Discussion sur le suicide

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SLLO
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Enregistré le : samedi 29 mai 2021 3:50

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Message par SLLO »

Il y a une semaine j'ai pris une forte de paracétamol, j'avais calculer la dose mortel en fonction de mon poids pour être certaine d'en finir; j'ai été très malade pendant quelques heures, mais j'étais toujours en vie! J'étais assez déçue, je me sentais vide, incapable de rien. Je n'ai plus envie de poursuivre cette vie, mais je vais essayer de me rebooster suite à cette descente!
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DubGuts
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Message par DubGuts »

@SLLO : C'est aussi comme ça que j'ai failli passer à l'acte. Tu es allé très loin dans le processus alors je te conseille vraiment de chercher de l'aide. Si appeler les urgences ou mettre en place une série de rendez-vous avec un psy te fait peur, ouvre au moins un salon ici pour parler avec les gens de ta situation

Il m'arrive encore de ressentir violemment ce sentiment, celui où l'on a plus du tout envie de poursuivre et où on ressent fortement une vacuité de la vie, mais je le combat et j'en tire un peu de fierté.
SLLO
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Enregistré le : samedi 29 mai 2021 3:50

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Message par SLLO »

@DubGuts

Merci, j'ai écrit sur ce forum car j'essaye de me reprendre en main !
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DubGuts
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Enregistré le : jeudi 21 janvier 2021 9:53

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Message par DubGuts »

Je te souhaite de tout cœur de réussir à inverser la vapeur. Ca va pas être facile, soit en certaine, mais si tu acceptes la maladie, te prépare à ce qu'elle continue à te poignarder dans le dos pendant de longs mois, construit des habitudes saines et gardes le cap, tu devrais commencer à voir de l'amélioration. Courage.
Lia21
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Message par Lia21 »

Salut, j’ai un lu certaines discussions, je me retrouve dans le même état que certains ici. Je suis en dépression depuis 2 ans et j’arrive plus à tenir, j’ai une famille, quelques amis qui me suffisent et pourtant j’ai toujours cette constante envie de me suicider. J’ai encore jamais essayé de me suicider, enfin j’ai failli mais au moment de le faire un sentiment de grande culpabilité m’a envahit, alors je l’ai pas fais. J’avoue que j’ai aussi peur de ce qu’il pourrait y avoir après la mort. En sois on veut mourrir mais si la mort n’était pas du tout apaisante, si elle était encore pire que la vie ? Enfin je suis désolé pour toutes cette négativité mais voilà je suis assez désespéré
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ChantalDLC
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Enregistré le : dimanche 04 juillet 2021 15:26

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Message par ChantalDLC »

Bonjour à toute et tous.

Quelques pensées en désordre sur le suicide:

J'ai essayé il y a 18 ans. Cela peut sembler surréaliste mais comme je n'y arrivais pas, j'ai pleuré et laissé tomber. J'ai de vilaines cicatrices sur le bras gauche; quand des enfants me demandent d'où elles viennent, je dis que j'ai combattu un tigre à mains nues (j'ai gagné bien sûr). Quand un adulte demande, c'est un accident de voiture. Ce qui est encore plus surréaliste, c'est l'impression de n'avoir rien appris de cette histoire, plus je regarde les cicatrices moins ça n'a de sens. J'étais décidée à mourir, je ne le suis plus. Fin de l'histoire. Une possible explication est que l'impression d'être "incurable", cette impression qui nous donne envie d'en finir, c'est un symptôme, tout simplement. Quand ça me reprend, je me répète que c'est la maladie qui veut m'achever, pas moi. Et j'appelle un soignant ou j'attends.

Autre histoire que j'ai lu dans un magazine: Un jeune homme qui avait tout prévu pour se suicidé s'est interrompu parce que quelqu'un a frappé à la porte. C'était un inconnu, en galère, envoyé par une association caritative que le jeune en dépression fréquentait. Bien sûr le jeune homme n'avait pas décroché quand l'asso l'a appelé pour le prévenir, il pensait en finir avec sa vie... Pourtant il a répondu quand quelqu'un a sonné à la porte... Alors qu'il pensait toujours en finir. Bref, j'ai l'impression que c'est fugace, l'envie de suicide. Même quand on a l'impression d'y penser tout le temps, en réalité on y pense fugacement, parfois plusieurs fois par minutes, mais fugacement ... Et puis je revois cette histoire du point de vue de l'inconnu, qui ignore sans doute avoir sauvé une vie. Qu'est ce qu'on en sait? peut-être qu'on a des vies à sauver, juste en étant là par hasard, juste en restant vivantes...

