Dépression souriante

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Areanor
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Enregistré le : vendredi 08 mars 2019 1:06

Dépression souriante

Message par Areanor »

Bonjour à tous,

J'ouvre ce sujet suite à un article sur lequel je suis tombée il y a peu : celui de la dépression souriante.

https://www.psychologies.com/Moi/Proble ... d-mal-etre

Je me suis tellement retrouvée dedans .. J'ai en effet toujours le sourire, tous le monde pense que je suis une personne très à l'aise avec moi même et les relations avec les autres. On pense souvent que je suis une personne positive et qui réussi à ne pas être touchée face aux périodes de crise.

C'est complètement l'inverse .. Je suis stressée à longueur de journée et me pose un milliard de question. Je me sens coupable pour rien et je suis véritablement triste..

Vous retrouvez-vous dans ce type de situation ? Qu'en pensez-vous ?

Au plaisir de vous lire !
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lélo
Messages : 34
Enregistré le : vendredi 01 février 2019 21:24

Dépression souriante

Message par lélo »

Article intéressant dans lequel je me retrouve également en grand partie.

Après je pense qu'on a pas vraiment le choix d'être comme ça. Je suis obligée de travailler pour payer tous mes frais.
Je ne me vois pas tirer la tête, pleurer au travail. Ca va être insupportable pour les gens qui m'y entourent et eux en + n'y peuvent rien.

De mon côté comme ça devenait trop pénible, trop lourd justement de cacher mon état psychologique non stop, ma solution a été de venir ici
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Manhattan
Messages : 23
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 21:04

Dépression souriante

Message par Manhattan »

Bonsoir
Pareil pour moi, absolument personne autour de moi, famille, ni connaissance, car ami je n'en ai pas vraiment ne sait que je souffre, des états dans lesquels je peux me mettre quand je vais mal. On me voit tjrs avec le sourire et je ne parle pas je garde tout pour moi. Il n'y a que mon mari qui sait parce qu' il me retrouve parfois prostrée dans un coin de la maison en larmes, genre recroquevillée assise par terre dans un coin de la salle de bain et ma fille qui me voit souvent pleurer même si j'essaye d'eviter devant elle parce que j'ai honte de lui donner cette image
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Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Dépression souriante

Message par Antonio »

Je ne me sens pas concerné par la dépression, mais je vois ce que veut dire cet article, même si je ne l'ai pas lu (manque de temps). Faire semblant d'être bien est une façade (une illusion) pour montrer à la société que nous sommes fort(e)s, parce que nous croyons que tout le monde est fort. Ce n'est pas le cas. Nous avons tous des problèmes. Le souci est que nous sommes conditionnés à devoir toujours être bien, toujours au top, en forme, en bonne santé, joyeux, bavard, etc.

C'est du pipeau. Si vous voyez un type dans la rue qui semble fort et charismatique, peut-être qu'il pleure chaque nuit, seul dans son appartement. Nous nous construisons tous un simulacre pour paraître bien et se faire accepter par les autres.

J'en pense donc que c'est un comportement normal.
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Marie-Lune
Messages : 7
Enregistré le : dimanche 05 août 2018 17:00

Dépression souriante

Message par Marie-Lune »

Bonjour, bonsoir à toutes et tous,

Le titre de ce post a attiré mon attention, pour la situation qu'il évoque, dans laquelle je me retrouve totalement. Je suis très mitigée sur le contenu de l'article (merci par ailleurs @Areanor pour ce partage) qui à mon sens, comme beaucoup d'articles sur la dépression d'ailleurs, véhicule de fausses idées sur la maladie (elle serait liée à absence de but dans la vie, il suffit de se rendre compte que notre vie compte pour en sortir, etc ...) et "pathologise" un peu trop cette "dépression souriante", comme si elle était un type de dépression particulier et qu'elle était associé à des symptômes à part. Cependant il a le mérite d'évoquer une situation a priori paradoxale dans laquelle se trouve un certain nombre de personnes dépressives qui passent pour ainsi dire inaperçues. Il met en avant une autre facette de la maladie, complexe et difficilement réductible à une liste de symptômes.

