'étais constamment fatiguée, tellement que je pouvais dormir 18h dans une journée. J'étais rendue incapable de me concentrer dans mes cours et j'oubliais bien des choses que je devais faire. C'était l'enfer. Travailler était aussi insupportable.

Seulement un mois plus tard, après un mois à vivre un calvaire que je ne comprenais pas et auquel je cherchais une raison logique et rationnelle, je suis allée consulter un travailleur social. Il m'a demandé ce qu'il pouvait faire pour moi et je me suis effondrée. Après lui avoir dit comment je me sentais depuis un mois, il m'a invité à consulter un médecin car j'avais tous les symptômes d'une dépression.

Je n'ai pas perdu de temps: je suis allée le lendemain et j'ai commencé un traitement antidépresseur. J'ai caché la nouvelle à ma famille car je ne voulais pas les inquiéter et je doutais de leur réaction face aux antidépresseurs.

En deux ans et demie, je suis partie de chez mes parents avec mon copain, qui m'épaulait sans m'épauler, qui me soutenait sans me soutenir. Nous nous sommes séparés et je suis rentrée chez mes parents. Aujourd'hui je sors avec mon meilleur ami depuis que j'ai 13 ans et ça va bien. Mes parents, ma soeur et mon frères me soutiennent, m'ont soutenu, tout comme mon copain de maintenant. J'ai fait deux tentatives de suicide qui m'ont conduite à l'hôpital.

À l'hôpital j'ai eu un soutien de mon psychiatre traitant. Après 5 traitements différents, on a essayé en septembre dernier le Séroquel XR. J'ai été hospitalisée pendant 3 semaines et demie jusqu'au 15 octobre.

À partir du 4 octobre, alors que j'étais encore à l'hôpital, le moral s'est mis à remonter. Je remplis depuis un journal de l'humeur remis par mon psychiatre et je suis stable depuis le 4 octobre 2014. Ça va bien, j'Ai recommencé à travailler en novembre, un temps partiel de 20h semaine, soit 4 heures par jour. La stabilité de mon emploi m'a beaucoup aidé. J'ai eu des moments de panique, des jours où je me disais que je serais incapable de reprendre le travail comme tout le monde...Et pourtant, je fêtais chaque mois avec plaisir : un mois de stabilité, deux...puis trois...

Il y a 2 jours, j'ai fêté mon 6e mois. 6e mois sans down de dépression. 6e mois sans grosse anxiété. 6e mois de bonheur, 6e mois où je me reconnais en tant que personne. Où je suis vraiment la fille que j'étais avant que la dépression ne prenne le dessus.

On dit qu'avec 6 mois, on entame le processus de guérison. Je suis optimiste comme je ne l'ai jamais été. J'ai toujours eu peur d'arrêter les médicaments (ce n,est pas pour tout de suite, mais éventuellement, dans 12 à 18 mois...),mais maintenangt je suis confiante. Confiante que ces épisodes de noirceur où je croyais que la mort était ma seule issue, sont maintenant derrière moi.

Je regarde vers l'avenir.

J'ai guéri grâce à ma famille qui était près de moi, guéri grâce à mon copain avec qui j'emménage dans 5 jours qui me soutient. Guéri car j'ai eu un psychiatre patient qui a cru en moi et qui écoutait mes besoins. Guéri à cause que malgré les moments de down, je profitais des jours heureux. Guéri, car j'ai continué d'être active psychologiquement. Guéri car j'ai fait la paix avec certains aspects de ma personnalité qui me nuisaient.

J'ai encore peur de dire que j'ai guéri. Mais je suis en train de guérir, ça j'en suis certaine.

N'oubliez pas que chaque cauchemar a une fin. La dépression a donc une fin.
Avatar du membre
Malavie
Messages : 1494
Enregistré le : lundi 04 avril 2011 1:46
Localisation : 15 kms de Valenciennes 59

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Malavie »

Je suis très heureuse pour toi Brocheuse, je sais que c'est possible mais il faut être aimée et aidée. Tu as de la famille, des ami(e)s et tu es jeune...
Pour moi, je n'attends pas la guérison car je n'ai pas d'ami(e)s, pas de famille: que ma mère qui a une maladie d'Alzheimer et personne ne m'a jamais dit je t'aime et j'ai 55 ans.
En plus, j'ai été mise à la retraite par invalidité donc je n'ai plus aucun but dans la vie que celui de ne pas abandonner ma mère.

Continues ainsi et tu pourras prouver à beaucoup de personnes maintenant et dans pas mal d'années que la guérison peut se guérir à condition: d’être aimer. Gros bisous: Malavie.
Vinsssounet
Messages : 36
Enregistré le : mardi 21 mai 2013 11:37

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Vinsssounet »

Ton message est super Brocheuse. Je suis content pour toi.

