un vrai bazar dans ma tête

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Violetta
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Enregistré le : jeudi 21 juin 2018 10:13

un vrai bazar dans ma tête

Message par Violetta »

"Le problème n’est pas ce que je vais faire avec ma vie, je peux tout faire, et exceller dans tout. Mais je suis déprimée et je n’arrive pas à faire bien les choses. Je ne capte rien. Une boule de tristesse enserre ma gorge. À partir de là mon existence entière se centre autour de la question de ma petite personne. Je passe mon temps et mon énergie à soulager ce mal être. Obésité, précarité, alcoolisme, dépendance aux médicaments aux drogues, négligence, abus sexuel, dépenses inconsidérées, excès, folie des grandeurs, sont les expressions de mon mal être. Ce sont les mots de l’humanité.
Quoi que je fasse je le fais mal donc je ne le fais pas.
Je peux me réjouir mais alors c’est un vrai bazar dans ma tête. Je ne peux me concentrer sur rien. "
Ceci est ce qui me pollue l'esprit.

Peut-on espérer aller mieux un jour, devenir quelqu'un de sérieux, de responsable, retrouver sa dignité ?

Avez vous des témoignages positifs à me donner ?
J'ai l'impression que je n'arriverais jamais à rien dans la vie pourtant je suis jeune.

Merci à vous

Violetta
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Nours
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Enregistré le : mercredi 09 mai 2018 7:39
Localisation : Dans ma grotte

un vrai bazar dans ma tête

Message par Nours »

Déjà tu n'es pas la seule à penser ainsi, et cela vient, en parti, du fait que tu as le tête qui carbure trop. J'ai la sensation de constater cela de plus en plus souvent depuis que je me promène sur ce forum d'ailleurs. Je commence à me demander si "tout" les dépressifs ne souffrent pas de ce problème de "cerveau" qui fonctionne "trop bien".

Tout d'abord sache que oui, il est possible de s'en sortir, à commencer par "alléger" son cerveau. Difficile cependant d'être totalement positif, ce n'est pas dans ma nature de "mentir" pour enjoliver les choses. Car tout cela passe forcément par "toi", toi qui doit "bouger". Je me doute que cela sonne sonne mal à tes oreilles, et je le comprend tout à fait. Donc si ça te fait peur ou te met en colère, stop la lecture ici, pose toi un peu et reprend là ensuite.

Il te faudra forcément une certaine, comment dire, auto-discipline, pour te réguler. Sans doute te faudra-t-il aussi une aide extérieur, voir un médecin ou un psy.

Tu as des soucis avec l'alcool ? Essai de l'arrêter lentement, ou trouve des moyens de pallier au problème petit à petit. En diminuant les doses ? En diluant dans un autre liquide (genre un bouchon de rhum dans du chocolat). Bon j'avoue donner des exemples qui me passent par la tête, car sincèrement je n'ai jamais eu ce problème, donc difficile pour moi d'aider sur ce point.

Mais quelques soit tes maux, ou les miens, on parle bien de "dépendance" dont il faut te détacher. Même si ce sont des conséquence de ton mal être profond, qu'il faudra aussi travailler bien sur, ce sont des choses qui malheureusement n'améliore pas ta situation. En fait ce ne sont que des "palliatifs" à ton mal être dont tu es devenu accro sans pour autant que ça te soulage (ça l'a peut-être fait au début, mais visiblement maintenant ce n'est plus les cas).

Il va te falloir te "forcer" un peu, y aller petit à petit. Au fur et à mesure tu avanceras et tu te trouveras des objectifs à atteindre, et quand tu les aura atteint tu pourras en être fier. Bien entendu je ne te cache pas non plus que tout cela sera long et difficile, mais n'hésite pas, dans un premier temps, à parler de tout ça sur le forum pour commencer.

J'ignore ton âge, mais tu dis être jeune, alors autant commencé le plus tôt possible pour que tu es moins de regret plus tard. J'avoue parfois regretté ne pas avoir fait certaines choses plus tôt, mais ceci est une autre histoire.
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lodiz
Captain Kirk
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Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55
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un vrai bazar dans ma tête

Message par lodiz »

Si on se soigne et qu'on prend soin de soi on peut sortir la tête de l'eau, reprendre sa vie en main et retrouver des envies (le plus importants non ?). je ne dirai pas que ce'st facile, mais possible oui dans la plus part des cas.

J'ai été K.O. tombé du ring le dos en compote, le poignet cassé, étiquetté suicidaire me sentant incapable de faire quoi que ce soit à part dormir et ressasser du noir en me bourrant d'anxyolitique malgré une femme, un contrat d'emploi incapable à assumer et un pauvre marmot de 2 ans qui n'avait rien demandé de cette m... C'était en mai 1998, j'avais 28 ans.

Je me suis soigné, je me soigne toujorus 20 ans après, espérant que chaque jour qu'il y ait un petit mieux et ne pas me réveiller bourré d'angoisse et d'idées noires le matin à 4H00 avant le premier anxyolitique...

Là, je vis, je travaille, je suis heureux souventdonc c'est possible, je prends mes anti-dépresseurs à vie, je suis plus vite anxieux que les autres, je rechute quand la vie n'est pas drôle et c'est comme ça la vie de tous mais JE VIS...

Il ya une lumière au bout du tunnel.
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Nours
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Localisation : Dans ma grotte

un vrai bazar dans ma tête

Message par Nours »

Un message bien plus positif que le mien.
Naturally

un vrai bazar dans ma tête

Message par Naturally »

Je ne te comprends que bien, sauf que pour ma part, je ne commets pas d'excès en tous genres, mais j'aurais pu véritablement sombrer, si je n'avais pas rencontré mon mari... Car ce sont pas mes parents ou ma famille qui m'ont aimé, soutenu, encouragé comme tout un chacun devrait l'être, et du coup, j'ai eu pendant longtemps des carences affectives indéniables, renforcées par le harcèlement scolaire (collège et lycée) que j'ai vécu pendant des années.