Voilà, peut-être que ça vaut la peine d'attendre, quand ces pensées arrivent, peut-être que ça vaut le coup de ne voir ces pensées que comme un symptôme de m... et de chercher des soignants pour les atténuer, de prendre un médicament, chialer un bon coup, regarder une série, ou le plafond, le temps que ça passe. Je ne sais plus qui a dit que mourir, ça peut toujours attendre demain. Et bon, moi je suis assez douée pour procrastiner.

A bientôt
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Antonio
Tony Montana
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Localisation : Suisse

Discussion sur le suicide

Message par Antonio »

J'aime ta façon de voir le suicide et j'aime beaucoup l'anecdote venant du magazine, mais bien des gens pensent au suicide même après raté leur tentative, et ils recommenceront encore et encore. Ce qui fait qu'il y ait si "peu" de suicides, c'est que mourir n'est pas évident.

Sauter d'un immeuble et finir tétraplégique, c'est le cauchemar d'un suicidaire qui se retrouverait dans un état pire qu'avant.

Les médicaments même sous ordonnance ne fonctionnent quasiment jamais, excepté une certaine classe (que je ne peux citer).

C'est un simple exemple.

Chez certaines personnes, ces idées sont chroniques et les coups durs de la vie les intensifient.

Malheureusement.
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ChantalDLC
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Enregistré le : dimanche 04 juillet 2021 15:26

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Message par ChantalDLC »

Ah oui je ne remets pas en question le fait qu'il soit très difficile de ne pas se foutre en l'air quand on a ça dans la tête.
Simplement quand ça m'arrive, je me répète que "on verra demain" et que ce désir n'est qu'un symptôme, plus qu'un besoin réel.
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DubGuts
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Message par DubGuts »

J'aime beaucoup ta philosophie, @ChantalDLC, surtout celle de montrer que l'envie de suicide n'est qu'un symptôme qui nous est insidieusement implanté dans le cerveau par la maladie, montrant bien son caractère psychologique profond. Ce désir d'auto-destruction, en soi, il peut pas être naturel, parce que la nature trouve toujours un moyen de vivre, c'est son but, si on ne la détruit pas externement. Et puis parce que tu as vécu la chose de manière assez forte ça lui donne plus de poids.

Espérons que notre connaissance du cerveau et son fonctionnement neuro-psychologique progresse un jour suffisamment pour que l'on comprenne pleinement les mécanismes biologiques inhérents à la dépression, ainsi que toutes les autres maladies/déficiences mentales, qu'elles paraissent normales ou moins normales.

@Lia21 : Désolé, j'essaye d'habitude d'être présent sur ce sujet fréquemment, mais j'ai eu une période de creux où j'étais bien occupé :/ Petite mise à jour de ta part, pour qu'on sache si la situation a évolué depuis la dernière fois ?
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Victor1
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Message par Victor1 »

En effet, l'idée suicidaires est fugace, frappe à la porte puis s'en va car on a autre chose en tête mais elle est là, toujours là cette envie. Et tout à fait d'accord aussi sur le fait de procrastiner sur le suicide. C'est tellement pas simple, comment le faire, comment ne pas avoir mal, comment va réagir notre famille. On y pense puis on oublie et puis on sait qu'on arrivera pas à le faire alors on laisse tomber. On avance, on tombe, on se relève, on retombe, on s'abîme, on souffre et rien ne change... rien. Et on fini par le pire : le regret de ne pas l'avoir fait.
marié, 2 garçons (14 et 12 ans) et en dépression...
mon salon : viewtopic.php?f=13&t=37696&start=20
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Hikari
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Message par Hikari »

J’ai pris les questions et j’ai essayé de répondre de mon point de vu, chacun est différent :

Comment vivent les proches suivant le suicide d’une personne chère ?

