Discussion sur le suicide

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Gaïa
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Discussion sur le suicide

Message par Gaïa »

Attention: Tous les propos induisant directement ou indirectement une méthode disparaitront immédiatement.

Ce billet se veut informatif entre gens matures, désireux d'aborder un sujet épineux et délicat. Sans complaintes, sans dramatisation svp.
SVP évitez les propos du genre historico à la wilkipédia, on a tous google et on est tous capable de cliquer dessus pour y lire sur le sujet.


Dans la dépression certaines personnes y pensent d'autres pas ou ne l'avoueront jamais ni à eux encore moins aux autres.

Je ne fais pas un billet pour savoir si vous avez déjà fait une tentative. Au sujet de la tentative il y a déjà un billet et même un sondage à ce sujet et mon opinion sur la tentative est forgée.

J'ouvre un billet sur le suicide pour en fait, en discuter.

Pas des méthodes
, c'est clairement indiqué dans les règles du forum que ce genre de propos n'est pas permis. Avec raison et heureusement.

Autour du suicide se greffe plusieurs interrogations.

Comment vive les proches suivant le suicide d'une personne chère?
Un proche vous parle de ses pensées suicidaires (il y a déjà un billet sur le sujet) comment réagissez-vous?
Qu'est ce qui se passe dans la tête de la personne entre la pensée et le passage à l'acte?
Est ce qu'un passage à l'acte spontané ressemble plus à un appel à l'aide?
Un passage à l'acte planifié laisse des indices. Les proches se culpabilisent en se disant que des indicateurs le laissaient présager...
La rumeur dit que la personne ne voyait plus d'issu . C'est quand au juste qu'il n'y a plus d'issu? Issu de quoi au juste?
Est-ce pour vous une pensée si odieuse que vous rejetez l'idée immédiatement?
Si vous êtes du type suicidaire ayant des pensées récurrentes, il doit bien y avoir des raisons qui freinent le passage à l'acte. Lesquelles?
Vous y pensez un jour, la pensée retourne sur la tablette mais sentez-vous qu'à tout moment la rumination, vos scénarios de suicide ressortent?
Est-ce qu'il y a des périodes, des déclencheurs de vos pensées, des moments où vos pensées suicidaires ressurgissent avec plus de puissance?
En parlez-vous directement du suicide avec votre psychologue, avec votre psychiatre, votre médecin ou vous vous sentez mal à l'aise?


Il y a plusieurs points d'interrogations. Libre à vous d'en ajouter ou de répondre à la chaine à chacun d'eux et d'y aller de vos propres opinions, de vos pensées.

À vous la parole. Si le sujet vous intéresse, si vous avez une opinions. Qu'importe...le sujet du suicide est large.
Modifié en dernier par Anonymous le jeudi 04 octobre 2012 21:03, modifié 1 fois.
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Prisoner
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Discussion sur le suicide

Message par Prisoner »

Salut.

Et bien j'y ai pensé très souvent dans ma vie, et j'y ai pensé plus précisément, presque tous les jours, ces deux dernières années. Ca commence à ralentir depuis quelques mois.
J'ai déjà fait plusieurs tentatives, à différents âges, dont deux ont frôlé la réussite (si on peut appeler ça comme ça).
Suite à la dernière une amie d'internet de l'époque m'a dit de juste imaginer que je ne ferais que propager ma peine à mes parents, et que ça ne vallait pas le coup juste pour me soulager moi, le psy a rajouté que de toute façon, la mort, il n'y a qu'à l'attendre elle viendra toute seule.

Mais je ne peux pas garantir que je ne referais pas de connerie dans l'avenir.

Les sensations pendant ces moments ne sont pas vraiment descriptibles. Je pensais au soulagement, je fonctionnais avec détermination et automatisme. La pensé de la peine des quelques autres m'a parfois freiné.

