Trouble de la personnalité limite (Borderline)

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Kanelle
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Enregistré le : dimanche 20 septembre 2015 21:34
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Kanelle »

J'ai fait mon diagnostic toute seule comme une grande en septembre dernier, il a été confirmé par l'équipe médicale lors de mon hospitalisation en psychiatrie de janvier...
C'est insupportable.
Que ce soit les relations amour/haine, les émotions trop fortes, l'instabilité.
Ou bien la peur de l'abandon.
Horrible.
J'ai l'impression que je ne m'en sortirai jamais. Et de toutes façons, ai-je vraiment envie de m'en sortir ? Non. Moi, ce que je veux, c'est en finir. Et pas parce je ne vois pas d'autre solution à mes problèmes, je trouve juste que vivre est une perte de temps. Autant laisser mon futur emploi à quelqu'un qui tient à la vie.
Je suis sous traitement depuis novembre, actuellement j'ai du seroplex, xanax et xeroquel, mais rien ne fait effet . Si seulement je le pouvais, j'arrêterai tout traitement et tout suivi, c'est une énorme perte de temps !!
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Hototogisu
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Hototogisu »

Je n'aime pas les étiquettes, et le trouble borderline est souvent amoindri par la société....
Du coup même moi, je n'ai jamais considéré ça comme une maladie mentale. Sauf que, cela fait maintenant 10 ans que je me traîne au pied comme un boulet cette personnalité limite, on me l'a diagnostiqué en mars ...(seulement en mars....)

Je vais témoigner de ce que je vis au quotidien....
(je vais pas raconter mes 10 années de vie pour ça il y a "mon salon" x'D)

Je vais juste témoigner de ces 3 dernières semaines :

semaine 1 :

Mal de dos, déprime, vide total existentiel plus creux que moi tu meurs.(j'en était même à oublier qui j'étais et pourquoi je vivais, c'est carrément le sentiment " d'inutilité de vivre"). J'avais envie de mourir au moins 50 fois par jours. Difficulté a faire des activités, dure de trouver une motivation. J'ai au moins du pleurer,pratiquement l'intégralité de la journée.
Point de vue relationnel : tout le monde me hais ça c'est sûre, je n'ai pas d'ami, je ne sais pas sur qui compter. Je suis seule au monde.
Je lutte pour ne pas me scarifier, pour ne pas "me faire mal"...(et ça c'est pratiquement tout le temps hein)

semaine 2 :

Explosion angoisse, psychose insupportable. (cœur qui palpite, tête qui tourne, essoufflement, nausée, tétanie, fatigue). Une douleur tellement atroce (celle ou tu te dis que seule la mort te délivrera)j'ai donc commencé à me scarifier pour que mon corps reprenne " ses esprits" (la douleurs psychique était si forte que je perdais en sensation...), crise de boulimie ensuite j'ai vomi. Cette intarissable douleur m'a finalement amenée à gober une quantité incroyable de médicament... Je pense que c'est dans ces moment là, que le suicide est possible car dans ma pulsion je ne réalise pas ce que "je fais" il n'y pas de demi mesure.

Semaine 3 (cette semaine)

Ma mère m'a emmené chez le toubib, car mes "humeurs" devenaient trop " dangereuses". En attendant, jeudi et mon rdv avec mon nouveau psychiatre le médecin m'a prescris du séroquel XR 50mg. Honnêtement j'ai pas l'impression que ça change quoi que ce soit. Vendredi, c'était le tour de la colère je deviens ultra agressive, et très violente. Hier, c'était au tour de l'euphorie exacerbé de faire son apparition, j'ai du m'assommer de médoc pour dormir car trop excité de joie pour dormir...Et aujourd'hui je retombe. Bref c'est pas la joie tout ça.

Pour conclure, j'ai saboté et claqué la porte à beaucoup de relations à cause de cette M..... Je ne vous détail ici que 3 semaines " d'humeurs" mais je vous épargne tout ce que cela entraîne socialement. Et porter le masque j'ai réussit à le faire pendant 10 ans, mais une fois qui tombe plus rien n'est contrôlable.