Ça doit faire un an et demi que je suis guéri. Je garde toujours une pensée pour ceux qui traversent cette épreuve, et je leur souhaite de ne pas perdre de vue qu'il s'agit de "traverser", que ce n'est pas un état définitif.
blabla
Messages : 4
Enregistré le : mardi 14 avril 2015 1:47

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par blabla »

Peut-on guérir d'une dépression très profonde ? (qui dure depuis une dixaine d'années, peut-être même plus...)

Bonjour à tous !

Voilà, je viens à vous parce que mon copain m'a quittée il y a quelques temps à cause de sa dépression.

Ayant vu la dépression chez mon frère (maintenant guéri), et moi-même ayant eu une phase dépressive, et me trainant une tristesse contre laquelle je dois lutter tous les jours, je peux comprendre plus ou moins ce qu'il ressent. Je pense d'ailleurs que c'est notre hyper-sensibilité à tous les deux qui nous a tout de suite rapprochés... Cependant, je n'ai jamais connu un cas comme ça. Il ne laisse absolument rien paraître lorsqu'il est en société (il a l'air joyeux, il rigole tout le temps, il a du charme, de la conversation... rien qui ne puisse laisser croire qu'il est dans un état de détresse complet, à part peut être sa très forte sensibilité). Je me suis rendue compte a fur et à mesure à quel point ca n'allait pas, j'ai connu le coup fatal quand il n'a pas réussi à se lever pour prendre un train (nous vivions une relation à distance) pour venir me voir. J'ai du appeler son frère (qui est aussi son voisin) pour qu'il finisse par aller le réveiller... vers 18H. Je jouais le soir même avec un groupe de musique...

J'ai compris notre rupture. Nous en avons reparlé pendant des heures une semaine plus tard, le temps pour lui de retrouver une partie de ses émotions et de se rendre compte qu'il m'avait perdue... Ce qui m'embête, c'est que d'une part j'ai du mal à accepter que notre relation, pendant laquelle nos deux esprits un peu tordus ont connu 6 mois de conte de fées, soit finie. Je garde donc toujours l'espoir qu'il finisse par revenir, guéri, et qu'on puisse oublier une rupture aussi "absurde" (je sais que c'était la seule solution, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver ca absurde, mettre fin à une relation entre 2 personnes qui s'aiment...). Ca m'a aussi retiré toutes les forces dont j'ai besoin pour lutter contre mes propres problèmes, je sens qu'à certains moments je suis à deux doigts de péter les plombs. Je sais qu'il m'arrive d'avoir des sortes de crises de folie, j'ai appris à les contrôler, mais maintenant que je ne suis plus comme ça ca me fait vraiment peur quand je sens que je commence à être dans cet état...

Mais voilà : il est dépressif depuis des années et des années. Je me demande même si ce n'est pas quelque chose qui lui colle à la peau depuis toujours. De tout ce qu'il m'a raconté, je peux résumer son histoire un peu comme ça : au lycée il était maladivement timide, il était très isolé. Il a commencé ensuite à se faire quelques amis très proches, qui sont toujours très proches de lui (sauf que maintenant il ne les voit que très rarement). Avant j'ai l'impression qu'il sortait pas mal, mais tout en trainant un mal-être avec lui. Il a beaucoup de mal à suivre des études, il abandonnait toujours assez vite. En ce moment il y arrive plus ou moins, en tous cas il devrait finir par obtenir son diplome. Mais il s'enferme chez lui, fume du cannabis à l'excès depuis des années et des années. Il cherche à s'en rendre malade, il a un comportement auto-destructeur. Il fume le soir jusqu'à ce qu'il s'écroule, le lendemain s'il est en stage il essaye d'y aller, quand il a cours il n'arrive pas à se lever systématiquement. Il se déteste, a l'impression d'être une coquille vide.... Ce qui m'inquiète, c'est que (même si c'est horrible à dire) j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'issue... Je m'en veux énormément de penser comme ça, surtout que j'ai vu des cas de guérison, mais je ne sais pas, j'ai l'impression que c'était plutot des dépressions "de jeune", qui finissent par guérir en trouvant un équilibre. Mon frère a guéri mais il s'est toujours battu pour. Il est un peu "inadapté", mais il a fini par trouver une manière de vivre qui fonctionne pour lui, tout en gardant quelques bizarreries qui font son charme^^ Mais est-ce qu'on peut réellement guérir d'une dépression qu'on a depuis toujours ? Son père est dépressif, son frère un peu aussi (mais il a l'air tout de même plutot épanoui)... J'ai quand meme l'impression qu'il y a un petit changement (deja malheureusement pour moi le fait qu'il ait réussi à me quitter pour se laisser le temps de guérir), il en a enfin parlé avec un ami, sa famille, il est suivi par une "psy" qui fait une thérapie un peu spéciale basée sur l'hypnose, et je crois qu'il a commencé à voir un addictologue.