Pour ma part, garder le sourire et agir comme si la maladie n'existait pas, est une façon de ne pas perdre contact avec ce que j'aimerais être la réalité. C'est un peu comme une bouée de sauvetage, une façon de ne pas laisser la maladie l'emporter sur tous les fronts. Vis-à-vis du monde extérieur, cela me permet d'être en capacité de maintenir des relations sociales, même simplement cordiales et de tout simplement ne pas en décrocher. Je l'envisage comme un effort fourni pour ne pas sombrer jusqu'à un point de non-retour.

Je crois que cette façon de vivre avec la dépression n'est qu'un mode parmi d'autres, je n'irai pas jusqu'à l'associer à une forme particulière de la dépression. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de vivre avec la maladie, simplement autant que de personnes malades qui font avec ce qu'elles ont pour continuer leur route.

Alors ...
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Toutite
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Enregistré le : samedi 14 décembre 2019 21:39
Localisation : Québec - Canada

Dépression souriante

Message par Toutite »

Bonjour Marie-Lune et les autres,

Une dépression n'est pas une maladie où l'on pleure sans arrêt. Moi, ça s'est présenté d'abord comme une grande fatigue physique et de l'hypersomnie.

Je déteste que les gens me disent : tu n'es pas en dépression, je t'ai vue sourire.

Hé oui, je souris parfois. Mais la tristesse et le mal-être que je traîne en permanence sont toujours là. Je mange aussi et je dors tant bien que mal. Nous sommes des êtres vivants, alors si une bonne blague ou une pitrerie de mon chat me fait rire, ça ne veut pas dire que la dépression est terminée.

J'avoue que c'est difficile de faire comprendre ça aux autres. Souvent, je ne réplique même pas, ça me demanderait de l'énergie pour m'expliquer encore et encore et au bout du compte, ça ne servirait à rien.
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(Citation de Louis Pasteur)
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Frannie
Messages : 4047
Enregistré le : jeudi 09 novembre 2017 11:15
Localisation : Dans un monde parallèle ou derrière ta porte avec un couteau haha

Dépression souriante

Message par Frannie »

Bonjour tout le monde!
Il y a toute sorte de problèmes psychologiques ici il n'y a pas que des gens dépressifs.
J'ai un souci d'anxiété chronique et je faisais de l'agoraphobie.
C'est un cliché bien ancré dans la vie des gens pour dire que les dépressifs pleurent tout le temps et passe leur journée à écouter de la musique ou regarder des films tristes
Stand up and fight
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Détachement

Dépression souriante

Message par Détachement »

Bonsoir,


C’est totalement vrai pour moi.
Je n’ai pas la force de faire des blagues ;
Je n’ai pas la force de sourire ;
Je n’ai pas la force de communiquer ;
Je n’ai pas la force d’aimer ;
Je n’ai pas la force de respirer ;

Et je n’ai même pas la force de pleurer.


























:mrvert:
(Spoiler : c’est faux, enfin, presque vrai pour pleurer au bout d’un moment mais je suis re-capable de pleurer : la dernière fois a duré dix secondes, je pleure très fort mais je ne sais pas faire longtemps, ni doucement).
J’ajouterai que d’être toujours souriant n’est pas nécessairement pathologique (même si je pense subjectivement que si, on ne devrait pas se forcer autant à sourire pour faire plaisir aux autres).
Et on peut également sourire ou rire pour de vrai, aussi, dépressif ou pas. Même les psychopathes rient quand ils torturent des vers.
La dépression n’a pas vraiment de « visage ».

Edit : j’ai connu une personne qui riait réellement la veille de son suicide.
Ne jamais croire les : « tu n’es pas assez dépressif / phobique / ou n’importe quoi d’autre parce que tu ... [insérer un truc qui n’a rien à voir] ». La quasi totalité des gens n’y connaissent rien. Moi non plus d’ailleurs.
Donc, ça suffit les conneries.
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Nouche
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Enregistré le : vendredi 08 janvier 2010 12:04

Dépression souriante

Message par Nouche »

Merci pour cet article très intéressant👍
Cela me fait penser à des articles que j'avais lus sur le thème du "faux self" tapez ça dans google pour en savoir plus.

Je suis diagnostiquée TAG avec une reprise de crises d'angoisse en 2019.
Une dépression fin 2009 traitée et finie (jusqu'à la prochaine... ) et j'ai aussi flirté avec mes limites l'an dernier.

