Discussion sur le suicide

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lodiz
Captain Kirk
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Discussion sur le suicide

Message par lodiz »

un ami qui ne te prend pas au sérieux n'est aps un vrai ami. Ce genre de personne on en perd d'ailleurs unn paquet pendant une dépression, ceux qui en 't'aiment que parce que tu es amusant ne sotn que pas de vrais amis juste des connaissances, els vrais aamours et els arvais amis sont rares dans la vie...

Pour être passé par là, ma conviction est claire: 99% des suicides sont des actes de désespoir illogique du à une souffrance incontrolable, de telles pulsions il faut les rediriger vers d'autre ssolutions: filer aux urgences, contacter son psy, prendre 1 ou 2 anxyolitiques d eplus pour passer le cap à ce moment là et essayer de cahanger au plus vite ce qui nous a détruit la vie(travail ou autre), il vaut mieux arriver aux urgences sur ses jambes qu'en pièces détachées après une TS. mieux vaut être pauvre et allocataire que mort...
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Kategena
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Enregistré le : samedi 31 août 2019 20:35

Discussion sur le suicide

Message par Kategena »

Bonsoir,
(ceci est mon premier message sur le forum, je ne sais pas où créer un topic perso). Pour moi le suicide est une vraie question, récurrente, à laquelle je ne trouve pas de solution. Acte courageux ou de désespoir ? Ultime choix dans la vie. J'ai également du mal ç comprendre pourquoi ce sujet est aussi tabou en France au nombre des victimes...
"J'ai appris que pour être heureux, il faut avoir été très malheureux. Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas solide." F. BEIGBEDER
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bandit
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Enregistré le : samedi 29 août 2015 15:16

Discussion sur le suicide

Message par bandit »

Bonsoir Kategena,
Bienvenue.
Tu peux créer ton topic perso dans la rubrique salon pour parler de toi, de ce qui t'anime, de tes soucis etc. Si c'est pour parler d'un sujet spécifique c'est dans les autres rubriques (tu peux chercher par avance si le dit sujet n'est pas déjà traité).
Pour tes autres questions je ne saurais te dire, chacun a sa vision. Je dirai que c'est autant courageux que désespéré. Pour le tabou, j'ai pas d'idée.
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Ictavia
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Enregistré le : mercredi 15 février 2017 22:44

Discussion sur le suicide

Message par Ictavia »

Dans les années 90 en Occident, les taux de suicide atteignirent des record et les campagne de prévention que l'on faisant en abordant le sujet ne furent très probablement pas étrangères à cela. Il a été démontré que le simple fait d'aborder le sujet du suicide augmente le risque que des gens ayant été exposés à la discussion passent à l'acte. Une part du tabou moderne peut venir de cette prise de conscience qu'il y a un risque à en parler.

Une autre part du tabou me semble être la perception du suicide qu'ont les religions judéo-chrétiennes. Passer à l'acte revient en quelque sorte à nier la bonté de Dieu et la beauté de son monde. Beaucoup de gens ont beau ne plus tellement accorder de réelle importance au fait religieuse, ce type de fonds moral peut persister même dans un monde laïc.
Libellulebleue
Messages : 7
Enregistré le : dimanche 13 octobre 2019 10:55

Discussion sur le suicide

Message par Libellulebleue »

Est-ce qu'une grande quantité d'anxios/AD peut tuer? Ou juste nous mettre dans un profond coma?
Détachement

Discussion sur le suicide

Message par Détachement »

Non, pas avec des AD et des anxios.
Et un coma, ça sera encore plus insupportable de s'en remettre.
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mere
Messages : 36
Enregistré le : mercredi 19 octobre 2016 2:19

Discussion sur le suicide

Message par mere »