Cela dépend de chacun, certains on pas grand-chose à faire, d’autres pleurent, d’autres y pensent des semaines
Voire des dizaines d’années, dans des cas pas très joyeux, ça peut entraîner la dépression, voire des troubles et le pire le suicide

Un proche vous parle de ses pensées suicidaires comment réagissez-vous ?

J’ai connu des personnes, qui m’en ont parlé, je les ai écoutées, dis du positif, essayait de leur faire sortir la tête de l’eau, j’essayais d’être présent
Par chance, ils aimaient bien discuter, à chaque cas, je leur ai plus ou moins remonté le moral, excepté une... J’avais moi-même envie de mourir
Je faisais semblant d’aller bien quand je la voyais pleurer, j’ai toujours eu du mal a avoué mon mal-être au point de préféré mourir
Je devais partir pour un emploi et comme mon image était affreuse, je me suis convaincu que c’était mieux de plus se voir
Oui vous pouvez le dire je suis un monstre... Alors qu’elle me disait qu’elle sauterait si je partais
J’espère, ne plus jamais abandonner quelqu’un de ma vie, mais ce n’est que des mots...

Qu’est-ce qui se passe dans la tête de la personne entre la pensée et le passage à l’acte ?

Il en peut plus de souffrir et se dit que c’est la meilleure chose à faire en quelque sorte

Est-ce qu’un passage à l’acte spontané ressemble plus à un appel à l’aide ?

Pour moi, c’est l’inverse, les deux fois j’ai cherché que tous oublis
L’appel à l’aide est quand les gens parlent de mal-être

Un passage à l’acte planifié laisse des indices. Les proches se culpabilisent en se disant que des indicateurs le laissaient présager...

J’écrivais sur mon petit livre, une partie de moi espérait qu’une personne le lit et me parle sans me juger, j’ai aussi déjà fait
Des lettres, changer soudainement mes activités, une fois quelqu’un a trouvé une lettre que j’avais écrite et je l’ai vu pleurer
Et m’a dit que si je le faisais elle le ferait aussi, je ne tiens pas à ma vie, je l’échangerais pour n’importe qui
Mais il m’est impossible de me dire qu’en me tuant je risquerais d’emmener quelqu’un

La rumeur dit que la personne ne voyait plus d’issue. C’est quant au juste qu’il n’y a plus d’issue ? Issu de quoi au juste ?

En général, il ne voit plus d’issues bien avant de le faire (l’issue du bonheur)

Est-ce pour vous une pensée si odieuse que vous rejetez l’idée immédiatement ?

Le suicide ? C’est égoïste, c’est vrai dans un sens, non je ne la rejette pas, je ne sais plus si demain je serais

Si vous êtes du type suicidaire ayant des pensées récurrentes, il doit bien y avoir des raisons qui freinent le passage à l’acte. Lesquelles ?

Mon entourage, ma famille ; comme je l’ai dit mon image est affreuse et je me vois comme un déchet, une ordure à jeter
Mais je ne veux vraiment pas engendrer encore plus de mal-êtres, à ceux qui m’entourent, c’est tout...
Même écrire ici, je me demande souvent si je devrais arrêter, je m’excuse, à celles/ceux qui lisent

Vous y pensez un jour, la pensée retourne sur la tablette, mais sentez-vous qu’à tout moment la rumination, vos scénarios de suicide ressortent ?

J’y pensais chaque semaine, il y a des années, c’est devenu chaque jour depuis quelques mois et maintenant, ce sont presque toutes les 30 minutes
Est-ce qu’il y a des périodes, des déclencheurs de vos pensées, des moments où vos pensées suicidaires ressurgissent avec plus de puissance ?
Quand mes proches sont mal, le pire qui peut arriver c’est quand quelqu’un que je me suis attaché meurt
En parlez-vous directement du suicide avec votre psychologue, avec votre psychiatre, votre médecin ou vous vous sentez mal à l’aise ?
Comme on peut le remarquer, je préfère mourir qu’embêter quelqu’un, alors jamais je ne consulterais un psychologue/psychiatre seul
Ce sont mes proches ou la vie qui mon forcé la main : à 4 ans ça passait, à 6 ans il a menacé ma parente
A 21 ans elle m’a dit que je serais mieux mort, à 22 ans à chaque fois que je lui disais que j’étais quelqu’un
De mauvais il me le confirmait, sur les 4 ; 3 on dit que j’allais bien quand je pensais au suicide devant eux
Aujourd’hui je ne crois plus être capable d’avoir confiance en un psy, alors m’ouvrir je ne vois pas comment