A part mon homme, personne n'est véritablement au courant de l'étendue des dégâts, personne ne pourrait se douter que je suis si torturée à l'intérieur.
Je donne le change en permanence.
Au boulot, je suis la fille qui a tjrs le sourire, souvent la pêche, la rigolotte de service.
En soirée, idem.
Avec mes proches, j'ai été pendant des années, celle qui écoutait, donnait des conseils, rassurait (cela a changé depuis l'an dernier et je peux vous dire que faire du tri dans les relations "vampirisatrices", celles où vous donnez bcp pour finalement recevoir des miettes, m'a fait énormément de bien)
Lorsque je suis en crise d'angoisse, personne ne se doutera jamais de rien tellement je suis une pro pour le cacher.

En moi vivent: une petite fille apeurée, les Détracteurs d'Harry Potter (les personnages qui aspirent tout bonheur et vous laisse dans un vide et un desespoir total) une personne solaire, bonne vivante et une côté battant.
Bref, je porte un masque en permanence....et je me demande si je trouve les bons mots pour expliquer tout ceci en thérapie où si les psy avec lesquels j'ai bossé sont eux aussi passé à côté de mon monde torturé à cause de mon masque.

Lorsque j'étais en pleine dépression, une collègue m'avait sorti "ah bon, on dirait que tout va bien" car nous étions en soirée je crois et que l'alcool et l'ambiance aidant... sans oublier que je n'avais pas spécialement envie de m'étendre sur ma vie privée ni de déprimer tout le monde en craquant.
C'est ça qui est dur avec la dépression et les maladies de l'esprit en général: ceux qui ne sont pas passés par là ne peuvent pas comprendre et les jugements sont faciles face à qq chose qui est produit par le cerveau ("tu le fais exprès", "bouge-toi", etc)
Personne ne dira jamais rien à une personne plâtrée ou à un cancéreux car cela se "voit"
Fan des fêtes de fin d'année
Miss Transat cocooning farniente and co
Il y a déjà 13 ans, je suis arrivée ici en pleine dépression et puis, la dépression s'en est allée mais elle m'a laissé un cadeau empoisonné: Dame Hyperanxiété😨 et depuis, je lutte...
2019: diagnostic TAG.
2020: reprise de Sieur Prozac, la peur du Covid fut la peur de trop...
Depuis: Traitement adopté 😊
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Toutite
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Dépression souriante

Message par Toutite »

Bonjour Nouche,

J'ai été longtemps comme toi. La fille performante, qui sourit, aide, etc.

Maintenant que je vieillis, j'ai de plus en plus de difficulté à cacher mes états d'esprit. Je souris encore de force devant les gens, mais souvent je garde le silence car je ne suis plus capable de le faire tout le temps. Lorsque je ne vais pas bien, j'ai plutôt tendance à m'isoler. Le côté social en a pris un coup. Je vois mes enfants et c'est à peu près tout. Même ça, ça me demande beaucoup d'effort pour ne pas montrer ma tristesse. On me dit négative, moi je me trouve plutôt réaliste.

Toutite
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Nouche
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Dépression souriante

Message par Nouche »

Je vois très bien ce que tu décris "la fille performante, etc" un peu le profil de la bonne élève?
C'est souvent comme ça que je me sens.

C'est sûr que faire semblant demande bcp d'efforts et d'énergie physique et mentale.
Encore hier, en soirée, j'ai usé et abusé du faire semblant et à la fin de la soirée, je sentais l'anxiété qui montait :-(

Les gens ont tendance à juger facilement ce qu'ils ne connaissent pas donc cela ne m'étonne pas qu'on te colle une étiquette de "négative"

C'est assez difficile parce que nous pourrions choisir d'être honnête sur notre état: honnête avec nous et avec les autres sans en faire des tonnes ou en se complaisant là-dedans mais c'est courir le risque de se prendre de sacrées remarques avec certains...
Pour ma part, me forcer à donner le change fonctionne parfois, mon cerveau finit par se leurrer comme je l'avais lu dans certains articles intéressants mais ce n'est pas tjrs tenable et là encore, à force de se mentir à soi-même, on finit par la payer...
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Toutite
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Dépression souriante

Message par Toutite »

Bonjour Nouche,

Moi, ça a fini par me rendre moins sociable encore. Je préfère être seule dans mon coin. J'ai lu une phrase une fois. C'était écrit : il vaut mieux mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.

