Ma dépression et son contexte (après une opération)

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LOUIS67
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par LOUIS67 »

Opéré d'une valve cardiaque et d'un anévrisme il y a 18 mois, j'ai très bien supporté l'intervention et récupéré au point de m'étonner et d'étonner mes proches au regard de la lourdeur de l'intervention chirurgicale appelée Bentall (6 heures de CEC et ouverture complète du thorax) ...

Naturellement s'est posée la question du retour au travail après 3 mois en principe. J'exerce une profession intellectuelle (dans l'hôpital où j'ai été opéré), ai 51 ans et un bon état de santé général. Au fur et à mesure où la reprise se profilait je postposais et ai finalement repris le chemin du travail 6 mois plus tard (avril 2018).

Cette reprise m'a mis face à la diminution de mes capacités (fatigue physique intense et problèmes de concentration et de motivation) et a généré quelques semaines plus tard une dépression sévère, au point de devoir être hospitalisé durant un mois (août 2018) en centre thérapeutique. Là j'ai débuté un traitement (mirtazapine (Norset = Remergon 45)) qui s'est poursuivi à domicile et auquel on a ajouté du bupropion 150. De temps à autre je prends 1 ou 1/2 mg de lorazépam (Temesta) ce qui m'aide au quotidien.

Parallèlement aux traitements médicamenteux, je vois régulièrement un psychiatre, une psychologue-sophrologue et bientôt un nouveau thérapeute (hypnose). J'avais de nouveau retravaillé en novembre, mais j'ai dû - vu mon épuisement persistant - renoncer en mars dernier dans la perspective de reprendre mais à mi-temps thérapeutique. Là aussi je sursois cette reprise.

Certains d'entre vous ont-ils été confrontés à une dépression après une opération ? Comment avez-vous géré cela ?

Au plaisir de vous lire
Louis 67

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pacpac971
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Ma dépression et son contexte

Message par pacpac971 »

Salut Louis. J'étais en ligne.

La dépression. Je préfère de-pressurisation.

Une accumulation de choses non admises, solutionnés, contrôlées ou comprises... Va se passer dans ta tête. Cette accumulation aura différents seuils.
Monte et descend au fil de la vie.
Il n'y a pas d'equite ici. Certains résisteront a beaucoup.
D'autres a peu de choses.

Mais passé un seuil il y aura de-pressurisation. L'esprit bascule autrement.
Pas pour de protéger seulement. Aussi pour forcer celui qui occulte des choses... A ne plus pouvoir occulter
Il y a alors émission des 3 ou 4 marqueurs dans le cerveau qui sont observés par les scientifiques.
Marqueurs différents. Combattus éventuellement par 4 types de médicaments différents. (Je crois. Mais c'est un détail. Surfe sur les différents traitements)

Je préfère appeler la dépression un état qu'une maladie. Cette de-pressurisation est un fait. un état.
Cela effectivement rend ensuite malade d'une manière compliquée.

La médecine fonctionne empiriquement. Les psy choisissent chacun selon son critère laquelle des 4 types de mollecules prescrire. Un médecin NON psychiatre peut prescrire...
Il n'y a pas échange ou dialogue entre les psy (non médecin donc non psychiatres) et les autres.

Voilà la base.

Tu as connu (et n'en est pas sorti), la dépression.

Il y a donc accumulation de choses dans le corps. Je dis le corps. Tu as lu une partie du salon et peut être galerie, tu sais donc éventuellement pourquoi.

Ça peut être de l'existentiel. des choses anciennes. et des choses récentes.
La bascule est post ton opération.

Je donne souvent l'image d'un seau avec des cailloux dans une baignoire. il y a toute sorte de cailloux dans ton seau.

Les derniers cailloux posés sont sûrement, effectivement, liés plus ou moins directement a ton opération et ses conséquences post traumatiques. Mais... Parfois les derniers cailloux ne pèsent pas aussi lourd que d'autres. (Deuil passé, conflit existentiel, souci majeur avec un parent, etc)

Voilà pour la base. Tu me diras si c'est clair.