Désolée si j'ai pu en heurté certain avec mes descriptions "précises", mais " borderline" (ou du moins ce que j'ai) c'est une maladie. Je ne l'ai pas choisis.

Et pour ce qui est de "mourir" je ne veux pas mourir car comme tout le monde j'ai des rêves, mais tout ce qui se passe dans ma tête, tout ces extrêmes sont tellement douloureux que pour m’enfuir de cette souffrance il ne me reste que la mort comme issue de secours...


Je terminerai par courage à tout ceux qui sont atteint de ce trouble !
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Kanelle
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Localisation : Pluton

Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Kanelle »

Courage à toi Hototogisu, moi aussi j'ai perdu des gens à cause de cette fichue maladie
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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Bonjour les amis, j'aimerais partager le titre d'un bouquin que m'a vivement conseillé mon psychiatre dans le but d'initier une Thérapie Comportementale Dialectique pour améliorer mon trouble borderline.

Il s'agit de Borderline: Cahier pratique de thérapie à domicile - (Ducasse et Brand-Arpon)

Ce livre recueille des exercices pratiques qui sont utilisés en TCD.
Il est facile à lire même avec les soucis de concentration que l'on peut connaitre, intéressant et surtout très aidant pour moi en tout cas.

Courage à tous
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Biskouwi
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Enregistré le : lundi 25 septembre 2017 19:20

Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Biskouwi »

Bonjour,


Je suis un peu perdu depuis quelque temps. Je vous explique un peu la situation :

Je suis suivi au CMP par un psychiatre et une psychologue. Lorsque ma psy a décidé de me prescrire de l’Abilify je ne pouvais pas le prendre car trop couteux, elle m’a alors conseillée d'aller voir mon médecin traitant afin de bénéficier de l'ALD (100%).

Je suis donc allé voir mon médecin traitant , je lui explique un peu ma situation (je ne la connaissais pas, c'était la première fois que je la voyais même si ça fait des années qu'elle est mon médecin traitant). Elle m'écoute attentivement et puis elle me sort que je suis surement Borderline, et elle me dit qu'elle allait écrire cela dans le rapport pour la sécu, ne comprenant pas ce que c'était j'ai hoché de la tête naïvement en pensant que c'était un des syndromes de la dépression, étant très timide de nature je n'ai pas osé lui demander ce que cela voulait dire.
Bref, je n'ai pas cherché immédiatement ce que cela voulait dire et j'ai continué ma petite vie de dépressif. Mais un jour cela m'est revenu en pleine tête je suis donc allé sur internet pour vérifier ce que "borderline" voulait dire.

Et là je tombe de haut... Je me suis senti totalement perdu car depuis des années je me disais dépressif. Même si les syndromes sont parfois similaires je ne me suis jamais scarifié de ma vie ou autre je suis juste tombé dans l'anorexie étant plus jeune (avant dans l'enfance j'étais plutôt obèse modéré)
Donc je ne sais pas finalement ce que je suis : dépressif ou borderline ...

Ma psychiatre ne m’a jamais posée de diagnostic clair, on m’a jamais dit de haute voix que j'étais dépressif, j'ai l'impression que les psys n'aiment pas trop dire aux patients ce qu'ils ont réellement.

Puis-je lui demander de me dire son diagnostic ou elle refusera de me le dire ?
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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Coucou Biskouwi

Bien sûr que tu peux demander clairement à savoir de quoi tu souffres
Ton médecin doit te répondre, c'est ton droit de savoir et pouvoir rebondir.

Pour ce qui est du trouble borderline, notre vie est si difficile avec ce trouble de personnalité, si violente, qu'il n'est pas rare d'avoir des phases de dépression tu sais.
Je sors d'une d'entre elles justement.

Personnellement je vis en "yoyo", j'alterne des phases d'apaisement et des phases dépressives.

Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite
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Biskouwi
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Enregistré le : lundi 25 septembre 2017 19:20

Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Biskouwi »

Salut Onagre !