What else?
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Gaïa
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Discussion sur le suicide

Message par Gaïa »

Excuse moi d'enfoncer un peu plus le clou mais qu'est ce qui fait que depuis 2 ans tu y songes tous les jours et que depuis quelques temps tu remarques une différence?
Crois tu qu'il y ait un ou des éléments extérieurs faisant en sorte que le suicide est moins une solution potentielle pour en finir avec ta souffrance?
Tu y pensais, avec scérarios et tout ou tu y pensais sans détails te disant que tu serais mieux mort?
Ton amie a tenu des propos salvateurs en te souligner que tu ne ferais que propager ta peine aux autres. Est-ce que pour toi cela prend la forme d'un sentiment de culpabilité supplémentaire ou c'est la peine que tes parents ressentiraient le frein total?
Crois tu que ton désir de mort était lié à ta consommation où il n'y a pas de lien selon toi?

C'est une connerie pour toi d'en arriver au suicide? C'est un acte de désespoir ultime et profond. Une connerie, je ne crois pas.
Il y a ceux qui font des tentatives par vengeance, par appel à l'aide ne sachant comment faire autrement et ne voyant le bout que par l'acte manqué ou non...et tous les autres.


C'est la meilleure!!! De ton psy. «La mort il n'y a qu'à l'attendre elle viendra de toute façon»



Ces derniers temps, je sens, et pourtant j'ai un sens aigu de culpabilité même sans raison logique, que la peine des autres ....bof ils s'organiseront avec. Comme si elle pesait moins dans la balance des pour et contre. Comme si j'étais arrivée au bout. C'est un sentiment étranger et nouveau.
Avis aux inconnus alarmistes: oui j'ai un suivi, oui j'irai en urgence m'y échouer.
Modifié en dernier par Anonymous le jeudi 04 octobre 2012 21:33, modifié 1 fois.
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Prisoner
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Discussion sur le suicide

Message par Prisoner »

Il y a deux ans un évènement m'a ramené plus bas que terre. Et depuis je ne vois pas d'issu et rien qui me rattache vraiment à ma vie.
Ces derniers mois, j'essaye de me forcer chaque jour à me dire que peut-être un jour un évènement viendre relever un peu mon niveau et rendre mes dernières années acceptables.
Pour les parents, c'est certainement une sorte de culpabilité. Je ne veux pas être coupable de leur chagrin. Même si ensuite ils feraient plus ou moins avec.
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Gaïa
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Discussion sur le suicide

Message par Gaïa »

Donc, le déclencheur de tes envies suicidaires est extérieur malgré et avec le fond dépressif existant chez toi depuis toujours.

sais pas comment tu fais, seul, sans aide pour te soutenir toi même, ne pas te laisser plonger.
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ratoncillo
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Enregistré le : mercredi 22 décembre 2010 23:08

Discussion sur le suicide

Message par ratoncillo »

Je prends les questions dans l'ordre : ça me permettra à moi aussi d'y voir plus clair ; je reprends pour cela le suicide par arme à feu de ma copine Elisabeth.

Comment vivent les proches suivant le suicide d'une personne chère?
pour moi, c'était "panique à bord, sauve qui peut, le ciel me tombe sur la tête, au secours !"

Qu'est ce qui se passe dans la tête de la personne entre la pensée et le passage à l'acte?
j'ai raté (si je puis le formuler ainsi) mon passage à l'acte

Un passage à l'acte planifié laisse des indices. Les proches se culpabilisent en se disant que des indicateurs le laissaient présager…
Elisabeth a laissé une lettre disant "vous ne m'avez jamais aimée, etc.."

La rumeur dit que la personne ne voyait plus d'issu . C'est quand au juste qu'il n'y a plus d'issu? Issu de quoi au juste?
pour moi, l'issue caractérise la solution au problème qui obsède le suicidaire

Est-ce pour vous une pensée si odieuse que vous rejetez l'idée immédiatement?
ce serait plutôt une "porte de sortie". Je pense par là aux déportés des camps de la mort qui se jetaient sur les grillages électrifiés et qui mourraient électrocutés par les 3000 volts; ce jeune homme de 16 ans qui est entré de lui-même dans le crématoire afin d'accompagner dans la mort son petit frère de 13 ans; ou ce détenu qui a dépassé la ligne limite au-delà de laquelle les soldants dans les miradors étaient autorisés à tirer à vue sous prétexte de tentative d'évasion…

Si vous êtes du type suicidaire ayant des pensées récurrentes, il doit bien y avoir des raisons qui freinent le passage à l'acte. Lesquelles?

oui, j'ai pensé que ce serait de ma faute si je faisais pleurer Cécile, la petite soeur d'Elisabeth. Et puis, je me suis dit que j'allais perdre beaucoup de choses auxquelles je tenais.