Je ne sais pas te répondre pour ta question type 1 2 ou 3.
Ça pourrait bien faire référence a un texte de mon salon.
Mais donne la page précise et l'heure, que je le retrouve.
Le salon a 5 ans. Les écrits de base de galerie que je cite ont maintenant 10 ans.
Depuis lors, j'ai évolué et souvent changé d'approches pour échanger avec les gens.
Ce que j'ai écrit en 2014 reste intéressant. Mais je dois me relire pour faire le lien.
Et si tu faisais référence a autre chose, précise quoi factuellement.

Je pense que je sais ce qui t'arrive. en tout cas, il y a une ou deux composantes qui semblent logiques. Et effectivement redoutables, et pouvant causer gros cailloux dans le seau de la baignoire et tout faire couler.
Mais je préfère qu'on procéde par étapes. Je pourrais lancer des maintenant ce que je pense être là cause de ta dépression.
Mais ce serait risqué. Je peux tomber à côté.

Merci de ton message et a ta dispo :)
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LOUIS67
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Ma dépression et son contexte

Message par LOUIS67 »

Merci pour ta réponse rapide :smile:

Je ne retrouve plus le passage qui décrit 3 types : 1) le passif 2) le bloqué et 3) celui qui frappe à toutes les portes (enfin, c'est schématique).
Louis 67

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LOUIS67
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Ma dépression et son contexte

Message par LOUIS67 »

Les gros cailloux me parlent : ils avaient été bien dissimulés sous une vie "réussie" que je menais depuis une dizaine d'années.

Ces gros cailloux pourraient être une homosexualité tardivement acceptée, des conflits anciens voire très anciens.

L'opération a été comme l'ouverture de la boîte de Pandore et un retour aux peurs antérieures ...
Louis 67

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pacpac971
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par pacpac971 »

Peut être.

Disons que il y a des composantes factuelles à analyser sur la relation entre l'opération et la dépression. Donc les facteurs d'incertitude et de perte de contrôle.

Type 1 2 ou 3. :).

Ben déjà tu as lu une partie de mon salon. Objectivement... C'est courageux :).

Le texte a 5 ans par contre. Il me dit quelque chose, mais je retrouve pas rapidement.

Classés en 3 aujourd'hui...
En 1 : Il y aura les accusateurs/défausseurs chaque souci ne sera pas de leur fait. Accusation. Ou rejet de responsabilité. La fuite.

En 2 : les facilitateurs. Ils vont chercher des démarches... Mais quand les difficultés vont arriver... Ils vont chercher autre chose. La quête de la facilité ne mène que après delongues années a sortir de dépression.

En 3 : les courageux... Qui vont chercher a comprendre ce qui leur arrive. Et devoir passer clairement les deux premières étapes, parce qu'elles seront en permanence devant eux. Ne pas rejeter les fautes sur autrui. Admettre que les choses sont complexes et 'se remettre en question'

Ton groupe a toi :).
Disons que c'est courageux de lire mon salon. Encore plus de me contacter.
Après. On verra.

Tu vois. C'est difficile de s'affirmer groupe 3. Dans ma vie, j'ai parfois fait preuve de courage. Je m'en souviens. Et ça m'accompagne.
Mais avec un peu de lucidité, j'ai parfois été groupe 2, et sûrement plus souvent que je ne le crois.
Franchement quand je réalise que je vais a la facilité... Je suis consterné et dévasté. Mais garantir être groupe 3...
Non, c'est un chemin qui pue l'orgueil.

Donc la réponse est que tu démarres avec énergie une logique 'groupe 3'. :).

Après :
Je vais te répondre très factuellement 'pendant un j'ytemps'.
Je ne compatis pas. (= Indirectement encourager à rejeter la faute).
Je tente en revanche l'empathie. Partage de pathos. Comprendre autrui dans sa propre différence.
Complexe démarche très 'groupe 3' :)

Ton histoire de réveil de choses dues a l'opération... Pourquoi pas.
Mais il y a des paramètres.
Je peux te faire des suggestions de pistes.
Pour moi la résurgence provient de plusieurs paramètres et je pense en visualiser 2 ou 3 autres. Mais tu peux les chercher de ton propre côté. (Et on en parle si tu veux ensuite).

Et au delà de ça,on peut faire du factuel et parler de ces cailloux que tu voies ressortir.
L'homosexualité tardive... Est par exemple pas une cause probable.
Ce qui est factuel, tu vois... Doit se trouver dans les raisons du. Côté tardif.