Jerems22 a écrit : lundi 20 mai 2019 20:24
Mere à écrit quand devrais-je m'inquiéter. mon desir de mourir est constant. J'ai suivi dernièrement thérapie et je suis sous ad , ma tristesse , mon irritabilité et le gout de m'exclure de tous les gens. j'ai un conjoint formidable et voilà que je veux le quitter pour aller nul part. j'ai regarder pour me creer un salon ne sais pas comment faire, je ne trouve par réconfort auprès des miens , j'ai l'impression ne par être compris puisqu'il n'ont pas eu à faire face au même problème que moi. je Tiens à préciser que mes envie suicidaires sont présentes à différent niveau . encore plus présentes depuis le suicide de ma soeur en juillet 2018. voilà une petite tranche de ma vie.
Je crois que comme on a plus rien à perdre, autant essayer de réaliser ses"reves "vis pour toi, j'ai aussi perdu ma petite sœur par suicide
Profitons s'en pour faire ce que l'on veut... Peut-être sommes nous empêtré dans un système dont nous n'avons pas envie
Merci geremi22, effectivement on devrait faire ce que l'on veut. Bonne chance à toi aussi.
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Tamaris
Messages : 3
Enregistré le : mardi 26 novembre 2019 7:40

Discussion sur le suicide

Message par Tamaris »

Il y a eu des périodes pendant lesquelles j'ai énormément pensé au suicide et après les pensées sont parties quand on a augmenté mes doses de médicaments. Quand les envies suicidaires partaient, j'avais la sensation de pouvoir revivre mais chaque contrariété me faisait régresser. Mes parents attendent de moi que j'arrête mon traitement, mais moi je me sens fragile. J'ai toujours l'impression au fond de moi que même dans 20 ans la même sensation d'ennui profond me reviendra et que à 40 ans ça me fera vachement mal de ressentir ça à nouveau.

Je réfléchis très souvent toute seule à toutes ces questions, et comme j'ai l'occasion d'en parler ici je fais un gros pavé.

Pour répondre plus précisément à la discussion sur ma vision du suicide en général, elle est davantage portée sur le sentiment d'injustice à l'égard de la vie et de ma place dans cette grande pièce de théâtre. Face à l'isolement et à la solitude que je ressens au fond de moi, je me dis que finalement ce serait l'option qui ne me permettrait plus de réfléchir, d'entendre, d'être face à ma propre médiocrité et de ruminer sur tout ce que je considère de raté dans ma vie. La sensation recherchée pour moi correspondrait à rien, rien, rien. Comme si je dormais.
Je ressens toujours cette volonté très profonde que mes envies suicidaires soient considérées comme quelque chose de strictement personnel et non la conséquence d'une maladie car je considère être à bout du système psychiatrique qui associe la volonté de ne pas vivre à quelque chose de mal alors qu'au final on peut penser ce que l'on veut mais le suicide n'est pas interdit par la loi. Mais on cible le suicide comme problème de santé publique, pour des raisons économiques avant tout, plus qu'humaines dans une société ayant bâti l'idéologie capitaliste, qui tue de nombreuses personnes, mais considère leurs suicides comme problématique de santé mentale sans questionner la société dans laquelle on vit : individualisme, hypocrisie, discriminations multiples, pauvreté, être riche mais se sentir profondément seul à l'intérieur.
On peut voir dans le message introductif de ce sujet qu'une discussion sur le suicide sera toujours tournée du côté des autres personnes, mais pas celle qui a fait cet acte. Au final on considère le suicide comme une faute mais non comme un choix individuel de dire non à la vie. je pense que c'est lié au tabou de la mort présent de notre société, et la mort choisie, programmée en est le comble. Moi je me considère comme individualiste comme l'est la réalité de cette société, mon corps est mien et ne dépend de personne que ce soit la famille ou l'Etat par le biais de son institution, la psychiatrie.