Aujourd'hui, mes difficultés se trouvent surtout du côté professionnel. J'ai 29 ans et n'ai travaillé que 8 mois dans ma vie (je parle d'un "vrai" travail rémunéré, ou travail alimentaire pour la plupart des gens aujourd'hui.). Pendant 5 ans j'en ai donc bavé, pour trouver du travail, aujourd'hui je compte me réorienter dans un travail "passion" (car malgré ce que disent beaucoup de gens je pense que, pendant 40 ans voire plus d'une vie professionnelle, on ne sait faire véritablement et il faut faire surtout ce qu'on aime, car on fait bien ce que l'on aime, c’est bien connu, même si dans la réalité je conviens que c'est plus compliqué que ça), j'espère pouvoir y arriver, même si en France on nous barre la route pour tout, et que beaucoup de gens intelligents et talentueux hélas par manque de piston ou par découragement n'arriveront jamais à ce qu'ils méritent, alors que certains inutiles se voient récolter des postes et des promotions alors qu'ils ne le méritent pas.

Aujourd'hui mes planche de salut et mes liens à la vie sont mon mari, et mes passions... Je me dis que tant que j'aurai ma raison de vivre qui est mon mari, je resterai et j'essaierai de me battre. Car mes relations avec mes parents sont compliquées (ils sont toxiques et néfastes, j'essaie de m'en tenir à distance pour me protéger mais c'est loin d'être facile), et je n'ai plus du tout de famille... Le fait de me battre aussi pour réussir à faire ce que j'aime me pousse à continuer, même si ce n'est qu'un espoir illusoire et infime (car si plus d'espoir, plus de vie), m'aide à tenir debout.

Je ne sais pas si mon message t'aidera, mais sache que oui, il est possible de s'en sortir, petit à petit, étape par étape, jour après jour, car en ce moment et de plus en plus je me rends compte de ce que vaut l'adage "à chaque jour suffit sa peine".
Peut-on espérer aller mieux un jour, devenir quelqu'un de sérieux, de responsable, retrouver sa dignité ?
La dignité est celle qu'on consent à se donner à soi-même. SI tu penses être digne, tu es digne. Peu importe le regard des gens et ce qu'ils peuvent penser de toi. Pendant des années je me suis entendue dire que j'étais moche (mes camarades de classe "harceleurs"), que je ne valais rien, mon père rigolait à chaque fois que je disais quelque chose qu'il pensait farfelu (faire tel ou tel métier, par exemple), me dénigre, ne me croyait et ne me croit toujours jamais quand je parle... Donc je pars avec un capital estime de moi-même et dignité proche de zéro, et pourtant grâce à l'aide et au soutien de certaines personnes rencontrées sur ma route (bizarrement, presque toujours des hommes d'ailleurs... donc quand on dit que les femmes sont plus compatissantes et empathiques, ça me fait rigoler parfois), j'essaie de faire en sorte, à 29 ans, de me dire que je vaux quelque chose, que "je m'en sortirai" (et puis après tout, s'en sortir, ça devrait vraiment être réservé aux cas les plus critiques voire dramatiques, du genre tout perdre, maladie danger de mort, ou perdre un proche, car à part cela, qu'est-ce qui pourrait être plus grave dans la vie ?), que j'arriverai à être ce que je veux être, que je ferai ce que j'aime, pour me le prouver à moi-même car je ne dois rien à personne. Et même si ça n'arrive jamais, l'espoir infime que ça puisse arriver me tiendra en vie aussi longtemps que je vivrai et que "j'aurai" encore après de moi les raisons de me battre et de me lever chaque matin...

Bon courage à toi
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Violetta
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un vrai bazar dans ma tête

Message par Violetta »

Hey ! Merci pour vos réponses. J'ai l'impression que ma vie est en stand by j'ai tellement envie de pouvoir me remettre au travail, retrouver du sens dans ma vie. Je passe mon temps à chercher à me distraire vous savez ? C'est épuisant et ça déprimerait n'importe qui.
Je rêve de me remettre à étudier, progresser, avancer, me passionner.
Je sais que ça ne peut venir que de moi mais c'est tellement tellement long la dépression ... combien de temps ??je me sens comme un prisonnier dans une cellule minuscule qui ne peut que se raccrocher qu'au vague espoir de sortir un jour ( mais rien n'est certain ) et chercher à "se distraire" de ce de mal être qui nous tue petit à petit, jour après jour comme une torture chinoise. Et sortir du cachot ? Pourquoi ? Y retourner 1an plus tard ?
Tout perdre à nouveau ?
quel cauchemar, j'en peux plus d'aller mal et de faire n'importe quoi. Je suis mal. "J'ai la nausée. Je suis exaspéré, mélancolique et inconfortable, mal. "
voici ce que se dit mon pauvre esprit, voilà les pensées avec lesquelles je vis et dont je cherche à me distraire. Oh bien sûr, elles prennent des formes différentes parfois elles se calque sur la réalité, si fortement qu'on a comme des hallucinations. Haha heureusement que je prends des médicaments qu'est ce que ça serait sinon ?
Mon dieu, l'enfer existe les amis, il suffit de connaitre ce qu'on appelle aujourd'hui dépression.
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Nours
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Message par Nours »

Ou découvrir qu'au fond de soi se cache un véritable monstre, je crois que pour moi ça été ça "l'enfer" de le découvrir.
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