Merci beaucoup pour ta réponse !
Oui effectivement c'est ce que j'ai pu comprendre que le trouble boderline ressemble beaucoup sur plusieurs aspects à la dépression d'où la complexité de le décelé parfois.

D'ailleurs je vois ma psychiatre la semaine prochaine je lui demanderais explicitement car je suis encore dans le flou et ca me stress

je suis moi aussi en phase de dépression qui maintenant ne passe pas car cela fait 2 mois que ça dure (j'ai eu 3 semaines intenses et la c'est moins intense mais j'ai l'impression que ça ne veut pas passer malgré l'Abilify ...

Merci encore et bon courage à toi aussi pour surmonter cette période difficile, je sais que parfois c'est à la limite du supportable mais bon on se
rattache au peu de chose qui peuvent nous faire tenir.
fauve655
Messages : 1
Enregistré le : mercredi 09 mai 2018 19:50

Borderline

Message par fauve655 »

Bonjour,
Je souffre de trouble dit "Borderline" , qui me perturbe énormément. Pour gérer mes émotions j'ai dû prendre les médicaments suivants (xanax, séroplex, stlnox), j'ai été sevrée en début d'année suite à une hospitalisation. Maintenant depuis quelques temps, je prends du valium 10mg, que j'ai associé à de la vodka, tellement je vais mal ! J'envisage de partir en maison de repos ou en clinique psychiatrique pour m'en sortir.
Je pensai à la clinique Sophoras à Nîmes que je ne connais absolument pas ? J'ai peur d'être enfermée, mise à l'écart .... coupée du monde !!
Il faut dire que mon parcourt depuis ma petite enfance, n'a pas été facile ... abus sexuelles à répétition et viols, le dernier en date Février 2018 !
Je souhaiterai juste vivre normalement.
Angrod
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Enregistré le : dimanche 27 avril 2008 16:34
Localisation : Québec

Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Angrod »

est-ce que dans le trouble borderline il y a automatiquement de l'automutilation?! Anyway moi j'ai de la misère a exprimer mes émotions mais les les vis très intensivement à l'intérieur de moi.
Angrod
Messages : 775
Enregistré le : dimanche 27 avril 2008 16:34
Localisation : Québec

Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Angrod »

][/media]
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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Coucou Angrod, mon message arrive bien tardivement après ta question ^^ Il n'y a pas obligatoirement d'auto-mutilation chez les personnes borderline d'après ce que j'ai compris.
Les comportements auto-destructeurs sont nombreux, variés, et tous les borderlines ne les pratiquent pas tous.


Je poste dans ce sujet parce que j'ai été diagnostiquée il y a 8 ans et j'ai quand même pas mal avancé au niveau émotionnel depuis ce temps.
Je voudrais juste partager avec vous mon espoir d'aller mieux, parce qu'à ce jour je suis convaincue que le trouble de la personnalité borderline n'est pas une fatalité, et qu'on peut apaiser certains symptômes et certaines manifestations du trouble pour conserver ou retrouver une certaine qualité de vie, donc accrochons-nous

Et je voulais aussi témoigner ici de l'aide que peuvent apporter les TCC pour cette pathologie, vraiment je crois que c'est l'aide la plus précieuse qu'on puisse avoir.
Et par ailleurs il y a plusieurs structures en France qui organisent des TCD (thérapie comportementale dialectique), c'est une thérapie mise au point par Marsha Linehan pour les personnes borderlines tout particulièrement. Mon psychiatre m'a dit beaucoup de bien de cette thérapie, il m'a parlé de Montpellier et Paris, bientôt Nîmes aussi. Je n'ai pas trouvé cela à Lyon, en tout cas pas encore, ça viendra sans doute.

