Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

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venusxiii
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Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

Message par venusxiii »

C'est une question qui peut paraître incongrue mais comment savoir si l'on est en dépression ?
Je m'explique, j'ai vécu depuis ma plus petite enfance un très grand nombre de traumatismes : viols/abus sexuels dans l'enfance jusqu'à l'adolescence (durant 7 ou 9 ans), violences scolaires, psychologiques (familiales et conjugales) et physiques et plein d'autres trucs.
Bref, en 2013, début de l'anxiété généralisée qui s'est transformée en 2014 en trouble panique avec agoraphobie. Et potentiellement SSPT, mais je n'ai pas de certitude et je ne suis pas du tout certaine de l'événement.
Depuis le collège (minimum) j'ai une phobie scolaire et phobie sociale, donc déscolarisation très jeune... Ok, je fais la totale. Ah non, j'oublie un truc : je suis accro aux benzos depuis plus ou moins 2015 et je viens de foirer mon post-sevrage... Après près de deux ans de sevrage.
En 2014, test Paroxetine : enfer (deux fois, je suis têtue) puis 2018 durant 1,5 mois ou 2 Brintelix, moins pire.
Ce qui est étrange est que à une ou deux reprise(s) sous Brintelix, j'ai le souvenir d'avoir eu comme des "fenêtres" de bien être.
Alors vu mon passif, je n'ai donc jamais évolué dans un environnement sain, je crois n'avoir jamais vécu une seule année sans GROSSES mer... : deuils, maladies graves, séparations, TS, bipolarité mère et frère (donc HP, TS et tout le reste), maladies perso, etc... Comment savoir si j'ai "juste" mes troubles anxieux ou si depuis "toujours" je suis dépressive et que l'anxiété s'est greffée un beau jour.
Je n'ai pas de souvenirs de plénitude réelle, de motivation, de projections cools pour le futur juste la folie de l'adolescence..
Alors comment savoir si l'on ne sait pas ce qu'est ou non ma propre "normalité"?
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laeti42
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Enregistré le : dimanche 29 octobre 2017 16:28

Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

Message par laeti42 »

coucou Vénus

Je peux juste te parler de mon expérience, et mon psy m'a confirmé mon interprétation : j'ai eu des troubles sévères du sommeil, avec un trouble anxieux grave, à force de voir que malgré les traitements et toutes les thérapies possibles et imaginables, je ne m'en suis jamais sortie, j'étais tombée dans un état dépressif mais consécutif au trouble anxieux et aux insomnies, et à mon incapacité à mener une vie sociale professionnelle et sentimentale du fait de ces troubles. Je pense donc que les troubles anxieux peuvent ne pas être accompagnés de dépression, mais comme tu le sais les benzos sont dépressogènes! par contre très franchement je pense que ça va être difficile de te sevrer des benzos sans t'appuyer sur un antidépresseur ayant une action sur ce spectre anxieux. Je te donne juste mon vécu. Cela dit, les antidépresseurs créent aussi une dépendance. Bref je ne sais que te conseiller, mais oui en effet on peut souffrir de troubles anxieux invalidants, sans dépression. Je t'embrasse.
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venusxiii
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Enregistré le : samedi 12 juillet 2014 1:18
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Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

Message par venusxiii »