Ce qui m'énerve le plus dans cette histoire c'est que je n'arrive jamais à me décider précisément quant au fait de me suicider. Quelques fois des poussées de force pour vivre arrivent, mais elles retombent quelques fois. Très souvent il m'arrive de faire des bilans de tout ça et ça me plonge dans une confusion totale et je me sens coupable en pensant à la vision de mes parents face à mon corps mort. Je me dis aussi que j'aimerais penser à moi aussi parfois, mais le poids social fait que même si je tenterais de passer à l'acte j'aurai peur de commettre un pêché.
Je pense que si un jour je passe à l'acte, j'utiliserais un moyen radical, dans tous les sens du terme. Je pense profondément que ce serait dommage pour moi, qui ait pris la décision d'en finir car je n'en pouvais plus, de me retrouver à me réveiller en réanimation et qu'un psychiatre vienne me questionner pendant 1 heure, encore une fois après toutes ces années passées en CMP, mes hospitalisations ratées, sur mon rapport à la vie, mes traitements, mes antécédents familiaux, et décide de me mettre dans un hôpital psychiatrique pour jouer aux jeux de société, regarder la télévision, faire des dessins avec des feutres secs, sans téléphone et en pyjama pendant 20 jours. Hors de question. Hors de question également de se retrouver avec les jambes cassées et handicapée à vie car on m'aurait sauvée in extremis. Il est hors de question que je leur laisse le choix sur mon ultime liberté.
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bandit
Membre d'honneur
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Enregistré le : samedi 29 août 2015 15:16

Discussion sur le suicide

Message par bandit »

Bienvenue Tamaris,

Ce que t'as dis est très intéressant.
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Ictavia
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Enregistré le : mercredi 15 février 2017 22:44

Discussion sur le suicide

Message par Ictavia »

Moi aussi j'ai trouvé cela intéressant. Je partage une bonne part de ta conception de la chose hormis le fait que je ne ressens pas intérieurement le "péché" que peut être cette transgression de ce tabou social.
Détachement

Discussion sur le suicide

Message par Détachement »

Depuis le 17/03/2018, je pense avoir fini d’étudier toutes les méthodes de suicide et leurs modalités de léthalité.
Moi ce qui me préoccupe dans le suicide, c’est de savoir comment je pourrais faire disparaître mon corps.
C’est une obsession qui me maintient en vie.
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Tamaris
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Discussion sur le suicide

Message par Tamaris »

Bonjour,
Merci pour vos retours sur mon premier message !

J'ai une question que j'aimerais vous poser à tous et qui est la question que j'ai posée comme ouverture d'un nouveau sujet dans la catégorie des relations avec les soignants mais qui peut aussi concerner la famille.

Si vous pouviez vous suicider ce soir ou demain de manière non violente, l'accepteriez-vous ?

Cette question sous-entend aussi d'autres interrogations : est-ce que pour vous la finalité de votre dépression est le suicide à tout prix ou vous aimeriez vivre, en oubliant tout ? Pensez-vous qu'une personne a le droit de dire qu'elle désire ne pas être traitée et réclamer le droit de finir sa vie ? Est-ce que vous pensez que la notion d'acharnement thérapeutique en psychiatrie peut exister à partir du moment ou la personne dit non à la vie ? Si on vous permettait d'entrer dans une démarche de suicide assisté qui dure plusieurs mois, cela pourrait t-il permettre de donner du sens à vos envies suicidaires et justement avoir du recul vis à vis de tout ça ? Il a été démontré dans des statistiques que parmi un échantillion de personnes ayant des "pathologies psychiatriques" ayant demandé une assistance au suicide, un certain nombre de personnes refusent au final et vont mieux après avoir fait la demande, cela prouve justement que donner un sens réel à son ressenti peut aider à découvrir la beauté de la vie d'une autre manière, donner l'envie de se battre quelques temps ou jusqu'à sa mort naturelle ou accidentelle mais pas choisie.