En parlez-vous directement du suicide avec votre psychologue, avec votre psychiatre, votre médecin ou vous vous sentez mal à l'aise?
oui et ça fait un bien fou.
cythera
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Message par cythera »

Prisoner a écrit :
«la mort, il n'y a qu'à l'attendre elle viendra toute seule. »

En 2013 je garderai en tête cette phrase.
maman triste
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Enregistré le : jeudi 01 septembre 2011 9:58

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Message par maman triste »

un livre qui peut aider quand on vit cette souffrance ou quand on veut comprendre quelqu'un qui la vit : "Après le suicide d'un proche : Vivre le deuil et se reconstruire" de Christophe Fauré (chez Albin Michel)...
Je suis la maman d'un fils de 22 ans, qui s'est donné la mort après un week-end vraiment sympa, au cours duquel il s'était montré loquace, prévenant, avenant... et beau, très beau, tellement beau, calme, serin, affirmé,... J'étais à la fois fière, pour moi, et heureuse, pour lui.
Il reste des interrogations. Mon fils avait fait une tentative de suicide à 16 ans. Il avait toujours été un enfant "idéal" : affectueux, intelligent, actif,... la crème, le bonheur !
Quand un de ses camarades de classe s'est suicidé, alors qu'il avait 14 ans, nous avons fait très attention, mais un peu trop seuls : Il n'y a eu aucun suivi psychologique dans son lycée... il n'y a d'ailleurs rien eu non plus dans ce lycée quand il a fait sa tentative : Je me suis déplacée au lycée pour les prévenir, mais ensuite, aucun professeur ne nous a jamais abordé (le vide total), seul un élève (Merci du fond du cœur !) a fait la démarche de nous appeler pour proposer son aide pour prendre les cours,noter le travail à faire,... durant l'hospitalisation et l'absence de notre fils.
Il n'y avait pas eu que le suicide de ce "camarade" de classe (il avait dit "ça va aller, ce n'est qu'un "camarade" de classe" mais il avait toujours gardé en évidence les papiers des obsèques de cet enfant mort trot tôt aussi... il a rangé (signe ???) pourtant soigneusement la chambre qu'il gardait à la maison un mois avant sa mort , jetant une masse importante de devers papiers, mais pas ceux-là... : en l'espace de 2 ans, un "camarade" avait péri avec sa famille dans un accident de voiture avec toute sa famille, un autre était mort après avoir longtemps combattu un cancer... c'est beaucoup pour un enfant "en construction'... mais lui paraissait si fort, au dessus de tout ! Je voudrais tant le serrer dans mes bras encore et encore, lui si fragile pourtant. Je t'aime, mon fils, je t'aime tant, et c'est vraiment dur à accepter d'aller "te voir" au cimetière"... et puis j'ai peur pour tes frères
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morticia
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Discussion sur le suicide

Message par morticia »

Bonjour à toutes et à tous,

voilà je pense au suicide tous les jours (ou presque) et ce depuis plus de vingt ans.
Par où commencer?

J'ai fait quelques tentatives de suicides qui font que je réfléchi, chaque fois un peu plus, à comment faire sans me retrouver dans un état pitoyable à l'hôpital... Ce qui fait que mes tentatives sont, avec le temps, rares, hasardeuses et surtout ratées.
Par conséquent je "noie" mes envies soit dans l'alcool, soit dans l 'automédication à haute dose (enfin je me suis assagie la dessus),soit dans l'automutilation ... Enfin bref, j'ai tous les vices si je puis dire.

Je vois un psy depuis plus d'un an, et avant lui, j'en ai vu d'autres (psy).