Alors, plus ça va et moins j'explique.
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Nouche
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Dépression souriante

Message par Nouche »

Je te comprends, tjrs se justifier, c'est épuisant mais en réalité, il suffit juste de trier ses relations: éviter ceux qui jugent et garder ceux qui sont bienveillants.

Ton besoin de solitude est-ce que c'est dû à trop de personnes pas sympas vis à vis de ton état?
La peur du jugement?
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Toutite
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Dépression souriante

Message par Toutite »

Bonjour Nouche,

Ça fait longtemps que j'ai été jugée et incomprise. Alors, je reste chez moi et je suis mieux comme ça.
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Noysette
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Dépression souriante

Message par Noysette »

Bonjour

Magnifique !!! Un article pour m'éclairer sur le diagnostic posé il y a quelques mois par mon psychiatre sur "ma" maladie... MERCI Aréanor

Pour ma part dès que l'on ma révélé ce diagnostic j'ai plongé la tête la première en prenant une bonne inspiration dans des recherches internet, afin de prouver à mon psychiatre qu'il se trompait :mrvert:

D'abord j'ai trouvé de wikipedia : Le DSM-5 est, en février 2018 , la dernière et cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) de l'Association Américaine de Psychiatrie (APA, en anglais : American Psychiatric Association).

OK donc si le DSM ne parle pas de "ma" dépression il va aller se rhabiller mon gentil psychiatre

Dernière version du DSM, la V ou 5, mais impossible d'en trouver le contenu, il faudrait acheter le bouquin

Pas grave on va faire autrement : Wikipedia dit que dans le DSM 4 il y a

Les 16 catégories de troubles mentaux que regroupe le DSM-IV sont :

Groupe DSM Exemples

Axe I

1 Trouble habituellement diagnostiqué durant la petite enfance, la deuxième enfance ou l'adolescence. Des troubles tels que le TDA et l'épilepsie sont également désignés comme des troubles du développement et handicaps développementaux. Retard mental, ADHD
2 Délire, démence, amnésie et autres troubles cognitifs Maladie d'Alzheimer
3 Trouble mental généralement dû à une condition médicale Psychose liées au SIDA
4 Trouble liée aux substances Alcoolisme
5 Schizophrénie et autres troubles psychotiques Trouble délirant
6 Troubles de l'humeur Dépression, trouble bipolaire
7 Troubles anxieux Anxiété généralisée
8 Troubles somatoformes Trouble de somatisation
9 Pathomimies Syndrome de Münchausen
10 Troubles dissociatifs Trouble dissociatif de l'identité
11 Troubles de l'identité et sexuels Dyspareunie, Troubles de l'identité sexuelle
12 Trouble des conduites alimentaires Anorexie mentale, boulimie
13 Troubles du sommeil Insomnie
14 Troubles des habitudes et des impulsions classifiés nulle part ailleurs Cleptomanie
15 Troubles de l'adaptation Trouble de l'adaptation

Axe II

16 Troubles de la personnalité Trouble de la personnalité narcissique
Autres conditions qui peuvent retenir une attention médicale Dyskinésie tardive, maltraitance sur mineur


Bon... Donc si j'ai vraiment une dépression je suis une malade mentale...

Oui mais la dépression atypique, ça existe ou pas ? :yeh:

Il suffit de cliquer sur 6 - troubles de l'humeur et là que vois-je

Troubles dépressifs

Dépression, communément appelée dépression nerveuse, dépression majeure, ou dépression clinique, durant laquelle le patient subit quelques périodes de dépression. Après une simple période, la dépression peut être diagnostiquée. Après plus d'une période, le diagnostic devient « dépression majeure ». La dépression sans périodes maniaques est souvent référée en tant que trouble unipolaire car l'humeur ne se stabilise qu'en une seule3. Les individus souffrant d'épisode de dépression majeure s'exposent à un risque élevé de suicide. Trouver de l'aide et un traitement auprès d'un professionnel de la santé réduit ce risque. Des études ont démontré que demander à un ami ou à membre de famille si celui-ci a déjà pensé à commettre cet acte est un moyen d'identifier l'état du patient, sans que ce type de demande n'augmente le risque de suicide chez l'individu4. Des études sur l'épidémiologie basées en Europe suggèrent qu'au moment actuel, environ 8,5 % de la population mondiale souffre de troubles dépressifs. Aucun groupe d'âge ne semble être écarté de la dépression et des études ont démontré que la dépression peut apparaître chez les enfants âgés de six mois qui auraient été séparés de leur mère5.
La dépression peut être qualifiée de :
- dépression atypique, caractérisée par une réactivité de l'humeur (anhédonie paradoxale), une prise de poids significative ou un très grand appétit, un sommeil excessif et une somnolence (hypersomnie), une sensation d'engourdissement des membres, une perte sociale significative à une hypersensitivité perçue lors d'un rejet interpersonnel6 ;
- mélancolie, caractérisée par une absence de joie liée au plaisir (anhédonie) dans la plupart ou toutes les activités, et une absence de goût de vivre. Ce trouble de l'humeur peut se prononcer lors d'un deuil ou d'une perte, une aggravation des symptômes le matin et durant le réveil, un retard psychomoteur, une perte excessive de poids (ne pas confondre avec « Anorexie mentale »), ou un sentiment profond de culpabilité7 ;
- dépression psychotique (DPM), ou dépression psychotique majeure, est le terme d'un épisode de dépression majeure, particulièrement de nature mélancolique, lorsque le patient souffre de symptômes psychotiques tels que les délires ou, moins communément, les hallucinations8 ;
- dépression catatonique, rare et sévère forme de dépression majeure incluant un trouble du moteur comportemental et autres symptômes. Ici, l'individu est muet et presque stuporeux, voire immobile ou exposant des mouvements parfois bizarres et sans intérêt. Les symptômes peuvent entraîner la schizophrénie, un épisode maniaque, ou être dû à un syndrome malin des neuroleptiques9 ;
- dépression post-partum (DSM-IV-TR), ou dépression périnatale, se réfère à une dépression causée chez les femmes après avoir donné naissance. La dépression post-partum, incluant un taux d'incidents de 10–15 %, est typiquement déclenché lors des trois derniers mois avant l'accouchement, et dure plus longtemps que trois mois10. Les symptômes, parfois communs chez la femme, sont des courts périodes de fatigue et de tristesse durant les quelques premières semaines après l'accouchement; cependant, la dépression post-partum est différente car elle peut causer des privations significatives et des problèmes comportementaux à la maison, au travail, à l'école et également durant les relations avec des membres de famille, époux, amis ou même certains troubles auprès du nouveau-né11. Durant le traitement de la dépression post-partum et autres dépressions unipolaires chez les femmes donnant le sein, la nortriptyline, la paroxétine (Paxil) et la sertraline (Zoloft) sont généralement considérés comme médicaments idéaux12 ;
- dépression saisonnière (DAS), aussi connue sous « dépression hivernale » ou « blues de l'hiver ». Certains individus sont atteints de ce type de dépression lors de l'arrivée de l'automne ou de l'hiver, et se dissipe normalement lors de l'arrivée du printemps. Le diagnostic est effectué si au moins deux épisodes de dépressions se sont manifestés lors de mois hivernaux sans autres troubles détectés durant cette même période13. Selon certains médecins, les gens vivant en haute altitude, soit qui sont moins exposés au soleil ont plus de chance d'être atteint de DAS, mais cette hypothèse épidémiologique n'est pas totalement approuvée. Souvent, certains jeunes individus (beaucoup plus chez les filles que chez les garçons) sont affectés par la DAS14.
dysthymie, un trouble chronique et différent de l'humeur durant laquelle une personne est exposée à une déprime journalière durant une période d'au moins deux ans. Les symptômes ne sont pas aussi sévères que celles de la dépression majeure, bien que les personnes atteintes de dysthymie soient vulnérables aux épisodes secondaires de dépression majeure (souvent perçu en tant que double dépression)15. Le traitement contre la dysthymie est semblable à celui de la dépression majeure, incluant une psychothérapie ainsi que des antidépresseurs16 ;
trouble dépressif non spécifié, désigné par le code 311 dans le DSM IV-TR, est un trouble dépressif ne rencontrant pas les critères de diagnostic du trouble dépressif majeure ou de dysthymie ;
- dépression brève récurrente (DBR), distinguée de la dépression majeure par sa durée. Les individus atteints de dépression brève récurrente connaissent des épisodes dépressifs une fois par mois, avec quelques épisodes durant moins de deux semaines et typiquement moins de 2–3 jours. Le diagnostic du DBR requiert une durée de ces épisodes dépressifs pendant une année chez les patientes durant leur cycle menstruel17. Les individus atteints de dépression clinique peuvent également développer un DBR (et vice versa) et ces deux maladies ont un risque similaire18 ;
- trouble dépressif mineur, ou simplement dépression mineure, représente une dépression ne connaissant pas les mêmes critères de la dépression majeure, mais durant lesquels environ deux symptômes y sont découverts.