Si vous ne voulez pas vivre et que vous ne pouvez pas vous suicider pour de multiples raisons (notamment la douleur de certaines méthodes) comment aimeriez-vous vivre (même avec des options irréalisables) : alité(e) avec des médicaments qui vous endorment jusqu'à votre mort naturelle, dans un hôpital psychiatrique ou avoir une vie totalement normale en n'ayant pas envie de vivre au fond, en prenant des médicaments psychotropes jusqu'à la fin de votre vie ?
Zapi
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Discussion sur le suicide

Message par Zapi »

Salut @Tamaris ,

s'il y avait un accompagnement autorisé à l'euthanasie comme dans d'autres pays, je pense que je postulerais. Sans peut-être aller jusqu'au bout.
Mais la loi est comme elle est.

sinon dans mes bons moments je pense que je vais vivre avec mes psychotropes et ma pension. Dans les mauvais…

Ps. j'ai bien aimé ton allusion aux feutres secs en hp :)
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Laura62
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Discussion sur le suicide

Message par Laura62 »

J'ai des envies suicidaires aussi et je pense à commander du [Nom retiré : pouvant inciter, la modération] en ligne mais je pense que dès que je l aurai en mains je ne sais pas si je passerai à l acte mais rester dépressive toute ma vie c est une rude épreuve pour moi 😕 et puis j imagine la tristesse de mes proches mais en même temps je ne veux pas être un boulet pour eux, bref je ne sais que faire
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bandit
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Discussion sur le suicide

Message par bandit »

Bonsoir Laura et bienvenue,
J'ai vu que tu étais en plein essai de traitement, tu peux te laisser le temps de voir comment celui-ci réagit.
Le suicide c'est une décision difficile sauf si c'est impulsif et ça ne semble pas être ton cas.
Je te conseillerai de te laisser le temps de faire le tour des autres solutions
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Laura62
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Discussion sur le suicide

Message par Laura62 »

Merci Bandit de m avoir répondu. De toute façon je ne pense pas passer à l acte comme çà. Comme j ai augmenter mon atd d un quart je vais attendre qu il fasse effet.Je n ose pas en parler au cmp car j'ai peur qu ils me mettent en hp.
Cordialement
Laura62
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bandit
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Discussion sur le suicide

Message par bandit »

Je peux comprendre pour le cmp et l'hp.
J'y suis allé deux fois (sans passer par le cmp mais par les urgences) et les deux fois m'ont fait du bien. Par contre c'était pas pour pensées suicidaires, j'étais en pleine crise délirante, un foutu "drôle" d'état.
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Volcanique
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Discussion sur le suicide

Message par Volcanique »

Je pense beaucoup au suicide selon les périodes. Je suis dans l'une de ces périodes. Le soir surtout, l'envie de suicide est très forte, je planifie, je me dis, demain je le fais. Hier j'ai commencé à prendre des médicaments, plusieurs, et puis je me suis arrêtée. Résultat j'ai dormi presque 24h.

Mais au fond, je ne veux pas être morte. Juste mourir. Dans le sens, appuyer sur un bouton off, game over, recommencer à zéro. Descendre si bas que je ne pourrais que remonter. Quand je pense au suicide, c'est juste parce que la situation est tellement insupportable que je voudrais m'extraire de la réalité. Mais je ne veux pas être morte, j'aime trop la vie, mais parfois, j'oublie cet amour de la vie, et la dépression efface tout...
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grenouille11
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Discussion sur le suicide

Message par grenouille11 »