Je sais que c'est très dur de dire que je crois qu'il ne s'en sortira jamais vraiment, mais j'ai envie de garder espoir. Est-ce que quelqu'un aurait connu quelque chose de similaire ?
Avatar du membre
Brocheuse26
Membre d'honneur
Messages : 10838
Enregistré le : mardi 17 juillet 2012 2:34
Localisation : Québec

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Brocheuse26 »

Vinsssounet a écrit :
Ton message est super Brocheuse. Je suis content pour toi.

Ça doit faire un an et demi que je suis guéri. Je garde toujours une pensée pour ceux qui traversent cette épreuve, et je leur souhaite de ne pas perdre de vue qu'il s'agit de "traverser", que ce n'est pas un état définitif.
Ça me fait plaisir

blabla,

il faut garder espoir. Ça se guérit. Mais il faut avoir un bon suivi médicale et psychologique, en plus de l'aide de proches.
Bonne chance
blabla
Messages : 4
Enregistré le : mardi 14 avril 2015 1:47

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par blabla »

Merci pour ta réponde Brocheuse ! Je pense m'être un peu plantée de topic pour mon message, c'est gentil d'avoir répondu, j'étais pressée de poster mon histoire je crois^^ En tous cas j'ai lu ton témoignage, il est vraiment beau et plein d'espoir, félicitations ! ca n'a pas du être facile, je te souhaite plein de courage et de bonheur pour la suite.

Est-ce que je devrais continuer à le soutenir ? Est-ce que c'est nécessaire pour lui du coup (vu qu'il n'est pas vraiment entouré) ou est-ce que ca ne ferait que rendre les choses plus difficiles ? Et il n'a pas de traitement, il dit que c'est uniquement camoufler par la souffrance, et que fumer revient au même, prendre des medocs ne serait qu'un substitut :/ c'est dommage, mais peut-être que ce serait mauvais de mélanger la drogue et les médicaments...
Vinsssounet
Messages : 36
Enregistré le : mardi 21 mai 2013 11:37

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Vinsssounet »

On est face à un bug du cerveau. Beaucoup de gens confondent le fait que la souffrance soit mentale avec le fait qu'il n'y ait pas de cause physique derrière.

Pourtant c'est bien le cas. C'est un dérèglement chimique du cerveau qui ne fonctionne pas comme il devrait. Les médicaments sont là pour remettre la machine en marche comme elle devrait marcher, et la thérapie pour aider à modifier des schémas de pensée qui pourraient ramener ce bug - et à se sentir mieux bien sur, ça va de paire.

Après tout ce temps, pourquoi ne pas se tourner vers la médecine ? C'est peut-être en ça que tu peux le soutenir, en lui proposant de re-réfléchir sa position vis-à-vis des médicaments. Il faudrait qu'il lise quelques articles sur le fonctionnement d'une dépression, pour réaliser que fumer n'aura absolument pas les mêmes effets qu'un anti-dépresseur.
blabla
Messages : 4
Enregistré le : mardi 14 avril 2015 1:47

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par blabla »

Oui tu as raison. Je ne sais pas ce que vous pensez des thérapies "para-médicales" (je ne sais pas trop comment dire) comme l'hypnose, mais je me dis que si depuis tout ce temps ca ne l'a pas aidé, il serait peut-être temps qu'il aille voir un vrai médecin qui puisse lui donner des médicaments, voire l'hospitaliser (enfin je sais que ce n'est pas forcément la solution adaptée pour tout le monde, mais il en a lui-même parlé). Je crois qu'il en a déjà pris qui ne lui convenaient pas, mais apparemment il faut chercher un moment avant de trouver un traitement qui convient à la personne. je ne voulais pas me mêler de tout ca, mais c'est si dur de le savoir comme ca alors que j'ai l'impression qu'il n'y a personne pour veiller sur lui, que meme sa famille qu est au courant ne se rend pas suffisamment compte de ce qu'il se passe pour s'occuper de lui...

En tous cas merci pour vos réponses. Personne ne mérite de vivre ca, j'aimerais tellement qu'il puisse se voir et s'aimer comme moi je le vois !