Courage à nous tous
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

Salut
J’en suis et je hais cette M....
Ce qui me remonte le moral ? Savoir que c’est un défaut de construction en partie
Je médis qu’en partie j’arriverai peut être à le soigner et vivre avec
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Clopinnette
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Clopinnette »

Oui, on peut vivre avec, même sans médicaments. On peut même vivre très longtemps. Les relations intimes et les amitiés resteront toujours un très grand problème. Mais il est quand-même recommandé d'avoir un(e) psy compétent(e) que l'on peut consulter rapidement en cas d'urgence et il ne faut pas hésiter à le faire.

Bonne chance !
No dope in hope.
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonjour, je voulais vous dire que tous vos témoignages me touches, également borderline je partage cette souffrance hors du commun avec vous. Période difficile pour moi en se moment, j'ai ressentit le besoin de me réfugier sur ce forum et trouver un réconfort en voyant que j'étais pas toutes seule, j'ai beau le savoir, c'est le sentiment que j'ai en se moment, le sentiment d'être seule au monde, d'être incomprise, de me noyer dans des sentiments trop grands, dans des peurs insurmontable. J'ai toujours ressentit un vide, un manque, quelque chose de brisé en moi sans savoir, où et pourquoi, mais ces derniers temps je suffoque carrément, j'ai peur tout le temps, je ne peux plus bouger, je ne vis plus je subis et mes proches semble ne plus faire attention, c'est devenu normal de pleurer tous les jours, les sautes d'humeurs pour trois fois rien qui me semble dramatique sur le coup, des colère explosive que je ne contrôle pas et se sentiment de pouvoir me réfugier nul part, de pas être à ma place. Juste une douleur vive qui me ronge et une envie de disparaître, la culpabilité d'être un fardeau pour les autres, cette détresse de vouloir être aimé mais d'avoir peur qu'on m'abandonne, se sentiment de n'être jamais assez bien, de ne jamais rien faire comme il faut.. Tout m'échappe en se moment, comme si le temps c'était figé pour moi et non pour les autres, rien envie de faire à part rester au lit à pleurer, pleurer les relations désastreuses que j'entretiens avec des personnes merveilleuses que j'insupporte avec mes peurs, mes blocages. Plus j'ai peur d'être abandonner et plus je les éloignent de moi et j'arrive pas à faire autrement, Je suis fatigué de ressentir, fatigué d'exprimer ce que je ressent, fatigué de devoir expliquer pourquoi je suis pas "normal" au monde entier qui me juge et me demande des comptes. Je voulais juste vous dire, vous lire m'a aidé à me sentir un peu moins seule. Merci
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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Bonsoir Cashouille, je me retrouve tellement dans ce que tu écris là... Je ne peux que te soutenir du fond du coeur, accrochons-nous, même si parfois j'ai l'impression que plus rien n'a aucun sens.
Cette image du soi-même figé qui fait du sur-place tandis que le monde autour de nous tourne à une vitesse folle, ça me parle énormément, je disais exactement ceci pas plus tard qu'hier à ma psychiatre.

Prends soin de toi du mieux que tu le puisses Cashouille, courage.
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonsoir Onagre, merci d'avoir pris le temps de me répondre, c'est vrais qu'il est important de se soutenir. J'ai également souvent l'impression que rien n'a effectivement de sens, ni se monde, ni cette vie, ni ce que je ressent, ni même qui je suis, un peu comme si j'étais le brouillon, le prototype d'une personne qu'on a crée par erreur, sans jamais avoir fait les bonnes modifications, à qui on a accordé une période d'essai durant laquelle je ne peux qu'échouer. Dans les bons moments je me dis que je suis seulement une personne avec un grand cœur qui ressent énormément, possédant un "don" trop dur à porter mais qui me permet de comprendre les autres et de les aider. Qui d'autres qu'une personne borderline pour ressentir pleinement les émotion humaine après tout. Cette pensée me réconforte très rarement car la réalité me rattrape et je sais que maladie ou don peut importe, je n'en veux pas, je veux juste aller mieux. Est ce qu'il vous arrive aussi d'avoir la tête tellement pleine, qu'il vous est impossible de réussir à dormir et quand vous vous réveillé le matin vous avez une sorte de boule au ventre, une angoisse tellement profonde qu'elle vous donne la nausée sans savoir pourtant d'où elle provient. J'ai ressentit ça dernièrement et je me demande si ce sont mes pensées où celle de quelqu'un d'autre encrée dans ma tête qui m'empêche d'avoir les idées clairs, c'est une sensation étrange, angoissante. Parler ici m'a semblé être la meilleure chose à faire pour rester forte.

