En dépression, j'apprécie de moins en moins les gens

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Slangster
Messages : 2
Enregistré le : jeudi 04 avril 2019 22:51

En dépression, j'apprécie de moins en moins les gens

Message par Slangster »

Bonjour,

Il y a 5 ans, j'ai vécu une rupture difficile. Après 5 ans de couple, la personne avec qui j'étais est partie rejoindre les rangs des témoins de Jéhovah, en disant que j'étais un "obstacle à sa foi". Je suis dès lors tombé dans la dépression, et je ne me suis jamais vraiment relevé. Pourtant, j'ai suivi les conseils que j'ai pu trouver des gens autour de moi, d'internautes, de médecins. On m'a dit que le temps arrangeait les choses. Combien de temps faut il alors? Combien de décennies vais-je devoir endurer ça? On me dit que je dois faire des activités, faire du sport, tenter de me sociabiliser un peu. Du coup j'ai tenté de nombreuses choses, mais tout me parait toujours aussi fade et sans intérêt, je manque d'énergie, et j'arrive de moins en moins à apprécier les gens. On me dit qu'il faut que je voie des thérapeutes, que je prenne des médicaments, mais rien ne change, je ne sens aucune différence. J'ai l'impression que rien n'évolue, que je vais rester ainsi pendant des années, et qu'il n'y a aucune sortie. Je n'ai pas vraiment de pensées suicidaires, mais je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir supporter ma vie avant que l'envie ne me prenne..
Y a-t-il d'autres personnes ici qui ont d'autres idées, ou des témoignages identiques? J'en ai juste marre qu'on me dise que ça va aller, qu'avec le temps j'irai mieux, alors qu'au contraire plus le temps passe plus je perd espoir.
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Manhattan
Messages : 23
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 21:04

En dépression, j'apprécie de moins en moins les gens

Message par Manhattan »

Bonsoir
Je te comprend, je souffre d'un grand mal être depuis très jeune. J'ai moi même perdu quelqu' un de très cher, de très important pour moi, quelqu'un dont la présence m'empêchait de sombrer. Une personne qui m'aidait à me redonner un peu confiance en moi. Et cette douleur, cette impression qu'il nous manque une partie de nous même, c'est un sentiment horrible. Je me sens démunie. Comme si je n'étais plus protégée. Je n'ai plus envie de me battre contre mes soucis. Je n'ai pas d'amis sauf une mais je sais que bientôt les aléas de la vie vont nous separer. Et je me renferme sur moi même. Je ne veux pas sortir et participer à quoi que ce soit en société hormis la famille. Je ne supporte pas les gens, ni le bruit, je me méfie des inconnus, et je suis limite parano. Je me sens bien nulle part 😣
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Marie-Lune
Messages : 7
Enregistré le : dimanche 05 août 2018 17:00

En dépression, j'apprécie de moins en moins les gens

Message par Marie-Lune »

Bonjour, bonsoir à toutes et à tous,

Tout d'abord j'espère Slangster que ta situation a évolué positivement depuis ton message.

Dans ton parcours de soin, as-tu trouvé un.e thérapeute en lequel/laquelle tu as eu confiance, qui a su trouver des mots ou des outils qui t'ont vraiment aidé ? De même concernant les traitements, il en existe beaucoup, les posologies sont adaptables et doivent être réévaluées si on constate qu'elles n'ont pas l'effet escompté. Par expérience, je sais qu'il peut se passer pas mal de temps avant de tomber dans le bon cabinet, de trouver des personnes compétentes pour accompagner les personnes qui souffrent de dépression. Ce que je souhaite surtout transmettre comme idée c'est qu'il ne faut pas hésiter à voir plusieurs personnes, à s'écouter, à s'autoriser à penser que tel.le ou tel.le praticien.ne ne convient pas, à aller vers des types de thérapies vers lesquelles on n'envisageait pas d'aller avant, etc. Évidemment ça prend du temps, mais un temps passé a être actif.ve n'est jamais un temps perdu. Chaque étape, même si elle se solde par de la déception, nous en apprend un peu plus sur ce dont nous avons besoin, ce dont nous n'avons pas besoin et sur où on en est par rapport à sa maladie.

J'ai usé les fauteuils de nombreux cabinets, des lits d’hôpitaux, et j'ai souvent eu ce sentiment aussi que ça ne servait à rien, que ça ne faisait pas avancer la situation et parfois même que cela m'enfonçait dans les problèmes à force de les ressasser. Avec le recul, j'ai compris que j'avais fait face à des personnes qui n'étaient pas compétentes, ne serait-ce que parce qu'elles ne m'entendaient pas quand je leur disais que j'avais l'impression de ne pas avancer. Aujourd'hui majeure, je suis contente de pouvoir prendre ma prise en charge en main et d'estimer par rapport à mes difficultés ce qui me convient ou pas.

Tout ça pour dire qu'il ne faut rien lâcher : continue à faire du sport, à maintenir des liens avec les personnes qui te sont chères, à sortir même un court laps de temps pour ne pas rester seul chez toi, à suivre une thérapie, un traitement ... Peut-être que maintenant cela ressemble à un statu quo pour toi, mais toutes ces petites choses accumulées pourraient bien te faire gagner du temps quand il s'agira d'atteindre l'autre bout du tunnel ;)
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