Bref bref bref

Oui ça existe
Et oui je suis concernée

Je ne me croyais pas dépressive car tous les jours je recevais des toi tu as toujours le sourire
Et je me boostais j'ai tout pour être heureuse un boulot un mari des enfants une maison
Et cette TS il y a presque 8 ans, et ce sentiment d'atteinte de mes limites cet été, je ne les comprenais pas, de toutes manières c'est au médecin de faire en sorte que je puisse aller au travail le matin, que ce soit dû à un manque de vitamines ou de fer ou de magnésium :rire2:

Voilà, alors depuis je me force à voir la dépression comme une vraie maladie et c'est difficile... Je me reproche de n'avoir pas été assez forte. Je déteste cette maladie dont tout le monde a une image négative. Une maladie physique au moins on te plaint on compatit. Mais une maladie invisible comment empêcher qu'on la voie comme une comédie pour ne pas travailler et vivre aux crochets de la société ? Braaaaaaaaaaah
Sur ce, après avoir bien vidé ce sac si lourd, la journée n'est pas finie, il me reste plusieurs heures pour remettre le moral au beau fixe

Belle journée à tous les dépressifs souriants
Ma galerie, le praliné : viewtopic.php?f=22&t=36587

Mon salon, le noisetier : viewtopic.php?f=13&t=36588
Isa1976
Messages : 2
Enregistré le : dimanche 09 janvier 2022 17:29

Dépression souriante

Message par Isa1976 »

Bonjour à tous,

Enfin je me retrouve exactement dans la description de la dépression souriante. Avec le recul je me dis que toutes les années où je n ai pas pas pris d AD je devais déjà l être. Suis pas encore guerrie loin de là. J accepte de prendre des médicaments.
Avant de trouver des articles parlant de ce type de dépressions, je me disais simplement que c était moi qui refusais d accepter le terme dépression. J ai eu des traumatismes durant l enfance mais j étais assez fière de moi car j ai réussi malgré tout à me construire une vie normale. Une vie normale pas triste mais pas heureuse non plus. Certains événements de la vie te rendent plus triste que d habitude mais tu reprends le dessus assez vite , remets le masque que tu portes depuis si longtemps. Ce masque qui rassure ton entourage et qui empêche les autres de voir tes faiblesses. Celui d une maman qui rit, qui est active, d'une personne enjouee, d une collegue rigolote mais qui se sent tellement seule et vide à l interieur et qui est bouffée par ses angoisses. En ce qui me concerne c'est mon corps qui parle, douleurs dorsales, migraine, AIT. Donc à certains moments le masque tombe et c'est l étonnement dans ton entourage, ça ne peut pas être une dépression, on a rien vu....
On arrive même à me dire que j ai tellement supporte de choses dans la vie que je vais me relever encore, que je suis ultra forte et que rien ne peut m abattre. S ils savaient quelle lutte je mène chaque seconde dans ma tête pour ne pas les décevoir...combien d idées noires me traversent l esprit
lilou_256
Messages : 2
Enregistré le : mardi 25 janvier 2022 21:16

Dépression souriante

Message par lilou_256 »

Bonjour,

Je me permets d’écrire sur ce forum aujourd’hui car je me pose de nombreuses questions au sujet de la dépression, et je suis complètement perdue.

Il y a quelques années de cela j’ai vécu une période très difficile dans ma vie rythmée par un mal-être très pesant et des comportements dangereux (auto mutilation), et auto-destructeur (boulimie). Cette période très difficile m’a emmené jusqu’à une TS en juin 2017.
Je n’ai jamais été diagnostiquée dépressive, et pourtant j’étais suivie par des professionnels (psychologue et psychiatre), alors je ne m’étais et je ne me suis encore à l’heure actuelle jamais considérée comme atteinte de dépression durant cette période, mais la question s’est quand même posée, puisque beaucoup de choses dans mon comportement semblait s’en rapprocher.