Courage à tous et merci.
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

Bonjour

Tes mots me parlent aussi.
Oh combien
Moi je me fatigue d’être moi
J’ai 44 ans et Cets un supplice
De le vivre de voir la déception dans sle regard ou les commentaires de l’autre
Combien de fois j’ai entendu « tes géniale mais ... »
Si grand le mais que mes qualités mes efforts ne me suffisent pas à garder les personnes que j’aime autour de moi
Ami conjoint tout
Et puis ces moments où je dysjoncte
C’est seulement maintenant que je le comprend que je le vois même
Avant je pensais que je faisais que m’exprimer un peu fort
Mais en fait non
La culpabilité le désespoir l’impuissance sont des ressentis tellement fréquents que je ne vois pas comment changer
Et pourtant il parait
Courage
Je vais à un groupe de parole de borderline de borderline anonymes France et ça le fait du ben
Enfin la avec le confinement Cets fichu
Mais sinon c’est super
Pouvoir s’exprimer sans choquer sans avoir l’impression d’avoir exposer l’autre de la violence parce que je parle de mutilation de suicide de colère explosive et d’addiction impulsive
Ça fait partie de ma vie
De ma normalité ...
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonjour, Nerkal

Je comprend tellement ce que tu ressent également, j'ai 26ans pour ma part et j'entends "tu es jeune ça va aller", " tu es juste un peu déprimé ". Je crois que tout ça m'a fait grandir plus vite que j'aurais dû. Ironique quand on sait que je peux parfois réagir comme une gamine hystérique de 6ans "tu es encore en crise d'adolescence ?", "grandit un peu, ça va c'est rien", mais j'ai grandit et je suis sûrement plus mâture que ces gens qui me juge et ce permettent se genre de remarques. Mon meilleur ami (sûrement la seule vrais relation que j'ai pas encore fichu par terre et pourtant ça à failli arriver de nombreuse fois) marche sur des oeufs en permanence, doit justifier la moindre parole maladroite et subir mes excès de rage incompréhensible, mes comportements hystériques, mes excès de larmes, mon besoin envahissant d'émotion.. j'ai finis par remarquer que plus on veut être proche de quelqu'un, plus le "borderline" en nous ressort, j'ai pensé, je comprend ça dois être dur de m'aimer. On est "des gens bien MAIS".. Exactement. Une gentille fille, avec un grand coeur MAIS.. Toujours ce "mais" ou le "tu pourrais faire des efforts, comment leurs dire que je ne fais que ça.. Je n'entend jamais que je n'aime pas assez, j'aime " trop", ça me semble impossible, tant besoin d'être rassurée, d'amour et on me reproche d'aimer trop alors que je voudrais être aimée à se point c'est tellement injuste. Pour mon meilleur ami, j'accuse le coup en me disant qu'il est très solitaire à l'origine et que ça peut parfois lui faire beaucoup mais dans le fond je sais que c'est pas uniquement pour cette raison. En effet, J'aime trop, je ressent trop, tout ce que je suis semble être " trop", cette peur de l'abandon que moi même je ne comprend pas et au bout de 9ans je me retrouve avec un meilleur ami qui sais plus vraiment qui je suis, avec qui je me dispute toutes les semaines depuis maintenant 3mois par peur de le perdre si c'est pas n'importe quoi, pourtant je ne connais personne d'aussi patient et compréhensif, je me sent stupide et honteuse parfois. J'entends aussi "mais non tu devrais plutôt ressentir ça ou comme ça" si seulement c'était rationnelle, ça me frustre, oui bien sûre ça semble facile pour tout le monde, pourquoi j'y arrive pas. Alors, être "normal" ? J'en ai pleurer tant de fois et pourtant j'essaie de me dire à quoi bon finalement être normal c'est ennuyeux, être normal c'est banal, personne ne l'est vraiment, mais dans le fond c'est pas être "normal" qu'on veut je crois, c'est ce sentir bien et qu'on arrête de voir en nous le monstre que l'on pense être, que tout le monde pense que l'on est.. J'ai retrouvé une citation que j'aime beaucoup "une mauvaise herbe est une plante qui maîtrise toutes les compétences de survies sauf celle d'être dans les rangs, soyons des mauvaises herbes". J'espère que tu pourras vite retourner à ton groupe de parole, en attendant soyons des mauvaises herbes plus fortes que jamais.

