L'étrange cas des surdoués.

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Antonio
Tony Montana
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L'étrange cas des surdoués.

Message par Antonio »

On a tous une manière de penser différente, on a tous un fonctionnement cérébral différent, cela relève davantage de la neurologie que de la psychologie, mais cela ne reste que mon opinion et n'est basée que sur le ressenti que j'ai sur ce sujet.
Détachement

L'étrange cas des surdoués.

Message par Détachement »

Bonsoir / bonjour.

Plutôt d’accord avec toi @Dans la toujoursnuit et je ne suis moi non plus pas partisane de la théorie des intelligences multiples car ce qui est décrit n’a pas de rapport avec l’intelligence, tout simplement.

Techniquement, beaucoup de choses sont observables dans un IRM : un SSPT, une dépression, la schizophrénie, la bipolarité, etc donc ça fait beaucoup d’individus avec un fonctionnement cérébral différent d’une norme. Sans parler des causes physiologiques.
On n’a pas tous un fonctionnement cérébral différent : il y a quand même des archétypes et des normes statistiques mais je suis d’accord que la variabilité mérite d’être soulignée.
C'est ironique, mais j'ai l'impression qu'on ne trouve aucune réelle caractéristique distinctive des gens " intelligents ".
Ton impression n’est pas fausse. La recherche est complètement à la ramasse et la seule chose qui les distingue des autres, c’est leur curiosité intellectuelle.

1). Le seul consensus basé sur des assez larges cohortes concernant le lien intelligence - problèmes est d’avoir statué sur le fait que les individus avec QI supérieur ou égal à la moyenne pourraient être plus enclins à la dépression.
Mais, cela n’est pas exclusif aux personnes HPI et il est très probable qu’on ne sache pas encore bien évaluer la dépression chez les personnes avec une déficience intellectuelle.
2). Sinon, il n’y a pas de différence entre personnes témoins et HPI concernant la réussite scolaire et l’échec scolaire : c’est du pareil au même donc si son enfant a des difficultés scolaires, il faut chercher ailleurs. Si votre enfant a des scores très très hétérogènes et que le psy vous dit « - C’est parce que votre enfant est HPI et qu’il lui est vraiment très difficile de vivre sans souffrance », fuyez et consultez ailleurs.
3). Quant à l’hypersensibilité émotionnelle chez les surdoués, la littérature scientifique est vide à ce propos et seule l’hypersensibilité intellectuelle / cognitive (une grande curiosité et une appétence pour les activités intellectuelles) a été relevée.
Les problèmes d’hypersensibilité émotionnelle viennent d’une mauvaise régulation émotionnelle et cela est fortement corrélé à ce qui est pathologique (dépression, trouble anxieux, trouble de l’humeur, bipolarité, TDA/h, trouble de la personnalité) mais aucun lien prouvé avec le haut quotient intellectuel.
4). Idem pour l’hypersensibilité sensorielle qui n’est pas exclusive - ni un caractère discriminant - aux personnes avec un HPI.
5). Enfin, le lien créativité - intelligence n’a pas trop de rapports avec le fait d’avoir un quotient intellectuel particulièrement haut : la créativité se développerait entre 50 et 110 de QI et après, elle stagnerait et cesserait d’augmenter (ce qui est inférieur au seuil des 130 de QI).

La seule personne dont on entend un peu parler et que j’ai trouvée assez sérieuse sur le thème, c’est Nicolas Gauvrit (bon je dois admettre qu’il partage mes opinions sur la psychanalyse mais en fait, je ne le savais pas avant ce soir et je le précise par honnêteté).
Bien que les surdoués ne soient pas son domaine d’expertise de base, il a écrit et pensé bien moins d’âneries que certains qui se targuent d’avoir dédié leur vie à la recherche sur les HPI (et ce sont les mêmes qui sont étroitement liés aux dérives sectaires et au milieu du marketing) et je pense que sa spécialisation en sciences cognitives a le bénéfice d’apporter un éclairage plus concret sur les choses.

Trouver des avis divergents et un minimum renseignés sur le sujet est extrêmement difficile tant c’est controversé et que le marché est juteux : un test de QI coûte très cher et c’est que dans de très rares ou cas spécifiques qu’il devient gratuit (généralement pas pour dépister un haut quotient intellectuel mais plus pour quelque chose de problèmatique ou requérant l’accompagnement d’un tiers comme un Assistant de Vie Scolaire, par exemple).
Aux surdoués, portez-vous bien et soyez attentifs au moindre bug : personne n’est à l’abri d’une dépression ou d’un autre trouble psy (encore plus en ce moment) et rappelez-vous que votre mal être pourrait ne pas être une fatalité : l’intelligence peut vous être un avantage !
J’insiste parce que j’ai lu beaucoup trop de témoignages de personnes surdouées qui souffraient en fait d’un trouble psy ou même qui se trouvaient tout simplement très mal entourées et dont on a ignoré leurs problèmes d’un revers de main fataliste et injustifié.
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