Bon courage à tous et merci
Vinsssounet
Messages : 36
Enregistré le : mardi 21 mai 2013 11:37

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Vinsssounet »

Il faut effectivement souvent tester quelques molécules avant de trouver la bonne =/

Dans mon entourage ça n'a pas été une étape spécialement difficile en tout cas, pour les cas que je connais la deuxième a souvent été la bonne (parfois dès la première), mais évidemment l'expérience personnelle ne fait pas force de loi.
blabla
Messages : 4
Enregistré le : mardi 14 avril 2015 1:47

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par blabla »

Oui, on a tous eu nos périodes dans ma famille, et on a tous réagi différemment : ma mère a pris des antidépresseurs et elle n'hésite pas à dire que ca l'a énormément aidé et que sans ca elle ne sait pas comment elle aurait fait. Mon frère en a pris et je ne crois pas que ca lui ait fait énormément d'effet, et j'en ai pris aussi pendant une brève période, mais je me sentais juste plus fatiguée que d'habitude. Quoiqu'il en soit tout le monde va mieux^^
Avatar du membre
Beurnouté
Messages : 221
Enregistré le : jeudi 23 octobre 2008 15:31

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Beurnouté »

Alors le bug du cerveau me plait bien!!!y a t il un moyen de changer le disque dur sans passer par une greffe du cerveau parce que là je suis preneur!!!!
Cette explication me convient bien comme d'autres d'ailleurs.
dépressif depuis 23 ans en tout avec des hauts et des très bas mais ai je le choix si ma machine fonctionne pas correctement? Non .
Je crois que le forum permet de partager, les symptômes, les traitements les soins. Chaque situation est differente , mais la souffrance est là reelle et merite d'etre pris en compte d'une manière ou d'une autre.

je crois que je me fais encore plus de soucis pour les jeunes générations à venir, la depression va devenir et devient un des grands maux de notre societe . A quand une conference des membres du forum pour apporter notre experience , notre vecu et ameliorer tout ça en vue d'une meilleure prevention!!!!!!

Quand je serais gueri je vous le dirais mais je penses que la medecine evolue très rapidement sauf dans ce domaine. Ou sont les découvertes du debut du siecle? Ou est ce un business qui rapporte pour l'instant trop d'argent donc mieux vaut ne pas trop le changer.A mediter!
yuki
Avatar du membre
membre5522
Messages : 2340
Enregistré le : lundi 30 juin 2014 21:33

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par membre5522 »

Le problème, c'est que si c'est un dérèglement chimique du cerveau, comment ça se fait que les médicaments ne règlent pas le problème? (du moins, pas totalement)
Je veux dire... j'ai pas d'énergie, j'ai envie de rien faire, je me sent nul
Je prend des médicaments
Et du coup, j'ai un peu plus d'énergie, mais je me sent toujours nul et j'ai toujours envie de rien faire.
Donc bon, je pense que la chimie du cerveau ça joue pas tellement au final.
Vinsssounet
Messages : 36
Enregistré le : mardi 21 mai 2013 11:37

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Vinsssounet »

Si ça peut t'aider d'avoir une vision plus "scientifique" des causes, pourquoi pas demander à ton psychiatre, ce serait surement le plus à même de répondre.

Je ne suis pas psy donc je ne m'aventurerai pas trop trop en avant. Mais, pour ce que le mien m'en a dit, pour répondre à ta question...

Tu imagines bien que le cerveau est une machine incroyablement complexe. Qui régule un nombre gigantesque de paramètres. Et qu'essayer d'y changer quelque chose se fait avec des pincettes.

En gros dans le cerveau t'as tes neurones, et entre les neurones t'as des synapses. Le neurone transporte l'information de manière électrique, et la synapse est un "relai", qui transporte l'information de manière chimique, en libérant des neurotransmetteurs.

Y'a des tas de types de neurotrasmetteurs, avec différents rôles, souvent plusieurs...

La dépression serait liée à un problème de sérotonine. Un neurotransmetteur qui régule des tas de trucs, douleur, agressivité, humeur, sommeil...

On en manquerait pendant la dépression. Y'a beaucoup d'antidépresseur qui sont dit "anti-recapture de la sérotonine". En gros on évite que la sérotonine, une fois libérée, soit recapturée. On la garde dans la synapse. Pour pallier à son déficit, on fait en sorte qu'elle s'exprime plus.

Dans les grandes lignes, ça donne ça. Sauf que le cerveau est unique chez tout le monde, et qu'on s'amuse pas à faire des changements drastiques. On pourrait dérégler trop d'autres choses (et ça arrive souvent, ce sont les effets secondaires).

Pour m'expliquer mon psy m'avait fait une analogie : en gros on sait où est la serrure qui permet de débloquer la dépression. Mais la clef ne sera pas la même chez tout le monde. Certaines molécules seront efficaces chez l'un, pas chez l'autre. Donc on essaye plusieurs clefs s'il le faut...