Bref, je ne sais que faire, et surtout j'en ai marre d'être comme ça : ne faire que penser à cela mais ne pas réussir, par conséquent je voudrais savoir si certaines personnes parmi vous étiez comme je le suis actuellement et que vous ayez réussi à évoluer, je veux dire par là : aller mieux, ne plus être mal et cesser de vouloir se tuer...? :

Je remercie les personnes qui ont lu ce message, j'espère trouver des personnes qui s'en sont sortie et voudraient bien me livrer leur expérience car moi je ne vois pas d'issue et surtout pas de solution pour aller bien.
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Pifou
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Message par Pifou »

Bonjour Morticia (famille Adams...lol)
Je n'ai hélas pas de solution à te proposer, juste mon expérience (positive) à partager avec toi
J'ai 48 ans et j'ai fait des TS depuis mes 22 ans et ce fut, heureusement, un échec à chaque fois.
La dernière en date c'était il y a 2 ans et depuis je pense que je vais mieux puisque je n'y pense plus vraiment.
Mon psy actuel (que je vois depuis 4 ans), je dois le dire, m'a énormément aidé.
Il est allé jusqu'à venir me voir à mon domicile quand j'allais vraiment très mal.
Et je pense que depuis, je lui dois la vie.
Je me dis aussi que la mort viendra quand ce sera mon tour, et ce n'est pas pour l'instant. Je pense que pour toi c'est pareil.
Moi aussi j'ai des béquilles chimiques (un traitement). Peut-être le tien n'est-il pas correctement adapté si tu as encore des idées suicidaires, non?
Voilà à peu prés tout ce que je peux en dire, j'espère que mon témoignage t'aura un peu aidé en te montrant que c'est possible de sortir de cet état suicidaire.
Sache que je te comprends très bien et que je sais combien cela est pénible de souffrir !
J'espère sincèrement que tu vas t'en sortir chère Morticia !
Je t'embrasse amicalement!
Quelquefois je me dis: "Ta destinée est unique; tu peux estimer tous les autres heureux; jamais mortel ne fut tourmenté comme toi." Et puis je lis quelque poète ancien; et c'est comme si je lisais dans mon coeur. J'ai tant à souffrir ! Ah! Y a-t-il eu avant moi des hommes aussi malheureux.
Goethe, in Les souffrances du jeune Werther, 1774.

I am the yoyo man, always up..and down...( Echo and the bunnymen )


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violette
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Message par violette »

cc, en me faisant hospitalisé, pour adapté le traitement à chaque fois,
il ne faut pas avoir peur de l'hospitalisation mais choisi une clinique, parce que le service public est affreux j'en ai fait l'expérience l'an dernier, vraiment odieux, à la clinique je suis choucoutée et je vois mon psy tous les matins,
si tu as besoin d'informations demande, je suis là bisous
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Pifou
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Message par Pifou »

Je suis...confus à la lecture de tous les messages de ce salon. Je demeure persuadé que celui qui souffre encore est bel et bien celui et ceux qui restent. Si tant est que le suicidé a enfin trouvé le repos (comment le savoir vraiment?).Pour ce qui est de la foi, du côté spirituel et de la survivance de l'âme, je suis chrétien tendance bouddhique, mon point de vue sur la "mort" s'entend donc autour de cet axe de pensée. Personnellement, je me suis (et je me pose) toujours la question pour mes proches quand j'ai fait une TS. Ma mère quand j'étais ado avait "zappé", il me semblait qu'elle ne réalisait pas mon acte; plus tard quand j'ai été adulte, elle a davantage réagi...et c'est là que j'ai compris qu'elle souffrirait VRAIMENT si je venais à mourir. C'est pourquoi je suis vraiment sensible à ton message Maman triste. En tout cas, une chose est certaine ici-bas, c'set que les êtres aimés continuent d'être vivants dans nos souvenirs, la mémoire ne saurait mentir.
Bisous à tous!
Quelquefois je me dis: "Ta destinée est unique; tu peux estimer tous les autres heureux; jamais mortel ne fut tourmenté comme toi." Et puis je lis quelque poète ancien; et c'est comme si je lisais dans mon coeur. J'ai tant à souffrir ! Ah! Y a-t-il eu avant moi des hommes aussi malheureux.
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Prisoner
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Message par Prisoner »