J’espère que mes écrits sont clairs, en tout cas je ne souhaite que du bonheur dans vos vies et portez-vous bien
Et aussi je suis vraiment désolé d’être aussi négatif, d'avoir excisté, passez une merveilleuse soirée ♥
🦋𝕊𝕒𝕝𝕠𝕟/ ℂœ𝕦𝕣/𝕁𝕒𝕣𝕕𝕚𝕟/ ℙ𝕣𝕖𝕤𝕖𝕟𝕥𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟/ℕ𝕦𝕞𝕤 𝕕'𝕦𝕣𝕘𝕖𝕟𝕔𝕖𝕤/Playlists/Taiyou🦊
Mon cœur est mon essence, ma direction, ma dévotion💗
Il y a une chose plus terrible que de mal écrire, c’est d’éteindre sa voix🌸
C’est nous qui, vivons notre épopée, osons nous transcender, nous grandir ou nous détruire⚜️
Vis ta vie joyeusement, partage tendrement et tu raviras les cœurs ardemment, unis les âmes simplement💛
Tu n’es pas un objet sans vie, sans éclat ; tu es le chef-d’œuvre le plus vivant, le plus merveilleux ; tu es un être unique🍉
Edward De Bonobo
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Message par Edward De Bonobo »

Bonjour,
pour m'introduire je suis élève en école d'ingénieur, durant mon adolescence j'ai toujours eu des idées sombres sur le monde et senti qu'il n'y aurait jamais de place pour moi dans ce monde.
En partant vivre seul durant ma prépa (mpsi), j'ai souvent utilisé mes insomnies (qui se manifestent très souvent depuis mes ~16 ans) pour réviser, apprendre ou faire du sport. Durant ces 2 ans j'étais très solitaire et mes idées sombres étaient peu présentes.
Puis en entrant en école d'ingénieur, bien plus de personnes étaient autour de moi, je pouvais me divertir mais pourtant tout a dégringolé très vite, mes insomnies sont devenues des nuits blanches très fréquentes où peu j'ai l'impression de perdre ma santé mentale, je ressentais le besoin de frapper un arbre, un mur, tout ce qui pouvait me faire assez mal pour faire disparaître ces pensées de ma tête.

Par ailleurs, le peu de fois où je dors et que je rêve, ce dernier se finit toujours par ma mort (mais pas un suicide). Ces rêves me dérangent peu, j'ai pas de panique au réveil ou quoi que ce soit donc pas peur de dormir et pourtant j'arrive pas à dormir.
Ma première année en école d'ingé est devenue peu à peu un échec cuisant. D'élèves à bon potentiel je suis devenue un élève à virer.
Mes envies de suicides sont spontanées et brutalement forte, je veux résister j'aime mes parents et ne leur souhaite pas le chagrin de la mort d'un de leur enfant mais quand ces envies surviennent c'est si dur... j'ai l'impression d'exploser mon cerveau en m'opposant à ces envies.
En ces périodes de fêtes regarder mes proches dans les yeux avec mon cerveau me criant de m'enfoncer ce couteau dans la gorge ou de courir sur le toit et de sauter est si dur.
Je ne comprends pas pourquoi j'ai ces envies si brutales qui deviennent peu à peu permanentes et incontrôlables surtout récemment.
Mes parents ne méritent pas ça ils sont bons et m'ont toujours donné ce qu'il fallait et pourtant je n'arrive plus à tenir, je comprends vraiment pas.

J'espère pouvoir trouver une méthode qui me permettrait de pas faire souffrir mes proches et de pourquoi pas me reprendre en main. En vous remerciant de votre lecture.
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elisa76
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Message par elisa76 »

Bonjour Edward

Tu as déjà consulté un psy pour avoir un avis sur une pathologie? Les insomnies font partie des symptômes d'un certain nombre de problèmes de santé. Et certaines maladies entraînent la production d´idées suicidaires de notre cerveau.

