Continuer à vivre (ou presque) comme si nous n'étions pas dépressif.ve

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Marie-Lune
Messages : 7
Enregistré le : dimanche 05 août 2018 17:00

Continuer à vivre (ou presque) comme si nous n'étions pas dépressif.ve

Message par Marie-Lune »

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis actuellement dans une de ces périodes "en creux", où la dépression se fait très présente et où tous les horizons semblent bouchés, à tous niveaux (social, relationnel, études, professionnel, etc ...). Après plusieurs années de suivi en psychothérapie et un traitement AD augmenté il y a quelques mois qui n'a malheureusement pas eu les bénéfices escomptés, j'attends une réponse à une demande d'admission en clinique dans l'espoir d'y trouver de nouvelles ressources pour aller mieux.

Jusqu'alors, j'ai tenu à maintenir, au prix de grands efforts, un train de vie "normal" pour une personne de mon âge (j'ai 23 ans) : boulot à mi-temps, préparation d'un concours, sorties, loisirs, etc ... avec bien sûr une précaution particulière à ne pas me laisser embarquer dans une surcharge (physique, intellectuelle, etc.) qui me fragiliserait davantage. L'objectif est pour moi de me donner un "cadre", quelque chose qui me fasse lever le matin, pas vraiment par envie mais ne serait-ce que par conscience professionnelle ou contrainte horaire.
Aujourd'hui est une de ces journées ou faire tout cela n'a pas été possible, j'ai passé l'essentiel de mon temps dans mon lit, à ne rien faire, fatiguée dès le réveil à l'idée de la journée à venir. Je n'aime pas me voir dans cette posture, d'autant plus que j'ai toujours essayé de lutter contre, consciente du cercle vicieux qu'elle entretient (absence d'envie -> incapacité -> culpabilité -> dépréciation de soi -> absence d'envie, etc.).

Je me pose la question, et à vous par la même occasion : pensez-vous qu'il faille maintenir un certain niveau d'activité quelque soit l'envie réelle de "faire" lorsque l'on est en dépression ou y aurait-il dans ces efforts à poursuivre des activités une tentative de se détourner de la maladie et par le même temps un certain refus d'admettre son existence ? Durant cette journée passée à ne rien pouvoir faire, j'ai à la fois eu l'impression coupable de m'être laissée aller sur ma pente et en même temps d'avoir passé un tête à tête avec la maladie qui m'empêche d'être dans le déni et me rappelle à la réalité qui est la mienne en ce moment, donc au besoin de me soigner.

Je sais ma capacité à raisonner biaisée par la maladie, c'est pourquoi je fais appel à d'autres voix que la mienne afin d'avoir différents points de vu sur la question.

Merci de m'avoir lue, et en vous remerciant par avance de votre participation à ce sujet
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bandit
Membre d'honneur
Messages : 24087
Enregistré le : samedi 29 août 2015 15:16

Continuer à vivre (ou presque) comme si nous n'étions pas dépressif.ve

Message par bandit »

Bonjour Marie-Lune,
Je pense qu'il est bon de maintenir des activités, de toutes sortes, tout en restant dans ses moyens physiques/psychiques.
La journée offrira sans doute toujours un moment propice à l'introspection pour penser à sa santé.

C'est une réponse légère, désolé de pas faire mieux.

Je te souhaite une bonne fin d'année.
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Cactus92
Messages : 83
Enregistré le : mardi 04 décembre 2018 21:22

Continuer à vivre (ou presque) comme si nous n'étions pas dépressif.ve

Message par Cactus92 »

Oui il faut sortir car rester chez soi fait du bien sur le moment mais au bout d'une journée ça empire la dépression je trouve ...
Il ne faut pas se forcer non plus car si c'est trop dur il n'y aura que des effets négatifs (notamment l'anxiété). Il faut trouver les activités possibles sur le moment et qui te font un peu envie.

Moi par exemple, comme j'ai beaucoup de mal le matin, je prends souvent mon temps les matins des WE (jusqu'à 14h parfois) pour émerger. Je bois tranquillement mes cafés, je divague sur l'ordi, etc. (sans culpabiliser) et après une fois que je vais un peu mieux je m'oblige à trouver un truc à faire en dehors de l'appart. Typiquement 2/3 courses ou une marche d'au moins 1/2 heures. Ça résout pas les problèmes mais ça maintient un pied dans la vie sur le moment présent.

Au final il faut trouver un juste milieu mais c'est vrai que c'est très dur de trouver le bon dosage... Je suis un peu comme toi. Courage
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