C'est aussi une maladie sur laquelle on apprend encore des tas de choses. Parce qu'on est loin d'avoir fait le tour du fonctionnement du cerveau.

Voilà, à prendre pour ce que c'est. Une grosse vulgarisation scientifique. Je ne suis pas autorité en la matière encore une fois (ce que j'ai dit je me suis permis parce que c'est dans mes études).

J'ajouterai qu'avoir une idée du fonctionnement n'enlève rien à la douleur de nos symptômes. Je sais à quel point c'est difficile et je te souhaite tout le courage du monde (à toi et aux autres).
Personnellement ça m'a aidé de pouvoir me dire que j'étais bien victime d'une maladie, et que j'avais à faire des symptômes, des sensations résultants d'un bug dans mon cerveau. Ca m'a aidé à réaliser que si je me sentais immensément nul, ce n'est pas parce que je l'étais réellement... si je ne ressentais aucun espoir, ce n'est pas qu'il n'y en avait pas... etc.

Voilà, des bisous, courage
Avatar du membre
membre5522
Messages : 2340
Enregistré le : lundi 30 juin 2014 21:33

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par membre5522 »

Merci
Avatar du membre
violette
Messages : 6761
Enregistré le : dimanche 13 juin 2010 20:03
Localisation : Languedoc

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par violette »

Pour moi la dépression c'est ce qui m'est arrivée après une maladie,
à savoir mon cancer du sein en 2000
il était hormono dépendant , comme j'étais dans le milieu hospitalier j'ai su que j'avais un cancer malgré les controles que je subissais tous les 2 ans à savoir une mammographie qui ne permettait de rien voir - j'ai ce qu'on appelle les seins denses-
donc quand j'ai senti la tumeur sur le coté du sein droit, heureusement, je suis partie en courant, aux urgences du chr de perpignan où j'étais en poste, l'urgentiste m'a remise une ordonnance pour des examens radiographiques

cela a été épique parce que j'ai été manipulatrice en radiologie pendant 5 ans à paris, et qu'on ne me faisait pas ce qu'il fallait j'ai du raler, alors que j'étais déjà en état d'angoisse,

les examens étant fait on a commencé à me dire que c'était bénin et... là je me suis effrondrée, on ne croyait pas,

j'ai vu le chirurgien obstétricien a redit la meme chanson alors là j'étais en pleurs et je l'ai supplié de m'opérer, parce que je savais qu'il ne fallait pas perdre de temps, -on a avait déjà trop perdu- donc finalement intervention chirurgicale,
à mon reveil en salle de reveil, quand j'ai vu tout le péplum autour de moi j'ai su avec certitude que je m'étais pas trompée,
le chirurgien a commencé à parler j'étais sous morphine bien sur, dans une espèce de chemin ouaté, j'entendais, je n'avais pas peur, mais je me disais ça fait beaucoup,

pendant l'hospit j'ai mangé, ri, j'avais la certitude que j'avais fais ce qu'il fallait ,
sauf que mon mari , à qui je n'avais rien dit de particulier à part que je me faisais enlever "un kyste au sein" était là et j'ai vu une terreur sur son visage lors du discours du chirurgien, ........j'étais faussée par la morphine mais je sentais que là il y avait un autre problème

après ça j'ai pris la décision de faire les traitements au val d'aurelle à montpellier, important un vrai centre d'oncologie avec tous les appareils etc....

je suis arrivée pour ma première chimio j'étais seule - mon mari m'vait dit qu'il restait à perpignan notre fils qui avait 13 ans à l'époque- mais j'étais presque la seule à n'avoir personne pour m'accompagner,
betement j'ai eu peur de la première chimio j'ai demandé à l'ide de rester avec moi au debut, - j'avais du me faire installer un port à cath- rien n'est simple, encore une anesthésie, c'était la 2ème en 8 jours,

avec la main dans ma main de l'ide la 1ère chimio a commencé à passer, elle m'avait expliqué les composants , effets secondaires, mais on ne comprend pas tout, - un livret nous avait été donné aussi-
elle a enfin pu me laisser, je savais que ça se passait bien

j'avais anticipé - l'effet , on a les cheveux qui tombent- la coiffeuse m'avait une coupe à la legionnaire,

donc j'avais vraiment l'impression que je gérais le tout, j'étais dans ce milieu, je connaissais cette maladie sournoise, je n'allais pas en mourir parce que je refusais de mourir , de laisser mon fils pour qu'il soit orphelin.............