Moi aussi elles reviennent régulièrement en force et quand je vois un moyen de mourir je me dis ah oui je pourrais aussi me suicider comme ça. Alors qu´à l´instant la je ne me sens particulièrement déprimée.
Elles ne sont pas persistantes chez moi et je les identifié comme des pensées qui viennent et partent. Je sais que ce n'est pas normal d´avoir un cerveau qui fonctionne ainsi.

Mon conseil serait que tu trouves un psy bien pour savoir ce que tu as et le soigner. D'après mes lectures certains médocs réduisent significativement les idées suicidaires.

Est ce que consulter un psy est quelque chose que tu oserai faire ou ça te semble difficile?
Edward De Bonobo
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Message par Edward De Bonobo »

Bonjour Elisa merci de ta réponse,

Au lycée, j'ai été dirigé vers un médecin puis un psy pour mes insomnies et globalement leurs implications étaient très décevantes et n'a mené à absolument rien appart me dire que je devrais vivre avec.
De même quand je suis arrivé en 1ère année ingé, ils pensaient que j'étais narcoleptique donc pareil médecin ==> psy et c'était encore plus désolant, apparemment la fréquence d'insomnie que j'annoncé faire et le fait que je sois conscient de mon problème sans qu'on est réussit à trouver une cause (en seulement 2 rdv ahah) démontraient que je faisais surement exprès pour essayer de rattraper mon année..

Evidemment, ils ont réussi à faire un duo bien plus pittoresque que celui du lycée alors j'ai essayé mais sans chercher moi-même (la non volonté de payer cher aussi), et ceux consultés récemment m'ont pour le coup bien découragé à cette idée et ont au final empiré la situation de part ce diagnostique clownesque.

Penses-tu qu'en me renseignant bien je peux trouver un psy compétent? Et qui n'empirera pas la situation?
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elisa76
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Message par elisa76 »

je dirais essaie peut être deja de lister les soucis que tu rencontres pour avoir une idée de ce que tu pourrais avoir, en plus des insomnies et idées suicidaires, est ce que tu as d'autres symptômes?

et en fonction de ce que tu penses peut être avoir choisis un psy compétent dans ce domaine pour avoir plus de chances d'avoir un diagnostic peut être correct et une écoute sérieuse surtout

je regarde aussi les avis google qu'ils ont

est ce que ton généraliste est a l’écoute? Ouvert d'esprit? Si oui tu peux le prendre lui comme interlocuteur dans un premier temps

je te comprends, je suis aussi passée par des expériences décevantes alors je cherche mes réponses moi même pour poser mon propre diagnostic.
Edward De Bonobo
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Message par Edward De Bonobo »

Eh bien j'ai du mal à être objectif sur mes symptômes mais j'ai remarqué que je ressentais plus vraiment d'empathie, je suis totalement désintéressé par toute les passions qui m'animait et d'après mon entourage mon agressivité a beaucoup crû.

Par contre, j'arrive toujours à apprendre de nouvelles choses même si j'y prend pas du plaisir j'arrive à vouloir découvrir des choses.

A vrai dire en changeant de ville je n'ai aucun médecin que je connais mais tu m'as convaincu à essayer d'en parler à des professionnels.

D'ailleurs il m'est arrivé d'être totalement paralysé (un peu comme une paralysie du sommeil) dans des moments où je sentais que je perdais brusquement le contrôle et cela est très effrayant quand ça m'arrive et que je suis seul. Tu as déjà vu ou senti ce type d'effet?
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elisa76
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Message par elisa76 »

En cas de peur intense comme par exemple dans une agression on réagit de 3 façons : le combat la fuite ou la paralysie.

Si tu sens que tu pers le contrôle ça te terrorisé et pour te protéger de ce danger c'est possible que la réaction de ton corps soit le figement car en fait tu ne sais même pas contre quoi combattre donc je suppose que la paralysie est dans ce cas là réponse la plus adaptée du corps.

J'étais paralysée une fois ainsi lais c'était face à une menace physique pas mentale mais que ce soit l'une ou l'autre ça reste une réaction de survie à l´instant T.

Regarde sinon peut être déjà les médecins dans ton quartier. Tu commences par lui parler insomnies depression perte de goût à tout et tu vois comment il réagit. S'il est bien à l'écoute tu peux lui raconter tout le reste et ça te fait une approche sécurisée.
Fais comme tu le sens face à lui et si jamais tu n´as pas le résultat espèré ne te laisse pas dissuader pour autant même si c'est difficile je sais et consulte en un autre.

