Coup de blues, déprime ou simplement manque de confiance en soi ?

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K.Bugale
Messages : 1
Enregistré le : mardi 10 mars 2015 18:16

Coup de blues, déprime ou simplement manque de confiance en soi ?

Message par K.Bugale »

Bonsoir,


J’écris ici dans le but de recevoir une aide si possible, qu’il s’agisse d’éclaircir la situation ou encore de m’aider à faire le bon choix. Merci à celles et ceux qui liront ce message jusqu’au bout et qui me tendront la main. Rien de dramatique dans ma vie, je tiens à préciser, ce pourquoi je ne parviens pas à trouver ce qui ne me convient pas. Aussi, je m’excuse d’avance si mes propos sont décousus, mal structurés, je vous écris librement. Si je préfère discuter ici, c'est à cause de ma peur du regard des autres et d'un souci d'argent (étudiante fauchée), impossible de contacter un psychologue pour ça. Désolée si je donne l'impression de me plaindre pour un rien...


Voilà bien quatre ans que des idées viennent noircir mon esprit sur des périodes plus ou moins longues. Il me semble que ce malaise est apparu en début de 1ère, au lycée, quand le sentiment de sécurité que me procurait mon enfance insouciante m’a quittée et que des problèmes de santé sont survenus en plus des tensions familiales. Il faut dire que peu de temps après que tout ceci ait commencé, je suis sortie avec une personne suicidaire pendant deux/trois ans et qui pour le coup avait de bonnes raisons de passer à l’acte (chose qu’elle n’a pas faite je l’espère). Ça n’a peut-être pas arrangé ma détresse je vous l’accorde.

De manière concrète, je ne me sens plus vivante. Tout est machinal pour moi, ma personnalité quasi inexistante, sans cesse à dire « Je ne sais pas, comme tu veux ». Je m’insupporte franchement, n’arrive pas à me faire bouger et n’assume pas mon corps, me sens si inférieure aux autres dans bien des domaines... J’ai 20 ans, toujours pas de permis en poche à cause d’une peur inexpliquée de la route, redouble mes semestres à la Fac tellement mes capacités intellectuelles sont réduites et mon envie de travailler doit être enterrée à un endroit difficilement accessible.

Je n’ai pas toujours été comme ça. Apprendre de nouvelles choses était fascinant avant, j’adorais réellement ça, les études, et d’ailleurs ça ne m’effrayait pas le moins du monde de les poursuivre longtemps. Mon objectif était de décrocher un bac S. Il a été atteint et depuis je n’avance plus… J’avais des passions comme l’écriture. Des ambitions, comme devenir vétérinaire, mais je vous laisse deviner ce qu’est advenu de ce rêve. Maintenant, lorsque je rentre chez moi, je n’attends qu’une chose : dormir. Et ne fais que ça. Il y a des jours, comme celui-ci, où j’aimerais ne pas me réveiller. Une coquille vide, c’est l’image que j’ai de moi...

Je me suis défaite de mes « amis » depuis trois ans pour ne pas souffrir psychologiquement. La solitude rythmait mes journées jusqu’à septembre dernier quand j’ai rencontré un homme exceptionnel. Les relations m’ont par contre toujours posées un sérieux problème : ça doit être tout ou rien. J’ai besoin d’un lien fort, d’une véritable fusion, parce que je m’y abandonne totalement malgré moi et m’apercevoir qu’au final je ne représente pas grand-chose pour l’autre me fait trop de peine, sachant tout le mal que je me donne à entretenir cette amitié, cet amour. C’est puéril, peut-être, j’essaie tant bien que mal de travailler sur ça, ce n’est pas facile de se détacher de la sorte une fois impliquée… La solitude ne me déplaît pas en tout cas, j’y trouve mon compte, elle me permet de m’évader et aucune chance d’être blessée.

La peur du jugement me ronge aussi à tel point que je n’arrive pas à postuler pour un emploi (même si au vu de mes études et du lieu de mon domicile ce serait un petit peu compliqué) ! Je ne supporte pas le fait de ne pas être à la hauteur des espérances, surtout de celles de personnes que j’aime. On me dit froide, inexpressive, distante, mais je n’arrive pas à m’en rendre vraiment compte, que je fais la tête (dans le sens « triste ») alors qu’à ces instants je me sens apaisée et mon moral retombe donc à zéro. Pourtant j’ai tout pour être heureuse : une famille aimante et un copain formidable. Je pensais d’ailleurs que sa présence m’insufflerait le désir de me battre pour la vie, ce qui a été le cas jusqu’à présent, mais les idées reviennent et, d’un côté, m’angoissent. Je me retrouve coincée dans ce présent sans rien faire, à regarder un passé banal et un futur difficilement envisageable ; c’est un gouffre béant qui s’ouvre devant moi j’ai l’impression… Ce n’est pas l’envie d’en finir qui me manque comme vous l’aurez compris. Tout à l’heure j’ai bien failli ne pas rentrer, me poser dans un coin et réfléchir mais avec les parents que j’ai, difficile de ne pas donner régulièrement des nouvelles.

Voilà grossièrement ce à quoi ressemble mon problème… J’ai bien conscience qu’il s’agit presque d’un caprice à me lire, mais je me sens vraiment mal et partir ne me fait pas ciller. Malgré tout je ne sais pas si je peux infliger ça aux personnes qui tiennent à moi… Je n’arrive pas à trouver une bonne raison de rester hormis leur présence.
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pacpac971
Messages : 3790
Enregistré le : vendredi 29 août 2014 16:43

Coup de blues, déprime ou simplement manque de confiance en soi ?

Message par pacpac971 »

Bonjour miss.

a te lire, ton souci me parait simple.

tu es une jeune fille à la vie intérieure très riche. très très. très empathique. très intuitive. très intelligente (meme si ce mot a des connotations très péjoratives derriere l'orgueil).

Et je pense que tu n'arrives pas à trouver un écho à cela.

le temps passe et tu te refermes à cause de cela.

ton empathie. ton intuition.

on peut etre en immense souffrance parce qu'on est en décalage avec son entourage.

tu es en décalage. me semble que c'est pour cela.

a ta question, donc, je te réponds comme ca.

je pense l'avoir compris apres ton premier paragraphe. je me suis forcé a pas répondre avant d'avoir tout lu. et le reste le confirme.

on vit dans un monde, miss bugale, ou il est vrai que l'empathie, l'écoute, l'attention, semblent des choses en fait presque "extra terrestre".

ce n'est pas vrai. c'est clair que c'est pas évident de pouvoir être "différent". et on se dit "mais c'est pas moi qui suis anormal", c'est le monde sans empathie.

ben recommence à te le dire. c'est vrai. et apprends à gérer cela. sinon, le coup de blues, déprime, n'ira pas en s'améliorant.

j'ai mis longtemps à admettre que ma différence "d'empathie", était ce qui faisait de moi un genre de paria. mais j'ai appris :).
ca s'apprend.
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Ce qui est tordu ne peut etre redressé, et ce qui manque ne peut etre compté
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