j'ai 33 ans, et un parcours semé d'embûches qui me mènent actuellement à une dépression que je n'arrive pas à gérer.
Jusqu'à 26 ans, ma vie était idéale : maison, mari, bébé, une famille aimante. J'accouche de mon fils, et alors que celui-ci à 3 mois, je perds successivement 3 personnes : ma marraine, ma grand-mère, mon oncle, ces 3 piliers qui m'ont élevé, mes parents m'ayant laissé à leur charge. Malgré la perte énorme, j'arrive plus au moins à maintenir mon cap. Quelques mois plus tard, mon mari m'annonce qu'il me quitte pour une autre femme. Déjà abattue par mes 3 décès, j'ai du mal à encaisser la nouvelle, mais je fais face pour mon fils de 8 mois, qui subit la tristesse de sa mère et la séparation. Après son départ, je finis par remontée la pente, j'adopte un chien qui devient un peu ma bouée de sauvetage.
Je rencontre un homme, c'est le coup de foudre, nous décidons de nous mettre ensemble.
Quelques mois plus tard, coup de massue : mon chien décède devant mes yeux dans des circonstances abominables, il se prend sur la tête un colis, la malchance, je ne vous décris pas la scène, du sang et de la cervelle partout, je suis en état de choc, mais malgré tout j'essaye de rebondir et nous prenons un autre chien.
Mon conjoint a un fils ainé qui vient passer quelques jours par mois chez nous. Mon fils nous annonce il y a 2 semaines que lorsque mon beau fils vient, il lui fait des attouchements. Nouveau coup de massue, mon conjoint n'arrive pas à gérer la nouvelle, il couvre son fils et minimise les faits. Je réagis de suite, une plainte est déposée, et fatalement, malgré l'amour que je porte à mon conjoint, je dois me séparer de lui, comment vivre avec ce drame dans notre vie ?
Je suis repartis de nouveau dans les démarches d'appartement, j'essaye de rebondir mais cette fois-ci je n'y arrive pas.
Je développe de l'hypochondrie, je me dis que la vie s'acharne sur moi et que tout ce qui me manque, c'est un beau cancer. Je dors en permanence, je n'arrive pas à réagir, j'ai l'impression de plonger dans un puits sans fond. Mon médecin m'a prescrit des médicaments, la psy m'écoute patiemment, mais je n'arrive plus à retrouver l'espoir d'une vie meilleure. Bien souvent, je me dis que je porte la poisse, que je ferai mieux de me supprimer, mon fils vivra avec son père et sa nouvelle femme qui l'adore, et il retrouvera un équilibre qu'il n'a pas avec moi.
Merci de m'avoir lu