à la veille de la 2ème chimio, tous mes cheveux sont tombés rien que de naturel, je le savais, j'ai un crane bien rond j'ai refusé la perruque je mettais un foulard, qu'une amie m'avais offert j'étais sure de moi

donc les chimios je les faisais toute seule , -sauf que quand je rentrais mon mari au jour de sortie de mon intervention m'a dit " tu dormiras au 2ème toute seule, et moi au rez de chaussée sur le divan" là j'ai su que j'avais tout perdu, et que dans peu de temps, ma vie aller changer encore plus-
donc à chaque chimio, j'étais hospit 1 jour 1/2, taxi etc .... il prenait mon linge le lavait, ne me parlait pas , je montais m'allonger au 2ème et j'avais mon chat nuage avec moi, toute seule , encore maintenant quand j'écris je me rappelle ma détresse je pleurais en cachette je ne demandais rien, je ne pouvais pas manger, j'avais des problèmes parce que les chimios desequilibrent notre bilan sanguin et qu'on est proche de l'anémie, pour certaines oui, moi j'ai resisté tout le temps je veux dire mon organisme a resisté, je suis issue d'une famille de paysans robustes ça doit jouer, j'avais le moral malgré tout,
après un temps en vient un autre ............

à 'l'issue des chimios j'ai refusé les congés et j'ai embraillé sur la radiothérapie,

là j'avais peur cet immense appareil - pourtant en tant que manip j'en avais vu-
on m'avait tatoué, oui tatoué à vie, les endroits où je devais etre irradié, mais j'avais toujours peur d'un plantage je connais bien les erreurs médicales, donc sous l'appareil je comptais les secondes pour savoir si on se trompait pas,
je dois dire que ma grand mère paternelle a été irradié au point qu'elle a été brulé , ensuite bien sur métastasée elle est dcd

mes deux amies ont eu le meme traitement, je les ai perdu ......... donc je l'avais dit à la radio-oncologue , qui m'avait expliqué que je ne serais pas brulée
pourtant une fois on m'a changé d'appareil , et une manip m'a mise dans un carcan pour le larynx, tétanisée de peur je n'ai meme pas pu crier, heureusement l'ordinateur de l'appareil a refusé l'envoi, puisque le nom n'avait pas été changé, mais là vraiment une grosse frayeur

j'vais commencé 'l'hormonothérapie le premier jour de mon arrivée au val d'aurelle pour 5 ans, 5 longues années

mon mari ne manifestait aucune émotion , aucune attention, je savais que je ne gérais plus ni mon fils de 13/14 ans ni mon mari, tout allait à vau l'eau, je ne le savais pas mais j'étais surement en dépression , personne à qui parler si si

je dois dire, une collègue cadre qui venait me chercher le samedi et qui m'amenait de force à auchan, scotché au caddie pour ne pas tomber , 'j'avais maigri normal, elle me parlait de son amant, je n'avais envie de rien, mais j'allais au bout de mes traitements,

en souvenir de ma grand mère j'allais survivre,

je ne faisais plus qu'une chose, le divan ........ télé, et mon lit au 2ème avec mon chat, il m'a toujours suivi , ce chat a été important pour moi nuage comprenait que je souffrais et ne me quittait pas,

je m'enfonçais doucement, sans réagir, sauf mon fils qui est passé au conseil de discipline ....... il a été viré du collège qui était à 200 m de la maison, malgré mes arguments le conseil l'a viré quand meme, j'y suis allée avec mon foulard sans cheveux, avec ma figure sans couleur,
et j'ai parlé, comme avant,

j'ai du chercher le nouveau collège , mais je ne savais pas ce que faisait mon fils ..... en fait je ne savais rien de ce qui se passait autour de moi,
voilà mon fils c'était descolarisé, desocialisé , il ne faisait que des combats vidéos,
mon mari faisait des crédits - j'avais fait un contrat de mariage pour séparation des biens lors du mariage-

j'étais en rémission au bout d'un an - mais je savais que j'étais en partance,
là j'ai demandé conseil à mon médecin traitant, il restait prudent,
m'a donné de petits traitements, rien ne pouvait me faire du bien dans l'état familial qui m'entourait

un matin mon fils et mon mari se sont disputés pour rien, une betise,
mon mari a dit " je m'en vais et je ne reviendrais jamais" je ne l'ai pas cru, j'aurais du ........ il est parti avec trois fringues,
-il savait où il allait , il avait un point de chute bien sur, et à partir de là mon fils m'a dit que c'était ma faute si son père était parti

on a eu des mouvances , terribles, vivien et moi, mais on s'en est sorti, sauf que notre relation était si toxique
là j'ai vu un psy, j'ai eu un traitement je n'avais pas le sentiment que j'avancais,
reprise du travail à mi temps thérapeutique, un échec, ............