Exemples :
- Tu le découvres tardivement... Ben tu peux t'en vouloir de t'être mal écouté et mal respectés. Et ça peut éclater après opération.
- tu fais le coming out tardif... Donc tu peux avoir menti. Eu peur. Manipulé. Jugé. Pour ne pas le dire.
- tu peux être en colère contre qui n'auraient pas accepté le coming out. Et l'opération pourrait avoir fait ressortir le fait de ne plus se laisser oprimer. (Et ici bien des options)
- et j'en passe.

Rien que ta phrase sur la résurgence est lourde de possibilités.
Pourtant chaque option ci dessus = des cailloux extrêmement différents... Donc des discussions différentes.

Pouvant...
Donner envie de passer en groupe 2 :).
Mais j'espère que tu le feras pas et que ça sera pas a cause de moi :).
A ta disposition.
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LOUIS67
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par LOUIS67 »

Pacpac, merci pour ton message ! Je suis peut-être téméraire, mais pas dans tous les domaines, loin de là.

Tu me vois dans le groupe 3 ? À moi donc de ne pas tomber dans le groupe 2 :wink2:

Réflexion faite, quand je lis ton développement, je m'aperçois que celui de l'homosexualité n'est une toute petite pierre.

Donne-moi des pistes ou des suggestions de pistes car là je suis un peu perdu. Dans ma théorie, cette opération (que je ne voulais surtout pas subir, mais que j'ai été finalement conduit à faire réaliser au vu du risque mortel) a ouvert la boîte de Pandore et m'a remis dans des états émotionnels négatifs.

Au plaisir de te lire !
Louis 67

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pacpac971
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par pacpac971 »

Ben tu m'as pas répondu sur les 3 options du côté tardif.

Oui l'homosexualité ici est un fait. Les perturbations émotionnelles qui lui sont liées sont en revanche différentes
Et ce sont ELLES qui sont les cailloux.
Le caillou homosexualité lui... Est en fait plein d'autre cailloux si tu prends conscience.
Alors tu peux bosser (selon l'option retenue tardive, colère ou peur de parler de cela), sur les 'sous-cailloux'.

Mes idées ?
l'opération met face a la mort. Tu en as parlé. mais ensuite tu te fatigues plus vite.
Il y a une perte d'énergie qui semble donc factuelle.... Limitant tes possibilités...
La... Ça peut partir alors dans plein de directions.

Il peut y avoir arrivée de plusieurs champions formidables de la dépression. Pour utiliser une image super héro que j'utilise parfois en atelier :
Injustice ressentie. Le spiderman de la depression.
Impuissance ressentie. Le captain america de la depression.
Incapacité ressentie. Le Iron Man.
Sentiment de prison. Thor. (Liberté, besoin primaire)

(Tu retrouves ici avec des super héros... La pyramide de Maslow, pilier de la psychologie)

Tu vois il peut y avoir causalité entre le choc de te sentir limité quand tu reprends le travail... et enclenchant l'arrivée d'un gros champions des emmerdes.
Et cela alors déclenche la résurgence 'coming out'.

L'addition des trois chocs. (Opération et peur de mourir. Deboulage d'un sentiment style injustice. Résurgence des causes réelles incomprises du caillou du coming out)...

Ben là mon ami né en 1967... Ça a fait infiniment trop.

Maintenant je pense donc que tu as les 3 composantes.

Reste a définir quel est le champion (l'émotion style injustice).
Quelles sont les composantes réelles de ton coming out.
Et quel est le souci en rapport a la mort.

Ça se sont les cases à remplir.

Et tu peux avoir évidemment d'autres cailloux avant l'opération qui sont évidemment dans le seau...

Mais tu as pris de plein fouet le schéma suivant.
Même sans remplir les cases... C'est impressionnant et logique de-pressuriser.
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LOUIS67
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par LOUIS67 »

Bonjour Pacpac,

En ce qui regarde mon coming out et son côté tardif, en fait je n'ai jamais fait de coming out "officiel". Mes proches le savent, le savaient et il n'y a pas eu besoin de déclaration spécifique ... mais oui j'ai peut-être regretté de ne pas m'être bien écouté.