Coucou Laeti,
Comment vas-tu ?
Oui, hélas, je sais tout ceci, l'ayant vécu, la dépression durant 1 an, entre novembre 2019 jusqu'à novembre décembre 2020, c'est un dépresseur du système nerveux central donc c'est hélas logique...
J'en ai discuté avec mon Doc pour les AD, il n'est pas plus chaud que moi en raison des effets que les précédents tests m'ont produits.
D'ailleurs j'ai encore dû réaugmenter ma dose de Valium, car 5 crises (et je n'ai sans doute pas tout compté) c'est ingérable, même si elles ne sont pas à 10 étoiles.
En fait, je n'avais absolument aucune idée que j'avais tant de crises, c'est en débutant ma TCC la semaine dernière, donc hier fût la seconde, que j'ai compris l'ampleur du problème. Et je comprends mieux l'épuisement : comment lutter en permanence ?! On s'épuise...
Depuis l'arrêt du sevrage, et le passage à 20mg de Valium, je suis surchargée d'émotions, de faits importants, de contacts nouveaux voires oubliées ou carrément fuits depuis longtemps. Honnêtement, je ne peux continuer à ce rythme ou je vais me noyer !
Par contre, lorsque je parle de dépression chronique, je parle plus depuis l'enfance ou l'adolescence, donc bien avant mon "pétage de plombs", j'ai ressorti mes journaux intimes datant pour les plus vieux de 2002, donc 15/16 ans, et j'ai constaté de très gros changements de personnalité à ce moment, (à la suite d'un changement d'école à la suite de "maltraitances scolaires", de l'hospitalisation forcée en pédopsychiatrie sous faux prétexte..., de violences physiques très fortes de mon ex beau père, tout ça sur moins de 6 mois...).
Et bien sûr les abus sexuels de mes 4ou6 ans à mes 13 ans et l'éducation très violente psychologiquement et physiquement de ma grand-mère.
Puis plus tard les 6 années gâchées dans une relation où j'étais devenue prisonnière de mon ex, ce que l'on appelle généralement "relation toxique" ou "pervers narcissique", termes que je déteste car la réalité est plus complexe. Mais bon, il m'a coupé de tout le monde, à transformé mon comportement, j'ai vécu plusieurs années dans sa famille, je ne pouvais m'habiller comme je le souhaitais, jalousie maladive, alternance de "je t'aime" obsessionnels et mielleux et de "t'es qu'une pu... à niakwe", "mais t'es une Sa....", "c'est pas tes potes, ils n'en veulent qu'à ton c..", espionnage permanents de mes écrits, réseaux sociaux, fréquentations et j'en passe... (2004/2010) donc je vivais confinée...
Je passe les TS de ma mère, de mon frère, leurs hospitalisations à parfois très longs termes en HP, depuis 2008 (bipo)
Les décès, maladies psy et physiques qui s'enchaînent depuis 2004 environ.
Bref, beaucoup d'éléments.
Je me demande donc si les troubles anxieux ne seraient pas plutôt nés d'une dépression très ancienne que je ne saurais dater, je sais que ma douleur émotionnelle lorsque j'étais avec mon ex était terrible mais il refusait la séparation, m'a fait le chantage habituel : "je vais me suicider' (2007 ou 2008 à l'automne).
J'ai mis de janvier 2006, à la suite du décès de mon père au 18 juillet 2010 avant de réussir à m'en dégager. Ce fut infernal ! J'ai été obligée de le tromper : ça ne fût pas une super expérience, mais pu...., ça m'a donné la force de voir que j'étais un être humain avec des droits (c'était avec mon premier amour de janvier ou février à mai ou juin 2010, le pire: mon ex le savait !!), puis avec celui qui partage ma vie depuis 10 ans, le 13 juillet, d'un coup, en l'espace de 5 jours, j'ai réussi à lui dire de se tirer. Il est resté plusieurs mois dans mon appartement et j'ai immédiatement ou presque vécu chez mon copain actuel et ma meilleure amie (ex hélas désormais).
En fait, je t'avoue que je suis complètement larguée dans la vie, je suis loin de la société depuis tellement de temps, je ne sais plus gérer mes repères, mes fondations sont moisies et j'ai du me construire sur des bases branlantes, j'ai de très beaux souvenirs du passé, mais hélas un nombre incalculable de souvenirs que je m'efforce de ne pas évoquer.
Je suis incapable de trouver le début du fil qui me permettrait de dérouler la bobine car beaucoup trop d'événements sont venus perturber mon enfance, adolescence et l'âge adulte. Aujourd'hui, je pourrais être heureuse, malgré des problématiques juridiques qui traînent, malheureusement, alors que ma vie est bien moins traumatique qu'avant, je sombre depuis 2013 sous l'anxiété généralisée, panique, agoraphobie, phobie sociale, et SSPT, et autres.
J'aimerais bien avoir juste une vie calme et paisible, hélas, je ne sais pas où commencer.
Je t'embrasse et espère que tu vas bien, du moins autant qu'il est possible à notre époque et sur un site tel que celui-ci.
Quelles sont les techniques que tu n'as pas encore essayé pour tes troubles ?
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laeti42
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Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

Message par laeti42 »