Pour les idées suicidaires considère les juste comme des idées et dis toi que ce n'est pas ça que toi tu veux ça devrait t´aider à lutter un peu.
Et quand les pulsions sont fortes en attendant d'avoir des soins ou des médocs efficaces, toujours reporter son projet au lendemain. Ca à bien marcher sur moi ça. Chaque jour je me disais pour le suicide : pas aujourd'hui c´est trop tôt on verra demain
J´ai lu ça sur un site de prévention du suicide
Mariie0107
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Message par Mariie0107 »

Bonjour à tous,

Je me permet d'intervenir dans la conversation. Pour expliquer un peut la situation, je suis jeune greffé ( transplanté le 2 Août) suite à une hépatite fulminante très probablement liée à la prise de paracetamol et tramadol ( bonjour les addications suite à une dépression non diagnostiqué vers l'âge de 25 ans).
J'ai une fille de 4 ans et demi que j'aime plus que tout un mari merveilleux, des parents présent et aimant, des amis qui me soutienne, la chance d'avoir eu un greffon pour survive, mais j'ai envie de mourir, constamment.
J'ai beaucoup de complication que les médecins n'ont jamais réellement pris au sérieux car étant dépressive c'était forcément moi le soucis. J'ai été bafouée et remise en question.
Je suis en revanche très bien suivi par une Psychiatre de l'hôpital qui est en congé pour l'instant. Je suis fatiguée de me battre contre moi même et contre ces idées suicidaires. Mais d'un côté je ne peux pas laisser ma fille et mon mari ! Je ne sais vraiment plus ni où j'en suis ni dans quelle direction je vais. J'ai l'impression que ma vie est fini et que je pourris celle des autres avec mes problèmes. En faite, je ne comprend pas cette acharnement pour la vie. Je n'y vois aucun intérêt.

J'espère trouver une oreille attentive que évitera de me culpabiliser encore plus.

Je m'excuse pour cette vague de negativité.

Prenez soin de vous
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elisa76
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Message par elisa76 »

Bonjour Mariie0107

je suppose que des complication physiques ça n'aide pas quand deja a la base on n'a pas très envie de vivre
tu as déjà essayé des anti dépresseurs, pour certains ça aide vraiment beaucoup
tu as parlé de tes envies de suicide a la psychiatre? elle est censée t'aider pour ca

tu as deja réussi a identifier des éléments de ta vie qui font que la vie ne représente aucun intérêt? je pense a des traumas passés.....si c'est le cas réussir a s’en libérer peut permettre a la pulsion de vie de revenir je pense

Tant qu'on est en vie, ce n'est pas encore fini, et il reste l'espoir de jour meilleur, il faut juste trouver le bon chemin pour s'en sortir, il existe pour chacun d'entre nous, il faut juste identifier la vraie source de notre souffrance profonde initiale et la soigner
tu parles de cela avec ta psy?

il n'y a pas lieu de te culpabiliser, on n'est pas responsable de ce qu'on ressent, on peut juste essayer de reprendre la main sur comment on va agir face a ce qu'on subi et qui s'impose a nous

courage
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Roger Cageot
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Message par Roger Cageot »

Perso j'ai fait une TS à l'âge de 14 ans tellement j'étais mal dans ma peau et dépressive non diagnostiquée et non suivie (la psy dans les années 80/90 c'était tabou, honteux).
Les causes ? Diverses : héritage familial (pas mal de problèmes psy dans la famille), mère dépressive, j'ai subi des attouchements d'un cousin l'été qui a précédé mon passage à l'acte, harcèlement scolaire au collège.
Bref un cocktail d'ingrédients propice à passer à l'acte.

Comment vivent les proches suivant le suicide d'une personne chère ?
C'est ravageur sur les proches et ça génère une immense culpabilité je pense.. de pas avoir vu venir, de pas avoir pu aider la personne...
Perso mes parents étaient sous le choc quand j'ai fait une TS à 14 ans, du peu que je me souvienne ils étaient secoués, infiniment tristes, totalement démunis, incapables de comprendre les causes de ma tristesse et de ce geste. Il faut dire que dans les années 90 l'accompagnement psy était quasiment inexistant. Je suis pas certaine que les choses aient beaucoup évolué depuis. Je pense qu'on n'accompagne pas suffisamment les familles et les malades dans cette épreuve.