Pour l'émotion style injustice, je l'ai ressentie lors de l'annonce de mon insuffisance cardiaque et de la nécessité d'y remédier par une opération, seule option possible. Les deux nouvelles ont été annoncées en même temps par un médecin peu empathique. Tout cela m'est donc tombé dessus d'un coup. Bien entendu, je me disais "moi qui mène une vie saine" cela m'arrive à un âge relativement jeune, ...

J'ai aussi pensé à la mort potentielle ... mais avec la consolation d'avoir réalisé des projets et, le cas échéant, laissé une bonne image de moi.

Après l'opération je me suis senti fragile dans les semaines et mois qui ont suivi et ce sentiment de fragilité perdure et comme tu le dis j'ai pris tout cela de plein fouet, d'où ma "dé-pressurisation".

À te lire

Louis
Louis 67

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pacpac971
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Ma dépression et son contexte (après une opération)

Message par pacpac971 »

Là tu reposes ce que je t'ai dit.

Pourtant tu as parlé de résurgence pour le coming out.

Là tu ne développes pas assez les trois notions.
Chaque développement va pourtant te permettre de casser les cailloux en plus petit morceaux.
C'est un peu comme si le seau était troué en bas. Laissant passer le sable et les petits cailloux.
Si une notions devient claire, fine et comprise, il y a sable. Il s'écoule du seau.

L'injustice peut avoir été ponctuelle. Mais plus vraisemblablement elle peut devenir sub ou in- consciente.

C'est flou ton Histoire de coming out tardif.
Tu parles de peut être pas le sentiment de t'etre écouté. Développe.
Les gens 'le savent...

Compliqué 'ils savent'.
On estime que parce que les gens savent ou devraient savoir, on ne va pas parler.
Dire les choses a de nombreuses implication.
Si tu parles de coming out tardif il y a des raisons.
Si l'opération te fait parler de résurgence sur le souci.. il y a des raisons.
Et il y a probablement lien avec un genre d'injustice devenant sub ou inconsciente.

Exemple.
Une personne sait... Ok.
Mais. Toi tu peux craindre la discussion.
Comme autrui peut savoir. Mais pas comprendre. Pas accepter. 'faire avec'.
Louis est homosexuel. Un proche trouve ça degueu. Contre nature. Mais bon. Il fais 'avec'... Tu le ressens. Ou il le dit.
Tu peux donc avoir des réactions que tu crains. Et qui font que tu as laissé la chose en mode 'ils savent'. Dur de se confronter.
Car tu peux sentir de l'incompréhension. Du dégoût. De la déception. De la froideur.
Pire... Enfant et jeune, on peut imaginer pire que la réalité...

Car tu sais... Je suis de 1971. Donc on est en gros de la même génération.
En 1900, je pense que l'homosexualité était chassée a coup de pierre.
1950 profond mépris.
Notre génération... Pas folichon même si la chose commence a passer.
Maintenant... Il y a un mieux considérable. Ça reste pourtant un sujet compliqué. Mais les jeunes ne se rendent pas compte de la différence.
Coming out tardif... Tu as pu avoir envie d'en parler facilement entre 1980 et 1985.
Il y a eu le sida. Pour les jeunes, c'est une légende en fait.

Moi mon cousin germain était de 1962. Homosexuel coming out a 19 ans je crois. Mort du sida. Toi tu as peut être évité le pire a quelques années prêt.
Le sida a frappé la communauté homosexuelle en 1985 comme la peste noire.

Il y a des quantités de paramètres pouvant expliquer ce que tu appelles coming out tardif.
Tu pourrais aussi avoir eu femme et enfants. Dans notre génération... Parfois on refoulait. Le film brokeback montain traite du sujet. Mon cousin par exemple a essayé les filles a la sortie de l'adolescence. Pour réaliser vers 19/20 ans.
Mais il a pu le dire.

Donc il y a fatalement un lien qui fait que tu parles de résurgence. Amalgame de choses devenant gros caillou...

L'homosexualité... Secondaire.
Je discute avec une jeune fille hyper sensible, très a l'écoute et intéressée que par des choses... 'sages'.
Elle est en décalage absolue avec la société. Ne sait pas le gèrer. Elle doit apprendre à coming-outer ce et qui elle est.
Elle se sent exclue, différente. N'a jamais connu amour, sexe a un âge qui commence a déclencher le jugement.
Il faut casser le caillou 'superficiel' et comprendre de quoi il est en réalité fait...
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