J'apporte mon témoignage personnel et ce que j'en ai analysé, ça me parait important ce sujet. Délicat et pas facile à aborder, mais important.
Petit résumé de mon histoire: Dépressive et sous AD de 1991 pendant 15 ans avec plusieurs TS d'appel à l'aide et 2 TS sérieuses. Je m'en suis sortie et ne prend plus d'AD depuis ces dix dernières années.
Comment vive les proches suivant le suicide d'une personne chère?
Je dirait qu'ils restent toujours dans la peur que ça recommence mais qu'ils se sentent impuissant, bien qu'ils voudraient trouver des solutions pour éviter que ça recommence. Mon mari reste vigilant aux signes que je peux montrer et des qu'il voit quand une periode sombre arrive sur mon visage et mon comportement, il joue la bonne humeur pour essayer de me distraire et me changer les idées en positif. Du coup je me sens obligée de le rassurer pour ne pas qu'il s'angoisse. Et j'ai pris aussi le pli de lui dire quand je n'arrive pas à remonter la pente et que les idées noires reviennent. Dans ce cas on prend des dispositions pour passer le cap avec toutes les sécurités possibles.
Avec d'autres proches je coupe les ponts provisoirement pour me proteger car certains ne comprennent pas et pensent que je simule. Ce qui agrave la situation psychologiquement.

Un proche vous parle de ses pensées suicidaires (il y a déjà un billet sur le sujet) comment réagissez-vous? Sachant qu'on est pas l'abri de soi-même quand le mental n'en peut plus et veut en finir, quand un proche me signifie sa detresse et montre des signes qu'il est à bout, je ne le laisse jamais seul sans avoir prit des dispositions.
Je témoigne une histoire qui est arrivée à un de mes proches que j'ai essayé d'aider comme je pouvais avec mon histoire pendant des années. Arriva une période où c'était sur le fil du rasoir et avec son consentement et beaucoup de patience, j'ai mis toute mon energie avec un autre proche pour le mettre à l'abri, en passant par les medecins pour qu'il soit admis dans un hopital psychiatrique. C'était dur. La gratification est là aujourd'hui, ce proche s'en est sorti avec un traitement AD.

Qu'est ce qui se passe dans la tête de la personne entre la pensée et le passage à l'acte?
Il y a d'abord un enorme sentiment de solitude et une conviction grandissante et dangereuse que la situation est condamnée à le rester. Le desespoir.
Il y a une enorme intolerance de la situation, souffrance.
Il y a un combat interieur entre deux forces. Celle de l'espoir qui diminue et celle de l'envie d'en finir.
Le passage à l'acte est imminent et ne tient qu'à un fil.
Le passage a l'acte est réflechi sur plusieurs jours ou mois. C'est comme une mauvaise graine qui muri petit à petit.
Cette graine muri plus vite si la personne en parle mais qu'aucune main se tende, si personne ne la comprend, d'où la dangerosité de certaines relations et l'importance que l'entourage soit réactif vis à vis des personnes à tendance suicidaire.
Il y a aussi le danger des modifications de concience par les drogues comme l'alcool souvent ou autre qui aide au passage à l'acte quand la graine est bien mure.
Est ce qu'un passage à l'acte spontané ressemble plus à un appel à l'aide?
je pense quand même qu'il y a toujours un pourcentage d'appel à l'aide dans les TS, mais à partir de quand peut-on dire qu'il s'agisse plus d'un appel à l'aide qu'un acte voulu définitif ?
C'est délicat à dire mais quand une personne dit qu'elle veut en finir, si elle le communique, c'est qu'elle espere de l'aide en retour pour qu'on l'en empeche.
Il y a plus à réagir en urgence des personnes qui ne le communiquent pas. Ceci dit quand une personne parle de se suicider, il faut la aussi reagir. Dans les deux cas c'est significatif, mais je pense qu'une personne qui n'en parle pas n'est plus dans la demande à l'aide car elle n'espere plus qu'on l'aide (elle n'y croit plus) et a plus de risque de ne pas se louper. C'est triste mais il faut que je le dise c'est important. Et dans ce cas ce n'est pas un appel à l'aide.

Un passage à l'acte planifié laisse des indices. Les proches se culpabilisent en se disant que des indicateurs le laissaient présager...
La rumeur dit que la personne ne voyait plus d'issu . C'est quand au juste qu'il n'y a plus d'issu? Issu de quoi au juste?
Est-ce pour vous une pensée si odieuse que vous rejetez l'idée immédiatement?