coucou Vénus

J'ai commencé un nouveau traitement il y a moins d'un mois (anafranil 75), il est encore trop tôt pour juger de son effet.Je te dirai quand j'aurai atteint le seuil des 6 semaines de traitement.
Franchement j'ai vraiment tout essayé, TCC, hypnose, EFT, un stimulateur électrique, acupuncture, aimants,compléments alimentaires, plantes,RTMS, régimes sans gluten, et des dizaines d'autres choses...et quasiment tous les psychotropes existant dans le Vidal,j'ai dépensé un fric fou pour cette fichue maladie !
Je vais essayer de me remettre à la méditation de pleine conscience. Je pense que ça peut être un outil à utiliser toute ma vie. J'ai toutes les méditations guidées de Christophe André sur mon téléphone et je vais essayer d'intégrer un groupe de méditation MBCT au CMP de ma petite ville...
Y a quand même une question que je me pose, c'est si tes symptômes ne pourraient pas également être des symptômes de tolérance à ta benzo. Comme tu le sais en effet, le cerveau rentre en tolérance aux benzos au bout d"un moment, et quand tu es en tolérance il te faudrait augmenter sans cesse pour ne pas avoir de symptômes "tolérance - sevrage". Ca provoque quand on est en tolérance des effets tels que ceux que tu décris. Mais je pense que je ne t'apprends rien... je peux comprendre que tu ne souhaites pas commencer les anti dépresseurs... c'est délicat tout ça. Par contre si tu arrives à dormir même en décalé ça c'est précieux car c'est atroce les insomnies.
Venus c'est quoi que tu vas étudier à la fac? c'est par correspondance? tu as des examens de validation à passer? sur le plan cognitif tu arrives à apprendre et à mémoriser? J'ai remarqué que je ne peux plus apprendre de nouvelles choses, je pense que les 25 ans de psychotropes y sont pour quelque chose, par exemple je suis incapable d'apprendre une poésie par coeur alors qu'enfant et ado j'étais excellente élève avec une très bonne mémoire. Y a pas que les benzos qui bousillent la mémoire.
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venusxiii
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Dépression chronique très ancienne ou propre "normalité"

Message par venusxiii »

Coucou Laeti,

Oh j'espère vraiment que ton nouveau traitement va fonctionner !
Mon dieu, que je comprends le fric fou dépensé dans toutes ces mer... pour essayer de se soigner, c'est des milliers d'euros (et c'est loin d'être fini) qui sont partis par la fenêtre, le sport, l'ostéo, les massages chinois, les psy, les compléments alimentaires, les spécialistes, les kiné divers, hypnose, homéopathie (alors que je n'y crois pas un seul instant), arnaqueurs podologues et j'en oublie tellement. Et en plus, vu notre statut, on ne roule pas sur l'or donc c'est un véritable sacrifice. Ah par contre, la bouffe c'est sacré pour moi, je n'ai jamais fait de régime de ma vie, par contre j'ai un rapport étrange avec la nourriture (je mange une fois par jour normalement, depuis le lycée), et je vomis dès que je suis stressée ce qui mène à une sorte d'anorexie nerveuse comme en 2009, où je devais être aux environs de 48/49kg pour 1m69, je mangeais une fois tous les trous jours et vivais de coca cola, ma norme de l'époque était 55 depuis la pilule a tout foutu en l'air (en 2010, pris de 5 kg en moins de 3 mois et surtout je suis passée d'un pu.... de 85E que j'adorais à des seins entièrement vidés donc je ne sais pas un 85B ou C?, depuis c'est un véritable complexe, d'autant que j'ai jusqu'en 2011 été modèle photo/mannequin en agence et free lance et je faisais beaucoup de photos de lingerie. Honnêtement, si un jour j'ai les moyens, et arrive à surmonter ma phobie des hôpitaux et des anesthésies générales, je me les fais refaire, car il y a une véritable détestation du corps depuis, comme une trahison), depuis mon passage au valium, je suis montée à plus de 64kg et le post sevrage m'a fait descendre à 57 en deux/trous semaines.
Toutes les périodes de fort stress sont marquées par une très grosse perte de poids et de vomissements (parfois plus de 10 par jour, ça a commencé en 2002).

Normalement tous les soirs avant de dormir, je fais un scan corporel, ça marche super bien avec la melatonine. Et là, depuis 3 nuits pas de melatonine : j'ai fait des nuits infernales, je le suis endormie à près de 6 h ce matin, impossible de faire taire mon cerveau. Donc je crois qu'on va reprendre la melatonine car c'est pas le moment pour être fatiguée.
Mais je n'ai jamais réussi à maîtriser ni même à comprendre le fonctionnement de la méditation de pleine conscience
Le plus ridicule? Une vraie crise de panique lors d'une médiation bouddhiste... C'était pathétique.
As-tu essayé l'auto-hypnose, tu en as sur Youtube, humaniste qui plus est, l'une se nomme "Morphée" si tu veux je te chercherai le lien.