Salut Vous. Perso je ne m'en sors pas trop de ces idées. Seulement je ne veux pas rendre mes parents malheureux, et aussi je ne veux pas finir en légume, enfermé dans mon propre corps pour les 10, 20, 30 ou plus d'années à venir...
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Lissa
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Message par Lissa »

coucou,

Même au plus bas, et il y a eu des bas trèèèèèès bas, je n'y jamais vraiment pensé (à part peut-être furtivement), car je crois que malgré tout, je suis foncièrement quelqu'un de positif.
Je veux dire par là, que je crois toujours que les choses peuvent s'arranger, même si parfois, c'est très dur à croire !! Comme en ce moment ou je vois mon avenir en noir.
Pour rappel, j'ai 42 ans et je suis dépressive depuis 35 ans !!! Bien sûr, au début légèrement, mais au fil des ans de plus en plus gravement.

Tout ce que je peux te conseiller, et ce que je fais, c'est d'essayer de profiter de tous les petits bonheurs de la vie : une promenade au parc et écoutant la nature, un bon film, pour moi un gros calin à mon chien, une visite au musée etc.... Cà permet parfois de voir les choses sous un autre jour et d'adoucir un peu la souffrance. Ce concentrer sur ce qui te fait plaisir, avant tout.

Et sinon, oui, peut-être te faire hospitaliser quelques temps afin d'être prise en charge à 100%...
Dans le noir depuis si longtemps...

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ratoncillo
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Message par ratoncillo »

En tout cas, une chose est certaine ici-bas, c'set que les êtres aimés continuent d'être vivants dans nos souvenirs, la mémoire ne saurait mentir.
oui c'est ce que mon psychiatre tente tant bien que mal de me faire rentrer dans ma sale caboche !
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morticia
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Discussion sur le suicide

Message par morticia »

Bonjour à toutes et à tous,
merci de vos réponses.
Je vais être un peu longue dans ce message, désolée d'avance...

Pour commencer, merci Cristof, merci de ta réponse et surtout, merci car cela me rassure de ne pas être la seule dans cet état depuis si longtemps.

Parfois le fait d'être encore en vie alors que j'y pense tellement me rend très mal : je me sens comme une pauvre ratée qui n'arrive pas à obtenir la chose la lus importante de sa vie ; et parfois, comme je l'ai dit, je cherche une lueur d'espoir : pourrais je un jour être normale? Ne plus penser sans arrêts à cela?

J'ai une question : concrètement as tu eu un "déclic", qu'est ce qui s'est passé pour toi pour changer? était ce du jour au lendemain sans raison apparente ou y a t' il eu quelque chose qui t'as fait prendre conscience que tu devais cesser de faire des TS, penser au suicide et vivre tout simplement?

En ce qui concerne le traitement .... C'est de l'auto médication avec tout ce qui peut me passer dans les mains, je vois un psychologue donc pas de traitement médicamenteux possible et je n'en parle pas à mon médecin.

Ensuite, merci Violette 66,
Je souhaiterais en savoir plus sur tes hospitalisations : à quoi ont elles été dues ? Je veux dire as tu fais des TS qui t'ont conduit à l'hôpital ou cela était un choix de ta part?
Du style te dire que tu n'en peux tellement plus que tu devais être prise en charge médicalement dans un hôpital / clinique, et tu t'y es rendue?

Comment cela s'est t' il passé?

Tu dis voir ton psy tous les jours, c'est une parenthèse mais le fait de ne voir le miens qu'une fois par mois en moyenne me parait bien court, d'autant qu'en sortant de la séance je regrette de ne pas avoir abordé tel ou tel sujet.

Merci Prisonner,
Plusieurs choses : en fait, moi par rapport à la famille c'est le contraire : je me dis que justement je devrais le faire pour les libérer de moi,(même si je vis relativement loin de ma mère).

En ce qui concerne le fait d'être un légume c'est exactement ma peur première : la dernière fois (prise de cachets) j'ai eu la peur de ma vie: j'ai eu l'impression que je resterai tout le temps dans cet état horrible avec une atroce souffrance physique (ce qui à durer plus de 24h en réalité) cela m'a fait réfléchir... A comment ne pas souffrir la prochaine fois... Et non au fait de ne plus y penser.