Courage. Passe la meilleure journée possible.
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

@Cashouille

Ce besoin d’être fusionnel et dans le partage a 300% fait peur
Et ça se comprend
Est ce que tu as déjà exprimé à ton ami que tu as peur de le perdre ?
Est ce que s’il te rassurait par des phrases types où il te témoigne son amitié encore présente pourrait calmer la montée d’angoisse et l’idée que tu es en train de le perdre ?
Moi je cherche les déclencheurs en ce moment
Et j’essaie de trouver des mots clés ou attitudes qui pourraient calmer l’angoisse et empêcher la venir de crise sans être dans la retenue
Parce que se retenir revient à différer une crise plus puissante
Jai le fonctionnement de ma mère comme
Déclencheur
Les remarques et les gens qui font les mêmes remarques je les associe à ses interprétations douloureuses à elle
Et je viens de comprendre que je monte le bourrichon quand il s’agit des autres
Mais pas d elle parce c’est bien des schémas qu’elle pratique
Et qui ne sont pas adaptés

Exemple : si une personne me rappelle pas dans l’heure pour un truc important pour moi je me sens abandonnée
Et je deviens colérique si la personne nie l’importance de rappeler voire si elle le minimise

1- je cherche pourquoi je fais ça : ben ma mère et mon père
Je devais deviner quand c’était important pour eux parce que c’était censée être important pour moi
Et les rappeler dans l’heure et quand je le faisais je me prenais des rappels à l’ordre froids et des interprétations du genre “en fait t’en a as rien à faire de nous, t’aurais dit y penser ...etc”
2- j’essaie de remettre ce vieux schéma à l’endroit
Ben en fait jauría que eux ne me critiquent pas
Et jauría aime ne pas les décevoir
Pour ça il aurait fallu que je sache que c’est importuner
Pour ça ils auraient pu me le diré et jauría ou honorer leur besoins et me sentir digne
3- j’adapte à la situation : j explique a la personne que c’était importent pour moi qu’elle réponde
Et je me fais comme devoir de préciser ce que je ressens au lieu de partir du principe que la personne doit savoir et de demander si elle peut rappelé des qu’elle peut

Mais Cets un travail de longue haleine
Et Cets dur
Très dur ...

Moi aussi jai perdu beaucoup d’amis
Je réalise que je ne sais pas exprimer mes émotions
Et que je pars du principe que l’autre les voir clairement
Quand j’exprime ma détresse en fait je l’exprime avec tant de force comme un animal blessé que l’autre se sent agressé
J ai mis longtemps à le voir et encore plus à le comprendre ...

Est ce que tu as des astuces que tu essaies ?


Courage à toi
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

@Nerkal

J'ai aussi ce sentiment d'abandon quand quelque chose qui me tient à cœur me semble pas considéré à sa juste valeur par autrui, pour ma part c'est un besoin d'attention constant qui me motive. Je ressent soit une grosse peine et me renferme comme si "de toute façon personne ne m'aime", "tout le monde s'enfou" et dans ces moments là je n'exprime seulement ma peine sous forme de grosse colère "tu aurais pu faire attention à moi". J'ai énormément de réaction injuste envers mon entourage. On m'a expliqué que nos comportements sont soit plutôt autodestructeur, soit destructeur pour les autres et qu'il existe ce subtil mélange ou on blesse les autres pour se blesser nous même. J'ai compris que j'étais pas en colère envers les autres de ne pas faire selon mon point de vu, attention à moi mais qu'en réalité j'étais en colère d'être triste pour quelque chose que je sais être futile et que je me punissais d'être "pas foutue de faire les choses correctement"