invalidité et retraite, ça aussi je ne l'ai pas géré

il a fallu du temps beaucoup de temps dans cette maladie, pour que je comprenne, d'ailleurs l'expert psy a refusé mon retour au foyer,
j'étais hospitalisée en chs, je devais aller en centre medicalisé compte tenu de mon handicap physique
pour le reste il y a longtemps que je n'ai plus d'AD
juste un syndrome d'anxiété ........... j'ai mis 200 kms entre mon fils et moi, on correspond par SMS
je suis entourée de personnel soignant,

je ne vais plus au cmp, juste un xanax
des troubles du sommeil qui ont démarré à partir de l'enfance
thérapie comportementale qui m'a appris tellement de choses, en particulier à "nettoyer " tout ça,
je la continue
je suis sereine je peins je chante - j'ai fais l'école de la musique à partir de 7 ans- ça aussi ça compte dans une vie,
ma chambre est aménagée comme je le voulais, presque comme avant, pas tout à fait, mais j'aime mes plantes, ce qu'il y autour de moi,

l'odieuse depression ne rode plus autour de moi
ha oui pour ceux qui se pose la question j'ai demandé le divorce - d'après facebook il semble qu'il soit en afrique- je ne l'ai jamais revu
vivien n'a pas eu de nouvelles de son père non plus

je me sens bien, je suis guérie je crois


@je suis restée 14 ans dans le déni, j'ai mis tout ce temps pour demander le divorce
quand l'ordonnance de divorce est arrivée en février 2016 j'ai pleuré comme une gosse je savais là que c'était bien fini
j'avais enfin cloturé cette histoire............. le temps , le temps et rien d'autre, le tien le mien celui qu'on veut notre, pardon je m'égare encore une chanson!!!

je vais juste rajouter qu'il y a un nombre impressionnant de femmes qui sont abandonnés alors qu'elles ont un cancer, ?? à vous de voir !!

ha oui plus rien ne me manque, l'amour à mon age 68 ans, après tous ces combats ne m'attire pas et je ne suis pas une femme cougar
je suis seule et pour la 1ère fois de ma vie heureuse de l'etre,
moi qui était obsessionnelle au point de ne pas pouvoir etre seule je suis heureuse d'avoir tous ces moments à moi

pour faire ce que je veux , lorsque j'ai besoin d'aide, physique au outre je demande,
*pour faire les courses on prend mon fauteuil roulant, avec l'animatrice, j'ai un gros traitement d'antalgique - ma scoliose a bloqué mes lombaires, et me donne des sciatiques et cruralgies en permanence je ne sais jamais si je vais boiter à droite ou à gauche ou des deux lol

j'ai de l'arthrose suite au traitement d'hormonothérapie , aux bras , aux mains, bien sur sur la colonne vertébrale, de l'ostéoporose sur le fémur droit, que je protège avec ferocité parce que je ne veux pas me fracturer le col du fémur, ça serait la perte du peu de locomotion qui me reste,

j'ai appris à vivre avec mes handicaps , ça n'atteint plus mon moral ............ j'ai accepté grace à la thérapie ce que "je suis" et" l'affirmation de moi" d'ailleurs il m'arrive d'etre insupportable parce que je suis impatiente depuis toujours c'est mon caractère,
maniaque aussi je dois dire, mais ça aussi depuis toujours,
on a enfin compris ici, ce que je suis, tout simplement, j'étais très agressive quand je suis arrivée,
pleine de colères, des colères tournaient vers le monde entier,

la thérapie m' a appris aussi à me comprendre, pourquoi j'étais ainsi, on a travaillé sur la mémoire émotionnelle j'avais de nombreux traumatismes depuis l'enfance, premier mariage, etc....les retours ont été très difficiles , j'ai été en état de panique la nuit,
on a continué, mon insconcient a travaillé , je ne m'en suis pas rendue compte ............ les échos étaient là,
j'avais à pardonner, à ceux de ma famille qui c'étaient suicidés qui m'avaient aussi abandonné, donc je ne savais pas que j'avais vécu tout le temps dans l'abandon,

le travail acharné que j'avais fais m'avait fait croire que j'avais casé tout ça là bien quelque part ............. mais j'étais en souffrance, depuis l'age de 20 mois,

tout ça n'a pas été vain, sans la thérapie j'en serais toujours à essayer de vaincre un ennemi invisible,
il était juste en moi, un reflexe de defense que j'avais mis en place très tot,
je dois l'empecher quelquefois de revenir en surface ,
je suis un peu à fleur de peau je dois arriver à avoir une carapace .............le temps est avec moi,
j'ai tout mon TEMPS!!
Avatar du membre
Polly
Messages : 216
Enregistré le : lundi 07 mars 2016 16:45
Localisation : Isère