Enfin, merci Lissa,

merci pour tes conseils mais malheureusement je ne peux les mettre complètement en pratique : deux choses me font tenir(le théâtre et mon travail), la majorité du temps, et une (mon travail) me fait réfléchir avant d'agir.

Pour le théâtre, dans mon bled paumé il n'y a pas d'association de troupe théâtrale, ni dans ceux environnants, je ne peux donc en faire.
Quand je ne travaille pas, la plupart de ces derniers temps je me coupe, je bois et quand ça ne va toujours pas, je prends des cachets histoires de bien m'endormir le cerveau.

Pour l'hospitalisation, à nouveau : comment faire? Parallèlement à cela je ne veux pas arrêter de travailler, c'est la seule chose qui me fait tenir, la plupart du temps....


En conclusion, merci de vos réponses passées et merci de celles à venir j'espère.
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Pifou
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Discussion sur le suicide

Message par Pifou »

Bonjour Morticia
Alors pour te répondre, non, il n'y a pas eu vraiment de "déclic", l'idée du suicide s'est estompé peu à peu. Mais il faut dire que ma dernière TS a été assez violente en apparence. J'ai fait exploser ma voiture avec une bonbonne de gaz et elle a pris feu. Par chance je n'ai eu que ma main droite brûlée au 3é degré (j'ai subi une greffe de peau). Mais j'en garde un mauvais souvenir car les suites ont été longues, très longues...un mois d'hospitalisation au service des grands brûlés.
Ce que j'en conclue c'est que la mort ne veut pas encore de moi...je ne me sens pas absolument à 100% à l'abri du suicide mais pour l'instant cette obsession (car c'en est une) ne m'habite plus et c'est tant mieux. C'est bien sûr tout ce que je te souhaite !
Très bon courage à toi, on peut s'en sortir et être à peu prés heureux, même avec un passé pas très doré...
Quelquefois je me dis: "Ta destinée est unique; tu peux estimer tous les autres heureux; jamais mortel ne fut tourmenté comme toi." Et puis je lis quelque poète ancien; et c'est comme si je lisais dans mon coeur. J'ai tant à souffrir ! Ah! Y a-t-il eu avant moi des hommes aussi malheureux.
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morticia
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Message par morticia »

Bonjour,
merci cristof de ta réponse.
Je crois que j'aurais besoin d'aide en fait, je ne sais (toujours) pas pourquoi, mais j'ai de très sérieuses pulsions de mort et d'automutilation qui reviennent. Je ne sais trop comment gérer cela, avant, et toujours un peu maintenant, je m'enfonce dans la boisson et les cachets... Le soucis c'est que jusqu'en avril, je n'ai plus droit à un écart type coupures... Et j'ai vraiment besoin d'aide!! comment puis je ne pas succomber???
merci de m'avoir lu.
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Skarbill
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Discussion sur le suicide

Message par Skarbill »

En me baladant sur un forum pour jeunes gens (pour ados quoi) je suis tombé sur un groupe de personnes qui affirmaient que si certains s'abandonnaient à l'idée du suicide c'était une question de faiblesse mentale, que selon eux "Le suicide, c'est pour les faibles, pour ceux qui n'ont pas le courage d'affronter la dure réalité de la vie, et ceux qui n'ont pas la force de résister aux moment difficiles dans la vraie vie."

Et cette affirmation m'a dérangé, car elle est à la fois vraie et fausse, même si c'est pas juste une affaire de force mentale.

On a tous un certain degré de résistance à la souffrance psychologique, mais il n'y à pas de limite au nombre de raisons qui peuvent pousser une personne vers le suicide.