Après des années à remonter la pente, cela fait plusieurs semaines que je me sens rechuter. Une envie de m’isoler des autres, un mal-être et une tristesse très profonde dès le réveil… mais ce qui m’échappe, c’est que lorsque je vais en cours (je suis étudiante), j’ai le sourire, je ris même parfois, et encore plus étonnant, je parais même très en forme puisque j’ai toujours été considérée comme la « pitre », souvent celle qui cherche à amuser tout le monde. Mais une fois rentrée, tout redevient très sombre, très lourd, tout semble difficile et si douloureux. Alors une question me vient à l’esprit : peut-on être dépressif et avoir pourtant ce genre de comportement durant la journée, très positif, enjoué ?

Je me pose encore plus la question au vue de la période que j’ai vécu il y a quelques années, et qui me laisse donc penser que je suis quelqu’un d’assez « fragile » psychologiquement.
Je suis encore aujourd’hui suivie par une psychologue à qui je poserai bien évidemment cette question.

Je serai ravie en tout cas de connaître votre point de vue.
Merci !

Lilou
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Nadine1
Messages : 16624
Enregistré le : jeudi 18 mars 2021 13:36

Dépression souriante

Message par Nadine1 »

la dépression souriante
on masque, on colmate, mais on fond de nous on va mal
c'est ce que m'inspire ton post
joyeux
Messages : 6
Enregistré le : jeudi 13 octobre 2022 1:07

Dépression souriante

Message par joyeux »

Bonjour,
Dans ma classe je suis : le mec sympa, toujours souriant, celui qui rends service...Bref le mec que tout le monde apprécient.

Cependant, je me sens super mal le soir, je suis tellement triste la nuit dans mon lit, je me sens nul, je culpabilise pour rien, et je sais que je sa ne s’améliorera pas et je me dis souvent que le monde aurait été meilleur sans moi et puis juste après je me dis "Non mais tu te prends pour qui a croire que t'es important" en fait j'aime qui je suis mais je ne peux m’empêcher de me détester.

Pour mieux me sentir j'ai fait des recherches sur ce que je ressentais du genre "pourquoi suis-je triste alors que je souris tout le temps" et d'après ce que j'ai trouvé cela s'appellerait une "dépression souriante" c'est le fait de montrer a son entourage que tout va bien par un grand sourire et une bonne humeur a toute épreuve alors que on fond on se sent super mal, personnellement j'aimerais qu'on sache que je suis triste pour qu'on m'aide mais je ne veux pas le dire enfaite j'aimerais que quelqu'un le découvre comme ça par magie et me vienne en aide mais voilà quoi...

Heureusement pour moi je ne souffre pas d'une vrai dépression je mange bien et j'ai assez de volonté quand je me réveille certaine souffre cent fois plus que moi et je leur donne tout mon soutien.

Ce qui m'aide a tenir le coup c'est mon sport dès que j'y pense je me sens mieux (sauf quand je rate tout) mais surtout c'est de savoir que des personnes ont besoin de moi comme ma famille, je me suis souvent demandé s'il m'arrivait quelque chose commet réagiraient-ils ? Mes amis quand je rentre au lycée et qu'ils m'accueillent avec un grand sourire en prononçant mon nom ou mon surnom me fait me sentir mieux et surtout d'en parler anonymement comme je l'ai fait au moment ou j'écris ses lignes.

Au revoir et merci
Eglantine7788
Messages : 68
Enregistré le : samedi 08 octobre 2022 20:42

Dépression souriante

Message par Eglantine7788 »

Bonjour @joyeux , je recherchais des messages ou sujets sur le sport, et je suis tombée sur ton message.
Moi aussi, le sport m'aide beaucoup. En général, je suis contente avant d'y aller, pendant la séance et après !
Qu'est ce que tu fais comme sport ?

Tu dis ceci : "
personnellement j'aimerais qu'on sache que je suis triste pour qu'on m'aide mais je ne veux pas le dire enfaite j'aimerais que quelqu'un le découvre comme ça par magie et me vienne en aide mais voilà quoi... "

Je te conseille d'en parler à certaines personnes et de consulter une psychologue...
C'est mon cas et ça m'aide un peu d'en avoir parlé à plusieurs personnes de mon entourage...

Bon courage 🙂
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