Pour mon meilleur ami, j'ai trouvé une perle rare, quelqu'un qui n'a pas peur de ma différence, qui ne comprend pas l'intensité de mes émotions mais qui essaye, quelqu'un qui écoute et qui me laisse m'exprimer de vive voix ou par message sans pour autant ne jamais râler que je me répète ou que j'écris des paragraphes entiers sur mon mal être. Il lis ce que je lui écris, il écoute même si il est rarement en mesure de me répondre. Je lui ai expliqué en long, en large et en travers ma peur de le perdre, il comprend, il me pardonne beaucoup de choses aussi, c'est un "ancien dépressif" il comprend une bonnes parties de ma souffrance, j'ai l'impression d'être toxique pour lui, il était pas bien ces derniers temps et j'ai peur que trop de.. "moi" l'entraine vers le fond". On est proche, fusionnelle même et je crois qu'il a tout essayer pour me rassurer mais je n'arrive pas à m'en contenter, ça me touche et me rassure sur le coup puis a s'estompe puis je finis par pleurer en demandant encore plus d'attention. Je suit le schémas classique du "Je taime, moi aussi / Je t'aime, je t'aime aussi / Je t'aime, Je t'aime très fort.." toujours plus.. Je me fatigue, je le fatigue et je suis fatigué d'être fatigué également. On a mis des systèmes en place, des surnoms unique, c'est de là que viens "cashouille" c'est selon lui mon nom "de petit panda mignon et câlin qu'on ne peut que aimer parce que tout le monde aime les pandas". on utilise des métaphores "je t'aime sur une plus petite échelle que la tienne mais au maximum de mon échelle ce qui veut dire au maximum de ce que je peux" c'est vrais nos échelles ne sont pas les mêmes, j'ai une échelle qui touche de le ciel et pas lui mais son maximum même plus petit reste son maximum. En public on a nos codes, si ça va mal et qui me demande si je suis "vraiment très fatigué" ? alors c'est que je ne vais vraiment pas bien et que ça se voit. Plein de petites choses pour que je me sente protégé et en confiance. Ce qu'il y a c'est qu'il a rencontré quelqu'un et depuis j'ai du mal à ne pas me noyer dans mes peurs. J'ai l'impression d'avoir fait tout ça pour rien, il va m'abandonner parce qu'il a trouvé mieux qu'une meilleure amie "malade" je suis anéantit et en colère, je me sent pas à la hauteur et j'ai tendance à partir en vrille toutes les 36secondes.

A parament je suis borderline par génétique en partie, mon papa partage beaucoup de point commun avec ça fille, je ne sais toujours pas si il a été diagnostiquer, si il est dépressif ou si c'est un autre trouble de la personnalité, j'ai jamais essayé de demandé. Mes parents ont toujours vécu dans le compliqué, on est "proche" mais pas démonstratif, on ne fait pas de câlin ou de bisous, ils se disputent sans arrêt pour un rien et j'ai grandit dans cette sorte d'atmosphère violente ou finalement il est plus normal de crier que de parler, ça m'a affecter et je reproduit le schémas, je cris je deviens hystérique parce que c'est "comme ça qu'on aime", mon frère au contraire à réussi à s'isoler de tout ça, on reste soudé mais contrairement à moi qui déborde d'émotion il est un vrais cailloux, froid, dur parfois, il dit que je suis un petit fondant au chocolat pas cuit et c'est surement pour ça que j'ai besoin d'affection.. Mon environnement, mon déménagement petite qu'y m'a anéantit, mon histoire, ma seule vrais histoire d'amour qui s'apparente à de la torture psychologique. Je fais de mon mieux pour reconstruire mon coeur brisé
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