Un proche vous parle de ses pensées suicidaires (il y a déjà un billet sur le sujet) comment réagissez-vous ?
Je l'encourage vivement à en parler, à consulter, à se faire hospitaliser, bref à pas rester seul avec cette envie..

Qu'est ce qui se passe dans la tête de la personne entre la pensée et le passage à l'acte ?
L'envie de mettre fin à ses souffrances, le suicide comme unique solution pour stopper une souffrance au-delà du supportable

Est ce qu'un passage à l'acte spontané ressemble plus à un appel à l'aide ?
Oui. Et non car c'est aussi un acte irrépressible, irréfléchi, une pulsion incontrôlable tant la souffrance psychique devenue intenable.

Un passage à l'acte planifié laisse des indices. Les proches se culpabilisent en se disant que des indicateurs le laissaient présager...
La rumeur dit que la personne ne voyait plus d'issue. C'est quand au juste qu'il n'y a plus d'issue ? Issue de quoi au juste ?

Des indices oui il y en a, le mal-être intense qui précède le passage à l'acte est un signal d'alerte. Même si la personne concernée est dépressive, mal dans sa vie, dans sa tête depuis x temps, la tristesse qui précède le suicide est perceptible. Même si on peut donner le change. Difficile d'interpréter les signes alarmants si la personne concernée n'appelle pas clairement à l'aide.

Est-ce pour vous une pensée si odieuse que vous rejetez l'idée immédiatement ?
Ça dépend. Parfois oui je rejette cette idée horrifiée à l'idée de faire souffrir mon entourage familial, parfois je rejette cette idée quand j'ai un peu d'espoir que la vie reprend ses droits tôt ou tard, que j'ai encore de belles choses à vivre. Parfois quand je nage en pleine souffrance et sombre dans le désespoir, l'idée d'abréger ces horribles souffrances psychiques est séduisante...

Si vous êtes du type suicidaire ayant des pensées récurrentes, il doit bien y avoir des raisons qui freinent le passage à l'acte. Lesquelles ?
La famille, ma mère, mes frères et sœurs qui auraient si mal...
L'espoir que j'ai encore de belles choses à vivre, que la vie me réserve de belles surprises aussi, que la souffrance s'atténuera à un moment où un autre.

Vous y pensez un jour, la pensée retourne sur la tablette mais sentez-vous qu'à tout moment la rumination, vos scénarios de suicide ressortent ?
Oui

Est-ce qu'il y a des périodes, des déclencheurs de vos pensées, des moments où vos pensées suicidaires ressurgissent avec plus de puissance ?
Les moments de solitude, d'inactivité prolongée et forcée, les échecs à répétition qui fragilisent toujours plus, nous rendant plus vulnérables et donc perméables à ces idées. Quand la souffrance psychique et la tristesse sont si intenables, sans remède, sans solution, quand plus rien n'apaise et qu'on ne voit plus d'autre issue (càd solution) pour arrêter la souffrance.

En parlez-vous directement du suicide avec votre psychologue, avec votre psychiatre, votre médecin ou vous vous sentez mal à l'aise ?
C'est très difficile d'en parler ouvertement sans tabou, sans honte même à des professionnels. J'en parle rarement, peu souvent. J'ai honte de dire que c'est des pensées qui m'accompagnent au quotidien. Peur aussi... D'être internée, hospitalisée... J'ai été hospitalisée à trois reprises mais toujours de mon plein gré. J'ai la hantise d'être hospitalisée pour pensées suicidaires et shootée aux médocs.
Pourtant c'est libérateur d'exprimer sa souffrance, de dire qu'on n'en peut tellement plus, qu'on se demande pourquoi continuer (quand on a échoué à tous les niveaux), quand on stagne dans la recherche de solutions à nos problèmes, quand on est révoltés par cette maladie (pourquoi c'est tombé sur moi, pourquoi dois-je endurer toutes ces souffrances alors que j'ai rien demandé moi).
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