C'est assez compliqué de répondre à cette question.
Qui est seul juge de savoir s'il y avait ou pas d'issu ?

Si on prend l'histoire du celebre acteur qui sentait venir la maladie et qui, quand on lui a donné le diagnostique, a choisi de se donner la mort plutot que de se voir deperir lentement et voir ses proches en souffrir. La il n'y avait pas d'issues et chacun comprend ce choix.
La personne elle-même est seule juge de savoir s'il n'y a pas d'issue, mais le soucis c'est que dans les depressions elle ne peut pas avoir un discernement clair.
Pas facile de répondre à cette question.
Si vous êtes du type suicidaire ayant des pensées récurrentes, il doit bien y avoir des raisons qui freinent le passage à l'acte. Lesquelles?
Maintenant c'est d'avoir pris conscience d'être aimée qui m'a empéché de recommencer. La culpabilité qui s'est réveillée.
Avant je pensais qu'on ne m'aimais pas et que je meritait de souffrir. C'est l'education que j'ai eu qui m'avais donné ces pensées (enfance battue, humilations et abandons). J'ai été ce qu'on a fait de moi et je pensais que je ne valais rien. En se reconstruisant, on peut être ce qu'on veut être en travaillant sur soi et en s'entourant bien. C'est un long processus qui vaut le coup parce qu'apres on apprecie la vie et on se sent aimé. Guerison de la depression.
Autre chose qui me freinait dans l'acte: la peur de mourir.
Vous y pensez un jour, la pensée retourne sur la tablette mais sentez-vous qu'à tout moment la rumination, vos scénarios de suicide ressortent?
Parfois je sens encore cet espece de magma d'idées noires qui reviennent.
Dans le mental ca vient sous forme de devalorisation de soi. Comme s'il disait "tu es une incapable, tu vois, j'avais raison, t'aurais mieux fait de ne pas te rater, tu es un parasite, un fardeau..."
J'ai des souvenirs qui me reviennent, de mon enfance, ou d'autres, pas terrible et je bascule entre colère et "soumission" vis à vis de mes bourreaux.
Ces souvenirs et programmations des bourreaux, c'est le magma qui m'attire vers les pensées suicidaires.
J'en suis loin aujourd'hui, mais je sais qu'au moindre trauma qui s'additionnera aux autres, ça reviendra froler mes pensées.
Est-ce qu'il y a des périodes, des déclencheurs de vos pensées, des moments où vos pensées suicidaires ressurgissent avec plus de puissance?
Ha oui ! Le positif, c'est quand on sait quels sont les elements declencheurs, ça aide pour trouver des solutions pour se proteger.
Pour moi c'est l'evitement de toute personne qui me rappellent mon pere et mon ex. Les personnes qui sondent et jouent avec les sentiments dans le but de faire mal ou pour l'argent. Les gens sadiques et manipulateurs.
J'evite aussi toutes les situations qui me rappelle l'abandon.
Quand je vais mieux, je travaille sur moi en en affrontant, etape par etape. Ca me declenche des angoisses que j'essaie de raisonner pour exorciser mes peurs.
Avant je baignais dedans et m'y noyais, d'où les idées suiscidaires.
En parlez-vous directement du suicide avec votre psychologue, avec votre psychiatre, votre médecin ou vous vous sentez mal à l'aise?
Pas forcement mais ils sont au courant puisque c'est noté sur mon dossier medical.
Et oui ça me met mal à l'aise, comme ici, mais quelque part, en en parlant enfin, c'est comme si je faisais ami-ami avec mes idées noires d'antan, une façon de faire la paix avec sa part d'ombre et la rendre plus positive...
Aimons-nous vivant
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Memzel
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Discussion sur le suicide

Message par Memzel »

Je ne pense qua ca et je suis fatiguée
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