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Polly »

Chiche a écrit :
J'ai continué à voir une psy régulièrement, à travailler sur moi, mes peurs, mes relations aux autres, etc.
Je me suis occupée de moi aussi à travers des activités qui me tiennent à cœur et me font un bien fou (le chant !).
J'ai eu la chance de commencer à voyager (j'ai pris l'avion pour la première fois il y a 2 ans et demi, depuis j'adore )
Salut Chiche !
Je ne sais pas si tu viens encore sur le forum. Si c'est le cas, j'aimerais beaucoup avoir un peu plus de détails sur ton histoire. Comment as-tu réussi à identifier les "causes" de ta dépression ? Était-ce lié à des relations amoureuses toxiques ? Et surtout quelles actions as-tu entrepris pour aller mieux ?
Dépression... masquée ? Fatigue chronique.
Salon de Polly
Avatar du membre
myriam
Messages : 2280
Enregistré le : mardi 17 janvier 2017 15:01
Localisation : endroit ou il y a de bonsvins

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par myriam »

bonjour chiche, je viens de lire ton histoire j'avoue en avoir les larmes aux yeux.Mais ton message date maintenant, est ce que tu viens de temps en temps faire un tour sur le forum? si c'est le cas j'aimerai échanger avec toi au sujet de la dépression, tu as l'air d'avoir vaincue celle ci d'une façon tellement intense j'aimerai faire comme toi.A bientôt peut etre
la dépression est comme un vase cassé que l'on recolle, il ne sera plus jamais comme avant.

Mon salon
Vesany
Messages : 5
Enregistré le : mardi 23 octobre 2018 21:07

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Vesany »

Bonjour à tous et à toutes,

Je me suis inscrite il y presque 2 ans et lire vos témoignages m'a aidée, je voulais vous remercier car je n'avais pas la force de publier quoique ce soit.

Heureusement je revis, non je commence à vivre en fait, à 40 ans. Même dans mes rêves les plus beaux je n'avais jamais imaginé ce que c'est de vivre sans lutter constamment pour tenter de repousser les idées depressives, c'était ma vie, je croyais que c'était moi. Et puis je me suis écroulée à moitié puis complètement malgré le traitement antidépresseurs. Je dois à mon psy et mon mari qui m'ont tenue à bout de bras de m'epargner l'hôpital. J'aurais tout accepté pour que ça s'arrête même des séances de sismo, je ne pouvais plus encaisser encore cette douleur que je trainais depuis mon plus jeune âge avec moi, partout, en essayant de garder bonne figure parce que la dépression n'est pas franchement appréciée en société !

Et puis je suis remontée sonnée, perdue, c'était comme si une grande partie de ma vie psychique avait explosée puis disparue, il me manquait un morceau, pas le plus sympa mais on s'habitue, ça fait bizarre.

Je suis traitée cette fois pour longtemps, pour trouble chronique et récurrent, ça a été très laborieux de trouver les bon traitements, les bonnes doses pour que je sois équilibrée sans avoir d'effets secondaires handicapants au quotidien.

Bien sûr je sais qu'il y aura peut-être des rechutes, peut-être que ce traitement sera à vie, mais 40 ans de lutte qui s'achèvent en m'accordant vraiment la paix, c'est magique....et je ne pensais pas cela possible.

J'espère pouvoir donner un peu d'air et d'espoir à ceux et celles qui sont dans le trou en ce moment, accrochez vous c'est comme sur un bateau pris dans la tempête, c'est horrible mais le bateau tient et la tempête finit par passer.

V.
Avatar du membre
bandit
Membre d'honneur
Messages : 23960
Enregistré le : samedi 29 août 2015 15:16

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par bandit »

Bienvenue Vesany et merci pour ton témoignage positif.
Salon Galerie
Guide du Forum (peut vous donner quelques repères)
Charte du Forum (présumée lue et acceptée depuis inscription) (mise à jour : février 2024)
Avatar du membre
Toutite
Messages : 2851
Enregistré le : samedi 14 décembre 2019 21:39
Localisation : Québec - Canada

Dépression : Témoignages de Guérisons

Message par Toutite »

Bonjour Vesany,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton message. Je te félicite d'avoir trouvé le courage et la patience afin de remonter la pente. Personnellement, je ne crois pas à la sismo, je ne connais personne qui n'a pas rechuté avec ça. Je préfère les antidépresseurs même si c'est long comme tu dis à trouver le bon et le bon dosage.

Viens encore nous parler, ça fait du bien de voir qu'il y a des personnes qui s'en sortent.
Mon salon

Guérir : parfois;
soigner : souvent;
écouter : toujours.
(Citation de Louis Pasteur)
Répondre