Ahhhh si, j'ai des manques depuis des années, c'est lorsque j'ai compris ça que j'ai fait le switch vers vie valium et débuté le sevrage en février 2019. Mais ce qui est sûr c'est que je ne suis pas guérie pour les troubles originels.
Les AD étaient un véritable enfer et ils me font très très très peur, la paroxetine j'ai voulu me flinguer. Et les effets sur la libido (totalement disparue depuis 2015 environ) et la prise de poids, ça je ne le supporterais pas : l'obésité (morbide) de ma mère et mon frère et les remarques que ma grand mère leur fait sont vraiment très angoissantes pour moi et là, c'est impossible à prévoir, mais lorsque je vois des personnes qui prennent 20, 30, 40 kg (ou plus comme mon frère), tu n'imagines pas la terreur qui m'envahit. Donc c'est difficile, d'autant que le Doc ne semble vraiment plus vouloir que je teste...

J'avais commencé lettres modernes mais j'ai été déçue, donc dès demain je suis réorientée en socio. En effet par correspondance, ma phobie scolaire fait que tous mes cours ou presque ont été en distanciel depuis 2004 (CNED), après de nombreuses déscolarisations très jeune. Donc je suis en région parisienne, 200 mètres de Paris et les cours sont à Rennes ^^
Oui, c'est une licence, et j'avoue que de ma vie je n'ai JAMAIS appris à apprendre, donc c'est compliqué, j'ai de base une excellente mémoire qui me dispensait d'étudier, j'avais fait enfant, du théâtre durant deux ans avec des bons monologues. Mais en effet, désormais je suis incapable d'apprendre quoi que ça soit par cœur, la dernière chose doit être une chanson en chinois que l'on trouve dans Le secret des poignards volants (?), c'est un poème chinois antique : Bei Fang You Jia Ren, lorsque j'étais à l'INALCO en chinois et japonais (abandonné au bout de 3 mois en 2008 et recommencé en chinois en 2009, et même abandon).
J'essaie vainement depuis encore plus longtemps d'apprendre Femmes Damnées 2 de Baudelaire mais impossible... Ça doit faire près de 15 ans et impossible à mémoriser, tu me diras, il fait plus de 100 vers, mais bon... .
"A la pale clarté des lampes languissante,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeurs
Hyppolyte rêvait aux caresses puissantes qui levait le rideau de sa jeune candeur etc..."

Avec les benzos, les trous de mémoire sont légion, je perds mes mots, alors qu'ils sont ma passion, je perds mes émotions ("bizarrement" depuis que je suis à 20 mg de Valium, je me sens vachement plus humaine). Et autres...
Mais donc entre le fait que je n'ai aucune technique d'apprentissage de toujours et les troubles psy et les benzos et bien mon cerveau est plein de trous...

J'ai franchement pas envie de finir avec l'esprit en vrac, pour moi le corps n'est qu'un objet utile et contrairement à la réalité, je suis incapable de l'imaginer produire et ressentir des émotions, pourtant les émotions sont avant tout physiques et non psy, je suis incapable d'accepter ce fait (tu me diras je l'ai appris il y a quelques jours : un véritable choc, ça ne m'avait JAMAIS traversé l'esprit), pour moi le corps se doit d'être muet, obéissant, mais c'est lié à mes traumatismes et à mon éducation, on a fait de moi une poupée intelligente, et donc il n'est que décor et utilitaire. Il faut que je travaille ce point.

Tu penses que les premiers psychotropes que tu as pris le nécessitaient vraiment ou était-ce cette "mode" que de prescrire à la va-vite des médocs car tout le monde en prend ? Étais tu en véritable détresse émotionnelle ? Yes troubles sont apparus progressivement ou d'un coup tu as décompensée ?
C'est long 25 ans de médicaments, je n'ose imaginer ton espoir mêlé de désespoir dès que tu en testes un nouveau.
C'est à la fois ce qui nous tue et nous tient en vie : l' (dés) espoir. On pense, on s'accroche à l'idée qu'on va guérir sinon je pense qu'on aurait sorti la corde et les lames depuis longtemps. On est forte, on s'accroche.

Ah PS : j'ai appris cette semaine que mon ex meilleure amie n'était absolument plus ou pas guérie, depuis au moins 2011, elle est dans notre situation avec un traitement minime 1mg de temesta et 15 de seroplex, j'en ai parlé à mon TCC, lui disant que les doses étaient infimes et qu'elle continue les crises d'angoisse et de panique, et que je me demandais si elle n'était pas en manque permanent, il semble partager mon avis. Malheureusement, vu notre difficile relation avec elle, je ne peux vraiment pas me permettre de lui dire, mais à vmon avis son traitement n'a pas évolué depuis près de 10 ans, ça le désespère pour elle, à une époque 4,5,6 ans, je ne sais plus, elle me disait qu'elle allait bien.
Je n'en peux plus de notre génération sacrifiée sur l'autel de l'anxiété et des troubles mentaux. M.... !

Passe un beau dimanche
Des bisous ❤️❤️
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