Personnellement j'ai franchi le pas, j'ai fais une tentative. Après trois ans à m'enfoncer dans l'enfer des maniaco-dépressifs je voulais en finir. Ma vie à l'époque n'était pour moi rien de plus qu'un cauchemar éveillé. Parents peu présents (je ne voulais pas les mêler à mes problèmes, à l'époque pour moi si je n'arrivais pas à surmonter quelque chose seul c'était que je n'étais pas à la hauteur), un proche qui se pend, les échecs amoureux qui se succèdent (avec un syndrome d'amour fusionnel enjoy l'obsession maladive), le manque d'amis, l'exclusion...
Ayant la fâcheuse tendance à développer des amours obsessionnels je n'arrivais tout simplement pas à oublier ma souffrance mentale et son origine, j'ai commencé à en faire des cauchemars et à ne plus parvenir à trouver le sommeil, pour essayer de me libérer temporairement de mon calvaire psychologique j'ai commencé à me scarifier en espérant que la douleur physique puisse suffisamment obnubiler mon esprit pour ne plus sentir toute la pression qui m'écrasait, à un moment c'en était presque palpable. Ça a marché un moment mais ce n'était pas assez.

Au final, j'en ai eu marre d'être ce que j'étais et je sais pas si c'est par pitié, haine ou désespoir mais j'ai décidé de m'enfiler toute l'armoire à pharmacie de la maison et en finir avec cette parodie de vie.
Sans d'autres effets que d’abîmer temporairement une partie non essentielle de mon cerveau.
J'ai repris mon quotidien, comme un zombie, je suis retourné en cours comme si de rien était.

Quelques mois plus tard en vacance dans un pays où les gens conduisent pas forcément aussi bien qu'ici j'ai survécu à un grave accident de voiture. J'ai aidé ma sœur en état de choc à sortir de la carcasse et pour lui faire retrouver le sourire je lui ai demandé : "Si mon ski il tombe, comment je fais pour le récupérer ?".

Je me souviendrais de ce moment toute ma vie.
J'ai senti la danse du vent caresser mes épaules et mon visage. J'ai senti la douceur du sable sous mes pieds nus qui comme de la soie se glissait délicatement entre mes orteils. J'ai entendu le mélodieux bruissement des feuilles de l'arbre dans lequel notre voiture avait fini sa course, comme un millier de muses qui chuchotaient. J'ai vu la divine beauté de la nuit, où la profondeur de l'obscurité embrassait timidement les reflets d'argent et de cuivre de la Lune sur la route parsemée d'éclats de verre.
Et j'ai compris. J'ai compris à ce moment qu'on avait pas besoin de chercher une raison pour accepter le cadeau qu'est la vie, une existence où la moindre sensation, le moindre son, aussi insignifiant soit il, mérite qu'on vive pour le voir, le sentir ou l'entendre.
Je venais d'embrasser la mort pour la deuxième fois, mais pour la première fois, j'étais heureux. Heureux d'être en vie.

Alors oui, on peut tous avoir des problèmes aussi graves soient ils, on peut tous être tristes, mais qu'il est con de mourir pour ça. Par ce qu'un jour tout peut changer, quand j'étais blasé un ami me disais que le bonheur n'était qu'un état d'esprit, et il avait raison. Il ne tient qu'à vous d'être heureux, il ne tient qu'à vous de cesser de survivre et de commencer à vivre.
Bazardez tous vos problèmes si vous ne pouvez pas les résoudre, résolvez les si vous le pouvez, mais cessez de vous complaindre dans votre malheur, car le temps passe, et que chaque moment que vous passez à voir votre vie défiler devant vos yeux est un regret de plus que vous nourrirez.
Car un homme qui se satisfait de ce qu'il a est l'homme le plus heureux du monde et que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, toujours.
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degouterdetout
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Localisation : dans un coin de France, une âme perdue lutte dans le plus grand désespoir !!!

Discussion sur le suicide

Message par degouterdetout »

bonsoir,
je te souhaite la bienvenu meme si le terme est pas très bien utilisé car si tu viens là c'est que tu n'es pas bien.
je viens de lire ton écris, c'est pas facile de dire, j'adore ce genre de personnes qui savent tout connaissent tout.

beaucoup de courage à toi
Mon histoire ,
Ma Galerie virtuel/réalité Maj le 19/09/2023 l'incapable
mon nouveau salon

En espérant être utile : Ici
aide pour automobile refait questionnement automobile page 20.
mon havre de paix résumé ici

AUX ARMES CITOYENS FORMEZ VOS BATAILLONS
Je vis sur les 500 mètres d'une course Vin Diesel
une journée de bonheur 6 de malheur voila l'équation de ma vie
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